Résumés et commentaires de cette série vraiment passionnante
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[b]Episode 5: Le Virus Historique [/b]
- Le prion responsable de l'épidémie d'encéphalopathies spongiformes aux USA a transité par du poulet. David Sandström et Caroline Morrisson enquêtent sur un un chercheur dont le labo a déposé le bilan: Harvey Thomas. Ce dernier a tenté d'élaborer un vaccin contre les prions porteurs de la maladie, mais a dû fermer boutique pour interdiction d'expérimentations sur les êtres humains. Il s'avère qu'il a délibérément contaminé la chaîne alimentaire avec du prion humain pour provoquer une réaction publique: en créant une épidémie, son projet redeviendrait indispensable. La course contre la montre commence, d'autant plus que la firme de volaille contaminée, la White Farm Valley, prosose sa viande à des millions de consommateurs. Il faut donc détruire tous les cheptels de volailles dans les unités de production où la contamination a été effectuée. Mais David doit faire face à la sénatrice de la région dont l'économie repose sur la production de poulets: elle refuse d'éliminer les cheptels où ont été envoyés des cocq porteurs de la maladie. Tâche d'autant plus ardue que cette sénatrice fait partie du comité qui subventionne le labo Norbac. Au milieu du conflit d'intérêt, c'est Caroline qui sauve la situation au prix d'un marchandage qui va provoquer bien des problèmes.
- David Sandström doit rencontrer une virologiste qui pourait intégrer l'équipe du labo, Jill Langston. Ce qui s'avère être une corvée pour lui devient très vite un plaisir lorsqu'il voit cette dernière faire un long exposé sur la grippe espagnole, le virus le plus meurtrier de l'histoire, qu'elle essaie de reconstituer. Elle décline pourtant l'offre, le sexe et le travail ne devant pas se mêler...
- Alors qu'il doit faire face au lobbie de l'industrie du poulet américain, David doit de façon personnelle aider un ami hokeyeur en fin de parcours à qui un club offre un poste inespéré. Mais plusieurs joueurs ont succombé récemment lors de matchs ou d'entraînement. Or, cet ami s'est injecté le même produit dopant qu'eux. L'analyse révèle que ce produit est un dopant génétique à base d'hormones modifiées. Deux laboratoires sont entrés en compétition sur le marché. Un laboratoire italien ayant décidé de vendre directement aux joueurs, sans l'intermédiare de coaching médical, le produit "miracle" aux sportifs, en mutant légèrement l'hormone crée par le géant pharmaceutique à l'origine du produit.
[b]Spoiler: [/b]
[color=white]Trop tard pour l'ami de David, qui n'a été qu'un pion dans le club qui devait l'engager. Il ne devait servir qu'à stimuler un jeune joueur qui à qui il faisait semblant de menacer le poste. Se sachant condamné, dans sa vie sportive comme dans sa vie tout court, il choisit le suicide.[/color]
[b]Fin de spoiler.[/b]
- Le virus combinant variole et ebola, désormais nommé Miranda, du nom du patient X, a été circonscrit mais aucun vaccin n'existe encore. Le MI5 (service secret anglais) travaille en étroite colaboration avec Caroline Morrisson et le Norbac pour traquer le terroriste anglais à l'origine de l'épidémie. Pour Caroline, une nouvelle attaque biologique semble inévitable...
[b]Episode 6: L'Oeil de la Baleine [/b]
- Alors que Jill Langston a du passé par des mesures administratives très lourdes pour aller déterrer le cadavre d'un soldat de la guerre de 1914-1918, victime de la grippe espagnole, dans le permafrost norvégien, David Sandström emploie des moyens totalement illégaux pour aller prélever des échantillons. Un de ses "pisteurs" a retrouvé le corps d'un canadien ayant combattu durant la première guerre mondiale, conservé par le froid du Nord Canada, dans le permafrost. Comme un pilleur de sarcopahage, David excave le corps et effectue un prélèvement, avant de le rendre à la terre où il demeure.
- La contrepartie du contrat passée avec la sénatrice ayant accepté l'extermination de tous les cheptels de poulets susceptibles d'avoir été contaminés ne se fait pas attendre pour Caroline: le Norbac doit avaliser ou non un projet de thérapie génique mené par un éminent professeur, le professeur Booker.
C'est une vieille connaissance d'université (et de lit) de David, Lauren Foley, qui remet en cause les essais thérapeutiques du professeur, pointant un dérapage incontrôlable de la thérapie, ayant des effets inverses à ceux escomptés. David, un peu aveuglé par le mépris qu'il ressent pour Lauren Foley, et trop obnubilé par sa quête du virus de la grippe espagnole, étudie pourtant de près les travaux de Booker. Il les avalise, n'y voyant pas de dangerosité.
- Pendant son rapide voyage dans le nord canadien, David a donné à Lilitth, sa fille, sa carte de crédit pour qu'elle se débrouille toute seule. S'il laisse toute liberté à sa fille d'agir à sa guise, il n'en reste pas moins beaucoup plus irresponsable qu'elle. Lilitth a décidé d'emmener Mick, l'enfant-clone dont l'état de santé se détériore, voir les baleines lui faire un clin d'oeil, comme cela lui est arrivée à elle jadis.
- Jill Langston a rejoint finalement le Norbac, au plus grand plaisir de David, qui n'a d'yeux que pour elle. D'autant plus qu'il ramène de son périple un échantillon du cerveau du soldat canadien. En associant leurs découvertes mutuelles, ils parvienent à séquencer l'ADN, l'ARN, les proétéines et tout le truchmuc permettant de reconstituer totalement le virus de la grippe espagnole. C'est la fête dans l'équipe du Norbac. L'objectif étant de trouver un antidote à ce virus vieux d'un siècle. Tout le monde se beurre la gueule joyeusement, y compris Mayko, qui se remet peu à peu du meurtre de la virologiste du labo.
Mais de sombres nouvelles viennent ternir cette fête dont on se demande quelle est la justification.
[b]Petits commentaires:[/b]
- Ce qui est très étonnant dans cette série, c'est son aspect absolument non-spectaculaire. Le choix scénaristique consiste a créer des intrications dans les divers développements de la biotechnologie. Au point qu'il devient difficile de faire un résumé court: chaque épisode est d'une densité extrème. Des strates évenementielles s'imbriquent les unes les autres, dans une sorte de vaste revue des dangers liés aux biotechnologies.
Et pourtant tout s'articule parfaitement. Les vrais enjeux se dégagent: des enjeux de lobbyes, industriels (économique dans l'industrie de l'alimentation), sportifs (l'émergence du dopage génétique), pharmaceutiques (dans la création d'épidémie pour recevoir des subventions).
- Du coup on est en pleine SF contemporaine. Le dopage génétique est en pleine phase de recherche. L'EPO sera bientôt au rancard. ReGenesis ne se contente pas de faire peur avec du vent. La série met en contact direct avec des problèmes éthiques qui gangrènent toutes les sphères sociales.
- Ce qui apparaît de plus en plus dérangeant, c'est la problématique de la grippe espagnole. Qulle fascination motive David Sandström pour ressusciter ce virus, lui qui passe son temps, tout son temps, au détriment de son entourage (et en particulier de sa fille), à anticiper les épidémies ou les catastrophes dûes aux dérives de la génétique, pour ressusciter le virus le plus destructeur de l'Histoire ? Pourquoi chercher un vaccin à un virus vieux d'un siècle, quand il sait pertinemment que la grippe est le virus le plus mutant au monde ? Peut-on y voir un complexe de "Prométhée Post-Moderne" ?
- Et les questions s'accumulent: pourquoi la meilleure virologiste du service a-t-elle été assassinée, et quand le virus Miranda va-t-il ressurgir, et dans l'intérêt de qui ?
L'agent Squeulit pensait qu'il s'agissait en fait d'une pierre de forme triangulaire