[quote="Mad_Dog"][quote="tonnerre de brest"]Concernant Angous et son soi-disant manque de culture, je trouve l'argument carrément limite, désolé
. Enfin, je ne connais pas Angous non plus...[/quote]
Evidemment, si tu déforme nos propos.
Angous disait que grosso-modo, être une série télé (de sf/fantastique) qui a duré plus de trois saisons et qui continue à être bonne, il en connait pas beaucoup.
D'où notre réponse sur le fait qu'il a pas dû en voir beaucoup. J'en ai connu même qui sont devenus excellente au bout de la 3eme saison (tiens, Farscape!)
[quote="tonnerre de brest"]Concernant l'épisode centré sur Claire, si tu suis la saison correctement, de nombreux éléments étaient distillés dès le départ. Le point culminant étant l'épisode de la saison 2, le 2 X 20, [b]Two for the Road [/b], avec un centrage émotionnel sur Ana-Lucia prenant (toujours la question de la culpabilité et de la rédemption). [/quote]
Attends deux seconde... (Etouffe un faux rire intérieur) Ok, excuse moi.
[/quote]
Pouffe donc, pouffe, pouffe, pouffe, plouf. Tu parles d'un argument, la pouffade
. Tu es donc tout excusé.
Merci pour l'explication sur les propos d'Angous, (je ne suis pas remonté aussi loin): il y a effectivement nombre de séries fantastiques ou de S.F. qui ont largement dépassé les 3 saisons... Ceci dit, la remarque faite sur Angous me paraît toujours aussi peu valable (et il n'y a pas de "ho ça va" qui tienne) puisqu'il n'y a pas dans l'affirmation son explication, (ou alors il faut remonter à Mathusalem dans le topic et on n'a pas toujours le teeeeeeeeeeeeeeeeeeemps).
Tu me permets d'écraser un vrai rire pour ton faux rire sur [b]Two For the Road[/b] ? Excuse-moi pareillement. On peut rire à l'infini ainsi: je préférerais derrière un verre, mais bon. Dommage qu'internet ne permette pas encore cela, le bistrot virtuel...
[b]Mad dog a écrit:[/b]
[quote]tonnerre de brest a écrit:
En tout cas, certaines choses se précisent sur la question civilisationnel qui a toujours prévalu dans Lost. Comment une utopie scientifique communautaire peut se retourner en contre-utopie, avec toutes les techniques de la première (notamment les psychologies comportementales). De la société Dharma à celle des autres, en passant par la communauté en formation des rescapés, les enjeux de pouvoirs, les tentatives totalitaires, les tentatives solidaires, l'individualisme face au groupe, etc. Tout est pris en compte, lentement, logiquement, au sein d'une histoire qui se présente comme au contraire aux antipodes de la logique.
Mwahahaha....
Non, désolé, j'en peux plus. Après le fait que Lost ça parle de civilisation et de philosophie parce qu'il y a des "noms de philosophes dedans" (sorte de thèse à laquelle j'ai faillit souscrire et auquel Guigui à souscrit au début de la série) on recherche du "civilisationnel." Personnellement, c'est de l'intellectualisme de fans qui recherche des messages cachés dans la série là où il y en a pas. (Suffit juste de lire les interviews des auteurs pendant deux années pour se rendre compte qu'ils font un peu n'importe quoi.)
Le groupe des "crétins de la plage" sont aux antipodes de la logique, comme tu le dis si bien, parce que les scénaristes sont incapables de faire autre chose que de les centrer sur d'autres points qu'eux même et leurs "foutus flash-back." Ayant peur de perdre des fans si jamais ils font évoluer leurs personnages, ils font sans cesse agir leurs personnages dans des stéréotypes, malgrés les "leçons" qu'eux même disent avoir apprises. Sawyer est le parfait exemple d'inadapté, qui devrait avoir compris que la possession n'a aucun intérêt. Mais il continue quand même à être égoiste, pas dans un but ethnologique, non, mais parce que ça fait un parfait adjuvant et qu'il crée des problèmes (totalement artificiels) à résoudres et donc occuper les scénaristes. L'histoire des armes et des médicaments qu'il confisque par exemple.
[/quote]
Mwahahaha aussi, hein, faut pas m'en vouloir !
T'ai-je parlé des noms de philosophes ? Non, je ne crois pas, ou relis, avec des binocles.
Des noms comme Rousseau, John Locke, David Hume (Desmond), Bakounine en derniere nouvelle, s'ils sont référençables pendant un temps aux personnages, ne le sont rapidement plus. Tous distillent cependant des allusions à l'empirisme, à la "[b]Tabula Rasa[/b]" (titre du 1X3), au contrat social, aux choix sociaux. Si on suit la logique des auteurs, le prochain devrait s'appeler Hobbes !
Ton observavation sur les naufragés, que tu me permettras j'espère de ne pas nommer les "crétins de la plage", pour cause de divergence de point de vue, sont effectivement aux antipodes de la logique. Y règnent despotisme, individualisme, solipsisme (Locke), enjeux de pouvoir. Et c'est bien parce que c'est le bordel que c'est passionnant depuis le début. Car dans une "communauté" en formation, confrontée à la fois à la terreur technique et à la terreur de la nature, allant jusqu'à les confondre dans le pilote (car à quoi ressemble le monstre quand il n'est pas "montré" sinon à une créature antédiluvienne: science et nature se confondent en une même menace), ce sont justement les agrégations de personnes, les instincts grégaires mélangés aux guerre de clans, d'individus... La confrontation Jack / Locke va au-delà de la confrontation "homme de Foi / homme de Science... Henry Gale, un des personnages les plus fascinants de la série, comme le dit guigui, (et sans doute le plus fascisant), joue avec eux comme avec des marionnettes, et ils en deviennent navrants au cours de la S2. Cet apprentissage du "vivre ensemble ou mourrir seul" est passionnant. Il y a va jusqu'à Sawyer qui fait son coup d'état.
Mais on ne construit pas une société en trois mois. On essaie. On survit. Les naufragés ne sont pas des colons. Ils vivent encore dans les ruines de ce qui reste de leur appareil. A part Jack, peu de monde a conscience de la nécessité de se regrouper en entité sociale réelle. Et ses efforts contrariés par ses compagnons d'infortune ou par les autres, ou par l'île, montrent bien à quel point la fondation d'une cohésion sociale est difficile.
Ce n'est pas intellectualiser pour le fun, bien que la majorité des gens le pense ici. C'est une longue démarche montrée avec étapes et confrontations, ou la psychologie de chacun est toujours en balance avec l'intérêt du groupe.
Bien entendu, cela a de l'intérêt avec le miroir qui leur est opposé, c'est à dire la société des Autres. Et là visiblement vous ne faites pas cas (je dis vous car tu as dit "on" à propos d'Angous) de la problématique Dharma / Hostiles. Le projet Dharma était-il une utopie scientifique intégrant tous les domaines de recherche dans une communauté scientifique ? Selon toute apparence, oui. Leur projet a-t-il été mis à bas par les habitants de l'île, les autres, qui se fondent sur les méthodes dont ils ont hérité des scientifiques, aidé par un autre consortium qui recrute en permanence à l'extérieur (le cas Juliet) ? Autrement dit, que reste-t-il de l'espérance ? (Hypothèses...).
La coercition, la télésurveillance généralisée, les méthodes de psychologie comportementales et cognitivistes appliquées pour écraser l'Individu, et ce dans un parfait "meilleur des mondes" qui soit sous la forme d'une banlieu cheap américaine. Tel est le village des Autres, tel est le sens des 6 premiers épisodes, où même les fans les plus extrèmes ont émis de larges critiques sur l'aspect "sentimental" du trio Jack / Kate / Sawyer, préférant du sang, de l'action qui pête, des avancées sur les mystères... Alors que ces 6 épisodes sont les plus révélateurs sur la façon de briser les personnalités les plus réfractaires pourtant à la manipulation, où le sentiment et le sexe sont les moyens et non la finalité.
Cages à ours désormais dédiés aux humains, et où les ours ont été plus intelligents qu'un homme pour avoir de la nourriture, aquarium reconverti en taule pour Jack, aquarium où ont été estampillés les requins qui portent le logo Dharma au large des côtes (début S2 expliqué début S3), autrement dit l'homme ravalé au niveau de l'animalité, quand la science en tant qu'idéologie de coercition le permet.
Le propos civilisationnel est là: appelez-le social, sociétal, comme il vous plaira (ou pas surement
), mais il est là. Face à une société qui se cherche et se constitue dans un cheminement hasardeux et anarchique (pas au sens noble du terme) s'élève les ruines de ce qui fut une utopie communautaire scientifique, et désormais une société parfaitement organisée, capable dans son aveuglement de décider qui est "juste" ou pas.
[b]Amrith zeta a écrit:[/b]
[quote]Le despotisme, les inégalités, la barbarie et l'exploitation de l'homme par l'homme qui vont de paire avec la naissance d'une civilisation, on en voit pas la couleur dans LOST. Un propos civilisationnel aurait justement été de montrer l'ennemi qui est à l'intérieur, la tentation du pouvoir, et non pas, très symboliquement d'ailleurs, de désigner la menace sous l'étiquette "Les Autres". [/quote]
On en voit très bien la couleur. On ne voit que ça. L'ennemi est précisément à l'intérieur, depuis le début, dans les pulsions de pouvoirs et de vengeance de chacun. Un des meilleurs exemples à donner étant sans doute l'union Sawyer / Charlie qui joue sur la peur des autres pour simuler l'agression de Sun. Charlie pour se venger de la domination de Locke, Sawyer pour devenir le propriétaire des armes, s'élevant en despote devant Jack et Locke. Combat des chefs. L'ennemi de l'intérieur ? Jin désormais pour Sawyer qu'il tuera sans hésiter s'il apprend ce qu'a manigancé l'arnaqueur arnaqué.
La tentation du pouvoir ? Lire plus haut, sur Gale et la "marrionétisation" de Locke.
Exploitation de l'autre par l'autre ? Voir la manipulation qui rend Michael criminel. Voir le rapport Sun / Jin, le rapport Charlie / Locke, Boone / Locke, l'autoritarisme d'un Sawyer quand il peut se le permettre (l'instrumentalisation d'Ana-lucia), le coming-out tortionnaire de Sayid face à Gale. Voir les flash-backs où la coercition est une donnée constante qui définit le comportement des personnages sur l'île a priori.
Quand à l'exploitaion de l'autre par l'autre chez les Autres, elle est désormais démontrée avec leurs camps de travail. Mais c'est dans [u]leur[/u] société. A chacun sa merde, ou sa pourriture. Que ce soit dans les communautés séparées, ou dans leurs interactions, la réification de l'autre, au sens général, est toujours de mise.
Mais j'y songe, la table de ping-pong vient détruire cet édifice ! Comme si une série aussi opressante n'avait pas besoin d'aération de temps à autres. Comme si la comédie n'était pas toujours nécessaire pour éviter un propos trop pesant.
[b]Lost[/b], c'est [b]Le Prisonnier[/b] version XXIème siècle. Comment donner un sens au monde, à soi, à l'Autre, et qui est le N° 1 ? Comment rester libre mentalement ? Comment ne pas subir l'opression ? Je sais, je sais, 17 épisodes pour [b]Le Prisonnier[/b], 6 saisons pour [b]Lost[/b]... Mais en tout cas, ils ont su négocier, et ils savent combien d'épisodes il leur reste... Je ne crois pas qu'il y ait d'autres séries qui ait pu s'offrir ce luxe récemment. Je me trompe peut-être. Mais au moins, ils savent où ils vont.
Non, rien à jeter. L'épisode le plus mauvais à ma connaissance a été celui concernant Nikkie et son mec. Un épisode auto-parodique comme le font toutes les séries... Mais complètement de mauvais goût. A part ça, [b]Lost [/b]n'a à s'excuser sur rien.
Mwahahaharfera bien qui mwahahaharfera le dernier. Je serai peut-être déçu, mais pour l'instant, c'est le pied, alors j'ai confiance.
L'agent Squeulit pensait qu'il s'agissait en fait d'une pierre de forme triangulaire