Yep et pour revenir à l'épisode et la VF : « [i]Les pieds sur terre[/i] » en VF dont le titre est pas mal spoilers, car « [i]Walkabout[/i] » (titre VO) a un double sens, bien sûr cela nous donne un indice sur le thème de l’épisode mais surtout c’est un terme pour désigner un pèlerinage, bref tout pour évoquer le personnage de Locke dans cet épisode sans pour autant vendre la mèche sur son final. Donc pas merci à la VF dont le doublage rend le final explicite rien qu’avec des dialogues, qui à l’origine étaient un peu plus subtils. C’est un peu comme si le film SIXIEME SENS de Nigth Shyamalan c’était appelé « [i]Je suis un psy fantome[/i] »… Lourd donc…
[img]http://www.epidermiq.com/images/bordel/LOST-TERRY.jpg[/img]
[b]DON'T TELL ME WHAT I CAN'T DO !!![/b]
Cet épisode marque bien la différence entre Locke et les autres personnages : ils en sait plus qu’eux sur les évènements que tous subissent, il est vraiment littéralement à part. Mais qui est donc John Locke et que sait il ? Qu’a-t-il vu dans la forêt ? Comment a-t-il retrouvé ses facultés ? Une piste à suivre c’est peut être le nom même du personnage : John Locke. En effet, les scénaristes se servent énormément de la culture littéraire pour semer des pistes pour la compréhension des mystères du show. Rien que le thème de survivants sur une Ile déserte est naturellement un thème porté par la littérature. Un John Locke a vraiment existé, il s’agissait d’un philosophe anglais qui plancha sur le concept de la connaissance. Cet homme passa sa vie a essayer de comprendre les humains et développa plusieurs essais sur le sujet. En fait, Locke va se donner pour but de déterminer l’origine, les degrés de certitude et l’étendue des connaissances humaines, leurs fondements et la foi que l’on peut y accorder, etc…
En gros : il réfléchira sur ce qui était compréhensible ou non pour les hommes et comment... Car pour Locke il n’y a pas d’idée innée et Locke formule là-dessus la métaphore de l'ardoise vierge (« [i]tabula rasa [/i]» : oui, oui c’est aussi le titre VO du 1x03) pour décrire l'esprit humain avant son contact avec le monde. L’esprit est donc vierge à l’origine et seule l’expérience peut être le fondement de nos connaissances. La matière de notre esprit est donc soient les objets extérieurs (idées qui viennent des sens) soient les opérations de la pensée elle-même (idées qui viennent à la suite de l'action de la réflexion) : dans les deux cas, les idées proviennent de l’expérience. Par les sens, une excitation ou un mouvement sur le corps nous fait percevoir des qualités sensibles ; par la réflexion, l’âme reçoit l’impression de sa propre activité lorsqu’elle perçoit les choses du monde extérieur. Après ce petit résumé sélectif de la pensée de Locke, en le mettant en parallèle avec le personnage de la série, on ne peut qu’y trouver une raisonnance toute particulière qui me fait penser que les scénaristes savent pertinemment où ils vont (merci à Wikipédia pour ce dernier paragraphe), au point de lancer une véritable mythologie.
On en parlait avec [b]Torrance[/b], dans l'un de ses textes, l’écrivain parle d’ailleurs de la frontière entre le bien et le mal, mais avec des mots qui rappeleront quelque chose à ceux qui ont vu le pilote en VOST : “…[i]the Horizon found, which sets the boundary between the enlightened and the dark Parts of Things[/i].” Light & Dark : comme les paroles de John lorsqu’il explique les règles du Bagdammon à Walt. Des règles qui semblent aussi s’appliquer à l’Ile même, des règles que seul John, grand adepte de jeux, semble comprendre. Le blanc et le noir sont, de fait, très présents dans la série comme ont pourrait le constater encore, plus on avancera dans la série, sont effectivement aussi des éléments importants dans "[i]Alice au pays des merveilles[/i]" de par... le jeu d'échecs (et dans "[i]Les Aventures d'Arthur Gordon Pym[/i]" de Poe, qui raconte aussi les aventures d’une Ile mystérieuse, n'est ce pas Mad) ! Pourquoi je vous parle d’ « [i]Alice[/i] », tout simplement parce que c’est aussi une référence pour la série, il n’y a qu’à voir l’épisode 1x05 qui se nomme en version originale « [i]White Rabbit[/i] ».
Je crois que j’ai tout dit : acteur fantastique, scénario extrènement bien mené où tous les éléments servent la narration avec une pertinence encore jamais égalée à ce jour dans la série (je vous dis ça en ayant vu toute la saison). Une réalisation bien sûr à la hauteur et une musique chargée d’émotion qui vous fera presque verser votre petite larme. Bien sûr à tout ceci le doublage ôte une bonne part de l’intensité de la scène finale, avec son "[i]ne me dit pas que je peux faire quelque chose[/i]". Y a pas à dire faut vraiment mater tout ça en VOST !!!
[quote]- Le côté "united colors of Benetton". Cette volonté de représenter toutes les catégories pour que tout le monde soit content (le black, l'asiatique, le vieux, la jeune, la brune, la blonde, la nana enceinte, le môme, le drogué, etc.). C'est vraiment gonflant. [/quote]
Excuse moi mais ça c'est une reflexion plutôt idiote, car si tu prends un vol Sydney/LA y a de forte chance que beaucoup d'ethnies soit présentes (surtout un vol en destination des USA). Alors bon non seulement c'est crédible mais en plus si cela avait été l'inverse (que des bons blancs de base) ça aurait été carrément horripilant... Faut pas déconner quoi
Content que tu aimes bien sinon...
[url=http://forum.ouaisweb.com:/viewforum.php?f=77][b]Qui a dit que la fin du monde c'était pas télégénique ?[/b][/url]