[b][color=green]EDWARD AUX MAINS D'ARGENT[/color][/b]
[img]http://images-eu.amazon.com/images/P/B0000520F2.08.LZZZZZZZ[/img]
Réalisé par : Tim Burton
Avec : Johnny Depp, Winona Ryder,...
Musique de : Danny Elfman.
[b]L'Histoire[/b]:
Lorsque Peg Boggs, représentante en cosmétique, va voir le vieux château qui surplombe son quartier, elle ne s'attend pas à rencontrer Edward, un jeune homme aux cheveux hirsutes, apeurés et avec des ciseaux en guise de mains. elle va prendre le jeune Edward sous sont aile, mais, dans le quartier, les rumeurs vont plus vite qu'on ne le crois. il sera d'abord très bien accueilli par les gens du quartier, contents de trouver un jeune homme gentil qui accepte de faire tout ce qu'on lui demande de faire, puis très vite rejeté à cause de sa particularité.
[b]L'Analyse (de Little.alien)[/b]:
Les gens du quartier de ce film représentent deux choses dans la vie : la cour de récré d'un collège ou plus généralement les sociétés occidentales de consommation pompées sur le "modèle" américain. souvenez-vous on était exclu de la cour si on portait pas de marque à la mode. (vous vous souvenez des affreux manteaux Schott qu'on a du porter parce que c'était la mode ?).
Tous les gens du quartier veulent être originaux : coiffures excentriques (le cygne sur la tête ou encore le paquet cadeau sur la tête, ou les cheveux longs d'un côté et courts de l'autre) ; et pourtant, en voulant être principaux, ils sont tous pareils ! Comme à l'école : ils disent tous qu'ils ont de la personnalité, ils ont des fringues de marques. Mais ô surprise, quelques heures plus tôt à la TV, ces mêmes gamins ont vu une star porter ces mêmes fringues et dire qu'avec c'était la classe. Regardez bien aussi : tous les gens du quartier ont tous des vêtements de couleurs, pas un ne porte un simple costume noir, ils ont des maisons aux couleurs pastels, et des voitures colorées également (pas une noire ou blanche) et pourtant : ils font tous pareils : ils ont TOUS des vêtements colorés, ils ont TOUS une maison colorées, ils ont TOUS la même voiture. On en revient au même point : ils finissent par se fondre dans la masse et ne pas être originaux du tout.
Et regardez -moi ces gentilles personnes du quartier comment ils accueillent cet être bizarre avec des ciseaux à la place des mains : ils l'invitent à des barbecues, lui proposent de monter des business. Mais évidemment, ces gens là sont comme tout le monde dans la société ou dans la cour de récré : celle qui propose de lui ouvrir un salon de beauté, c'est uniquement pour le pognon, c'est qui est adorable tout le temps avec lui, c'est pour se le faire, et tout ce qu'il fait, il le fait gratuitement, et les braves gens de ce petit quartier en profitent à mort : pour tailler leur haie, coiffer leur chien, se faire coiffer,... Il va même essayer de voler des trucs pour le petit copain de sa "soeur" (Winona Ryder). Et pourquoi accepte-t-il de faire tout cela ? Parce qu'il n'a pas notion du bien et du mal? non, ce serait un échappatoire trop simple. c'est parce qu'il est gentil. c'est le maître mot (et pourtant quand on découvre ce film, on pourrait croire qu' "Edward..." ne serait qu'un remake de pus de film d'horreur, mais ce serait ne pas connaître le Maître!).
C'est également la morale de ce film : dans la société, faut pas être trop gentil, on se fait marcher sur les pieds, ou on se met à dos tout le monde sans comprendre pourquoi.
combien de fois moi-même me suis-je fais baisée par des petites connes qui profitaient de ma gentillesse. (pardonnez mon langage) Je prête 10 balles à des gens "oui, oui, je te les rendrai". c'était il y a une dizaine d'années, j'en ai jamais revu la couleur.
Et cette situation se situe à tous les âges : le fils Boggs passe son temps à dévisager Edward. La fille en a terriblement peur et l'ignore superbement (avant d'en tomber amoureuse), et son petit copain qui en profite pour lui faire faire des choses interdites. Et c'est comme ça que marche le quartier dans ce film. Avec tous ces profiteurs qui sont exactement les mêmes que ceux que l'ont croise dans la rue.
Tellement profiteurs que lorsqu'Edward ne satisfait pas pleinement leurs désirs, ils finissent par le rejeter tel qu'on aurait pu les imaginer le faire dès leur première rencontre avec cet être étrange.
Et puis, je ne sais pas si vous avez remarqué mais Edward aux mains d'argent et Prométhée Post-Moderne : même combat ! Tous les deux sont des contes fantastiques avec une atmosphère si particulière qui fait le charme de ces deux chefs d'oeuvre. Tous les deux vont dans un quartier particulier avec toute une population qui refuse un monstre alors qu'ils sont eux-mêmes des monstres (dans PMP : sens 1er du terme car tous sont des enfants d'animaux, dans Edward... sens 2nd du terme, car ce sont des profiteurs,...). Les gens qui vivent dans un endroit où la rumeur court plus vite que son ombre. Tout le monde connaît l'existence d'Edward avant même qu'il n'arrive dans sa famille d'accueil. Et dans PMP, tout le monde parle de passer au Jerry Springer Show alors que Scully n'en avait fait qu'une vague allusion en privé.
Seule la fin diffère : Quand CC voit une fin heureuse avec le monstre accepté par le village, Tim Burton, lui, nous montre une fin non pas triste mais toutefois un peu plus mélancolique : le monstre gentil devra finir sa vie seul car il ne sera jamais accepté. Cela dit, cette fin est très poétique puisqu'elle explique comment et pourquoi tombe la neige sur le quartier depuis l'arrivée d'Edward : la neige est en fait les copeaux de glace que fait Edward lorsqu'il sculpte ses statues dans la glace.
Toute cette magnifique histoire est agrémentée de la géniale B.O. du non moins génial Danny Elfman. D'ailleurs, si Mark Snow ose dire qu'il ne s'est pas inspiré de Danny Elfman pour composer la musique de PMP, c'est qu'il ment !
ce chef d'oeuvre a tout pour lui : le style particulier de Burton, ne serait-ce que pour les décors : l'escalier de la maison de la famille Boggs, ainsi que la cheminée dans le château du créateur d'Edward nous donnant un air de déjà-vu si l'on connaît l'excellent [u]Beetlejuice[/u] du même grand réalisateur. les formes asymétriques, les courbes présentes partout (fioritures de l'escalier). La musique tout aussi génialissime et unique de Danny Elfman qui correspond si bien à l'image ; une mélodie facile à retenir mais avec des fioritures autour très speed et assez compliquées mais qui, pourtant, forment un ensemble incroyablement fluide et envoûtant.
Bref, si quelqu'un ne l'a pas aimé, c'est qu'il l'a pas bien vu! ou alors c'est qu'il est totalement dépourvu de goût! :D
Little.alien ki se lache!
la suite bordel, la suite
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