War Of The Worlds/ I Am Legend

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Modérateur: Amrith Zêta

War Of The Worlds/ I Am Legend

Messagepar Guigui sur 05 Jan 2008 15:01

Vu avec Mauv' : GROS COUP DE COEUR pour I AM A LEGEND... Classique, sobre tout en étant très bien léché, bien foutu, et bon Will SMITH un bon film pour finir 2007 :yeah:

[img]http://www.iwatchstuff.com/2007/10/11/i-am-legend-poster.jpg[/img]
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Messagepar LeMartien sur 09 Jan 2008 17:46

Eh beh... étonnant, j'aurai cru en une descente critique à la Wonk d'une puissance rare mais... meme pas quelque chose à dire qur la seconde partie du métrage moins léchée et bien évidemment moins maitrisée?
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Messagepar Darky sur 10 Jan 2008 5:02

En ce qui me concerne, la 2e partie de I Am Legend est complètement à chier et illogique avec une très bonne première partie sobre, intimiste, sombre et désespéré.

Cette 2e partie part dans le n'importe quoi avec du pseudo-mystique totalement nowhere et rempli de bon sentiments et d'une naïveté franchement énervante. Bref, les derniers moments du film sont pire que la fin bâclé de War Of The Worlds.
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Messagepar Yoan sur 10 Jan 2008 14:33

On en parle quand tu veux de la "fin bâclée de War Of The Worlds"...
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Messagepar torrance sur 10 Jan 2008 17:11

On peut aussi en parler quand tu veux de mon côté de "la fin bâclée de La Guerre des Mondes". Un putain de film du début jusqu'à sa fin.
D'autant que la fin de "La Guerre des Mondes", abrupte, est extrêmement fidèle à celle du livre.
Ce qui est loin d'être le cas de "I Am Legend" (sur lequel mon avis est par ailleurs beaucoup moins tranché que la plupart des gens. mais ce n'est effectivement pas une adaptation du roman de Matheson, on est d'accord)
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Messagepar Wonk sur 10 Jan 2008 18:42

[quote="LeMartien"]Eh beh... étonnant, j'aurai cru en une descente critique à la Wonk d'une puissance rare mais... [/quote]

Il faudrait pour cela que j'ai vu ce film et les 99% des autres dont il est question dans ce forum.
Le cinéma je n'y fout les pieds qu'exceptionnellement et souvent bien plus dans un élan de sociabilité que par goût.
Le format du film ne me convient pas vraiment d'une part et d'autre part je préfère être tranquille chez moi.
Donc les films je les découvre souvent plusieurs années après, quand ils ont été oublié et qu'il n'est plus la peine d'en parler puisque tout ce qui intéresse et fait parler c'est l'actualité.
Alors t'inquiètes, tu ne me verras pas trop descendre ici.

Et comme il en advient de même avec les série puisque je supporte de moins en moins de devoir les regarder sur le hertzien/adsl de la gaule des sales putes anorexiques de base et que je n'aime pas les télecharger sauf impératifs du à l'excellence de l'une d'elle, vous allez être de plus en plus tranquille avec moi sur ces sujets.

Bref, faut pas avoir peur du grand méchant loup comme ça hein.
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Messagepar Darky sur 10 Jan 2008 20:12

Pour la fin de War Of The Worlds, ba ouais je la trouve bâclé. Une grosse partie du film est sombre et pessimiste, le film aurait gagné en puissance avec une fin nihiliste, mais non, les aliens sont vaincus par des microbes (ces cons envahissent une planète et n'ont même pas l'intelligence d'étudier l'écosystème de la Terre avant l'invasion) et tout le monde retrouve sa famille, même le fils a miraculeusement survécu.

Voila ce que j'appelle une fin bâclé.

Et il n'a rien de plus détestable qu'un film qui s'assume pas.
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Messagepar Amrith Zêta sur 10 Jan 2008 22:20

[quote="Darky"]Pour la fin de War Of The Worlds, bah ouais je la trouve bâclée. Une grosse partie du film est sombre et pessimiste, le film aurait gagné en puissance avec une fin nihiliste, mais non, les aliens sont vaincus par des microbes - ces cons envahissent une planète et n'ont même pas l'intelligence d'étudier l'écosystème de la Terre avant l'invasion.[/quote]

Moi j'ai trouvé ça réaliste. C'était assez prodigieux en 1898 de concevoir que les aliens perdraient la guerre non pas suite à l'échec de la guerre elle-même, mais à cause d'une simple erreur de bon sens : ils ne connaissent pas le monde qu'ils veulent dominer.

Quant à demander au film de proposer une fin nihiliste, avant t'es-tu au moins demandé si le livre de Wells était une ôde à l'apocalypse sans morale ? Ca n'est pas le cas et il n'y avait donc aucune raison tangible de travestir l'ouvrage.

Le retour du fils à la fin du long-métrage, même s'il ne fonctionne pas dans le cadre des codes dramatiques modernes qui aiment la surenchère, appuie néanmoins sur le vrai propos du film, à savoir que la famille disloquée reprend tout depuis le début grâce à l'invasion qui finalement l'a sauvée. Le The Host de Bong Joon-ho s'articule autour du même principe, même si pour moi il est nettement plus abouti, prenant, intelligent et truffé d'hommages que le film de Steven Spielberg, simple bon cru à la réalisation démente mais sans ça pas de quoi se taper le cul par terre non plus.
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Messagepar Jean miX.L. sur 11 Jan 2008 9:53

[quote="Amrith Zêta"][quote="Darky"]Pour la fin de War Of The Worlds, bah ouais je la trouve bâclée. Une grosse partie du film est sombre et pessimiste, le film aurait gagné en puissance avec une fin nihiliste, mais non, les aliens sont vaincus par des microbes - ces cons envahissent une planète et n'ont même pas l'intelligence d'étudier l'écosystème de la Terre avant l'invasion.[/quote]

Moi j'ai trouvé ça réaliste. C'était assez prodigieux en 1898 de concevoir que les aliens perdraient la guerre non pas suite à l'échec de la guerre elle-même, mais à cause d'une simple erreur de bon sens : ils ne connaissent pas le monde qu'ils veulent dominer.[/quote]

Justement, c'est là tout le problème.

Faut-il rester fidèle à un livre avant-gardiste pour son époque mais plutôt dépassé en 2000 à cause de tout ce qui a été produit en matière de science-fiction entretemps ?

Si l'idée des microbes fonctionnait en 1898 (même jusque dans les années 1950), elle paraît malheureusement totalement dépassée aujourd'hui.

C'est donc tout à l'honneur de Spielberg d'être resté fidèle à la fin du livre mais, d'un autre côté, ça se retourne un peu contre le film.
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Messagepar N°6 sur 11 Jan 2008 11:05

La fidélité de Spielberg au roman de Wells est en effet ce qui handicape grandement "War of the Worlds", parce qu'il est effectivement difficile de croire au XXIe siècle que des extraterrestres maîtrisant le voyage interstellaire ne se soucieraient pas des microbes de leur planète cible. Le roman de Wells, comme le reste de son oeuvre, est passionnant en partie parce qu'il est entièrement ancré dans la connaissance scientifique de son temps, et que "War of the Worlds", comme quelques autres romans de Wells ("War in the Air" notamment) anticipe la première guerre mondiale et ses innovations technologiques (il est également question dans WOTW d'appareils volants et de gaz mortels), tout en reflétant l'obsession de l'auteur pour les théories darwiniennes et leurs extrapolations ; mais une adaptation moderne, si elle décide de situer le film de nos jours, se doit également de l'adapter aux connaissances actuelles. Il est d'ailleurs ironique de constater que le vrai sujet du roman, comme beaucoup d'autres ouvrages de Wells, c'est la théorie de l'évolution et la compétition entre les races, sujet finalement atemporel, et que c'est précisément le thème sur lequel Spielberg fait l'impasse. Le plus ironique peut-être étant que "ID4" fait lui l'effort de moderniser l'histoire en inventant une histoire de virus informatique, même si là on sombre dans le ridicule (vive la compatibilité des systèmes informatiques humains et aliens).

Cette critique vaut pour tout le film de Spielberg, qui ne fait aucun effort sur tout le côté science-fictionnel du film, privilégiant ce qui est le vrai sujet de la chose, la rédemption d'une famille littéralement éclatée. Ce qui donne lieu à de grands moments scénaristiques (l'exécution de Tim Robbins, élément déjà présent dans le roman mais sur lequel Wells s'était quelque peu dérobé) et de mise en scènes (le plan séquence sur l'autoroute, par exemple), comme à des éléments plus discutables (retour inespéré du fils, qui équivaut à un refus un peu paradoxal de la tragédie, comme si celle-ci était seulement acceptable tant qu'elle se fait à grande échelle). On pourra dire que pour une fois Spielberg use de la science-fiction comme d'un prétexte, ou que c'est un fait habituel chez ce réalisateur... à moins que la sf elle-même ne soit par nature un vaste prétexte ?
Si quelqu'un m'a compris c'est que je n'ai pas été clair.
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Messagepar LeMartien sur 14 Jan 2008 13:17

Wah Wonk sympa et "vrai" ca fait plaisir.

Concernant WOTW Jeanmix a raison, il faut clairement voir la différence entre le contexte de l'époque du livre et celle du film même si je le concois, etre fidele pour une fois, ca a du bon.

Concernant I Am Legend, la secodne partie n'est pas NOYE dans du mysticisme, ce sont les critiques que j'ai bueacoup entendu entre un film préchi précha, un film "signes like", tout ca c'est deux secondes du film mais ca le plombe pas tant que ça.

La première partie est excellente, rien à redire, après, même si dans le livre on a une similarité, on perd beaucoup d'intensité. Et la fin est certes heureuse mais pas facile. On regrette cependant que certaines incohérences du personange de Neville embarasse la qualité globale du métrage.
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Messagepar Yoan sur 17 Jan 2008 4:09

[quote="N°6"]La fidélité de Spielberg au roman de Wells est en effet ce qui handicape grandement "War of the Worlds", parce qu'il est effectivement difficile de croire au XXIe siècle que des extraterrestres maîtrisant le voyage interstellaire ne se soucieraient pas des microbes de leur planète cible.[/quote]

Sans vouloir me fourvoyer dans des analyses dont notre très cher Zerosum est le spécialiste incontesté, est-ce que par le plus grand des hasards, il ne serait pourtant pas possible de trouver des équivalents actuels à ces colonisations avortées par excès de confiance et arrogance ? Ne peut-on pas voir un parallèle somme toute relativement valable avec les croisades anti-terroristes et guerrières menées par la grande nation dont est originaire le cinéaste ayant réalisé cette adaptation ?

Toute l'avance technologique du monde (et au delà même là en l'occurence) ne dispense pas de la nécessité de garder le minimum d'humilité exigible, quoi que l'on entreprenne. Les extraterrestres en ont cruellement manqué dans le film, et l'ont payé... Lorsque l'on se voit trop beau, j'imagine toutes les négligences plausibles. Pas moins aujourd'hui qu'à l'époque de Wells.

Il n'empêche qu'en dehors des strictes divergences d'opinion qu'il peut susciter, le post de N°6 fait plaisir à lire. Parce que pour une fois, il est fait mention de la fidélité au roman, et si le dénouement du film est contesté du point de vue du réalisme, la précision est faite que cette critique ne prend son sens que dans un cadre actuel, en 2008. Je ne compte plus ceux qui ont descendu cette fin en reprochant à Spielberg d'avoir expédié un épilogue paresseux, dans l'unique but de parvenir à un happy-end... Et pour reprendre une expression utilisée plus haut, dire que le film ne "s'assume pas" pour la simple raison que la fin est heureuse ne tient pas debout. Dans ce cas-là, Wells n'assumait pas l'aspect sombre de son roman non plus.

Cela étant, je pense personnellement que la survie du gosse était effectivement de trop. Mais pour un travers à ce point mineur au sein d'un ensemble globalement excellent, je ne vais pas jeter un tel film à la corbeille.
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Messagepar Zarathoustra sur 26 Jan 2008 23:40

Pour revenir au film , je poste ma petite review.
Quand on a lu et aimé le bouquin de Matheson, difficile de ne pas être déçu par la fin (le dernier quart en gros) du film. La première partie était vraiment bien ficelée à mon avis, sombre, angoissante, apocalyptique, cela même si je ne trouvais pas les monstres très réalistes: visuellement j'avais plutôt l'impression de voir tout un tas de Gollum, plutôt que des vampires bien crédibles... même si je ne sais pas vraiment ce que peut être un vampire crédible, n'en ayant jamais rencontré. De mon point de vue, le film de Danny Boyle, "28 jours plus tard", présentait des zombies plus "vrais".
Le final apparaît donc pour le moins déconcertant, plutôt rapide et à l'opposé de l'ambiance de tragédie inéluctable que le film avait su distiller. Boum, le labo saute, tout crame, et puis la femme et le garçon se retrouvent devant les portes de la colonie... comment sont-ils sortis des décombres du labo? Ils n'ont pas été blessés? Ils ont attendu l'aube tranquillement dans leur cache?
Pas un mot sur la nouvelle race qui émerge, la femme est bel et bien humaine et le comble, Neville devient une légende, non pas parce qu'il est le dernier représentant du genre humain (par rapport à la nouvelle race), mais parce qu'il a trouvé le remède. Dur à avaler.
Bref, même en prenant en compte le fait que "I am legend" n'est pas une fidèle adaptation du roman de Matheson, le film m'apparaît hélas comme inégal, visuellement très beau, offrant une vision originale d'un Manhattan crépusculaire et inquiétant, néanmoins desservi par un happy end un peu hors de propos.
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Re: War Of The Worlds/ I Am Legend

Messagepar N°6 sur 15 Nov 2010 1:59

ATTENTION SPOILERS, ATTENTION SPOILERS, ATTENTION SPOILERS, ATTENTION SPOIL...

[b]I am Legend[/b] : enfin vu le film (c'est mon côté pédant à moi, ne jamais voir les films quand ils font du buzz, attendre qu'ils soient passés dans les oubliettes de la conscience collective... N°6, le cinéphile nécrophile :zen:). Bref, je suis d'accord avec ce que pas mal de gens ont pu dire, les deux premiers actes sont assez prenants, très peu de paroles (sombre et étrange ambiance de départ à la "There Will Be Blood") la scène où Neville cherche le chien dans le repère des zombies est flippante, la relation avec le chien Sam justement est pas du mal du tout (et bonne idée d'expliquer son origine plus tard par flash-back), et de ce point de vue là la mort du clébard en hors-champ, des mains mêmes de Neville mais avec gros plan sur le visage déconfit du héros, est très bien vue. On se demande ce qui peut alors se passer, dans un autre type de film Neville pourrait sombrer dans la folie (Herzog powa), les pistes qui s'ouvrent devant nous sont nombreuses et intrigantes... mais pas de bol, tant de noirceur a dû monté à la tête du scénariste qui a craqué, s'est sans doute suicidé ou a été remplacé en urgence, évacué l'écume aux lèvres, hurlant à la fin du monde prochaine, remplacé au pied levé par un yes-man dégoulinant de bons sentiments. Résultat, le dernier acte gâche, sabote même complètement tout ce qui a été construit précédemment. Certes, Neville révêle avoir passé une partie de ses années de solitude à regarder "Shrek" en boucle, ce qui confine à la folie furieuse, pourtant il continue jusqu'à la fin à jouer aux héros hollywoodiens bien sous tous rapports, d'autant plus chouette qu'il finit par tendre l'oreille aux paroles divines (car gros dossier chrétien que ce film tout de même). Et que dire de la toute fin, digne d'un Spielberg (mais avec lui Neville aurait survécu... d'ailleurs il existe une fin alternative où c'est le cas). Il aurait au moins fallu laisser planer le doute sur l'existence d'une colonie de survivants, mais non, angélisme du happy ending oblige (mais qu'attendre d'un film qui insiste tant pour établir un parallèle entre son héros et Shrek ?), il faut que l'on soit bien sûr que l'humanité sera sauvée et régénérée (avec sons de cloches et église au loin siouplaît), parce qu'un homme et une femme ont bien voulu écouter Dieu et garder espoir, amen. Plus prosaïquement, ce qui est également très gênant, et ce dès les premières images, ce sont les effets numériques, franchement médiocres, qu'il s'agisse de la bagnole de Neville fonçant dans les rues de NYC au tout début ou des zombies tout le long. Ahurissant, surtout quand on pense que ça n'a pas empêché le film de cartonner au box-office. Comme quoi.

Reste les références au 11/09, très présente tout du long et qu'on peut facilement relier au contenu chrétien, de NYC comme étant le "ground zero" au discours sur Bob Marley contre le Mal (et on le connaît son remède au Bob :join:) en passant par les drapeaux US flottant au vent (impeccables, même après 3 ans sous les intempéries) et à la date où Neville trouve le remède (il faut trouver le remède à la méchanceté les amis !), le 09 septembre (ce qui veut dire que la nana et son fiston débarquent dans la colonie aux alentours du 11 septembre). Ce qui me pousse à relier "I am Legend", non pas aux autres films post-apocalytpiques traditionnels (tiens d'ailleurs matez "The World, the Flesh and the Devil", autre film post-apocalyptique situé dans un NYC déserté, où le dernier homme sur terre, encore un black, se rend régulièrement sur les quais pour émettre des messages radios à destination du monde et tape la discute à des mannequins... le film date de 1959 et est énorme), pas au genre post-apocalytpique donc, mais plutôt à d'autres blockbusters ayant eux-aussi abordé indirectement le 11/09 : "Spiderman", "The Dark Knight", et "War of the Worlds", justement. Mais là c'est peut-être moi qui sombre dans la folie... Ah, une envie furieuse me vient de mater "Shrek 4", Seigneur délivrez-nous du mal qui est en nous !! :|

Quant au bouquin de Matheson, cela fait tellement longtemps que je l'ai lu que je ne pourrais pas vraiment comparer, si ce n'est que bien sûr tout le dernier acte est une invention pure, comme le chien d'ailleurs, et la backstory, en fait seules les prémisses sont vraiment les mêmes, d'ailleurs dans le bouquin les zombies étaient des vampires (zombies, vampires, mon coeur balance...). Une autre différence majeure pour moi étant que dans le livres les vampires savent très bien où se planque le héros et attaquent sa maison tous les soirs, ce qui donnait un caractère assiégé à sa baraque et le sentiment que chaque soir pouvait être le dernier, tandis que dans le film le quotidien de Neville est un peu trop cozy à mon goût (eau courante, électricité, etc.). D'ailleurs, plusieurs fois le film fait des ellipses monstrueuses, comme lorsque Neville recupère son chien blessé et le ramène chez lui, alors que la nuit est tombée, on se dit 'mince, ça va pas être évident pour rentrer', mais en fait si, il monte dans la bagnole et dans le plan suivant on est dans le labo en train de soigner le chien... :|

Reste une question cruciale, y-a-t-il une clause spéciale dans les contrats de Will Smith qui imposent de dévoiler au moins une fois par film ses sculpturaux abdos et biceps ? Et en train de conduire une bagnole ultra-cool dans les rues de la grande ville ? La question est posée. Par contre cette fois il ne passe pas la moitié du film, comme dans "I, Robot", à remarquer à quel point ses converses sont chouettes. Alleluia. :| :| :|
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