"LA GUERRE DES MONDES" de Spielberg

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Modérateur: Amrith Zêta

"LA GUERRE DES MONDES" de Spielberg

Messagepar Guigui sur 09 Jul 2005 12:36

[img]http://media.monsieurcinema.com/film/015900/15937/a15937.jpg[/img]

[b]Réalisé par :[/b] Steven Spielberg
[b]Avec : [/b]Tom Cruise, Dakota Fanning, Justin Chatwin, Tim Robbins...

Synopsis de[url=http://cinema.tiscali.fr/fichefilm.aspx?id=FI015937&file=Pro]M.Cinéma.com[/url]: [i]Docker, Ray Ferrier est le père de Robbie et Rachel, 17 et 11 ans. Ces derniers vivent avec leur mère depuis le divorce de leurs parents. La vie de Ray est plus que désordonnée et quand son ex-femme lui confie la garde des enfants, c'est avec la plus grande des craintes. Mais le danger qui va chambouler à jamais leur vie et le destin de l'humanité vient d'ailleurs. Alors qu'un redoutable orage vient d'éclater dans le quartier, Ray et les gens du voisinage assistent pantois à une scène incroyable : un immense engin à trois pieds caché sous terre surgit de nulle part et rase la ville, rue après rue. Bientôt des centaines de ces redoutables machines se mettent en marche aux quatre coins de la planète. L'invasion extraterrestre a commencé...[/i]

Mon avis : Je suis entièrement d'accord avec Hugo de Saint Phalle (voir lien), bien que j'étais retiscent (les derniers films de Spielberg m'ont bien éceuré et pis Tom Cruise), j'ai trouvé le film vraiment GENIAL !!! Vraiment très efficace et flippant, certaines scènes sont de véritables peintures d'horreur à l'état pur. Les perso, à l'instar de l'histoire au fond, sont simples mais sont tout autant crédibles. Bref, on croit à mort !!!

:yeah:

[size=75]sinon faites gaffes aux escaliers de votre ciné en sortant...[/size]
Last edited by Guigui on 16 Jul 2005 16:35, edited 1 time in total.
[url=http://forum.ouaisweb.com:/viewforum.php?f=77][b]Qui a dit que la fin du monde c'était pas télégénique ?[/b][/url]
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Messagepar LeMartien sur 10 Jul 2005 16:46

Grandiose !
Spielberg se lâche. Non seulement il livre une oeuvre tout bonnement ahurissante de réalisme et d'action, mais il se permet enfin de libérer sa mise en scène aux travers de plans séquences géniaux et de cadres tout bonnement esthétiquement beaux.
Koepp a écrit un scénario plus ingénieux que l'original mais on retrouve beaucoup de choses du film des 50s.

La scène de l'oeil chercheur rappelle la scène des raptors dans la cuisine de JP et ça marche toujour autant. Les aliens sont impressionnants et on se permet de faire de ce film le parfait lien entre ID4 et Signes.
D'un côté l'histoire n'intéresse que les USA, et les maisons fleurissent leur balcon de drapeaux, de l'autre nous avons une population qui fuit et qui se cache tout en étant encerclée par une certaine horreur.

[size=75]en sortant vérifiez que vous avez bien votre portable[/size]
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Messagepar M@rje sur 10 Jul 2005 23:46

Je suis allée le voir ce soir, et j'avoue avoir quand même était deçue de ce film, malgrè des scenes assez flipantes qui m'ont fait arracher le siège. Je suis un peu dégoutée de la petite histoire de famille qui revient à chaque films. J'ai trouvé que la fin arrive comme ça, peut être que c'est fait pour, mais je suis quand même restée un peu sur ma faim. Mais bon c'est quand même un film à aller voir.
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Messagepar underhilldaisy sur 12 Jul 2005 22:13

moi je m'attendais au pire!
spielberg qui adapte un classique de la littérature, qui le transopse au XX ème siècle, qui rajoute des personnages et qui EN PLUS prend Tom Cruise comme acteur principal, ca me parassait pas tiptop ....
et puis bon j'y vais pour me faire ma propre opinion et finalement j'en sors plutot bien surprise :D
En effet, l'esprit du livre est quand même assez présent, même avec les personnages en plus, l'histoire est vaguement changé mais sans plus, et l'ambiance est plutot bien retranscrite :)
sinon pour les tripodes, c'est excellent, comme dans le livre! IDENTIQUE :)
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Le joyaux spielbergien

Messagepar tonnerre de brest sur 14 Jul 2005 1:54

[b]La guerre Des Mondes[/b] est un véritable petit chef d'oeuvre, un précis d'écriture cinématographique à ne pas manquer.
Comme guigui, j'adhère assez à la critique de M.cinema, qui explique bien les écueils où l'on ne doit pas se perdre, comme la détestation de Cruise, etc...

Le plus important à mes yeux est que Steven Spielberg ait su tirer dans le roman de Welles une matière qui condense ses propres obsessions, et apporte une cohérence du propos sans faille entre un certain nombre de films: à savoir [b]Jurrassik Park[/b], [b]Le Monde Perdu[/b],[b] La Liste De Shindler[/b], [b]Minority Report[/b], [b]Amistad[/b], [b]Il Faut Sauver Le Soldat Ryan.[/b]

Dans le fond ou dans la forme, ces films, aux niveaux forts différents et aux sujets a priori disparates, mais à l'intérêt toujours particulier, se rejoignent dans cette vision d'horreur où une certaine forme de barbarie scientifique condamne l'homme à une permanente confrontation avec lui-même.

Le thème est abordé dès le premier film distribué en salle (Europe), [b]Duel[/b].

Autre fait très marquant: Spielberg sait tirer les leçons des réussites formelles et intellectuelles des autres. L'influence de James Cameron se fait sentir à plusieurs reprises, notament dans la coupure de la plupart des plans "objectifs". Il y a du[b] Abyss [/b]et surtout du[b] Titanic[/b] dans ce film. Tout est toujours vu au travers des yeux de Ray ou de sa fille, plaçant la subjectivité du regard comme instrument narratif.

Ceci dit, Spielberg utilise là sa forme cinématographique préférée, celle qui fait sa "patte": le gros plan sur les visages ou les yeux des personnages qui fait exister le hors-champs de devant, celui qui est derrière la caméra (le sixième).
Hors-champ qu'il choisit de montrer ou non: le refus du champ-contrechamp dans [b]Saving Private Ryan[/b] est à ce niveau d'une intelligence extrème (la subjectivité, toujours, qui nous plonge dans la vision, donc la situation, des personnages).

Ici les deux choix sont alternés, en vue d'une efficacité redoutable: constament, que ce soit avec sa fille ou son fils, Ray veut les empêcher de voir. Il bande les yeux de sa fille. Il plaque son fils au sol quand celui-ci veut rejoindre l'armée en haut de la colline où se déroule la bataille, car celui-ci "veut voir".
Le système se retourne sous forme de métaphore, avec ces yeux des tripodes qui serpentent dans les caves, et qui se reflètent dans le miroir derrière lequel les hommes se sont cachés: plan magnifique où tout est dit.

Allez donc voir et revoir ce "blockbuster d'auteur", où Spielberg se paie le luxe d'une scène entièrement muette qui convoque tout ce que le langage cinématographique utilise de mieux. Ce qui est particulièrement rare. Vous ne regarderez plus votre cave de la même manière, surtout si vous pensez à Tim Robbins !

J'essairai de venir écrire un truc plus cohérent. :wink:

P.S.: en cette moitié d'année, le cinéma américain s'est particulièrement illustré à travers ses valeurs sûres.
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Messagepar alisonbing sur 22 Jul 2005 19:54

Dans l'ensemble j'ai bien aimé, ya un suspence incroyable et c'est vraiment bien traité ! Et la vraie différence avec les autres films catastrophes c'est qu'on ne voit pas vraiment ce qu'il se passe au même moment ailleurs... On est exactement dans la même angoisse que le protagoniste de l'histoire et par ce fait on vit ses peurs aux même moments !

Quand il est réfugié par le mec dans sa cave, j'ai cru que c'était un vicieux qui voulait s'en prendre à eux au départ :? Et j'ai vraiment senti les émotions de Ray ( le père ) a propos de protéger sa fille et quand il doit lui chanter une berceuse et qu'il la connait pas, c'était bien fait, et pis çà doit être mon côté baby sitting qui remonte... Et le coup des parents divorcés avec un début pour planter le décor, enfin plutôt les émotions du personnage...

Franchement dans l'ensemble j'ai bien aimé à cause de cette manière "originale" de traiter l'action, un film catastrophe tourné uniquement sur un seul personnage, vous êtes plus focalisé sur lui et le suspense est vraiment d'autant plus grand !

Si j'avais à définir ce film je dirai que c'est entre Titanic (comme l'a si bien expliqué Tonnerre de brest) et Independence Day...

Un bémol néamoins pour la fin peut être un peu "baclée" et pour l'intro et la conclusion que je trouve n'a pas vraiment sa place, ou alors mal traitée ou faite peut être...

+1 pour la scène muette
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Messagepar Nicknamee sur 26 Jul 2005 0:11

+5 pour les deux plans séquences
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Messagepar Jean miX.L. sur 26 Jul 2005 9:58

J'ai adoré sauf la fin que j'ai trouvé carrément facile et pas très cohérente.

Sans ça, le film aurait été parfait.
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Messagepar Død Kalm sur 26 Jul 2005 22:50

Demain j'y cours ! J'ai loupé la première proj au ciné du coin alors je louperai pas la redif ! :twisted:
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Messagepar Crue sur 27 Jul 2005 13:02

j y suis allé il y a deux semaines , en sortant du cinéma j avais un avis plutot negatif mais à y bien réflechir je le trouve bien car spielberg respecte le livre malgré que l action soit contemporaine
de plus j avais peur de la presence de tom cruise , qui aurait pu "ecraser" le film de sa presence, mais il n en est rien et au contraire Tom cruise trouve sa place dans l intrigue (sauf la relation pere-fils qui n est pas tres credible ... )
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Messagepar Død Kalm sur 27 Jul 2005 23:22

Voilà c'est vu, dans l'ensemble j'ai adoré, le suspense, les personnages, exepté la relation Ray/Robbie que je trouve lourde.

Les ET sont beaux, impressionants, sauf les versions à pattes et bras qui ressemblent plus à des ET tchernobylisés.

Maintenant ce que j'ai moins aimé voire pas du tout c'est la fin ; rapide, je ne sais pas si ça vient du fait que Tom Cruise ait balancé 2 grenades dans le cul d'un tripode mais sinon c'est bâclé, et pourquoi dans un film catastrophe il faut toujours à 99% des cas qu'on ait un happy end ??? Pourquoi ils ne sont pas tous morts ??? La scène d'apocalypse quand Ray sort de la cabane est vraiment magnifique ça aurait pu aller encore plus loin, quoique 1 Milliard de morts c'est pas mal non plus mais bon...comme le dit Jean Mix le film aurait été parfait si la fin ne laissait pas sur sa faim !!!

Et Mary Ann, la mère de Rachel et Robbie ne serait-elle pas la charmante Eowyn, belle Rohirrim ? Alias Mirando Otto ? Vérification...Eh si, ça fait toujours plaisir de la revoir :boing: :fou: :fou2: :crue:
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Faux happy-end

Messagepar tonnerre de brest sur 28 Jul 2005 0:56

[quote]J'ai adoré sauf la fin que j'ai trouvé carrément facile et pas très cohérente.

Sans ça, le film aurait été parfait.[/quote]

Beaucoup de critiques se focalisent sur la fin, "baclée", "facile", "happy-end".

J'ai par ailleurs lu sur un autre site une critique de spectateur qui se demandait ce que venait faire le texte final au ton métaphysique demeuré...
Pour celui-ci, la réponse est toute simple: qu'il aille se cultiver un peu en lisant le roman, et il se rendra compte que Spielberg cite des passages du début et de la fin du roman de Wells, qui était tout, sauf demeuré. :wink: Le final du roman est assez brusque et comme dans le film de Byron Haskins, l'adaptation du livre est assez fidèle: les E.T. sont terrassés par des microbes...

[u][b]SOURCE: "LE MONDE DIPLOMATIQUE", septembre 2004[/b][/u]

Alors que l’empire britannique est à l’apogée de sa puissance, à la fin du XIXe siècle, La Guerre des mondes de H. G. Wells évoque la fragilité de la civilisation occidentale, menacée du jour au lendemain d’effondrement par la suite d’une invasion martienne. Le roman, inspiré par les théories darwiniennes de lutte pour l’espace vital, devait connaître de multiples adaptations à l’écran.

Extrait du début et de la fin du roman:

"[b]Nous, les hommes, créatures qui habitons cette terre, nous devons être, pour eux du moins, aussi étrangers et misérables que le sont pour nous les singes et les lémuriens (1). Déjà, la partie intellectuelle de l’humanité admet que la vie est une incessante lutte pour l’existence, et il semble que ce soit aussi la croyance des esprits dans Mars. Leur monde est très avancé vers son refroidissement, et ce monde-ci est encore encombré de vie, mais encombré seulement de ce qu’ils considèrent, eux, comme des animaux inférieurs. En vérité, leur seul moyen d’échapper à la destruction qui, génération après génération, se glisse lentement vers eux est de s’emparer, pour y pouvoir vivre, d’un astre plus rapproché du soleil.

Avant de les juger trop sévèrement, il faut nous remettre en mémoire quelles entières et barbares destructions furent accomplies par notre propre race, non seulement sur des espèces animales, comme le bison et le dodo, mais sur les races humaines inférieures. Les Tasmaniens, en dépit de leur conformation humaine, furent en l’espace de cinquante ans entièrement balayés du monde dans une guerre d’extermination engagée par les immigrants européens. Sommes-nous de tels apôtres de miséricorde que nous puissions nous plaindre de ce que les Martiens aient fait la guerre dans ce même esprit ? (...)"

[u]Après l’invasion des Martiens qui a dévasté la Terre, puis leur disparition à la suite d’une épidémie, le narrateur conclut [/u]:

"Nous avons appris, maintenant, à ne plus considérer notre planète comme une demeure sûre et inviolable pour l’homme : jamais nous ne serons en mesure de prévoir quels biens ou quels maux invisibles peuvent nous venir tout à coup de l’espace. Il est possible que, dans le plan général de l’univers, cette invasion ne soit pas pour l’homme sans utilité finale ; elle nous a enlevé cette sereine confiance en l’avenir qui est la plus féconde source de la décadence ; elle a fait à la science des dons inestimables, et contribué dans une large mesure à avancer la conception du bien-être pour tous, dans l’humanité. Il se peut qu’à travers l’immensité de l’espace, les Martiens aient suivi le destin de leurs pionniers, et que, profitant de la leçon, ils aient trouvé dans la planète Vénus une colonie plus sûre. Quoi qu’il en soit, pendant bien des années encore, on continuera de surveiller sans relâche le disque de Mars, et ces traits enflammés du ciel, les étoiles filantes, en tombant, apporteront à tous les hommes une inéluctable appréhension.

Il serait difficile d’exagérer le merveilleux développement de la pensée humaine qui fut le résultat de ces événements. Avant la chute du premier cylindre, il régnait une conviction générale qu’à travers les abîmes de l’espace aucune vie n’existait, sauf à la chétive surface de notre minuscule sphère. Maintenant, nous voyons plus loin. Si les Martiens ont pu atteindre Vénus, rien n’empêche de supposer que la chose soit possible aussi pour les hommes. Quand le lent refroidissement du soleil aura rendu cette terre inhabitable, comme cela arrivera, il se peut que la vie, qui a commencé ici-bas, aille se continuer sur la planète sœur. Aurons-nous à la conquérir ?

Obscure et prodigieuse est la vision que j’évoque de la vie, s’étendant lentement, de cette petite serre chaude du système solaire, à travers l’immensité vide de l’espace sidéral. Mais c’est un rêve lointain. Il se peut aussi, d’ailleurs, que la destruction des Martiens ne soit qu’un court répit. Peut-être est-ce à eux et nullement à nous que l’avenir est destiné.

Il me faut avouer que la détresse et les dangers de ces moments ont laissé, dans mon esprit, une constante impression de doute et d’insécurité. J’écris, dans mon bureau, à la clarté de la lampe, et soudain, je revois la vallée qui s’étend sous mes fenêtres incendiée et dévastée, je sens la maison autour de moi vide et désolée. Je me promène sur la route de Byfleet, et je croise toutes sortes de véhicules, une voiture de boucher, un landau de gens en visite, un ouvrier à bicyclette, des enfants s’en allant à l’école, et soudain, tout cela devient vague et irréel (...) La nuit, je revois la poussière noire obscurcissant les rues silencieuses, et sous ce linceul, des cadavres grimaçants ; ils se dressent devant moi, en haillons et à demi-dévorés par les chiens ; ils m’invectivent et deviennent peu à peu furieux, plus pâles et plus affreux, et se transforment enfin en affolantes contorsions d’humanité. Puis je m’éveille, glacé et bouleversé, dans les ténèbres de la nuit. Je vais à Londres ; je me mêle aux foules affairées de Fleet Street et du Strand, et ces gens semblent être des fantômes du passé, hantant les rues que j’ai vues silencieuses et désolées, allant et venant, ombres dans une ville morte, caricatures de vie dans un corps pétrifié.(...)

Et le plus étrange de tout, encore, est de penser, tandis que j’ai dans la mienne sa main mignonne, que ma femme m’a compté, et que je l’ai comptée, elle aussi, parmi les morts.

[/b]"

[u]Le début comme le final démontre la fragilité de tout écosystème[/u]: la brusquerie affichée tend à rappeler que l'espèce humaine peut très vite être balayée, et que ce n'est qu'à la chance qu'elle doit sa survie. L'exploit de Ray contre un tripode, tout comme ceux mentionnés à Osaka ne signifient rien à l'échelle d'une planète dont la majorité de la population a été exterminée.

[u]Le happy-end sentimental reste également à double tranchant[/u]: comme dans le livre, Miranda Otto a bien cru que Cruise et Dakota fanning ne s'en sont pas sortis.
Maintenant, observez la distance qui séparent Ray de sa belle-famille.
Il y a plusieurs niveaux.

[u]D'abord sur le point du clin d'oeil[/u] :wink: : les grands-parents sont interprétés par les acteurs alors jeunes de la première version cinématographique.

[u]Ensuite, pour ce qui nous intéresse: le happy-end[/u] :?: .
Ray reste à distance de la maison des grands-parents, qui, c'est clairement dit dans le film, le méprisent. Pas d'embrassades entre eux. Au contraire une distance embarrassée que la mise en scène, sur l'organisation de l'espace, voire de l'espacement, met minutieusement en évidence. Ce qui gêne la famille "bourgeoise" est que cet inconséquent de Ray, ce prolo incapable de se prendre en charge, ait pu avoir un génie suffisant pour être un survivant: c'est d'ailleurs un aspect darwinien repris directement chez Wells qui ressurgit ici.
Bien entendu sa femme le remercie: c'est la seule qui le respecte (on sent dans leurs deux scènes communes tout ce que leur histoire a pu être).
Bien entendu, le beau-père et les grands-parents lui vouent une gratitude infinie. Mais il sourde un sentiment de stupéfaction qui fait que ses retrouvailles sont biaisées par une histoire en amont, [u]et la distance reste[/u].

[u]Quant à sa fille, Ray la voit aussitôt lui échapper pour retrouver sa mère.
Par un rythme d'opposition plutôt bien vu, c'est le fils qui vient à lui[/u].
Ce fils obstiné qui lui a échappé parce qu'il a accepté sa "noble folie", soit vouloir se battre alors que Ray n'a une idée en tête: fuir. Ce fils qui lui impose sa volonté dans une scène où Ray est privé de son autorité et de son choix, devant choisir entre deux enfants: pendant que son fils veut aller "voir", des fuyards bien intentionnés sont en train de vouloir sauver la fille. Scène très visuelle sur une situation terrifiante. Ray choisit la fille, plus fragile (le "fort" protège le "faible", ce qui selon Darwin distinguait l'Homme des animaux, théorie aux antipodes du courant dit du "darwinisme social" qui a détourné sa pensée et que le film fustige).
Le fils redonne au père une dignité qui lui avait été enlevée (et qu'il s'était d'ailleur enlevé lui-même, par négligeance), par une reconnaissance qui se moque de la distance des grands-parents (rupture du clivage social).

[u]Autrement dit, ce happy-end est tellement plein de sous-entendus qu'on ne peut le voir réellement comme tel[/u]. Une crainte diffuse persiste, et quand on gratte le vernis des apparences, Spielberg délivre toute son obsession par rapport aux enjeux familiaux qui émaillent son oeuvre, en laissant planer un doute.

[u]En conclusion...[/u]
Rappelons quand même que Steven Spielberg s'est spécialisé dans ses dernières oeuvres comme le spécialiste du faux happy-end (mis à part les deux avant-derniers films, plus axés sur la comédie).
Qu'on songe au final d'[b]Amistad[/b], par exemple.
Qu'on songe à la noirceur de l'éclairage dans ce qui est censé être un plan heureux dans [b]Minority Report[/b].
Qu'on songe surtout à [b]Intelligence Artificielle[/b], dont la cruauté est abominable de la première seconde à la dernière. Ce film est l'exemple type du faux happy-end. D'ailleurs, dans la liste des films qui se condensent dans "La Guerre Des Mondes", j'avais oublié celui-ci...
[b]La Guerre Des Mondes[/b] rentre dans cette catégorie.
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Messagepar Død Kalm sur 28 Jul 2005 10:52

Belle review, merci, ça m'éclaire un peu plus, n'ayant pas lu le roman...
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Un peu de temps

Messagepar tonnerre de brest sur 28 Jul 2005 16:58

[quote]Belle review, merci, ça m'éclaire un peu plus, n'ayant pas lu le roman...[/quote]

Merci à toi :wink: .

Je prends un peu de temps pour préparer une analyse très spécifique du film, et à la manière dont il se situe dans les oeuvres de Spielberg que j'ai cité.
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Messagepar alisonbing sur 28 Jul 2005 17:48

waouw, impressionée par la review aussi !

D'ailleurs j'ai très envie de lire la Guerre des Mondes mais pour le moment je n'ai trouvé qu'une version à 15 euros au virgin alors :? Faudrait que je regarde sur le net.

Et pour les théories de Darwin, j'en ai déjà entendu vaguement parlé et çà me donne aussi envie d'en savoir plus !

merci
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Messagepar Død Kalm sur 28 Jul 2005 20:13

Darwin et l'évolution selon son point de vue m'intéresse aussi beaucoup ? Est-ce que vous auriez en tête des oeuvres intéressantes et abordables (pas au niveau du prix, quoique si un peu en fait :crue:)
AlisonBing, tu peux toujour regarder l'épisode de la saison 3 de MillenniuM "Darwin's Eye" qui développe en long en large et en travers la théorie de Darwin sur l'oeil.
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Messagepar Kritschgau sur 31 Jul 2005 18:39

J'ai vu la guerre des mondes ce matin et j'ai des sentiments mitigés.

On a un peu l'impression que Spielberg arrive un peu après la tempête.
Certes Spielberg a choisi de traiter cette histoire sous l'angle réaliste sans héroismes à la con et ca c'est une bonne idée , mais toutes les scènes du film ont un air de déjà vu.

Comme l'a dit LeM, la scène de la cave ressemble très fortement à la scène des raptors dans jurassic parc.

Les scènes du bateaux rappellent des scènes de titanic,...etc D'autres rappellent Alien, ....

La guerre des mondes est un bon livre mais nombre d'oeuvres ont pillé son potentiel et faire un film sur la guerre des mondes aujourd'hui n'est pas à mon avis une excellente idée

La guerre des mondes fait à mon avis pale figure devant Minority Report qui lui était rempli de petits éléments originaux et de sujets de reflexion.

@++,Kri...
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Visuel pur

Messagepar tonnerre de brest sur 01 Aou 2005 0:10

[quote]mais toutes les scènes du film ont un air de déjà vu.
[/quote]

Là, je ne te comprends pas, Kri... :wink:
Si cela signifie des références à d'autres films, ça n'est pas très important. Dès mon premier post, j'ai noté que l'influence de Cameron était certaine (dans le choix de la totale subjectivité du point de vue, comme dans Titanic).
Les grands cinéaste s'influencent mutuellement, mais comme leurs stylistiques sont spécifiques, cela ne donne pas du ressaucé, mais une avance dialectique des concepts esthétiques.
Et puis le sentiment de "déjà vu", ça peut aussi s'appeler un style, et celui de Spielberg est unique. :)

[quote]Comme l'a dit LeM, la scène de la cave ressemble très fortement à la scène des raptors dans jurassic parc.
[/quote]

là, je reste pantois :shock: .
Se contenter, pour parler de la scène de la cave, d'une comparaison avec [b]Jurrassik Park[/b], c'est une vision très limitée. D'ailleurs, si tu y regardes de près, tu verras que lorsque Ray sort de la maison de Tim Robbins pour chercher sa fille, il entre dans un véhicule où l'oeil tentaculaire du vaisseau fait une percée qui rappelle l'attaque des raptors dans [b]Le Monde Perdu[/b].
Hé, c'est le même cinéaste derrière l'oeilleton: il ne cesse de se renouveller mais il a aussi sa marque !
Regarde les cadrages au ras du sol pour voir, sous les camions ou sous le train, les personnages (avec des angles purement extraordinaires), tu trouveras que cette façon de procéder a été systématisé par Spielberg depuis [b]La Liste De Shindler[/b]. On ne va pas l'empêcher d'évoluer !

Chose assez peu courante chez lui: l'adjonction d'un plan séquence pour maintenir l'état de panique en temps réel. Et s'il réutilises l'idée ici brillament exploitée, lui en voudras-tu ? :roll:

[b]Mais surtout[/b], la scène de la cave mérite un regard beaucoup plus attentif. Ne voyez-vous pas que c'est du cinéma muet, comme seul Hithcock en faisait à l'époque du parlant, comme seul De Palma actuellement a le secret ?
C'est la scène silencieuse la plus longue que j'ai vu depuis plusieurs années dans un film considéré comme un blockbuster.
Tout le principe est basé sur la nécessité du silence: l'oeil-serpent explore la cave: s'ensuit un jeu de cache-cache terrifiant où brusquement Robbins surgit avec sa hache pour attaquer la "chose": Tom Cruise lui fait signe de ne rien tenter dans une supplique désépérée où le murmure du "non" est à peine audible.
Puis arrivent les E.T. eux-mêmes: Spielberg met alors en scène un combat absolument hallucinant où Cruise saute sur Robbins qui s'apprête à tirer: les deux hommes se confrontent dans un corps à corps dont le fusil et la capacité à étrangler l'autre avec, ou de l'arracher des mains de l'autre, se joue dans un silence absolu: leurs yeux hurlent de colère, mais leurs souffles restent retenus, dans l'obligation d'une bataille sans éclat verbaux. Car les E.T., derrière le mur de bois, observent une bicyclette et des photos, prêts à bondir sur le premier humain qu'ils voient pour lui pomper le sang. Or, les humains sont à moins de trois mètres d'eux, et luttent sauvagement pour la survie (qui consiste à ne pas tirer !) dans une adaptation à la situation là encore d'obédience darwinienne.
L'ensemble de ce passage, extrèmement long, est d'une pureté visuelle qui assoit la totale maîtrise du langage cinématographique que possède Spielberg.

Et c'est dans cette [u]scène purement visuelle[/u], que Spielberg place la métaphore de son propos (cf l'oeil, le miroir et les hommes dans mon premier post) et rappelle une des problématiques essentielles du film: que peut-on voir, que peut-on dire, jusqu'où une créature doit-elle se censurer dans ses sens pour survivre (cf les yeux bandées de la petite fille, et le silence qui leur est imposé par la présence des tripodes).

Alors non, on ne peut pas analyser cette scène en se contentant de la comparer à d'autres exploits visuels du cinéaste ! :shock: :)
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tonnerre de brest
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Re: Visuel pur

Messagepar LeM sur 01 Aou 2005 1:49

[quote="tonnerre de brest"]

là, je reste pantois :shock: .
Se contenter, pour parler de la scène de la cave, d'une comparaison avec [b]Jurrassik Park[/b], c'est une vision très limitée. D'ailleurs, si tu y regardes de près, tu verras que lorsque Ray sort de la maison de Tim Robbins pour chercher sa fille, il entre dans un véhicule où l'oeil tentaculaire du vaisseau fait une percée qui rappelle l'attaque des raptors dans [b]Le Monde Perdu[/b].
[/quote]
bon alors c'est limité ou pas :D
Ce que je voulais dire c'est que la scène de la cave ressemble à ce huis clos qui fonctionne toujours à merveille dans Jurassic Park. Ce jeu de chat et souris est très bon. En quoi c'est limité ? On ne va pas trouvé dix références à dix films dans une scène ?!
[quote]
Chose assez peu courante chez lui: l'adjonction d'un plan séquence pour maintenir l'état de panique en temps réel. Et s'il réutilises l'idée ici brillament exploitée, lui en voudras-tu ? :roll: [/quote]
deux plans séquences ! (première attaque et autoroute)
Non le plan séquence est une de mes armes favorites dans les films. Spielberg s'y emploie pour la première fois avec une belle réussite.

[quote]
[b]Mais surtout[/b], la scène de la cave mérite un regard beaucoup plus attentif. [/quote]
ah on y vient alors ;)

[quote]Ne voyez-vous pas que c'est du cinéma muet, comme seul Hithcock en faisait à l'époque du parlant, comme seul De Palma actuellement a le secret ?
C'est la scène silencieuse la plus longue que j'ai vu depuis plusieurs années dans un film[...] d'obédience darwinienne.
L'ensemble de ce passage, extrèmement long, est d'une pureté visuelle qui assoit la totale maîtrise du langage cinématographique que possède Spielberg.
[/quote]
remarquable scène j'en conviens ! ça m'a surpris de sa part !
[quote]
Et c'est dans cette [u]scène purement visuelle[/u], que Spielberg place la métaphore de son propos (cf l'oeil, le miroir et les hommes dans mon premier post) et rappelle une des problématiques essentielles du film: que peut-on voir, que peut-on dire, jusqu'où une créature doit-elle se censurer dans ses sens pour survivre (cf les yeux bandées de la petite fille, et le silence qui leur est imposé par la présence des tripodes).

Alors non, on ne peut pas analyser cette scène en se contentant de la comparer à d'autres exploits visuels du cinéaste ! :shock: :)[/quote]
on la compare dans sa simple structure. Dans le fond maintenant c'est sûr que ce n'est pas l'exact réplique.
Cette scène est riche en sens, sens que le film porte aussi souvent qu'il le peut. La vue, la parole, le toucher sont très présents dans le film (yeux bandés, contacts physiques, cris, non-dits, silence, l'oeil alien...) Mais je ne pense pas que le vrai sens profond est ce lui de savoir la limite de la censure pour survivre. Ce serait plutôt l'impuissance fasse à l'inconnu où nul mot, nul geste ne pouraient être utile.
LeM
 

Tenez

Messagepar Amrith Zêta sur 01 Aou 2005 2:05

Il doit me rester un vieux Penthouse de quand j'étais môme si vous voulez.
Tant qu'à vous branler :lol:
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Re: Visuel pur

Messagepar Wonk sur 01 Aou 2005 2:33

[quote="tonnerre de brest"]
Et c'est dans cette [u]scène purement visuelle[/u], que Spielberg place la métaphore de son propos (cf l'oeil, le miroir et les hommes dans mon premier post) et rappelle une des problématiques essentielles du film: que peut-on voir, que peut-on dire, jusqu'où une créature doit-elle se censurer dans ses sens pour survivre (cf les yeux bandées de la petite fille, et le silence qui leur est imposé par la présence des tripodes).[/quote]

Savoir peser le poid entre la censure et la survie voila bien un sujet que Spielberg maitrise : c'est pour cela qu'il n'a pas hésité à censurer son E.T. , pour survivre !!!
Toutélié ... ou pas.
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Messagepar Yoan sur 01 Aou 2005 2:58

[quote]La guerre des mondes est un bon livre mais nombre d'oeuvres ont pillé son potentiel et faire un film sur la guerre des mondes aujourd'hui n'est pas à mon avis une excellente idée[/quote]

Je dirais au contraire qu'il était vraiment temps qu'un bon film sorte sur le sujet, parce que c'est une incroyable marre à navets qu'avait jusqu'ici engendré le concept de l'invasion extraterrestre au cinéma...

Merci à Spielberg d'avoir stoppé l'hémoragie.

Et tant pis pour les gens qui n'auront pas su opérer une différence entre "La guerre des mondes" et les nanars stéréotypés du calibre d'un "ID4", parce qu'en effet, et même si les analyses de Tonnerre semblent en faire marrer certains, ça n'a clairement rien à voir.
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La suite dans les idées

Messagepar tonnerre de brest sur 01 Aou 2005 21:01

[u]LeM a écrit:[/u]

[quote]tonnerre de brest a écrit:


là, je reste pantois .
Se contenter, pour parler de la scène de la cave, d'une comparaison avec Jurrassik Park, c'est une vision très limitée. D'ailleurs, si tu y regardes de près, tu verras que lorsque Ray sort de la maison de Tim Robbins pour chercher sa fille, il entre dans un véhicule où l'oeil tentaculaire du vaisseau fait une percée qui rappelle l'attaque des raptors dans Le Monde Perdu.


bon alors c'est limité ou pas
Ce que je voulais dire c'est que la scène de la cave ressemble à ce huis clos qui fonctionne toujours à merveille dans Jurassic Park. Ce jeu de chat et souris est très bon. En quoi c'est limité ? On ne va pas trouvé dix références à dix films dans une scène ?!
[/quote]

Ce que je voulais dire, c'est que la scène citée dans [b]La Guerre Des Mondes[/b] condense une grande partie du propos du film.
La scène de [b]Jurrassik Park[/b], ou même celle du [b]Monde Perdu[/b], avec Jeff Goldblum dans la jeep, ont aussi un potentiel visuel extrèmement élaboré, sans que cela aille au-delà de l'efficacité que veut imprimer le cinéaste à l'action. Ca ne rend pas ces scènes moins bonnes, moins bien filmées.
La scène de la cave dans [b]La Guerre Des Mondes[/b] rajoute seulement un propos métaphorique qui vaut pour tout le film, et qui la fait analyser à plusieurs niveaux.
Voilà, je crois qu'on s'est compris. :wink:

[u]AMRITH a écrit:[/u]

[quote]Il doit me rester un vieux Penthouse de quand j'étais môme si vous voulez.
Tant qu'à vous branler [b]
[/quote]

Pour ça, un revisionnage du film me suffit. Mais merci, c'est gentil :) !

[u]YOAN a écrit:[/u]

[quote]Et tant pis pour les gens qui n'auront pas su opérer une différence entre "La guerre des mondes" et les nanars stéréotypés du calibre d'un "ID4", parce qu'en effet, et même si les analyses de Tonnerre semblent en faire marrer certains, ça n'a clairement rien à voir.[/quote]

Merci Yoan :wink: .
Les analyses font marrer ou intéressent, c'est un peu leur lot. C'est pour ça que je les appelle des Nalyses, en référence à un "grand" éditorialiste qui demandait de faire pêter la poire. :)
C'est un film que je défendrais et analyserais plus encore, tant le potentiel est important.

Tu cites à point nommé ID4. Spielberg avait déjà en tête l'adaptation du livre de Wells à l'époque. Le projet allait être lancé. Mais les concepteurs d'ID4 sont allés plus vite et une fois le film sorti, (avec le président américain pilotant l'avion qui détruit un des vaisseaux monstres :pff: ), Spielberg a jeté l'éponge, reportant son projet aux calandes grecques. Mais comme il a de la suite dans les idées...
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Messagepar Kritschgau sur 01 Aou 2005 21:15

[quote="Yoan"][quote]La guerre des mondes est un bon livre mais nombre d'oeuvres ont pillé son potentiel et faire un film sur la guerre des mondes aujourd'hui n'est pas à mon avis une excellente idée[/quote]

Je dirais au contraire qu'il était vraiment temps qu'un bon film sorte sur le sujet, parce que c'est une incroyable marre à navets qu'avait jusqu'ici engendré le concept de l'invasion extraterrestre au cinéma...

Merci à Spielberg d'avoir stoppé l'hémoragie.

Et tant pis pour les gens qui n'auront pas su opérer une différence entre "La guerre des mondes" et les nanars stéréotypés du calibre d'un "ID4", parce qu'en effet, et même si les analyses de Tonnerre semblent en faire marrer certains, ça n'a clairement rien à voir.[/quote]


Spielberg a le mérite d'avoir traité le sujet avec réalisme, ce qui élève le film au dessus de la moyenne : sauf que pour moi ca ne suffit pas.

J'ai dépassé le stade ou les seuls "bim bam boum" me faisait triper et perso j'ai du mal à voir autre chose que ca dans ce film, même si il y a des touches interessantes (ex: l'exode massif, l'agression dans la voiture, les scènes ou l'on découvre les tripodes et leurs rayons d energie, la superbe prestation de Dakota Faning....etc).
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Messagepar LeM sur 02 Aou 2005 15:00

Le réalisme m'a suffit car étant petit j'étais terrifié par les Tripodes, la série des années 80. Je ne voulais pas aller au fond de mon jardin de peur de voir surgir un immense tripod derrière mes arbres...
Alors quand j'ai vu La Guerre des Mondes, j'ai quand même bien flipé :)
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