Me voilà de retour de cette superbe journée du Samedi 17 avril
Pas encore remise de mes émotions, mais bon
Donc : la pièce The Sweetest Swing In Baseball
Avec :
- Gillian Anderson
- John Sharian
- Kate Harper
- Demetri Goritsas
- Nancy Crane
L'histoire :
Dana Fielding (Gillian Anderson) est artiste peintre. Lors d'un vernissage où aucune de ses peintures ne se vend, elle se rend compte que sa vie ne vaut rien. (d'autant plus que son mec l'a quitté) Après une tentative de suicide, elle décide donc de se rendre à l'hôpital psychiatrique.
Les médecins (et son assurance) ne jugeant pas utile qu'elle y reste, ils veulent la faire sortir de l'hopital au bout d'une semaine. (la seule prise en compte par son assurance). Sa peur de se retrouver, seule, face à elle même, l'empêche de vouloir partir. Elle décide donc, à l'aide de ses deux amis Gary et Michael, de se faire passer pour schizo; elle choisit de se faire passer pour un légendaire joueur de baseball : Darryl Strawberry "The Straw" .
A l'aise dans son nouveau personnage, et toujours à l'hopital psychiatrique, elle s'est remis à peindre des oeuvres qui se vendent à nouveau.
Mais la belle n'était finalement pas si saine d'esprit, puisqu'elle finit par se prendre réellement pour Darryl Strawberry.
Cette pièce, malgré l'idée de départ plutôt morbide, est très drôle, et cet humour est présent, particulièrement, grâce à l'interprétation des acteurs.
Chacun des acteurs joue 2 rôles différents. Et Gillian finalement joue également deux rôles différents (Dana/Darryl).
On se rend compte du talent de la belle, par le jeu parfait durant ces deux heures, par le fait qu'elle arrive à montrer une Dana jouant le rôle d'un afro-américain (très amusant, au passage
), puis, plus tard, un Darryl, qui joue le rôle d'une Dana !
Chapeau à tous les autres acteurs qui lui donnent la réplique, tous sont également très justes dans leurs rôles.
La mise en scène est également très originale : en effet, à chaque changement de scène, la poursuite se dirige sur Gillian, et pendant que les acteurs changent eux-mêmes le décor, Gillian Anderson, elle, se change devant nous (non, non, rassurez-vous, elle garde toujours le même pantalon
). Un décor plutôt simple, mais finalement largement suffisant pour comprendre où nous sommes.
Et une fin, que personnellement j'adore :
Dana/Darryl se met au devant de la scène, regarde son public imaginaire, le salut avec sa casquette, puis ... "Fuckers"
et noir
On pourrait penser que la fin est triste : Dana est prise au piège dans son propre jeu, elle se prend réellement pour Darryl, mais finalement, elle ne se sera jamais sentie aussi bien dans cette "nouvelle peau", elle a regagnée la confiance en elle qu'elle avait perdue, elle a recommencé à peindre et à vendre ses peintures. Bref, la fin est quand même plus positive qu'on ne pourrait le croire.
Vraiment splendide, et avec 2h d'une Gillian devant nous, qui joue sans fausse note : on ne peut qu'admettre son grand talent !