Encore une fois, je ne vais rien dire sur le fond, tant cette poésie m'a plu. Mes remarques seront donc, une fois de plus, destinées à la forme !
La seule chose qui m'aurait plus ou moins surpris lors de ma première lecture, c'est cette impression de lire des presque-alexandrins. J'ai cru ressentir la présence des douze pieds mais, en y prêtant plus attention, il se trouve qu'il y en souvent treize...
En passant sur les deux hémistiches qui ne sont pas toujours égaux (cela n'est plus considéré comme une obligation dans la composition d'alexandrins, bien que plus agréable à l'oreille), j'ai relevé quatre vers composés de treize pieds :
[list]"Aux cris de la vierge à la peau immaculée"
"La lame vers les cieux s'est à présent levée"
"La pauvre sorcière au foyer s'en est allée"
"Son mariage avec la Mort hier annoncé"[/list:u]
Cela est dû à chaque fois à la même erreur, à savoir l'oubli de l'accentuation d'un "i" d'une diphtongue ; en effet, "vierge" devrait se décomposer en "vi - er - ge", idem pour "ci - eux", "sor - ci - è - re" et "ma - ri - a - ge".
Voilà. C'est tout ce que j'avais à dire sur l'aspect formel.
Quant au contenu, j'en rajoute une couche, je suis définitivement fan. Je trouve cette façon d'évoquer les choses, car c'est bien d'évocation qu'il s'agit, grandiose et vraiment en adéquation avec le format choisi. Beaucoup pensent à l'heure actuelle qu'il suffit d'imaginer des rimes pour se dire poête. Je crois personnellement que c'est cette faculté d'évocation, cette capacité à faire naître des images et des sensations sans forcément les nommer, qui fait la différence.
He Who Is Known As the Asid.