Que dire des critiques de cinéma ?

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Modérateur: Amrith Zêta

Re: L'Empire des coups

Messagepar torrance sur 28 Avr 2005 9:53

[quote="tonnerre de brest"]Les critiques exagèrent un peu parfois, et Mrcinéma n'échappe pas à la règle :shock: . Il faudrait dire à la demoiselle qui a fait sa critique que le commando final n'est pas français mais turc, même s'il y a un français à la direction... Un peu de rigueur et de respect ne font pas de mal et je suis assez étonné. Un critique doit toujours aller voir au moins deux fois le film sur lequel il doit rédiger un article. Sinon il risque de commettre une bourde, ce qui est ici le cas.
A part ça je suis globalement d'accord avec elle, avec moins de virulence.[/quote]

"IL" sera ravi de savoir qu'on le prend définitivement pour une fille !! :wink: Sinon, pour ce qui est de voir les films deux fois avant de faire une critique, c'est tout bonnement impossible, pour la bonne raison que les attachés de presse ont déjà pas mal de monde à gérer en peu de projections et qu'il nous est donc impossible de nous inscrire deux fois pour le même film, sauf si les projos commencent très en amont de la sortie... Mais tu penses bien que cela ne nous gênerait effectivement pas... Pour ce qui est des bourdes, je crois que c'est malheureusement inévitable, même si nous faisons évidemment tout pour les éviter. Mais parfois, tu vois un film, tu prends pas forcément de notes, tu en vois trois ou quatre avant de faire le papier, et résultat, tu fais une petite bourde. Mais crois moi, elles sont plus que rares, et Camille est sans aucun doute le meilleur "écriveur" de monsieur cinéma, avec une connaissance du ciné et un esprit critique développé et cohérent. S'il fait une bourde de temps en temps (et c'est ultra rare), cela ne fait que prouver qu'il est humain et pas robotisé :wink:
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Débat sur la critique

Messagepar tonnerre de brest sur 29 Avr 2005 3:41

[quote]"IL" sera ravi de savoir qu'on le prend définitivement pour une fille !! [/quote]

Hé hé, mais Camille est aussi un nom de garçon :wink: !
En tout cas moi qui fantasmais déjà sur ce joli nom de Camille Brun, imaginant la beauté féminine derrière ce nom, me voilà bien marri ! :aha:

[quote]pour ce qui est de voir les films deux fois avant de faire une critique, c'est tout bonnement impossible, pour la bonne raison que les attachés de presse ont déjà pas mal de monde à gérer en peu de projections et qu'il nous est donc impossible de nous inscrire deux fois pour le même film, sauf si les projos commencent très en amont de la sortie... [/quote]

C'est ce que je reproche un peu au système de présentation des films aux critiques. Il y a là une attitude très "consommation" qui n'aide pas toujours à travailler dans de bonnes circonstances.
Mais c'est là que j'en veux aussi un peu aux critiques. :wink: Je te livre mon point de vue, qui, crois-moi, est sans malice.
Pour moi, un critique devrait payer sa place de cinéma. Par déontologie (pas de passe-droit), par respect a priori de l'oeuvre (quelle que soit l'avis final), et pour vivre le même rituel que le spectateur qui entre dans la salle de cinéma après être passé au guichet.
En tant que spectateur assidu et passionné de cinéma, tu dois ressentir l'importance de ce rituel, enfin, j'imagine.
Je vais au cinéma comme d'autres à la Messe. Le simple fait d'être dans une salle de ciné m'emplit de bonheur.

Un critique devrait assister à ces projections avec attachés de presse, et aller revoir systématiquement le film hors de ce système.
Bien sûr, tu me répondras avec raison que vous ne pouvez pas agir ainsi puisque l'article doit être prêt pour le jour de la sortie. Mais il y a des préprojections... :wink:

Ces propos visent en fait essentiellement la presse écrite spécialisée, que je soupçonne de ne pas toujours agir ainsi, alors qu'eux, en fonction du rythme de leur parution, peuvent se le permettre. Ils visent aussi les hebdos gratuits, mais ça, c'est un autre débat. :D

Voilà, c'était un rêve pour la critique... :)

[quote]Pour ce qui est des bourdes, je crois que c'est malheureusement inévitable, même si nous faisons évidemment tout pour les éviter. Mais parfois, tu vois un film, tu prends pas forcément de notes, tu en vois trois ou quatre avant de faire le papier, et résultat, tu fais une petite bourde. Mais crois moi, elles sont plus que rare[/quote]

Tellement rares que c'est la première que je relève chez vous. :yeah:
En tout cas: d'où l'importance des notes prises pendant le film, et la nécessité de le voir deux fois, car cela faciliterait les choses. Mais dans les conditions que tu évoques, il est clair que ça n'est guère possible.
Ce que j'attends d'un critique, c'est surtout une vraie objectivité basée sur une connaissance du langage cinématographique, et une "plume", de l'élégance, et un dévouement à l'objet film qui dépasse tout ego.
Pour ce qui est de la plume et de l'élégance, je pense que tu ne peux être que d'accord, toi qui est aussi écrivain. :?:

[quote]Camille est sans aucun doute le meilleur "écriveur" de monsieur cinéma, avec une connaissance du ciné et un esprit critique développé et cohérent. S'il fait une bourde de temps en temps (et c'est ultra rare), cela ne fait que prouver qu'il est humain et pas robotisé [/quote]

C'est clair :wink: !
Quand je parlais d'objectivité au-dessus, il est évident qu'elle ne peut pas faire l'économie de la sensibilité, sans laquelle il n'y aurait pas d'âme dans les articles.

Mais je t'assure que j'ai lu des critiques de journalistes "spécialisés" qui étaient à la fois dépourvues d'intelligence cinématographique et à la fois soumise à l'ego du critique plus qu'à sa sensibilité. Quand je lis des merdes pareils, ça me fait mal pour le cinéaste, tellement je suis... sensible à ça ! Ca excite ma colère et augmente mon envie de distribuer des bègnes !

Dois-je consulter, docteur torrance :roll: ?
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Re: Débat sur la critique

Messagepar torrance sur 29 Avr 2005 11:18

[quote="tonnerre de brest"]C'est ce que je reproche un peu au système de présentation des films aux critiques. Il y a là une attitude très "consommation" qui n'aide pas toujours à travailler dans de bonnes circonstances.[/quote]

Un peu, oui. Mais le tout est de savoir pourquoi on fait ce "métier" (qui est avant tout une passion). Si tu fais ça dans une optique "je vais au taff", c'est pas gagné; Mais si tu t'intéresses à ce travail, si tu veux bien le faire, tu échappes à ce système. Le tout est de savoir jongler entre les exigences et tes exigences. C'est pas toujours facile, mais je crois qu'on y arrive bien, car aucune barrière de style ou de genre ne nous arrête. On aime le cinéma, point barre. De X-Men à L'Anguille. Donc...


[quote]Pour moi, un critique devrait payer sa place de cinéma. Par déontologie (pas de passe-droit)[/quote]

ça va pas ou quoi ? :wink:


[quote]par respect a priori de l'oeuvre (quelle que soit l'avis final), et pour vivre le même rituel que le spectateur qui entre dans la salle de cinéma après être passé au guichet.
En tant que spectateur assidu et passionné de cinéma, tu dois ressentir l'importance de ce rituel, enfin, j'imagine.
Je vais au cinéma comme d'autres à la Messe. Le simple fait d'être dans une salle de ciné m'emplit de bonheur.[/quote]

Je suis d'accord en un sens, mais je t'assure que je peux te dire le contraire. Pour moi aussi la salle de cinéma est une Eglise et quand je vais dans une salle, je suis en pélerinage. Mais crois moi, aller au cinéma à Paris, (et je pense que c'est pareil en Province), c'est un vrai calvaire. Les gens sont trop cons pour respecter une oeuvre et le public. ça parle, ça téléphone, ça bouffe son pop corn comme un porc, les salles sont dégueus car les gens sont des gorets etc. Va voir un MILLION DOLLAR BABY ou un SEIGNEUR DES ANNEAUX le jour de sa sortie et tu comprendras ta douleur.
Dans ces conditions, je m'énerve et le plaisir est vraiment gâché par tous ces connards pour qui le cinéma n'est qu'une vulgaire consommation.
Bref, les projos presse, quoi qu'on en dise, sont largement supérieures. car il y a le silence, car on voit les films sans avoir rien lu auparavant. Aucun avis n'a été émis et on juge sur ses propres émotions, et pas sur un contexte induit (volontairement ou non).
Quant à voir les films deux fois, ce n'est pas toujours nécessaire. Car primo, je pense qu'il est parfois bon de juger un film sur des sentiments primaires. La seconde vision apporte d'autres choses, qui ne sont pas forcément facile à caser dans une critique d'un paragraphe... Et puis, avec les notes que l'on prend durant le film, cela permet de nous faire réfléchir après la projo. Si tu fais bien ton taff, tu réfléchis avant d'écrire et tu repense au film... comme une seconde vision, quoi.


[quote]
Ce que j'attends d'un critique, c'est surtout une vraie objectivité basée sur une connaissance du langage cinématographique, et une "plume", de l'élégance, et un dévouement à l'objet film qui dépasse tout ego.
Pour ce qui est de la plume et de l'élégance, je pense que tu ne peux être que d'accord, toi qui est aussi écrivain. :?: [/quote]

Evidemment, oui. Je ne mets pas mon statut avant le film. D'abord parce que je ne me considère pas comme un critique. Ensuite parce que je ne fais que partager mon avis. Je n'érige pas un dogme. Même si je suis prêt à couper des têtes pour défendre mon opinion :wink:

[quote]Quand je parlais d'objectivité au-dessus, il est évident qu'elle ne peut pas faire l'économie de la sensibilité, sans laquelle il n'y aurait pas d'âme dans les articles.[/quote]

Eh oui... La subjectivité fait aussi que les critiques ont une âme et une plume inhérente à chaque critique.

[quote]Mais je t'assure que j'ai lu des critiques de journalistes "spécialisés" qui étaient à la fois dépourvues d'intelligence cinématographique et à la fois soumise à l'ego du critique plus qu'à sa sensibilité. Quand je lis des merdes pareils, ça me fait mal pour le cinéaste, tellement je suis... sensible à ça ! Ca excite ma colère et augmente mon envie de distribuer des bègnes !
Dois-je consulter, docteur torrance :roll: ?[/quote]

Tu n'es pas malade, non... :wink:
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Messagepar 3rdrockfromthesun sur 09 Mai 2005 14:56

Je ne fais absolument pas confiance aux critiques.
La critique la plus ridicule que j'ai déjà lu étant sur the last castle, se plaigne qu'on voit trop le drapeau américain, superbe critique :?
Je me demande si on a vu le même film tant leur interprétation du film me semble complètement à côté de la plaque.
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Mcinéma en voie de téléramatisation ?

Messagepar tonnerre de brest sur 08 Sep 2006 6:03

Le problème avec les critiques survient presque toujours quand elles se mettent à parler au "je".
Nos amis, nos références de Mcinema se font prendre au piège, manifestement, et je voudrais revenir sur une critique qui m'a profondément gonflé, si ce n'est choqué.
Au moins Mcinema se présente sans complexe comme un site de critique et non pas d'information, au contraire d'allociné qui cite souvent Mcinema dans sa liste de critiques "officielles".
On peut être d'accord, en désacord, cela forme l'esprit et oblige à trouver sa propre argumentation critique...conttre la critique s'il est contraire à notre conviction. Excercice inteligent.

Sauf quand le critique commet l'erreur irréparable de réévaluer un réalisateur à l'aune d'un film qui lui a déplut. Au lieu d'une critique objective, argumentée, il se met à parler de lui et de sa propre réévaluation du réalisateur, ce qui est un contre-sens total.

Le film en question est "Superman Returns", et la critique signée Camille Brun. Je précise que je me fous du film, ce qui m'intéresse est la critique, et sa rédaction.

Je me souviens avoir été extrèmement énervé contre un critique de Télérama qui avait décapité le film d'Eric Rochant, "Total Western". Là encore, je me fous du film, c'est la réaction critique qui m'intéresse.
Ce dernier avait écrit quelque chose de lamentable, du genre: "je croyais qu'Eric Rochant était un cinéaste, je sais qu'il n'en pas un".
Le problème est que ce journal avait témoigné une immense attention au fim "Un Monde Sans Pitié", et aux autres oeuvres de Rochant jusqu'à ce dernier film.
Analysons la connerie profonde de cette critique: Télérama avait soutenu Rochant avec force, et déçu de son dernier film, le critique remet en cause toute sa carrière: donc "s' il n'est pas un cinéaste", ça veut dire que tous les films qu'ils ont encensé jadis, "Aux Yeux du Monde", "Les Patriotes", deviennent des oeuvres merdiques d'un mauvais cinéaste.
Hé, le critique de Télérama, ton "je déçu", j'en ai rien à foutre. Ce dont tu me parles, ce n'est pas du film, mais de tes états d'âmes. Ta personne m'est indifférente: je veux que tu parles d'un film avec des éléments objectifs, et pas que tu me racontes ton existence de cinéphile (?).
Quel argument justifie que l'on condamne l'oeuvre entière d'un réalisateur parce qu'il a fait un mauvais film (selon le critique "déçu"). Un ratage doit-il jeter l'opprobre sur les films antérieurs ? Le simple énoncé de la question suffit à démontret la suffisance et la bêtise profonde cette critique.

Ce qui me gêne dans la critique de Camille Brun est cette phrase:
"[b]En vain, car SUPERMAN RETURNS, inutile remake inavoué, va sérieusement remettre en cause la considération que nous portions à son réalisateur ! [/b]".
"Nous" ? Ca veut dire quoi, nous ? La rédaction de Mcinéma ?
Donc, par effet de déception, Bryan Singer est un cinéaste qui se révèle être au fond un "mauvais". Si tu remets en cause la considération que tu as pour ce cinéaste, cela signifie ipso facto que tu remets en cause son oeuvre précédente.
Pourtant, Jean Christophe Derrien disait de X-Men 2: "Contrairement à Tim Burton qui a toujours voulu détourner BATMAN pour l'insérer dans son propre imaginaire, Brian Singer s'affranchit de sa mission, tout en insistant sur des problématiques déjà existantes dans la série. Il ne trahit pas les X-MEN, il les vulgarise (dans le bon sens du terme). Pari réussi...
".
Xavier Richard doit donc aussi se dédire du bien qu'il a écrit de X-men 2: " Avec plus de personnages, un scénario plus riche (qui a un peu de mal à trouver sa fin !), des effets spéciaux plus spectaculaires et un humour omniprésent, X-MEN a parfaitement réussi sa mutation !" Sans oublier: " Le jeune cinéaste a su insuffler une énergie nouvelle à ce qui aurait pu n'être qu'une banale suite, et confirme que X-MEN a tout pour devenir une vraie saga culte" (4 étoiles sur 5).

Jean Christophe Derrien et Xavier Richard doivent-ils se dédire, puisque Camille Brun parle au nom du "nous", soit la rédaction passée et présente de Mcinéma ? Allons ! Bryan Singer a fait un mauvais film, donc ce qu'il a fait précedemment était de la merde, puisqu'il faut le "reconsidérer".

C'est oublier, Camille, que les films ont leur propre autonomie, qu'un cinéaste peut être extraordinaire et peut se vautrer sur un film sans que cela ne remette en cause "la considération" qu'on a pour lui, sachant qu'il a réalisé moult bons films ! "Errarre humanum est", non ?

Une critique, ce doit être écrit avec élégance, objectivité, sans parler de soi, ou en engager un "nous". C'est un acte publique important entrainant des conséquences.
Réévaluer l'oeuvre d'un auteur sous prétexte d'un "ratage" est une honte. Mcinéma se "téléramatise"-t-il ? Telle est la question.

Je précise que cela n'a rien à voir avec la contradiction que j'avais lancé sur la critique du film "Le Nouveau Monde" de Hugo de Saint Phalle, dont la vision contradictoire était plutôt passionnante, même si je n'atendais aucune réponse, en toute humilité. Là au moins il y avait une opposition intéresante.

Qu'on ne se méprenne pas sur ce que je viens d'écrire: j'aime Mcinéma, et qui aime bien chatie bien.

Mais des critiques de nazes comme celle-là, qui remettent en cause l'exercice même du travail critique, on s'en passserait bien.

Une occasion de plus de réfléchir sur ce difficile exercice.
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Messagepar torrance sur 08 Sep 2006 17:05

Hello !

Je pense que ce que veut dire Camille est qu'à la vision de SUPERMAN RETURNS, son opinion de Bryan Singer s'est effondrée. Cela n'enlève pas les qualités de ses films précédents. C'est juste qu'avec ce film, il considère que Singer gâche son talent. Ce qui porte une "ombre" sur sa carrière.

Par exemple j'ai beau considérer que les saison 7,8 et 9 d'X-Files sont à chier et gâchent la série et font que l'on peut "remettre en cause la considération" globale "que nous lui portions", cela n'enlève rien aux qualités immenses des 6 premières saisons. C'est juste que dans la globalité, ce n'est pas parfait, donc entaché.

Le "nous" de la critique n'est qu'une projection du "je" puisque le "je" est tout simplement proscrit. C'est con, mais à moins de faire du Gonzo Journalism (ce qui est balèze) le "je" doit être remplacé par "nous" "on" ou "le spectateur". Quand dans une critique j'écris "le spectateur va s'ennuyer", j'écris en fait "je me suis ennuyé"...

Voili voilà !
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Pas de critiques sans tâche

Messagepar tonnerre de brest sur 08 Sep 2006 20:30

[quote="torrance"]Hello !

Je pense que ce que veut dire Camille est qu'à la vision de SUPERMAN RETURNS, son opinion de Bryan Singer s'est effondrée. Cela n'enlève pas les qualités de ses films précédents. C'est juste qu'avec ce film, il considère que Singer gâche son talent. Ce qui porte une "ombre" sur sa carrière.

Par exemple j'ai beau considérer que les saison 7,8 et 9 d'X-Files sont à chier et gâchent la série et font que l'on peut "remettre en cause la considération" globale "que nous lui portions", cela n'enlève rien aux qualités immenses des 6 premières saisons. C'est juste que dans la globalité, ce n'est pas parfait, donc entaché.

Le "nous" de la critique n'est qu'une projection du "je" puisque le "je" est tout simplement proscrit. C'est con, mais à moins de faire du Gonzo Journalism (ce qui est balèze) le "je" doit être remplacé par "nous" "on" ou "le spectateur". Quand dans une critique j'écris "le spectateur va s'ennuyer", j'écris en fait "je me suis ennuyé"...

Voili voilà !
A++ tout le monde[/quote]

Salut !

Effectivement, on voit bien à la description de ton travail combien le poids des mots est important, et que la critique est un minutieux travail d'orfèvre, comme le montre ton exemple [b]"Quand dans une critique j'écris "le spectateur va s'ennuyer", j'écris en fait "je me suis ennuyé"..."[/b]

Je comprends bien ton explication concernant la réaction de Camille Brun. Je rajouterai simplement que la déception entraîne parfois des écrits disons.."excessifs". Car comme je l'ai développé, on a réellement l'impression qu'il faut réévaluer l'oeuvre passée à l'aune de l'échec présent. Il existe peu de réalisateurs à la carrière sans tâche...
J'ai comparé sa critique à celle qu'avait subi rochant dans "Télérama", une critique qui m'avait donné envie d'écrire à son auteur tant elle était immorale, hors de toute déontologie. Or, l'acharnement critique général fait contre son film a détruit l'auteur qui depuis n'a plus rien fait. Et quand je vois "Les Patriotes", je me dis que même s'il y a une (ou des) ombres à sa carrière, ça fait chier de savoir que plus personne ne lui fait confiance...

Il est très clair que je ne mets absolument pas Camille au niveau de cet abruti. Camille Brun, que je sois d'accord ou pas avec lui, fait de bonnes critiques, et le désaccord entraîne souvent à la recherche de contre-argument: c'est le rapport que j'apprécie avec les critique en général. D'ailleurs je retire le mot "naze" de mon texte, trop outrancier et exagéré. Mon intention n'est pas d'attaquer la personne.

Je pense cependant que cette critique est "ratée", et dit quelque chose que l'auteur ne pensait pas forcément, car sons sens va au-delà de "l'ombre au tableau". S'il avait écrit: "voici un film qui va porter une ombre sur le travail de Bryan Singer, et qui laisse des inquiétudes tant cette nouvelle orientation esthétique dans "Superman Returns" est mauvaise...", le sens aurait été beaucoup plus clair.
Mais il en va, je pense, des critiques comme des artistes: il existe peu de critiques sans tâche aussi ! ;) L'exercice est difficile, et personne n'est infaillible.

Ce qui a suscité mon énervement quand j'ai lu sa critique, c'est qu'elle m'a paru symptomatique d'un certain relâchement général, que je constate dans certains journaux payants, mais aussi dans les critiques des journaux gratos, où là on peut lire des inepties extraordinaires sous le prétexte d'une "subjectivité assumée", d'un "choix rédactionnel", qui cache surtout un grand vide intellectuel et des intentions pas toujours très honnêtes.

Quand je parle d'élégance du style, c'est essentiel à mes yeux, et j'ai parfois envie d'en appeller aux fondamentaux: qu'on relise les critiques de Louis Delluc dans les années 20: bon sang, ce sont des oeuvres d'art, presque, se fondant sur des enjeux majeurs concernant la nature même du cinéma ! Cela a quasiment disparu, personne ne s'interroge sur, par exemple, la transformation ontologique qu'entraîne le numérique... Par contre, des "je" insignifiants brisant l'idée même chez certain lecteur qu'un film est le résultat (raté ou réussi) d'un long travail, ça se multiplie !

C'est pourquoi j'ai sursauté en lisant la critique de Mcinema sur "Superman Returns", Mcinema restant un bastion de la bonne critique sur internet, dont j'ai eu soudain l'impression qu'un mur se lézardait face à la mode nouvelle.
Me voilà rassuré, en tout cas. Bonne continuation à votre équipe, maintenez le cap sans compromis !
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Messagepar Tsmètaï sur 17 Sep 2006 16:06

Si je peux faire une petite remarque (qui n'a pas de rapport avec Mcinema)... Je dirais que la critique (dans son sens général, pas seulement au cinéma) subit des influences ; que ce soit dans la presse, sur papier glacé ou dans de simples rubriques sensées présenter un soit-disant "avis neutre", figeant un modèle dans l'esprit de son lecteur, j'avoue que j'ai du mal à considérer le film/l'oeuvre/la personne pour ce qu'il/elle est, mais pour ce qu'on cherche à me faire croire qu'il/elle est.

Ç'en devient lassant même ; on s'habitue à entendre l'avis d'un tel, qui bien sûr parle en son nom, et qui sait tant de choses qu'il peut LUI, juger de telle ou telle chose et influencer notre mode de pensée de sorte qu'on finisse par se dire : "si lui dit que ce film est une "daube céleste", un "bide intergalactique", c'est forcément que c'en est un! Donc finalement, je n'irai pas voir ce film!" Et voilà comment des cinéastes finissent par être oubliés pour une baisse de régime mal interprêtée.

J'ai même remarqué que ç'en devient quelques fois plus facile de critiquer négativement (alors même que l'avis du rédacteur n'est pas négatif ; juste histoire de se défouler sur une tête pour "amuser" le lecteur) plutôt que positivement.
Je n'arrive pas à comprendre comment à la base, un renseignement neutre sur telle ou telle oeuvre a pu se transformer en une guerre à celui qui dénichera le meilleur auteur, le pire cinéaste ou bien qui aura tenu la critique la plus abracadabrante !

En fait, peut-être c'est un phénomène de mode, mais je pense que ça doit avoir un rapport avec le côté "sensationnel" de la presse ; et à ce niveau, ce n'est plus un scoop depuis des lustres.

Enfin voilà, j'ai râlé encore une fois. :?
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vivi

Messagepar Guigui sur 17 Sep 2006 17:41

C'est pas faux, je suis plutôt d'accord avec ça :)
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Messagepar tonnerre de brest sur 22 Sep 2006 5:49

[quote="Tsmètaï"]Si je peux faire une petite remarque (qui n'a pas de rapport avec Mcinema)... Je dirais que la critique (dans son sens général, pas seulement au cinéma) subit des influences ; que ce soit dans la presse, sur papier glacé ou dans de simples rubriques sensées présenter un soit-disant "avis neutre", figeant un modèle dans l'esprit de son lecteur, j'avoue que j'ai du mal à considérer le film/l'oeuvre/la personne pour ce qu'il/elle est, mais pour ce qu'on cherche à me faire croire qu'il/elle est.

Ç'en devient lassant même ; on s'habitue à entendre l'avis d'un tel, qui bien sûr parle en son nom, et qui sait tant de choses qu'il peut LUI, juger de telle ou telle chose et influencer notre mode de pensée de sorte qu'on finisse par se dire : "si lui dit que ce film est une "daube céleste", un "bide intergalactique", c'est forcément que c'en est un! Donc finalement, je n'irai pas voir ce film!" Et voilà comment des cinéastes finissent par être oubliés pour une baisse de régime mal interprêtée.
[/quote]

Comme Guigui je suis plutôt d'accord. Encore faut-il voir à quel type de critique on s'adresse...
Quand tu parles d'influences, de quoi est-il question ?
Il n'y a pas de critiques sans idéologie esthétique, c'est à dire sans système de pensée par rapport à l'art cinématographique.
En France la critique cinématographique est née avec le discours d'accompagnement de l'art, soit la réflexion esthétique.
Afin d'analyser la critique, il faut revenir aux textes fondateurs, ceux de Jean Epstein, ou de Louis Delluc, qui étaient à la fois des cinéastes du muet, mais aussi des critiques, et de sacrés penseurs.
Epstein est par exemple le premier a avoir réellement défini la problématique de l'ontologie de l'image cinématographique : l'idée selon laquelle la puissance de l'art cinématographique réside en tout premier lieu sur son support: l'émulsion de la pellicule "enregistre" un état donné de la réalité, et l'immortalise.
C'était déjà le sens des critiques qui ont découvert le cinéma à son invention.
Ensuite viennent les points de vue moraux sur la constitution des plans, le montage, qui est l'arc central du langage cinématographique (tel que définis par Eisenstein et Griffith), l'éclairage, etc...
L'Histoire du cinéma a rattrappé celle de tous les arts en à peine plus de 50 ans.
Alors que la littérature devenait auto-reflexive dès le XIXème, le cinéma l'est devenu dès le début des années 1950 avec notamment la révolution apportée par le néoréalisme italien, et le choix du plan raté par Rosselinni afin de créer un recul de type brechtien.

En France la guerre critique s'est surtout joué entre les journaux "Positif" et "Les Cahiers du Cinéma". Ca continue d'ailleurs plus ou moins. Positif restant à mon sens le journal le plus pertinent (il se permet de critiquer... la critique ! ;) ).
Mais dans les deux cas, les critiques sont imprégnés de l'histoire du cinéma. Ils le connaissent depuis ses débuts, et sont capables de disserter sur le muet comme sur le dernier blockbuster. Tout simplement parce qu'ils savent qu'aujourd'hui encore des cinéastes se réfèrent au muet, et au langage de l'image, le seul valide en matière cinématographique...
Inutile de se scandaliser sur l'importance qu'ont accordé "Les Cahiers" et "Positif" à un film comme "Mission Impossible", car ils analysent avant tout chez Brian De Palma cette profession de foi en l'image, sa croyance totale en elle, son besoin profond d'en explorer les arcanes expressives.

Je dirais que le problème de la critique est généralement d'ordre culturel, historique, et surtout théorique. Certaines vont insulter Jean-Luc Godard parce qu'il filme longuement le bruissement de l'eau sous l'action du vent. Pour moi, ces types ne savent pas de quoi ils parlent, car Godard filme justement l'ontologie du réel, et que son plan est à pleurer.
Parfois les mêmes ne se rendent pas compte que Morretti filme de la même façon !
Et les enjeux se compliquent quand on sait que Godard hait Spielberg qui pourtant défend la même idée de l'ontologie du réel, en désaccord total avec son élève Zemeckis !

C'est pourquoi, Tsmètaï, l'enjeu est terriblement complexe. Le critique doit être à la fois un historien, un théoricien, et, au bout du compte... un critique. La passion ne suffit pas si elle n'est pas suivie d'un dévouement total à l'art adoré, ce qui exige qu'on regarde quasiment tous les films, et qu'on connaisse toutes les théories impliquées. En plus, si un critique veut être au niveau d'un Epstein, il se doit d'avoir un art d'écrire digne de l'écrivain !

D'un point de vue général, la critique journalistique est bien en dessous du niveau de connaissance exigé.
Mis à part les deux journaux spécialisés dont j'ai parlé.

En ce qui concerne notre référence dans le site, Mcinéma, je suis plutôt heureux de voir que leurs critiques écrasent largement celles des mensuels gratuits qui sont les pires, et assument fièrement leur statut critique du net. J'ai lu un jour un artcicle d'un type qui se plaignaient des critiques internet: "ils sont de plus en plus nombreux...", disait-il, en substance. Or, ce crétin affadi dirigeait un hebdo gratuit où les critiques étaient aux "je", et prétendait à une provocation de ton totalement falsifiée.
Je préfère torrance, dont je sais qu'il a une connaissance aigue du cinéma (bien que j'ignore l'étendue de ses références, mais je sais qu'elles sont nombreuses), et qui plus est est un sacré écrivain, ou son pote Hugo, voire même Camille que j'ai pris en défaut !

Le meilleur moyen de contrer la critique et de l'utiliser comme source d'interactivité est d'essayer de tout connaître du cinéma et de son histoire. De connaître l'apport d'un Buster Keaton et les inventions du burlesque, de connaître la découverte du montage sous forme de choc de plans dans l'Union Soviétique des années 1920, de voir comment dans les années de la première guerre mondiale des artistes comme Griffith codifiaient les plans simultanés et alternés, ou comment l'Ecole française (Gance, Eipstein, Delluc) définissaient la symphonie visuelle. Etudier comment le néoréalisme s'est érigé contre la mise en scène hollywoodienne en empruntant à l'approche documentaire (ce qui permet de voir un cinéaste contemporain comme Ken Loach de manière très différente)... Etudier le rapport à l'image asiatique chez un Ozu, ce qui permet de mieux comprendre un Wenders...

Quand une critique est bien argumentée, et qu'on est en désaccord, c'est souvent là qu'on apprend le plus de choses, car on doit trouver des contre-arguments qui dépassent le niveau basique d'intérêt pour un film. Car on est alors dans l'ordre de l'enjeux moral. Et c'est très édifiant.
Perso, je remercie les critiques qui m'ont contrarié et qui m'ont obligé à trouver des raisons valables de défendre un point de vue ! ;)

Il faut appréhender le cinéma dans sa globalité: c'est long, ça demande du travail (et du plaisir), mais après, tu peux lire la critique et définir quelle type de pensée la sous-tend, ou ne la sous-tend pas, tant comme tu le dis la mode affecte énormément l'approche esthétique pure. :roll:
L'agent Squeulit pensait qu'il s'agissait en fait d'une pierre de forme triangulaire
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Re: Critique: historien, théoricien, esthète...

Messagepar Tsmètaï sur 22 Sep 2006 16:58

Heu... Wow. J'avoue qu'il me manque des références pour tout comprendre, mais je vais tâcher de répondre.

[quote="tonnerre de brest"]
Comme Guigui je suis plutôt d'accord. Encore faut-il voir à quel type de critique on s'adresse...
Quand tu parles d'influences, de quoi est-il question ?[/quote]

Sur le moment je pensais à une influence idéologique (par exemple, aller voir un film avec un apriori parce qu'il s'agit d'une énième suite d'un énième blockbuster, et parce que le nom et l'apriori restent, la critique se déforme), mais c'est vrai, je n'avais pas pensé à une influence artistique/esthétique (disons que je suis loin de pouvoir en discuter d'ailleurs, je connais que très peu de choses dans ce domaine), et pourtant elle est logiquement présente.
Ensuite, s'il s'agit de critiques journalistiques (celles qu'on peut lire dans la presse locale) il n'est pas rare qu'il y ait une influence politique, et quand il s'agira d'une critique littéraire il y aura aussi une influence médiatique... Mais tout ça me semble finalement être du domaine de la sémantique. ^^

[quote="tonnerre de brest"]
C'est pourquoi, Tsmètaï, l'enjeu est terriblement complexe. Le critique doit être à la fois un historien, un théoricien, et, au bout du compte... un critique. La passion ne suffit pas si elle n'est pas suivie d'un dévouement total à l'art adoré, ce qui exige qu'on regarde quasiment tous les films, et qu'on connaisse toutes les théories impliquées. En plus, si un critique veut être au niveau d'un Epstein, il se doit d'avoir un art d'écrire digne de l'écrivain ![/quote]

C'est certain, c'est un travail de Titan!
Et c'est pourquoi à mon sens, une critique devrait être fiable ;non seulement pour que l'on accorde le mérite qui lui revient au critique, mais également parce que si chaque personne aimant de près ou de loin le cinéma devrait se documenter sur tout ce qu'il y a à savoir sur le cinéma avant une séance, il s'agirait d'un "deuxième métier" (et peut-être même plus!) tant ce domaine est complexe.
Si le but d'un critique est mettre en avant ce qu'a voulu mettre en avant le cinéaste, en creusant, ce serait une deuxième lecture de l'oeuvre mais cette fois-ci sans image.
Si je peux en faire une métaphore, ce serait celle-ci : écouter de la musique c'est bien, mais comprendre les paroles c'est encore mieux! =)
(Elle rejoint d'ailleurs le terme de "symphonie visuelle" dont tu as parlé.)

[quote="tonnerre de brest"]
Quand une critique est bien argumentée, et qu'on est en désaccord, c'est souvent là qu'on apprend le plus de choses, car on doit trouver des contre-arguments qui dépassent le niveau basique d'intérêt pour un film. Car on est alors dans l'ordre de l'enjeux moral. Et c'est très édifiant. [/quote]

Sans doute, mais loin de moi l'idée de critiquer un critique! (Je n'aurai ni les arguments ni les moyens de le faire d'ailleurs.) Je n'ai fais qu'émettre une remarque. :oops:
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la fin de Monsieurcinema.com

Messagepar Guigui sur 07 Jui 2009 8:56

Triste nouvelle de l'un de nos partenaires "historiques" allais-je dire qui nous a abreuvée de news officielles et parfois sous le manteau et qui nous servait toujours de bonnes critiques éclairée.

[quote][b]Monsieurcinema.com : la dernière séance - 03/06/2009 [/b]
Le site monsieurcinema.com, chaîne cinéma du portail Alice depuis 2005, cesse d’être alimenté en contenu dès aujourd’hui. C’est la fin d’une aventure sur le web qui aura duré près de dix ans, depuis les premières versions, Planète Cinéma puis Cplanète.
En 2000, le site Cplanète est racheté par le fournisseur d’accès internet Liberty Surf et prend le nom de monsieurcinema.com. Il passera ensuite entre les mains de Tiscali France puis Alice France. A l’été 2008, Free rachète Alice et annonce très rapidement son intention de se séparer d’une partie du personnel de la société. Aujourd’hui le processus arrive à son terme avec plus de 300 licenciements.
Depuis plusieurs mois déjà, monsieurcinema.com n’est plus alimenté en critiques, faute de budget. La dernière production en date restera donc la couverture du Festival de Cannes 2009. Aux internautes qui nous ont suivis, nous adressons nos remerciements, ainsi qu’aux attaché(e)s de presse, distributeurs, éditeurs et annonceurs.
Au cours de ces années, nombreux sont ceux qui ont participé de près ou de loin à cette histoire. Qu’ils en soient, eux aussi, chaleureusement remerciés.[/quote]

La déconfiture continue pour les recoins sympas du web...
[url=http://forum.ouaisweb.com:/viewforum.php?f=77][b]Qui a dit que la fin du monde c'était pas télégénique ?[/b][/url]
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