Topic Séries ANIME
Posté: 10 Nov 2007 3:21
J'inaugure le topic dédié aux anime format séries.
Autrement dit consacré aux anime TV et OVA.
Histoire que le sujet ne disparaisse pas dans les limbes du forum, je l'inaugure avec un gros post subjectif sur l'année 2007 des anime TV japonais. Une année riche en choses intéressantes et en désillusions, essentiellement réparties dans les line-up d'Avril, Juillet et Octobre...
[b][color=red]ILS RECOIVENT LEUR MEDAILLE SUR LE PODIUM :[/color][/b]
[color=red]Le choix du peloton de tête par l’Eglise d’Amrithologie fut difficile. D’autant qu’il y a qu’une seule personne qui a le droit de vote.[/color]
[b]Le sujet des mondes virtuels ne réussit pas toujours aux séries animées. [i].hack//SIGN[/i] et ses séquelles étaient soporifiques au possible, [i]Zegapain[/i] consternant tant elle accumulait les poncifs. Mais quand le réalisateur s’appelle Iso Mitsuo, le sujet peut donner une œuvre pleine d’âme et aux concepts si puissants qu’ils paraissent une prédiction tangible du futur.[/b]
[b]DENNO COIL[/b]
[b]Studio : Madhouse
Durée : 26 Episodes
Genre : Science-Fiction – Comédie – Quotidien[/b]
[img]http://www.epidermiq.com/images/bordel/dennoucoilth1.jpg[/img]
[b][color=violet]S[/color]ynopsis :[/b]
En 2026, la technologie RA (Réalité Augmentée) couvre désormais une grande partie du Japon, permettant à ceux qui disposent de lunettes spéciales d’interagir avec un monde virtuel qui se superpose au nôtre. Une bourgade ordinaire, au centre de laquelle siège l’étrange ville de Daikoku, a été désignée pour servir de laboratoire expérimental aux compagnies qui étudient les modalités de ce nouvel espace parallèle. L’histoire commence lorsque Yuko Okonogi, une écolière débutante dans le domaine de la Réalité Augmentée, emménage à Daikoku pour y vivre avec sa grand-mère, une vieille folle qui distribue aux enfants du quartier des software illégaux et des anti-virus en pagaille pour qu’ils explorent les rouages de l’environnement virtuel. Un monde très codifié dans lequel Yuko va finalement plonger pour de bon à cause d’Isako Amasawa, petite hacker talentueuse et manipulatrice, dont le but est de s’accaparer le pouvoir d’une entité qui aurait élu domicile dans la Réalité Augmentée…
[b]Commentaires :[/b]
Conduite par le fameux Studio Madhouse, cette série atypique est l’œuvre de Mitsuo Iso, animateur de génie comme il en existe dix tout au plus et dont la première réalisation en solitaire remonte à un épisode remarqué de [i]RahXephon[/i] en 2002. Aujourd’hui à la fois metteur en scène et scénariste, il nous propose un véritable petit OVNI diffusé sur le très sérieux réseau NHK au prix de nombreuses années d’effort. Et pour cause, [i]Denno Coil[/i] est un projet qui a mis dix années pour se concrétiser. Au premier abord, la série pourrait passer pour le nouvel anime ultra-cérébral plombé par des concepts alambiqués sur le futur d’internet, à la manière d’un [i]Serial Experiment Lain[/i] bis. En fait, l’anime va bien au-delà de cette comparaison et ne ressemble pas à grand-chose de connu. Complexe, il n’en est pas moins chargé d’un humour absurde et d’un graphisme marginal qui évoquent parfois [i]FLCL[/i] en plus sage. Il met autant de cœur à développer ses éléments SF – assez sophistiqués avec tout un système fictif décortiqué – qu’à montrer la vie quotidienne des enfants japonais à l’ère d’une électronique évasive. Car c’est bien la description de l’imaginaire infantile qui constitue le second propos de la série : les dangers qu’affrontent les personnages disparaissent dès lors qu’ils enlèvent leurs lunettes high-tech, la menace n’a pas d’effet sur la zone réelle – enfin presque… – et pourtant chaque écolier d’agir comme si le sort du monde était en jeu à chaque irruption des gardiens du cyberespace – des colosses ridicules nommés Satchii et qui poussent des cris de nourrissons. Dès lors certains spectateurs reprocheront à [i]Denno Coil[/i] son manque d’enjeux véritables, nonobstant que là réside sa diabolique originalité. La SF relatée dans l’anime s’avère imperméable aux canons habituels et demande un peu de concentration pour être assimilée. A l’inverse de l’ancienne dichotomie redondante entre réel et virtuel les deux mondes sont cette fois-ci confondus et pratiquables simultanément. Aux oubliettes les ordinateurs et autres reliques d’antan, aujourd’hui nous sommes nous-mêmes nos propres hardware. Au placard le scenario basique qui veut qu’untel soit piégé dans le monde virtuel et doive s’en échapper, la survie n’est pas au programme. Au menu, vivre de grandes traversées épiques dans un verre d’eau. Un anime-univers en six dimensions donc, parcouru par une armada de mômes qui veulent s’y affirmer à tout prix. Le "It’s Just A Game" de [i]Harsh Realm[/i] trouve ici un sens plus profond, l’objet de la série n’étant pas de narrer une épopée glaive en main mais de traiter de l’impact que peuvent avoir les nouvelles technologies sur la jeunesse. A ce titre chaque épisode regorge d’idées et de tro[color=violet]u[/color]vailles délicieuses, accumulant les objets loufoques de l’apprenti hacker et les virtual-pets bizarroïdes – Densuke aka le chien-Tamagotchi trouillard restera dans les mémoires. Les graphismes très personnels, loin de tout archétype manga, une qualité d’animation supérieure et une bande-son soignée ne font que légitimer en sus la première place de [i]Denno Coil[/i] sur le podium. Autrefois considéré comme un animateur culte, Iso devient désormais un créateur à surveiller de près. Respectée même par ses détracteurs, peu conventionnelle mais jamais prétentieuse car toujours bon-enfant, [i]Denno Coil[/i] est la petite perle de 2007.
[b]Sans transition, merci Monsieur Kenji Kamiyama. Merci de continuer à nous proposer des séries à l’antipode des tendances actuelles de l’animation, une attitude franchement rebel[color=violet]l[/color]e incarnée cette fois par le très ambitieux [i]Seirei No Moribito.[/i][/b]
[b]SEIREI NO MORIBITO[/b]
[b]Studio : Production IG
Durée : 26 Episodes
Genre : Aventure – Chambara – Fantastique[/b]
[img]http://www.epidermiq.com/images/bordel/seireinomoribitovi7.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
Voici plusieurs années que la guerrière Barusa, dont le passé est un mystère, met son habileté au service des pauvres gens pour trouver la rédemption. Combattante hors-pair, elle risque sa vie en permanence depuis qu’elle refuse d’achever ses adversaires. Un jour, sollicitée par une mère exemplaire, elle accepte de prendre en charge la protection du jeune prince Chagumu pourchassé par le Royaume Impérial Yogo, autrement dit menacé de mort par son propre père. Au cours de leur périple vagabond, fait de rencontres avec des forgeurs de lames, des devins, des tueurs à gages et des orphelins précoces, Barusa et Chagumu apprendront à faire connaissance et découvriront la raison de cette chasse à l’homme : la crainte d’une prophétie mystique mettant en péril l’avenir de la guerre…
[b]Commentaires :[/b]
C’est encore NHK qui tire son épingle du jeu avec [i]Seirei No Moribito[/i] – "Gardien De L’Esprit Sacré" – adaptation d’un roman de Nahoko Uehashi. Conte destiné au départ aux enfants, l’ouvrage connut son plus grand succès chez un public adulte. La série qui en est extraite peut décontenancer à cause de ses premiers épisodes assez décentrés, essentiellement bâtis autour de la re[color=violet]l[/color]ation touchante entre Barusa et Chagumu. Malgré l’absence d’intrigue précise qui caractérise le début de l’anime, le charme opère grâce au soin artistique apporté par le staff, qui a mis le paquet technique sur son poulain. Et comme le staff en question est celui de Production IG – connu surtout pour ses long-métrages [i]Patlabor[/i] ou [i]Jin-Roh[/i] – studio que tout anime-fan célèbre à l’excès, la qualité est au rendez-vous. Les décors, essentiellement naturels, sont d’une richesse extraordinaire tandis que l’animation des combats – trop rares il faut l’avouer – sont à graver au burin dans la roche. En fait dès le début, on a même du mal à comprendre pourquoi tant de moyens sont débloqués sur un anime dont le succès commercial sera nécessairement limité : une héroïne trentenaire dans un anime à gros budget en 2007, c’est un suicide ni plus ni moins – on en espérait pas moins de Kenji Kamiyama, déjà réalisateur de [i]Ghost In The Shell Stand Alone Complex[/i] et anti-conformiste intello notoire qui a décidé de devenir le prochain Mamoru Oshii, mais par le biais de la télévision. Bilan technique fabuleux donc, mais bon scenario surtout qui ne manque pas de coups d’éclats même s’il ne prend vraiment son envol que passé le premier tiers de la série, avec une fibre de plus en plus fantasy. En dire plus serait probablement en dire trop, d’autant que la série ne devra[color=violet]i[/color]t pas se faire attendre en Occident. En effet, les Etats-Unis ont déjà acheté les droits de [i]Seirei No Moribito[/i] au Tokyo International Anime Fair, une acquisition vitesse grand V qui témoigne des attentes des éditeurs concernant le titre.
[b]On enchaîne avec [i]Gurren-Lagann[/i] ou le retour musclé de GAINAX. L’anime de robots en a fait du chemin depuis [i]Tetsujin 28[/i] en 1963 et pourtant la série a ce petit quelque chose en plus qui nous rappelle une autre époque. En fait c’est simple, on prend une vieille formule, on lui ajoute une bouteille de folie, plein d’épices exotiques et ça donne ça. C’est-à-dire une grenade qui explose en continu.[/b]
[b]TENGEN TOPPA GURREN-LAGANN[/b]
[b]Studio : GAINAX
Durée : 27 Episodes
Genre : Action – Mecha – Aventure[/b]
[img]http://www.epidermiq.com/images/bordel/gurrenlagannle6.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
A une date indéterminée dans le futur, Simon est un orphelin qui vit dans un village souterrain et passe son temps à creuser des tunnels dans la roche. Son meilleur ami Kamina lui ne rêve que d’accéder à la surface de la Terre, niant la religion locale selon laquelle l’univers se limiterait à la grotte obscure dans laquelle il vit. Un jour, alors que Simon vient de découvrir une tête mécanique incrustée dans une galerie, une gigantesque machine nommée Gunmen défonce le plafond de la caverne, exhibant le monde extérieur au village ébahi. Kamina plus fier que jamais se met en tête de repousser à lui tout seul les attaques du Gunmen, et au moment critique reçoit l’aide d’une jeune fille hyper-sexy venue d’une milice rebelle, Yoko. A bout d’idées pour stopper l’envahisseur, Simon, Kamina et Yoko embarquent à l’intérieur de la tête robotique déterrée pour combattre le monstre de métal. C’est la première étape d’un voyage qui leur montrera que les choses sur Terre ont bien dégénéré en quelques siècles…
[b]Commentaires :[/b]
Dernière création estampillée GAINAX, [i]Gurren-Lagann[/i] redonne un coup de fouet sal[color=violet]v[/color]ateur au studio qui s’embourbait depuis des années dans des anime [i]ecchi[/i] pour otaku et pervers sexuels du même ordre – à l’image de [i]He Is My Master[/i] et son trio de jeunes soubrettes bien formées. Un sursaut qualitatif donc, doublé d’un grand succès populaire auprès des anime-fans puristes mais aussi des jeunes garçons grâce à une horaire de diffusion matinale. A la réalisation on trouve le surdoué Hiroyuki Imaishi, un maître de l’animation auquel l’on devait déjà entre autres plusieurs séquences totalement folles de [i]Kare Kano[/i] et le film expérimental [i]Dead Leaves[/i] aux influences très comic-books. Quiconque connaît le bonhomme sait ce que son nom dans les crédits implique : un rythme tonitruant, un scenario qui se moque de toute ébauche de réalisme, un style barré mixant gros robots qui pètent, jolies poupées et musique lorgnant vers le hip-hop et le hard-rock. L’animation pour l’animation, diraient les cyniques. Et pour péter, ça ça pète. Les mechas, au look volontairement 70’ façon [i]Gaiking[/i] mais bien plus dingues sinon ridicules, s’envoient des coups comme jamais la télévision n’en a montrés en plus de quarante ans. L’Episode 15 à titre d’exemple comporte le combat de mecha le plus impressionnant jamais réalisé pour le petit écran, et le reste de la série s’avère tissé d’une technique d’animation assez phénoménale – une prouesse visuelle tout juste limitée par des décors un peu pauvres. En outre le chara-design, aspect qui a toujours été le point fort de GAINAX, est génial et permet naturellement à chaque héros d’adopter des poses dramatico-solennelles le jour ou d’avoir ses traits déformés dans tous les sens la nuit. L’éventail limité mais chiadé de créatures féminines va depuis Yoko et sa poitrine démesurée jusqu’à Nia et son côté [i]moe[/i] insoutenable à tous les égards. De là à dire que [i]Gurren-Lagann[/i] n’est qu’une tribune à la bourrinade il y a nuance à faire valoir, car la série épate sur certains points plus subtils. N’hésitant pas à éliminer ses personnages principaux sans crier gare au mépris des fans, s’immisçant dans la psychologie de ses protagonistes au moment où l’on ne s’y attendait plus, divisant l’histoire en plusieurs périodes à la manière des grandes sagas, le programme a plus d’un tour dans son sac pour faire mentir ceux qui n’y reconnaitraient qu’un gros délire [i]shonen[/i] inondé de testostérone. Difficile au final d’identifier avec précision la série, tant elle est moderne dans son exagération constante, dans son abus frénétique, et tant elle est old-school dans son intention, qui tient au demeurant à cette simple phrase adressée à Simon : va encore plus loin gamin. Inutile donc de chercher dans cette série la profondeur d’un [i]Neon Genesis Evangelion[/i] ni même sa densité. Il n’y a rien de plus à prendre dans sa mixture que des explosions dantesques, un hommage à toute une culture et une énergie de feu. Evidemment les allergiques au [i]robot anime[/i] répugneront à se salir là-dessus mais l’otakuisme outrepasse la vilénie des gens normaux pour dire que ça rock trop sa mère. A noter que GAINAX a d’ores et déjà annoncé lors d’une convention que l’aventure n’était pas terminée, et que d’ici deux ou trois ans, d’une façon ou d’une autre, la série referait parler d’elle.
[b][color=red]ILS SE SONT BIEN BATTUS QUAND MEME :[/color][/b]
[color=red]Ils ont mis des sueurs froides aux champions et ont parfois rivalisé avec eux. Dans leurs genres respectifs ce sont des challengers sérieux.[/color]
[b]Enfin un anime avec pour unique héros un mâle, un vrai, solitaire et beau gosse en prime. Dommage qu’il ait si peu de vocabulaire et qu’il préfère électrocuter ses rivaux que de nous expliquer dans quel script tordu il s’est fourré. Enfin bref c’est ça [i]Darker Than Black[/i], un truc cool mais qu’on a pas encore bien compris.[/b]
[b]DARKER THAN BLACK[/b]
[b]Studio : Bones
Durée : 25 Episodes
Genre : Fantastique – Drama – Policier[/b]
[img]http://www.epidermiq.com/images/bordel/darkerthanblackgi5.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
Il y a dix ans un rempart magnétique, le Hell Gate, est soudainement apparu autour de Tokyo. Conjointement à ce phénomène, la police a découvert l’émergence récente d’êtres humains dotés de pouvoirs paranormaux dévastateurs, les Contractors. Mais ce que la population apeurée ignore, c’est ce qu’ils ont dû sacrifier en échange de leurs capacités hors du commun. Nous suivons le parcours de l’un de ces Contractors, Hei, qui emploie son don à servir les intérêts du Syndicat qui lui octroie ses missions, mais par ce biais recherche surtout une personne chère qu’il a perdue autrefois…
[b]Commentaires :[/b]
[i]Darker Than Black[/i] est le rêve devenu réalité de Tensai Ok[color=violet]a[/color]mura, dont le tableau prestigieux trouve ici son aboutissement. C’est en effet sa première création intégrale, qu’il a fignolée du visuel aux scripts en passant par le suivi musical, bref la série est son véritable et exclusif bébé criard. Mais le programme a bien failli mourir dans le berceau : reprenant notamment la case horaire du hit [i]Code Geass[/i] dont la première série s’était conclue sur un gros cliffhanger, [i]Darker Than Black[/i] avait toutes les chances de passer inaperçu. Il n’en fut rien, la série étonnant d’emblée par sa mythologie massive et confuse. Tellement confuse d’ailleurs que l’on regrettera que les derniers épisodes n’explicitent pas grand-chose à cet étrange drama au héros silencieux. Car c’est là un réel grief à faire à la série, son refus de contextualiser et de narrer les choses méthodiquement la rend très hermétique – paradoxalement c’est aussi là l’un de ses points de distinction intéressants. Hormis un rythme inégal, accru par l’équation "Une Histoire = Deux Episodes", et une musique un peu anecdotique pourtant composée par l’excellente Yoko Kanno, la série ne souffre pas de défauts majeurs et peut même revendiquer certains grands moments – souvent glauques et en lien avec le "Contrat" que doivent respecter les Contractors pour survivre. L’humour, réduit à son minimum, prend place lors de segments plus marginaux dont un rappelle le célèbre [i]Humanoid Kikaider[/i] et ses détectives privés tenaces mais bien benêts. En guise de trivialité finale, on rappellera que Bones a eu chaud : la série a failli être interrompue à cause de l’un de ses producteurs qui a claqué la porte en emportant les scripts avec lui ! C’aurait été dommage, un anime qui a tant essayé et qui a réussi aux deux tiers.
[b]Des cigares, des bars feutrés, de vieilles voitures courbes, des disques vinyls, des borsalinos et des règlements de comptes. Ca c’est pour la mafia. Des alchimistes, des revenus d’entre les morts et des légendes occultes. Ca c’est pour le fantastique. Si on combine les deux ça fait [i]Baccano ![/i] et sa chronologie puzzle.[/b]
[b]BACCANO ![/b]
[b]Studio : A[color=violet]n[/color]iplex & Brains-Base
Durée : 13 Episodes
Genre : Drama – Fantastique – Gangster[/b]
[img]http://www.epidermiq.com/images/bordel/20070617bacanno0703se3.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
En 1711, des alchimistes chevronnés obtiennent du Démon un élixir de vie qui leur confère la vie éternelle. Peu après certains d’entre eux sont décimés dans l’ombre par l’un des leurs, qui reste impossible à identifier. Pour garantir la pérennité du plus grand nombre, le groupe décide alors d’un commun accord de se disperser aux quatre coins du monde. Quelques siècles plus tard, dans l’Amérique de la Prohibition, les immortels se retrouvent de nouveau. Mais les circonstances ne sont plus les mêmes, la ville est désormais le repère des gangsters et plusieurs centenaires ont fait leur nid dans la mafia…
[b]Commentaires :[/b]
A l’origine roman à succès de Ryohgo Narita, [i]Baccano ![/i] – "Boucan !" en italien – a donc eu droit à cette courte adaptation animée, diffusée dans une relative indifférence au Japon. Il faut dire que le milieu de la mafia états-unienne, même agrémenté de surnaturel, n’est pas un sujet courant dans l’anime et qu’il séduit peu de spectateurs orientaux, comme l’avait montré l’échec en 2003 de la série [i]Gungrave[/i] pourtant forte de nombreuses qualités. Qu’importe, [i]Baccano ![/i] est un bon produit inspiré du film jubilatoire [i]Snatch[/i], qui aurait pu valoir tous les détours si les premiers épisodes n’étaient pas si alambiqués : avec ses flashbacks fréquents, ses personnages par dizaines, la série est assez compliquée à suivre et nécessite une attention soutenue, ce qui a tôt fait d’amenuiser la saveur du plat pour les impatients. En effet le trop plein de protagonistes – et donc d’intrigues plurielles sur les familles Martillo et Gandor – empêche un focus stable de la série et lui vaut de n’être considérée que comme un succès étouffé. En revanche les plus persévérants seront récompensés, puisqu’en tant que série [i]high-concept Baccano ![/i] finit par tout révéler de sa substance au fil des épisodes. Ceux-là courageux assisteront à des histoires littéralement captivantes, comme ce train reliant Chicago à New-York, détourné pour des motifs bien précis, et paraît-il hanté par un fantôme baptisé Rail Tracer. La réalisation est correcte même si convenue et irrégulière, et la bande-son ouvertement jazz est un ravissement exotique qui donne sa marque à la série. Reste malgré tout l’inconvénient de personnages trop nombreux pour être vraiment exploités, lorsqu’ils ne sont pas purement sacrifiés sur l’autel d’une trame qui doit avancer vite. Pouvait-on en demander davantage à Aniplex et Brains-Base, au demeurant petites structures incapables d’offrir plus de treize épisodes au projet ?
[b][i]Lucky Star[/i] est le titre d’une saga d’Isaac Asimov mais l’humble hommage s’arrête là. Cette chose est tout simplement déconseillée aux profanes. C’est pour nous. C’est pour les otaku. Les autres on en veut pas. L’ostracisme bat son plein.[/b]
[b]LUCKY STAR[/b]
[b]Studio : Kyoto Animation
Durée : 24 Episodes
Genre : Otaku – Comédie – Sketches[/b]
[img]http://www.epidermiq.com/images/bordel/luckystarop001to0.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
Konata est une lycéenne intelligente mais qui va peut-être foirer ses études, pour la simple et bonne raison qu’elle ne pense qu’aux anime, aux conventions et aux jeux-videos. Pour vivre sa passion au maximum, elle est allée jusqu’à intégrer un Maid Café, où les otaku les plus pervers de l’univers viennent se faire servir un thé par des soubrettes dévouées. Nous suivons le quotidien assumé mais déviant de Konata et celui de ses trois amies Kagami, Tsukasa et Miyuki au travers de sketches fournis en références initiées…
[b]Commentaires :[/b]
A l’origine, [i]Lucky Star[/i] est un manga de Kagami Yoshimizu en quatre cases, un strip mensuel publié dans le magazine [i]Comptiq.[/i] Il fut donc particulièrement difficile de passer d’un format sketche à un format anime télévisé[color=violet],[/color] à tel point que le premier réalisateur jugé insuffisamment compétent par le studio fut remplacé après mise en boite de l’Episode 4. Immédiatement accueillie par les otaku qui la reconnaissent comme de portée messianique, [i]Lucky Star[/i] traite de leurs obsessions, de leurs petites manies, de leur univers, fait écho à leur sens de l’humour très spécial à renfort de clins d’œil qu’eux seuls peuvent repérer. Animation, dating-sim, galge, doujin érotiques, cosplay, boutiques spécialisées de Akihabara, toute la culture otaku est passée à la moulinette par Kyoto Animation, petit studio devenu icône grâce au succès de [i]Melancholy Of Haruhi Suzumiya[/i] l’an dernier. En ce sens, la série peut être considérée comme une extension d’autres anime décrivant le monde otaku, par exemples la série [i]Genshiken[/i] ou l’OVA [i]Cosplay Complex[/i]. Mais [i]Lucky Star,[/i] plus fun car plus trash, bénéficie d’un culte largement supérieur à celui dont ont joui ses aînées. Ainsi il n’est pas rare en ce moment, dans certains quartiers, de croiser des otaku portant une panoplie "Konata Est Ma Femme" en guise d’offrande à la série.
[b][color=red]ILS SE SONT FOULES LA CHEVILLE DURANT LA COURSE :[/color][/b]
[color=red]Ce sont de bonnes séries mais inégales d’un bout à l’autre. Tôt ou tard, ces athlètes ont connu une baisse de régime nuisible à leur score.[/color]
[b]L’anime en 2007 aime les ambiances moyen-âgeuses, entre la conclusion de [i]Le Chevalier D’Eon[/i] et le remake kitschissime et très libre de [i]Romeo X Juliet.[/i] Dans la même famille, [i]Claymore[/i] est la déception de l’année...[/b]
Et le scoop caché dans cet interminable post sera…
[b]2008 : un nouvel anime "SPACE ADVENTURE COBRA" est en marche…[/b]
[b]CLAYMORE[/b]
[b]Studio : Madhouse
Durée : 26 Episodes
Genre : Heroic-Fantasy – Action – Drama[/b]
[img]http://www.epidermiq.com/images/bordel/claymorekigraaxz516d27csp0.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
Le monde des humains est ra[color=violet]v[/color]agé par des démons, les [i]Yoma.[/i] Des créatures odieuses qui se nourrissent de viscères et qui peuvent ruser en prenant l’apparence et les souvenirs de leurs victimes. Pour les combattre, des êtres hybrides nommés [i]Claymore[/i] apparaissent ici et là dans les régions infestées, agissant au service d’une organisation tentaculaire. Fait notable, depuis quelques temps tous les Claymore qui "naissent" sont des femmes. La série s’att[color=violet]a[/color]che à narrer leurs péripéties, particulièrement celles de l’une d’entre elles nommée Claire…
[b]Commentaires :[/b]
A la base manga de Norihiro Yagi, [i]Claymore[/i] dans sa version animée a des petits airs de [i]Berserk[/i] et emprunte un tas d’éléments à [i]Noir[/i] – le conflit entre organisations antiques notamment. A bien des égards l’anime est jouissif : c’est gore, c’est bien foutu et le sombre univers proposé est plaisant. Dommage que les éloges doivent s’arrêter là, sur le perron de l’histoire dont il est question. Des débuts engageants ont faussé les attentes relevées du spectateur de base, qui pensait avoir à faire à autre chose qu’un [i]shonen.[/i] Hélas scénaristiquement on a plutôt l’impression d’assister à un déballage de mythes rabâchés, et les flashbacks imposés sont d’une redondance érigeant ceux de [i]LOST[/i] au rang de merveille de story-telling. Pire que tout, la série s’arrête en plein vol, sans répondre aux questions abandonnées en suspens, laissant poursuivre avec le manga quiconque aurait encore envie de vouloir connaître la fin. Et voilà comment un potentiel ardent termine exsangue.
[b]Désor[color=violet]m[/color]ais chaque année c’est la règle d’or, une poignée de jeux de drague à fins multiples, endémie typiquement nipponne, sont adaptés en anime. [i]School Days[/i] était déjà controversé sur PC, il l’est davantage encore transposé à la télé.[/b]
[b]SCHOOL DAYS[/b]
[b]Studio : TNK
Durée : 12 Episodes
Genre : Romance – Grivois – Drama[/b]
[img]http://www.epidermiq.com/images/bordel/04schooldays00dn1.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
Makoto Ito est un lycéen timide, amoureux de sa camarade Kotonoha Katsura qu’il n’ose pas aborder. Il a beau la croiser chaque jour dans le train, c’est à peine s’il a le cran de la regarder. Un jour la meilleure amie de Makoto, la gentille Sekai Saionji, remarque une photographie de Kotonoha stockée dans son téléphone port[color=violet]a[/color]ble et se met en tête de l’aider à conquérir la belle. Mais pour ça, elle doit d’abord commencer par ignorer sa propre attraction pour Makoto. Il fallait au moins ça pour qu’un triangle amoureux et opportuniste prenne forme…
[b]Commentaires :[/b]
Se fier au pitch naïf de la série serait une erreur. C’est bien une comédie sentimentale – pas drôle comme la plupart de ses homologues mais bien rythmée grâce à sa courte durée – parsemée de séquences coquines pour otaku, mais la fin prend un tour très inquiétant. Au point que le dernier épisode a été interdit d’antenne sur plusieurs chaînes pour cause d’actualité sanglante. Ceux qui connaissaient un peu le jeu éponyme s’attendaient à une conclusion dans ces eaux, puisqu’elle correspond à peu près à l’une des fins alternatives. En revanche les autres ont été pour le moins agressés. Sans spoiler, le dernier segment est peut-être l’une des fictions les plus choquantes jamais diffusées à la télévision japonaise. Et c’est tout le problème, quand on parle de [i]School Days[/i] c’est uniquement de sa fin. Le reste n’a aucun goût particulier pour le coutumier du genre. La "comédie sentimentale", dont l’avenir à la télévision est à présent incertain, verra donc sa "séquelle" passer au format OVA.
[b]Les amateurs de la old-school ont eu droit à un anime old-school adapté d’un manga old-school. Ils héritent d’un divertissement à la hauteur mais sans étincelles, ce qui est un peu frustran[color=violet]t[/color] pour une œuvre aussi classique que [i]The Skull Man.[/i][/b]
[b]THE SKULL MAN[/b]
[b]Studio : Bones
Durée : 13 Episodes
Genre : Action – Super-Héros – Science-Fiction[/b]
[img]http://www.metalanime.net/immagini/bacheca/anteprima/skullman.gif[/img]
[b]Synopsis :[/b]
Le journaliste Hayato Mikogami retourne à Otomo pour enquêter sur le Skull Man, un homme qui commettrait ses meurtres nocturnes avec un masque de squelette. Harcelé par un jeune photographe qui veut être son disciple, Kiriko Mamiya, Hayato va peu à peu trouver les liens qui unissent toutes les victimes du Skull Man, à commencer par une secte religieuse, des créatures monstrueuses et une boite pharmaceutique qui a mauvaise réputation. Rapidement, la méfiance s’installe entre Hayato et certains membres de la police…
[b]Commentaires :[/b]
Shotaro Ishinomori a créé le manga "The Skull Man" en 1970, s’inspirant à la fois du [i]tokusatsu Kamen Rider[/i] et des comic-books américains pour cré[color=violet]e[/color]r l’un des plus célèbres anti-héros japonais. Il aura fallu trente-sept années pour que le classique soit adapté en anime, de manière très différente – le focus sur le journaliste Hayato est propre à l’anime – quoique collant davantage aux goûts du public plus âgé qu’aurait aimé viser son auteur originel. L’histoire efficace mais rudimentaire reste très prévisible et aucun thème nouveau n’est à souligner, mais sans doute que l’âge du manga y joue pour beaucoup. [i]The Skull Man[/i] dont l’ambiance n’est pas sans rappeler celle entourant un autre super-anti-héros – [i]Spawn[/i] pour ne pas le nommer – plaira aux amateurs de manga à l’ancienne, simples et directs, dotés d’une humanité évidente. Rien dans cette ôde au passé n’épatera la personne avertie mais les rebondissements bien sentis là où il faut combleront les amateurs de vieille science-fiction 70’.
[b]+ SUITES NOTABLES :[/b]
[b]Zero No Tsukaima (Série 2) [Comédie - Grivois - Heroic-Fantasy][/b]
Le retour de la comédie grivoise, entre trip pervers et univers moyen-âgeux.
[b]Genshiken (Série 2) [Comédie - Otaku - Quotidien] [/b]
Otaku un jour, otaku toujours ? La série qui parle du fandom pour le fandom.
[b]Higurashi No Naku Koroni Kai (Série 2) [Drama - Horreur - Policier][/b]
Une suite parcourue de crimes de sang, de personnages moe et de situations glauques.
[b][color=red]CE SONT LES ESPOIRS DE DEMAIN :[/color][/b]
[color=red]Les Amrithologues ont tenté de siffler les séries les plus marquantes de la vague d’Octobre-Novembre. Prudence toutefois, car elles ne font que débuter.[/color]
[b]C’est LA série de la rentrée.[/b]
[b]GHOST HOUND[/b]
[b]Studio : Production IG
Durée : 22 Episodes
Genre : Fantastique – Drama – Horreur[/b]
[img]http://www.epidermiq.com/images/bordel/1174550017ox6.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
Taro Komori est un collégien issu d’une famille de confectionneurs de saké. Il y a onze ans, il a été kidnappé avec sa sœur mais il est le seul à avoir été retrouvé en vie. Depuis ce jour, Taro est capable de projeter son corps astral au-dessus des vallées durant son sommeil. Un don inconscient qui lui permettra peut-être de recouvrer la mémoire du drame. Au même moment, réunis dans la même ville montagneuse, deux autres adolescents pa[color=violet]r[/color]tagent avec lui un lien similaire vers le monde spirite, une dimension qui depuis peu est sur le point d’exploser…
[b]Commentaires :[/b]
Cette série qui célèbre les 20 ans de Production IG devait être un évènement. A l’heure de ce post, elle emprunte la direction pour. Pour tout dire, elle est réalisée par l’inévitable Ryutaro Nakamura – [i]L’Odyssée De Kino.[/i] Mieux encore, Masamune Shirow – si vous ne le connaisez pas en gros c’est un demi-dieu et le seul apport significatif qu’ait connu la SF depuis "Neuromancien" en 1983 – a conçu l’histoire originale. Bien que la série se soit finalement très émancipée de son scenario – à son grand désarroi – une certaine patte se fait tout de même sentir. [i]Ghost Hound[/i] est manifestement l’œuvre d’un fan de [i]Twin Peaks[/i] et rend hommage à la série sur plusieurs points : un lieu perdu où s’est déroulé un drame que personne n’a élucidé, un individu venu d’une grande ville pour "enquêter", des manifestations étranges, des dictaphones, du soap, des rêves, des psychiatres… Impossible de ne pas faire le rapprochement tant cela semble être délibéré. Même les introductions de la Dame Bûche ont leur équivalent, avec les séquences "Dans Le Prochain Episode" au discours métaphysique. Difficile de prédire où nous mènera [i]Ghost Hound[/i] après seulement trois épisodes mais l’aperçu sent déjà très bon. Début 2008, Masamune Shirow retournera à ses amours SF avec une autre série, à nouveau réalisée par IG et qui risque de faire mal.
[b]La folie [i]Death Note[/i] a fait des émules.[/b]
[b]MAJIN TANTEI NOGAMI NEURO[/b]
[b]Studio : Madhouse
Durée : ???
Genre : Fantastique – Policier – Comédie[/b]
[img]http://img2.putfile.com/main/8/23312594573.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
Yoko Katsuragi est tourmentée depuis la mort de son père, tué dans une pièce close. Un démon cynique passionné par les mystères du monde, Neuro Nogami, profite de ses interrogations pour entrer en contact avec elle. Il souhaite utiliser Yoko comme vitrine officielle, afin de mener des enquêtes aux quatre coins de la ville sans trop attirer l’attention. En effet, Neuro a pour particularité de se nourrir des secrets qu’il finit par révéler au grand jour. Sous la contrainte de son partenaire maléfique, Yoko s’improvise donc détective…
[b]Commentaires :[/b]
Basée sur le manga éponyme de Yusei Matsui, la série mélange outrageusement enquêtes policières, éléments para[color=violet]n[/color]ormaux et gags typiquement nippons. Tandis que le démoniaque Neuro, au demeurant plutôt attachant, possède un physique proche des canons du [i]yaoi[/i] – anime/manga gay – Yoko passe pour une goinfre obsédée par la nourriture, et ces deux composantes jouent un rôle comique occasionnel qui procure une ambiance sympathique au titre. Les premières investigations, bien qu’assez rudimentaires, fonctionnent bien et confirment que [i]Majin Tantei Nogami Neuro[/i] est un anime à surveiller. Le manga pour sa part vient de paraître en France et on lui prédit sans hésitation un grand succès.
[b]Quand y en a plus y en a encore.[/b]
[b]MOBILE SUIT [color=violet]G[/color]UNDAM 00[/b]
[b]Studio : Sunrise
Durée : 25 Episode (Série 1)
Genre : Drama – Mecha – Science-Fiction[/b]
[img]http://img266.imageshack.us/img266/8346/2420032c19b8ece7dda4.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
En 2307, il existe trois ascenceurs orbitaux équipés de systèmes à énergie solaire, chacun contrôlé par l'un des blocs dominant : l'Union des Etats-Unis, l'Alliance eurasienne, et l’AEU, héritère de l'Union Européenne. L'histoire débute alors que l'ascenseur de l'Alliance subit une attaque terroriste. Attaque repoussée par l'intervention d'une organisation inconnue dotée de Gundam, et qui répond au nom de "Celestial Being". Cette organisation annonce qu'elle utilisera désormais la force pour mettre fin à tous les conflits armés existants…
[b]Commentaires :[/b]
[i]Mobile Suit Gundam 00[/i] sera quoiqu’il en soit un succès indépendamment de ses qualités alors inutile d’en discuter des lustres. Les habitués de la saga [i]Gundam[/i] y retrouveront les mêmes formules que d’accoutumée, avec une emphase sur le côté boy’s band de [i]Mobile Suit Gundam Wing,[/i] les détracteurs détesteront ce qui a tout l’air d’une redite. Les intrigues pseudo-politiques sont toujours de mise, leur originalité un peu réhaussée par l’apparition de l’organe neutre Celestial Being : l’anime traite cette fois du paradoxe qui consiste à vouloir annihiler la guerre par les armes. Malheureusement, en dehors de cet élément inédit, tout indique que la saga s’auto-cannibalise en répétant toujours les mêmes refrains – [i]Mobile Suit Gundam Seed[/i] était déjà un remake déguisé de la première série et la dernière véritable série innovante de la franchise remonte à [i]Mobile Suit Turn A Gundam[/i] en 1999. Par ailleurs, l’introduction du premier épisode qui laissait deviner une qualité technique de haute volée laisse vite place à la routine et l’on aurait préféré que Sunrise privilégie, pour une fois, un format de vingt-six épisodes. Les blasés attendront davantage le retour de la saga [i]Macross[/i] à travers la nouvelle série [i]Macross Frontier[/i] prévue pour 2008. [i]Mobile Suit Gundam 00[/i] tout en étant correcte sent le réchauffé à plein nez.
[color=red]Des Prix Spéciaux décernés à la hussarde, au bon vouloir du Jury.[/color]
[b][color=red]PRIX SPECIAL DE LA MEILLEURE ENDURANCE :[/color][/b]
[color=red]La série qui a réussi là où [i]Gundam[/i] n’y arrive plus.[/color]
[b]CODE GEASS[/b]
[b]Studio : Sunrise
Durée : 25 Episodes (Série 1)
Genre : Drama – Mecha – Fantastiqu[color=violet]e[/color][/b]
[img]http://img413.imageshack.us/img413/3001/ningenwallpaperscodegeaoc1.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
En 2010, l’Empire de Britannia terrasse l’armée japonaise d’un claquement de doigts grâce à ses robots d’élite, les Knightmare Frames. Le Japon, rebaptisé Zone 11, perd aussitôt sa souveraineté et ses habitants humiliés sont parqués dans des ghettos. Mais un jeune garçon britannien nommé Lelouch projette de renverser le régime dont il est issu. Un jour, une jeune fille mystérieuse lui confie le Geass, un pouvoir mental qui lui permet d’infléchir la volonté d’autrui. Une arme qui surclasse de loin tout l’arsenal dont peut disposer l’Empire…
[b]Commentaires :[/b]
Doté d’un chara-design confectionné par CLAMP – dont on reconnaît immédiatement les garçons téné[color=violet]b[/color]reux et longilignes – [i]Code Geass[/i] est le gros hit 2006-2007 qui mêle les digressions fantastiques inhérentes au quatuor féminin aux mechas estampillés Sunrise d’une manière plutôt convaincante. Si le déroulement de l’histoire et les personnages-archétypes semblent tout droit sortir des derniers volets de la saga [i]Gundam,[/i] il convient de saluer une série qui fait tout ce que fait ces prédécesseurs, mais en mieux. A chaque fois qu’une séquence stéréotypée vient installer la consternation chez le spectateur, l’anime surprend par une bifurcation inattendue. Ainsi, sans être d’une originalité extrême et tout en nécessitant de jouer le jeu sur certaines largeurs, [i]Code Geass[/i] plaît pour sa constance et dégage un parfum bienvenu de modernité – l’anime fait d’ailleurs parfois écho à la situation irakienne. Une suite est d’ores et déjà planifiée, nombre de questions restant sans réponses.
[b][color=red]PRIX SPECIAL DU MEILLEUR DEPART :[/color][/b]
[color=red]Un excellent gâteau à couper en trois, en espérant ne pas tomber sur le morceau pourri.[/color]
[b]DEATH NOTE[/b]
[b]Studio : Madhouse
Durée : 37 Episodes
Genre : Fantastique – Policier – Drama[/b]
[img]http://img266.imageshack.us/img266/6335/deathnote07c00100011779wq0.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
Il existe un carnet venu d’un autre monde et qui confère à son propriétaire un p[color=violet]o[/color]uvoir sans pareil : s’il inscrit dans ses pages le nom d’une personne, celle-ci est vouée à mourir dans les prochaines minutes. Alors lorsque le Death Note tombe entre les mains de Raito, un lycéen surdoué convaincu d’avoir été choisi pour purifier l’humanité, qui sait ce que cela peut donner : un carnage ? En tout cas, un carnage qu’un mystérieux enquêteur d’Interpol dont aucun homme n’a jamais vu le visage, L, va tout mettre en œuvre pour éviter…
[b]Commentaires :[/b]
Qu’est-ce qui n’a pas enco[color=violet]r[/color]e été dit sur [i]Death Note[/i] ? Best-seller au Japon et aujourd’hui en France, le manga jouit d’une réputation exemplaire – enfin ça c’était jusqu’à un sordide fait divers intervenu en Belgique le mois dernier. L’anime, dont la parution DVD hexagonale est imminente, transpose avec brio l’ambiance neo-gothique de l’œuvre originale et offre la possibilité de se recreuser les méninges sur ce thriller intense au suspense diabolique. Hélas, trois fois hélas, le dernier tiers est chiant. Inintéressant. Presque hors-sujet. Et là on maudit cette bonne dizaine d’épisodes de trop qui ont tué la série. L’animation n’étant pas des plus remarquables, il ne reste plus grand-chose au programme quand il se dépare du duel entre Raito et L pour s’engourdir de side-stories ronflantes. [i]Death Note[/i] avait survécu à chaque changement de story-arc jusque là, mais s’est faite avoir à l’usure. Etrange sentiment qui domine donc quand vient le moment de dresser un bilan de l’anime : mi-figue mi-raisin.
[b][color=red]PRIX SPECIAL DU STYLE LE PLUS INTRIGUANT :[/color][/b]
[color=red]Angoissante. Perturbante. Une série de robots qui n'en est pas vraiment une.[/color]
[b]BOKURANO[/b]
[b]Studio : Gonzo
Durée : 24 Episodes
Genre : Drama - Horreur - Mecha[/b]
[img]http://img184.imageshack.us/img184/4562/bokuranoif6.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
Quinze enfants en vacances découvrent durant l'été une grotte dans laquelle un homme étrange les convie à tester un jeu-vidéo expérimental. Le but du jeu est a priori limpide. Eliminer quinze créatures abjectes qui menacent la sécurité de la planète, à bord d'un robot surpuissant contrôlable par la pensée : Zearth. Mais rapidement, les enfants comprennent qu'il ne s'agit pas d'un jeu et que leur vie vient de prendre un tour inquiétant. Et si l'objectif du jeu n'était pas tant de vaincre les envahisseurs que de déterminer si oui ou non l'humanité vaut la peine d'être défendue ? La suite directe relève du cauchemar...
[b]Commentaires :[/b]
Attention, produit pour téléphages avertis. Elaboré d'après le manga éponyme de Mohiro Kitoh, oeuvre aux confins de l'abominable comme fréquemment avec l'auteur, l'anime de [i]Bokurano[/i] est nettement moins choquant que ne l'était la version papier, friande de gore, de viols, de psychoses et autres situations assez bouleversantes étant donné l'âge des protagonistes. Heureusement, dans cette adaptation la consigne est à la modération, conséquence d'un réalisateur qui a admis avoir trouvé le manga trop excessif et qui en a donc modifié certains aspects impitoyables, récoltant d'ailleurs au passage la haine de nombreux aficionados. Malgré tout, [i]Bokurano[/i] en anime reste une oeuvre très dure, triste, aux allures de [i]Gantz[/i] et d'une violence psychologique évidente. Camouflée derrière les oripeaux d'une série de robots - lesquels sont modélisés en 3D comme souvent avec Gonzo - la série est en réalité une description très brutale du ressenti d'enfants désemparés et placés à un doigt de la mort. A défaut d'être un chef-d'oeuvre, [i]Bokurano[/i] est indubitablement une série marquante, mystérieuse et qui glace le sang.
[b][color=red]PRIX SPECIAL DU SUPPORTER PARTIAL :[/color][/b]
[color=red]Hasbeen, nostalgique, dépassé, old-school, l’otaku qui s’aggrippe à ses ex-idoles.[/color]
[b]YOU’RE UNDER ARREST : FULL THROTTLE[/b]
[b]Studio : Deen
Durée : ???
Genre : Action – Comédie – Policier[/b]
[img]http://img266.imageshack.us/img266/2425/youreunderarrest009xz6.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
Restée un temps aux Etats-Unis, Miyuki est désormais rô[color=violet]d[/color]ée aux techniques de profilage. Natsumi pour sa part a terminé son entraînement militaire chez les rangers et est devenue une vraie brute. Les deux partenaires et amies se retrouvent au Japon, de retour dans le commissariat de leurs débuts, et vont mettre à profit leurs nouveaux savoirs pour aider Randy, un enfant pourchassé par la mafia. Miyuki et Natsumi, les policières les plus hot du continent, recoivent l’aide de leurs traditionnels compagnons dans leur dangereuse affaire…
[b]Commentaires :[/b]
[i]You’re Under Arrest[/i] est de retour ! Un générique euro-dance odieux, du [i]fan-service[/i] belliqueux pour ceux qui aiment les policières sexy, un scenario toujours aussi simpliste et des moteurs qui grondent, bref cette troisième série – et non pas "Saison 3" et autres intitulés américains – diffusée depuis peu s’annonce toujours aussi superficiellement plaisante pour les otaku vulnérables au [i]guilty-pleasure[/i] signé Kosuke Fujishima. Sous tous les angles, cette nouvelle série est une relique adressée aux plus irrécupérables spécimens, depuis ses thématiques galvaudées jusqu’à sa qualité d’animation globalement en deça des standards actuels, aussi seuls les fans de la première heure supporteront cette mouture génialement atroce. Les droits de la premières série jadis diffusée sur France 2 – en version ultra-censurée au point qu’un travesti récurrent est devenu une femme dans la VF – sont toujours détenus par les mollusques de AB, ce qui condamne la franchise à rester dans les tiroirs pour de bon.
[b][color=red]INTERDIT DE COMPETITION :[/color][/b]
[color=red]La pédophilie a trouvé une brêche pour investir la télévision : l’anime.[/color]
[b]KODOMO NO JIKAN[/b]
[b]Studio : Barcelona
Durée : 12 Episodes
Genre : Quotidien – Grivois – Comédie[/b]
[img]http://img214.imageshack.us/img214/9189/23acc4.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
Rin Kokonoe, une écolière de neuf ans au passé difficile, tente par tous les moyens de séduire son instituteur dont elle pense être éprise. Ce dernier essaie de déjouer les tours de la fillette qui veut l’attirer dans ses griffes et de ne pas trop attirer l’attention de l’administration…
[b]Commentaires :[/b]
[i]Kodomo No Jikan[/i] est un manga de Kaworu Watashiya, une femme, qui a déclaré vouloir repousser les limites du racontable dans une revue d’accès libre. Pari r[color=violet]e[/color]mporté, puisque la publication du manga fut annulée au dernier moment aux Etats-Unis, suite au scandale de passages jugés abjects par les libraires américains. Il faut dire que l’argumentation qui consiste à dire que Rin séduit son professeur et non l’inverse est ébranlée par plusieurs séquences ambiguës et qui rendent finalement le propos du manga et de l’anime assez détestable. Au Japon, où n’est pas considérée comme pédophilie mais comme [i]lolicon[/i] – déviance otaku – l’érotisme ou la pornographie infantile dès lors qu’elle est dessinée, [i]Kodomo No Jikan[/i] n’a suscité aucune levée de boucliers en particulier. Ca n’est pas un produit pornographique, mais un produit vendu comme ordinaire, et c’est peut-être là le problème. Si pas mal d’anime, y compris certains édités en France, nous ont déjà montré des choses une chouille légalement condamnables – en France la détention d’images, dessins inclus, de mineurs plus ou moins dénudés est un délit – il serait néanmoins extrêmement dommageable pour la réputation de l’anime qu’un titre pareil soit licencié ici. Et quand bien même [i]Kodomo No Jikan[/i] – qui a ses sinistres défenseurs y compris en France – ne serait caractérisable que par l’euphémisme [i]lolicon,[/i] n’en demeure pas moins un scenario de ragondins à chier.
[b][color=red]EXCLU JUSTE APRES L'ENTRAINEMENT :[/color][/b]
[color=red]Enfin une série sans scenario et à l’animation insignifiante pour économiser du temps.[/color]
[b]DEVIL MAY CRY[/b]
[b]Studio : Madhouse
Durée : 12 Episodes
Genre : Action – Fantastique – Horreur[/b]
[img]http://img214.imageshack.us/img214/8581/ep562ee5.jpg[/img]
[i]J'vais tout péter moa...[/i]
[b]Synopsis :[/b]
Dante est un mercenaire chasseur de démons qui fourre son nez dans toutes les affaires aux relents paranormaux, mais dont l’agence est au bord de la faillite. Durant une traque de première importance il sauve Patty Lowell, une fille orpheline qui dès lors s’attache à lui…
[b]Commentaires :[/b]
D’après le hit vidéoludique éponyme boom boom bam. Excepté le premier épisode et les deux derniers, qui forment une ébauche de continuité, la série ne propose aucun scenario valable et se contente d’enchaîner combats sur combats sans jamais tenter quoique ce soit de relevant. Les fans acharnés du jeu-vidéo y trouveront peut-être un intérêt imperméab[color=violet]l[/color]e aux autres, mais boom boom bam boom bam et boom bam ne font rien de plus au final que badaboom. Messieurs de Madhouse, arrêtez de gaspiller votre temps et le nôtre avec [color=violet]![/color]
Pourrez-vous retrouver le scoop dissimulé dans ce post ?
[color=violet]Mais surtout, saurez-vous reconstituer la phrase secrète grâce aux lettrage en violet déjà disposé dans le bon ordre ? Si oui, n'en faites pas le sujet d'un post ! [/color]
Autrement dit consacré aux anime TV et OVA.
Histoire que le sujet ne disparaisse pas dans les limbes du forum, je l'inaugure avec un gros post subjectif sur l'année 2007 des anime TV japonais. Une année riche en choses intéressantes et en désillusions, essentiellement réparties dans les line-up d'Avril, Juillet et Octobre...
[b][color=red]ILS RECOIVENT LEUR MEDAILLE SUR LE PODIUM :[/color][/b]
[color=red]Le choix du peloton de tête par l’Eglise d’Amrithologie fut difficile. D’autant qu’il y a qu’une seule personne qui a le droit de vote.[/color]
[b]Le sujet des mondes virtuels ne réussit pas toujours aux séries animées. [i].hack//SIGN[/i] et ses séquelles étaient soporifiques au possible, [i]Zegapain[/i] consternant tant elle accumulait les poncifs. Mais quand le réalisateur s’appelle Iso Mitsuo, le sujet peut donner une œuvre pleine d’âme et aux concepts si puissants qu’ils paraissent une prédiction tangible du futur.[/b]
[b]DENNO COIL[/b]
[b]Studio : Madhouse
Durée : 26 Episodes
Genre : Science-Fiction – Comédie – Quotidien[/b]
[img]http://www.epidermiq.com/images/bordel/dennoucoilth1.jpg[/img]
[b][color=violet]S[/color]ynopsis :[/b]
En 2026, la technologie RA (Réalité Augmentée) couvre désormais une grande partie du Japon, permettant à ceux qui disposent de lunettes spéciales d’interagir avec un monde virtuel qui se superpose au nôtre. Une bourgade ordinaire, au centre de laquelle siège l’étrange ville de Daikoku, a été désignée pour servir de laboratoire expérimental aux compagnies qui étudient les modalités de ce nouvel espace parallèle. L’histoire commence lorsque Yuko Okonogi, une écolière débutante dans le domaine de la Réalité Augmentée, emménage à Daikoku pour y vivre avec sa grand-mère, une vieille folle qui distribue aux enfants du quartier des software illégaux et des anti-virus en pagaille pour qu’ils explorent les rouages de l’environnement virtuel. Un monde très codifié dans lequel Yuko va finalement plonger pour de bon à cause d’Isako Amasawa, petite hacker talentueuse et manipulatrice, dont le but est de s’accaparer le pouvoir d’une entité qui aurait élu domicile dans la Réalité Augmentée…
[b]Commentaires :[/b]
Conduite par le fameux Studio Madhouse, cette série atypique est l’œuvre de Mitsuo Iso, animateur de génie comme il en existe dix tout au plus et dont la première réalisation en solitaire remonte à un épisode remarqué de [i]RahXephon[/i] en 2002. Aujourd’hui à la fois metteur en scène et scénariste, il nous propose un véritable petit OVNI diffusé sur le très sérieux réseau NHK au prix de nombreuses années d’effort. Et pour cause, [i]Denno Coil[/i] est un projet qui a mis dix années pour se concrétiser. Au premier abord, la série pourrait passer pour le nouvel anime ultra-cérébral plombé par des concepts alambiqués sur le futur d’internet, à la manière d’un [i]Serial Experiment Lain[/i] bis. En fait, l’anime va bien au-delà de cette comparaison et ne ressemble pas à grand-chose de connu. Complexe, il n’en est pas moins chargé d’un humour absurde et d’un graphisme marginal qui évoquent parfois [i]FLCL[/i] en plus sage. Il met autant de cœur à développer ses éléments SF – assez sophistiqués avec tout un système fictif décortiqué – qu’à montrer la vie quotidienne des enfants japonais à l’ère d’une électronique évasive. Car c’est bien la description de l’imaginaire infantile qui constitue le second propos de la série : les dangers qu’affrontent les personnages disparaissent dès lors qu’ils enlèvent leurs lunettes high-tech, la menace n’a pas d’effet sur la zone réelle – enfin presque… – et pourtant chaque écolier d’agir comme si le sort du monde était en jeu à chaque irruption des gardiens du cyberespace – des colosses ridicules nommés Satchii et qui poussent des cris de nourrissons. Dès lors certains spectateurs reprocheront à [i]Denno Coil[/i] son manque d’enjeux véritables, nonobstant que là réside sa diabolique originalité. La SF relatée dans l’anime s’avère imperméable aux canons habituels et demande un peu de concentration pour être assimilée. A l’inverse de l’ancienne dichotomie redondante entre réel et virtuel les deux mondes sont cette fois-ci confondus et pratiquables simultanément. Aux oubliettes les ordinateurs et autres reliques d’antan, aujourd’hui nous sommes nous-mêmes nos propres hardware. Au placard le scenario basique qui veut qu’untel soit piégé dans le monde virtuel et doive s’en échapper, la survie n’est pas au programme. Au menu, vivre de grandes traversées épiques dans un verre d’eau. Un anime-univers en six dimensions donc, parcouru par une armada de mômes qui veulent s’y affirmer à tout prix. Le "It’s Just A Game" de [i]Harsh Realm[/i] trouve ici un sens plus profond, l’objet de la série n’étant pas de narrer une épopée glaive en main mais de traiter de l’impact que peuvent avoir les nouvelles technologies sur la jeunesse. A ce titre chaque épisode regorge d’idées et de tro[color=violet]u[/color]vailles délicieuses, accumulant les objets loufoques de l’apprenti hacker et les virtual-pets bizarroïdes – Densuke aka le chien-Tamagotchi trouillard restera dans les mémoires. Les graphismes très personnels, loin de tout archétype manga, une qualité d’animation supérieure et une bande-son soignée ne font que légitimer en sus la première place de [i]Denno Coil[/i] sur le podium. Autrefois considéré comme un animateur culte, Iso devient désormais un créateur à surveiller de près. Respectée même par ses détracteurs, peu conventionnelle mais jamais prétentieuse car toujours bon-enfant, [i]Denno Coil[/i] est la petite perle de 2007.
[b]Sans transition, merci Monsieur Kenji Kamiyama. Merci de continuer à nous proposer des séries à l’antipode des tendances actuelles de l’animation, une attitude franchement rebel[color=violet]l[/color]e incarnée cette fois par le très ambitieux [i]Seirei No Moribito.[/i][/b]
[b]SEIREI NO MORIBITO[/b]
[b]Studio : Production IG
Durée : 26 Episodes
Genre : Aventure – Chambara – Fantastique[/b]
[img]http://www.epidermiq.com/images/bordel/seireinomoribitovi7.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
Voici plusieurs années que la guerrière Barusa, dont le passé est un mystère, met son habileté au service des pauvres gens pour trouver la rédemption. Combattante hors-pair, elle risque sa vie en permanence depuis qu’elle refuse d’achever ses adversaires. Un jour, sollicitée par une mère exemplaire, elle accepte de prendre en charge la protection du jeune prince Chagumu pourchassé par le Royaume Impérial Yogo, autrement dit menacé de mort par son propre père. Au cours de leur périple vagabond, fait de rencontres avec des forgeurs de lames, des devins, des tueurs à gages et des orphelins précoces, Barusa et Chagumu apprendront à faire connaissance et découvriront la raison de cette chasse à l’homme : la crainte d’une prophétie mystique mettant en péril l’avenir de la guerre…
[b]Commentaires :[/b]
C’est encore NHK qui tire son épingle du jeu avec [i]Seirei No Moribito[/i] – "Gardien De L’Esprit Sacré" – adaptation d’un roman de Nahoko Uehashi. Conte destiné au départ aux enfants, l’ouvrage connut son plus grand succès chez un public adulte. La série qui en est extraite peut décontenancer à cause de ses premiers épisodes assez décentrés, essentiellement bâtis autour de la re[color=violet]l[/color]ation touchante entre Barusa et Chagumu. Malgré l’absence d’intrigue précise qui caractérise le début de l’anime, le charme opère grâce au soin artistique apporté par le staff, qui a mis le paquet technique sur son poulain. Et comme le staff en question est celui de Production IG – connu surtout pour ses long-métrages [i]Patlabor[/i] ou [i]Jin-Roh[/i] – studio que tout anime-fan célèbre à l’excès, la qualité est au rendez-vous. Les décors, essentiellement naturels, sont d’une richesse extraordinaire tandis que l’animation des combats – trop rares il faut l’avouer – sont à graver au burin dans la roche. En fait dès le début, on a même du mal à comprendre pourquoi tant de moyens sont débloqués sur un anime dont le succès commercial sera nécessairement limité : une héroïne trentenaire dans un anime à gros budget en 2007, c’est un suicide ni plus ni moins – on en espérait pas moins de Kenji Kamiyama, déjà réalisateur de [i]Ghost In The Shell Stand Alone Complex[/i] et anti-conformiste intello notoire qui a décidé de devenir le prochain Mamoru Oshii, mais par le biais de la télévision. Bilan technique fabuleux donc, mais bon scenario surtout qui ne manque pas de coups d’éclats même s’il ne prend vraiment son envol que passé le premier tiers de la série, avec une fibre de plus en plus fantasy. En dire plus serait probablement en dire trop, d’autant que la série ne devra[color=violet]i[/color]t pas se faire attendre en Occident. En effet, les Etats-Unis ont déjà acheté les droits de [i]Seirei No Moribito[/i] au Tokyo International Anime Fair, une acquisition vitesse grand V qui témoigne des attentes des éditeurs concernant le titre.
[b]On enchaîne avec [i]Gurren-Lagann[/i] ou le retour musclé de GAINAX. L’anime de robots en a fait du chemin depuis [i]Tetsujin 28[/i] en 1963 et pourtant la série a ce petit quelque chose en plus qui nous rappelle une autre époque. En fait c’est simple, on prend une vieille formule, on lui ajoute une bouteille de folie, plein d’épices exotiques et ça donne ça. C’est-à-dire une grenade qui explose en continu.[/b]
[b]TENGEN TOPPA GURREN-LAGANN[/b]
[b]Studio : GAINAX
Durée : 27 Episodes
Genre : Action – Mecha – Aventure[/b]
[img]http://www.epidermiq.com/images/bordel/gurrenlagannle6.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
A une date indéterminée dans le futur, Simon est un orphelin qui vit dans un village souterrain et passe son temps à creuser des tunnels dans la roche. Son meilleur ami Kamina lui ne rêve que d’accéder à la surface de la Terre, niant la religion locale selon laquelle l’univers se limiterait à la grotte obscure dans laquelle il vit. Un jour, alors que Simon vient de découvrir une tête mécanique incrustée dans une galerie, une gigantesque machine nommée Gunmen défonce le plafond de la caverne, exhibant le monde extérieur au village ébahi. Kamina plus fier que jamais se met en tête de repousser à lui tout seul les attaques du Gunmen, et au moment critique reçoit l’aide d’une jeune fille hyper-sexy venue d’une milice rebelle, Yoko. A bout d’idées pour stopper l’envahisseur, Simon, Kamina et Yoko embarquent à l’intérieur de la tête robotique déterrée pour combattre le monstre de métal. C’est la première étape d’un voyage qui leur montrera que les choses sur Terre ont bien dégénéré en quelques siècles…
[b]Commentaires :[/b]
Dernière création estampillée GAINAX, [i]Gurren-Lagann[/i] redonne un coup de fouet sal[color=violet]v[/color]ateur au studio qui s’embourbait depuis des années dans des anime [i]ecchi[/i] pour otaku et pervers sexuels du même ordre – à l’image de [i]He Is My Master[/i] et son trio de jeunes soubrettes bien formées. Un sursaut qualitatif donc, doublé d’un grand succès populaire auprès des anime-fans puristes mais aussi des jeunes garçons grâce à une horaire de diffusion matinale. A la réalisation on trouve le surdoué Hiroyuki Imaishi, un maître de l’animation auquel l’on devait déjà entre autres plusieurs séquences totalement folles de [i]Kare Kano[/i] et le film expérimental [i]Dead Leaves[/i] aux influences très comic-books. Quiconque connaît le bonhomme sait ce que son nom dans les crédits implique : un rythme tonitruant, un scenario qui se moque de toute ébauche de réalisme, un style barré mixant gros robots qui pètent, jolies poupées et musique lorgnant vers le hip-hop et le hard-rock. L’animation pour l’animation, diraient les cyniques. Et pour péter, ça ça pète. Les mechas, au look volontairement 70’ façon [i]Gaiking[/i] mais bien plus dingues sinon ridicules, s’envoient des coups comme jamais la télévision n’en a montrés en plus de quarante ans. L’Episode 15 à titre d’exemple comporte le combat de mecha le plus impressionnant jamais réalisé pour le petit écran, et le reste de la série s’avère tissé d’une technique d’animation assez phénoménale – une prouesse visuelle tout juste limitée par des décors un peu pauvres. En outre le chara-design, aspect qui a toujours été le point fort de GAINAX, est génial et permet naturellement à chaque héros d’adopter des poses dramatico-solennelles le jour ou d’avoir ses traits déformés dans tous les sens la nuit. L’éventail limité mais chiadé de créatures féminines va depuis Yoko et sa poitrine démesurée jusqu’à Nia et son côté [i]moe[/i] insoutenable à tous les égards. De là à dire que [i]Gurren-Lagann[/i] n’est qu’une tribune à la bourrinade il y a nuance à faire valoir, car la série épate sur certains points plus subtils. N’hésitant pas à éliminer ses personnages principaux sans crier gare au mépris des fans, s’immisçant dans la psychologie de ses protagonistes au moment où l’on ne s’y attendait plus, divisant l’histoire en plusieurs périodes à la manière des grandes sagas, le programme a plus d’un tour dans son sac pour faire mentir ceux qui n’y reconnaitraient qu’un gros délire [i]shonen[/i] inondé de testostérone. Difficile au final d’identifier avec précision la série, tant elle est moderne dans son exagération constante, dans son abus frénétique, et tant elle est old-school dans son intention, qui tient au demeurant à cette simple phrase adressée à Simon : va encore plus loin gamin. Inutile donc de chercher dans cette série la profondeur d’un [i]Neon Genesis Evangelion[/i] ni même sa densité. Il n’y a rien de plus à prendre dans sa mixture que des explosions dantesques, un hommage à toute une culture et une énergie de feu. Evidemment les allergiques au [i]robot anime[/i] répugneront à se salir là-dessus mais l’otakuisme outrepasse la vilénie des gens normaux pour dire que ça rock trop sa mère. A noter que GAINAX a d’ores et déjà annoncé lors d’une convention que l’aventure n’était pas terminée, et que d’ici deux ou trois ans, d’une façon ou d’une autre, la série referait parler d’elle.
[b][color=red]ILS SE SONT BIEN BATTUS QUAND MEME :[/color][/b]
[color=red]Ils ont mis des sueurs froides aux champions et ont parfois rivalisé avec eux. Dans leurs genres respectifs ce sont des challengers sérieux.[/color]
[b]Enfin un anime avec pour unique héros un mâle, un vrai, solitaire et beau gosse en prime. Dommage qu’il ait si peu de vocabulaire et qu’il préfère électrocuter ses rivaux que de nous expliquer dans quel script tordu il s’est fourré. Enfin bref c’est ça [i]Darker Than Black[/i], un truc cool mais qu’on a pas encore bien compris.[/b]
[b]DARKER THAN BLACK[/b]
[b]Studio : Bones
Durée : 25 Episodes
Genre : Fantastique – Drama – Policier[/b]
[img]http://www.epidermiq.com/images/bordel/darkerthanblackgi5.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
Il y a dix ans un rempart magnétique, le Hell Gate, est soudainement apparu autour de Tokyo. Conjointement à ce phénomène, la police a découvert l’émergence récente d’êtres humains dotés de pouvoirs paranormaux dévastateurs, les Contractors. Mais ce que la population apeurée ignore, c’est ce qu’ils ont dû sacrifier en échange de leurs capacités hors du commun. Nous suivons le parcours de l’un de ces Contractors, Hei, qui emploie son don à servir les intérêts du Syndicat qui lui octroie ses missions, mais par ce biais recherche surtout une personne chère qu’il a perdue autrefois…
[b]Commentaires :[/b]
[i]Darker Than Black[/i] est le rêve devenu réalité de Tensai Ok[color=violet]a[/color]mura, dont le tableau prestigieux trouve ici son aboutissement. C’est en effet sa première création intégrale, qu’il a fignolée du visuel aux scripts en passant par le suivi musical, bref la série est son véritable et exclusif bébé criard. Mais le programme a bien failli mourir dans le berceau : reprenant notamment la case horaire du hit [i]Code Geass[/i] dont la première série s’était conclue sur un gros cliffhanger, [i]Darker Than Black[/i] avait toutes les chances de passer inaperçu. Il n’en fut rien, la série étonnant d’emblée par sa mythologie massive et confuse. Tellement confuse d’ailleurs que l’on regrettera que les derniers épisodes n’explicitent pas grand-chose à cet étrange drama au héros silencieux. Car c’est là un réel grief à faire à la série, son refus de contextualiser et de narrer les choses méthodiquement la rend très hermétique – paradoxalement c’est aussi là l’un de ses points de distinction intéressants. Hormis un rythme inégal, accru par l’équation "Une Histoire = Deux Episodes", et une musique un peu anecdotique pourtant composée par l’excellente Yoko Kanno, la série ne souffre pas de défauts majeurs et peut même revendiquer certains grands moments – souvent glauques et en lien avec le "Contrat" que doivent respecter les Contractors pour survivre. L’humour, réduit à son minimum, prend place lors de segments plus marginaux dont un rappelle le célèbre [i]Humanoid Kikaider[/i] et ses détectives privés tenaces mais bien benêts. En guise de trivialité finale, on rappellera que Bones a eu chaud : la série a failli être interrompue à cause de l’un de ses producteurs qui a claqué la porte en emportant les scripts avec lui ! C’aurait été dommage, un anime qui a tant essayé et qui a réussi aux deux tiers.
[b]Des cigares, des bars feutrés, de vieilles voitures courbes, des disques vinyls, des borsalinos et des règlements de comptes. Ca c’est pour la mafia. Des alchimistes, des revenus d’entre les morts et des légendes occultes. Ca c’est pour le fantastique. Si on combine les deux ça fait [i]Baccano ![/i] et sa chronologie puzzle.[/b]
[b]BACCANO ![/b]
[b]Studio : A[color=violet]n[/color]iplex & Brains-Base
Durée : 13 Episodes
Genre : Drama – Fantastique – Gangster[/b]
[img]http://www.epidermiq.com/images/bordel/20070617bacanno0703se3.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
En 1711, des alchimistes chevronnés obtiennent du Démon un élixir de vie qui leur confère la vie éternelle. Peu après certains d’entre eux sont décimés dans l’ombre par l’un des leurs, qui reste impossible à identifier. Pour garantir la pérennité du plus grand nombre, le groupe décide alors d’un commun accord de se disperser aux quatre coins du monde. Quelques siècles plus tard, dans l’Amérique de la Prohibition, les immortels se retrouvent de nouveau. Mais les circonstances ne sont plus les mêmes, la ville est désormais le repère des gangsters et plusieurs centenaires ont fait leur nid dans la mafia…
[b]Commentaires :[/b]
A l’origine roman à succès de Ryohgo Narita, [i]Baccano ![/i] – "Boucan !" en italien – a donc eu droit à cette courte adaptation animée, diffusée dans une relative indifférence au Japon. Il faut dire que le milieu de la mafia états-unienne, même agrémenté de surnaturel, n’est pas un sujet courant dans l’anime et qu’il séduit peu de spectateurs orientaux, comme l’avait montré l’échec en 2003 de la série [i]Gungrave[/i] pourtant forte de nombreuses qualités. Qu’importe, [i]Baccano ![/i] est un bon produit inspiré du film jubilatoire [i]Snatch[/i], qui aurait pu valoir tous les détours si les premiers épisodes n’étaient pas si alambiqués : avec ses flashbacks fréquents, ses personnages par dizaines, la série est assez compliquée à suivre et nécessite une attention soutenue, ce qui a tôt fait d’amenuiser la saveur du plat pour les impatients. En effet le trop plein de protagonistes – et donc d’intrigues plurielles sur les familles Martillo et Gandor – empêche un focus stable de la série et lui vaut de n’être considérée que comme un succès étouffé. En revanche les plus persévérants seront récompensés, puisqu’en tant que série [i]high-concept Baccano ![/i] finit par tout révéler de sa substance au fil des épisodes. Ceux-là courageux assisteront à des histoires littéralement captivantes, comme ce train reliant Chicago à New-York, détourné pour des motifs bien précis, et paraît-il hanté par un fantôme baptisé Rail Tracer. La réalisation est correcte même si convenue et irrégulière, et la bande-son ouvertement jazz est un ravissement exotique qui donne sa marque à la série. Reste malgré tout l’inconvénient de personnages trop nombreux pour être vraiment exploités, lorsqu’ils ne sont pas purement sacrifiés sur l’autel d’une trame qui doit avancer vite. Pouvait-on en demander davantage à Aniplex et Brains-Base, au demeurant petites structures incapables d’offrir plus de treize épisodes au projet ?
[b][i]Lucky Star[/i] est le titre d’une saga d’Isaac Asimov mais l’humble hommage s’arrête là. Cette chose est tout simplement déconseillée aux profanes. C’est pour nous. C’est pour les otaku. Les autres on en veut pas. L’ostracisme bat son plein.[/b]
[b]LUCKY STAR[/b]
[b]Studio : Kyoto Animation
Durée : 24 Episodes
Genre : Otaku – Comédie – Sketches[/b]
[img]http://www.epidermiq.com/images/bordel/luckystarop001to0.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
Konata est une lycéenne intelligente mais qui va peut-être foirer ses études, pour la simple et bonne raison qu’elle ne pense qu’aux anime, aux conventions et aux jeux-videos. Pour vivre sa passion au maximum, elle est allée jusqu’à intégrer un Maid Café, où les otaku les plus pervers de l’univers viennent se faire servir un thé par des soubrettes dévouées. Nous suivons le quotidien assumé mais déviant de Konata et celui de ses trois amies Kagami, Tsukasa et Miyuki au travers de sketches fournis en références initiées…
[b]Commentaires :[/b]
A l’origine, [i]Lucky Star[/i] est un manga de Kagami Yoshimizu en quatre cases, un strip mensuel publié dans le magazine [i]Comptiq.[/i] Il fut donc particulièrement difficile de passer d’un format sketche à un format anime télévisé[color=violet],[/color] à tel point que le premier réalisateur jugé insuffisamment compétent par le studio fut remplacé après mise en boite de l’Episode 4. Immédiatement accueillie par les otaku qui la reconnaissent comme de portée messianique, [i]Lucky Star[/i] traite de leurs obsessions, de leurs petites manies, de leur univers, fait écho à leur sens de l’humour très spécial à renfort de clins d’œil qu’eux seuls peuvent repérer. Animation, dating-sim, galge, doujin érotiques, cosplay, boutiques spécialisées de Akihabara, toute la culture otaku est passée à la moulinette par Kyoto Animation, petit studio devenu icône grâce au succès de [i]Melancholy Of Haruhi Suzumiya[/i] l’an dernier. En ce sens, la série peut être considérée comme une extension d’autres anime décrivant le monde otaku, par exemples la série [i]Genshiken[/i] ou l’OVA [i]Cosplay Complex[/i]. Mais [i]Lucky Star,[/i] plus fun car plus trash, bénéficie d’un culte largement supérieur à celui dont ont joui ses aînées. Ainsi il n’est pas rare en ce moment, dans certains quartiers, de croiser des otaku portant une panoplie "Konata Est Ma Femme" en guise d’offrande à la série.
[b][color=red]ILS SE SONT FOULES LA CHEVILLE DURANT LA COURSE :[/color][/b]
[color=red]Ce sont de bonnes séries mais inégales d’un bout à l’autre. Tôt ou tard, ces athlètes ont connu une baisse de régime nuisible à leur score.[/color]
[b]L’anime en 2007 aime les ambiances moyen-âgeuses, entre la conclusion de [i]Le Chevalier D’Eon[/i] et le remake kitschissime et très libre de [i]Romeo X Juliet.[/i] Dans la même famille, [i]Claymore[/i] est la déception de l’année...[/b]
Et le scoop caché dans cet interminable post sera…
[b]2008 : un nouvel anime "SPACE ADVENTURE COBRA" est en marche…[/b]
[b]CLAYMORE[/b]
[b]Studio : Madhouse
Durée : 26 Episodes
Genre : Heroic-Fantasy – Action – Drama[/b]
[img]http://www.epidermiq.com/images/bordel/claymorekigraaxz516d27csp0.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
Le monde des humains est ra[color=violet]v[/color]agé par des démons, les [i]Yoma.[/i] Des créatures odieuses qui se nourrissent de viscères et qui peuvent ruser en prenant l’apparence et les souvenirs de leurs victimes. Pour les combattre, des êtres hybrides nommés [i]Claymore[/i] apparaissent ici et là dans les régions infestées, agissant au service d’une organisation tentaculaire. Fait notable, depuis quelques temps tous les Claymore qui "naissent" sont des femmes. La série s’att[color=violet]a[/color]che à narrer leurs péripéties, particulièrement celles de l’une d’entre elles nommée Claire…
[b]Commentaires :[/b]
A la base manga de Norihiro Yagi, [i]Claymore[/i] dans sa version animée a des petits airs de [i]Berserk[/i] et emprunte un tas d’éléments à [i]Noir[/i] – le conflit entre organisations antiques notamment. A bien des égards l’anime est jouissif : c’est gore, c’est bien foutu et le sombre univers proposé est plaisant. Dommage que les éloges doivent s’arrêter là, sur le perron de l’histoire dont il est question. Des débuts engageants ont faussé les attentes relevées du spectateur de base, qui pensait avoir à faire à autre chose qu’un [i]shonen.[/i] Hélas scénaristiquement on a plutôt l’impression d’assister à un déballage de mythes rabâchés, et les flashbacks imposés sont d’une redondance érigeant ceux de [i]LOST[/i] au rang de merveille de story-telling. Pire que tout, la série s’arrête en plein vol, sans répondre aux questions abandonnées en suspens, laissant poursuivre avec le manga quiconque aurait encore envie de vouloir connaître la fin. Et voilà comment un potentiel ardent termine exsangue.
[b]Désor[color=violet]m[/color]ais chaque année c’est la règle d’or, une poignée de jeux de drague à fins multiples, endémie typiquement nipponne, sont adaptés en anime. [i]School Days[/i] était déjà controversé sur PC, il l’est davantage encore transposé à la télé.[/b]
[b]SCHOOL DAYS[/b]
[b]Studio : TNK
Durée : 12 Episodes
Genre : Romance – Grivois – Drama[/b]
[img]http://www.epidermiq.com/images/bordel/04schooldays00dn1.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
Makoto Ito est un lycéen timide, amoureux de sa camarade Kotonoha Katsura qu’il n’ose pas aborder. Il a beau la croiser chaque jour dans le train, c’est à peine s’il a le cran de la regarder. Un jour la meilleure amie de Makoto, la gentille Sekai Saionji, remarque une photographie de Kotonoha stockée dans son téléphone port[color=violet]a[/color]ble et se met en tête de l’aider à conquérir la belle. Mais pour ça, elle doit d’abord commencer par ignorer sa propre attraction pour Makoto. Il fallait au moins ça pour qu’un triangle amoureux et opportuniste prenne forme…
[b]Commentaires :[/b]
Se fier au pitch naïf de la série serait une erreur. C’est bien une comédie sentimentale – pas drôle comme la plupart de ses homologues mais bien rythmée grâce à sa courte durée – parsemée de séquences coquines pour otaku, mais la fin prend un tour très inquiétant. Au point que le dernier épisode a été interdit d’antenne sur plusieurs chaînes pour cause d’actualité sanglante. Ceux qui connaissaient un peu le jeu éponyme s’attendaient à une conclusion dans ces eaux, puisqu’elle correspond à peu près à l’une des fins alternatives. En revanche les autres ont été pour le moins agressés. Sans spoiler, le dernier segment est peut-être l’une des fictions les plus choquantes jamais diffusées à la télévision japonaise. Et c’est tout le problème, quand on parle de [i]School Days[/i] c’est uniquement de sa fin. Le reste n’a aucun goût particulier pour le coutumier du genre. La "comédie sentimentale", dont l’avenir à la télévision est à présent incertain, verra donc sa "séquelle" passer au format OVA.
[b]Les amateurs de la old-school ont eu droit à un anime old-school adapté d’un manga old-school. Ils héritent d’un divertissement à la hauteur mais sans étincelles, ce qui est un peu frustran[color=violet]t[/color] pour une œuvre aussi classique que [i]The Skull Man.[/i][/b]
[b]THE SKULL MAN[/b]
[b]Studio : Bones
Durée : 13 Episodes
Genre : Action – Super-Héros – Science-Fiction[/b]
[img]http://www.metalanime.net/immagini/bacheca/anteprima/skullman.gif[/img]
[b]Synopsis :[/b]
Le journaliste Hayato Mikogami retourne à Otomo pour enquêter sur le Skull Man, un homme qui commettrait ses meurtres nocturnes avec un masque de squelette. Harcelé par un jeune photographe qui veut être son disciple, Kiriko Mamiya, Hayato va peu à peu trouver les liens qui unissent toutes les victimes du Skull Man, à commencer par une secte religieuse, des créatures monstrueuses et une boite pharmaceutique qui a mauvaise réputation. Rapidement, la méfiance s’installe entre Hayato et certains membres de la police…
[b]Commentaires :[/b]
Shotaro Ishinomori a créé le manga "The Skull Man" en 1970, s’inspirant à la fois du [i]tokusatsu Kamen Rider[/i] et des comic-books américains pour cré[color=violet]e[/color]r l’un des plus célèbres anti-héros japonais. Il aura fallu trente-sept années pour que le classique soit adapté en anime, de manière très différente – le focus sur le journaliste Hayato est propre à l’anime – quoique collant davantage aux goûts du public plus âgé qu’aurait aimé viser son auteur originel. L’histoire efficace mais rudimentaire reste très prévisible et aucun thème nouveau n’est à souligner, mais sans doute que l’âge du manga y joue pour beaucoup. [i]The Skull Man[/i] dont l’ambiance n’est pas sans rappeler celle entourant un autre super-anti-héros – [i]Spawn[/i] pour ne pas le nommer – plaira aux amateurs de manga à l’ancienne, simples et directs, dotés d’une humanité évidente. Rien dans cette ôde au passé n’épatera la personne avertie mais les rebondissements bien sentis là où il faut combleront les amateurs de vieille science-fiction 70’.
[b]+ SUITES NOTABLES :[/b]
[b]Zero No Tsukaima (Série 2) [Comédie - Grivois - Heroic-Fantasy][/b]
Le retour de la comédie grivoise, entre trip pervers et univers moyen-âgeux.
[b]Genshiken (Série 2) [Comédie - Otaku - Quotidien] [/b]
Otaku un jour, otaku toujours ? La série qui parle du fandom pour le fandom.
[b]Higurashi No Naku Koroni Kai (Série 2) [Drama - Horreur - Policier][/b]
Une suite parcourue de crimes de sang, de personnages moe et de situations glauques.
[b][color=red]CE SONT LES ESPOIRS DE DEMAIN :[/color][/b]
[color=red]Les Amrithologues ont tenté de siffler les séries les plus marquantes de la vague d’Octobre-Novembre. Prudence toutefois, car elles ne font que débuter.[/color]
[b]C’est LA série de la rentrée.[/b]
[b]GHOST HOUND[/b]
[b]Studio : Production IG
Durée : 22 Episodes
Genre : Fantastique – Drama – Horreur[/b]
[img]http://www.epidermiq.com/images/bordel/1174550017ox6.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
Taro Komori est un collégien issu d’une famille de confectionneurs de saké. Il y a onze ans, il a été kidnappé avec sa sœur mais il est le seul à avoir été retrouvé en vie. Depuis ce jour, Taro est capable de projeter son corps astral au-dessus des vallées durant son sommeil. Un don inconscient qui lui permettra peut-être de recouvrer la mémoire du drame. Au même moment, réunis dans la même ville montagneuse, deux autres adolescents pa[color=violet]r[/color]tagent avec lui un lien similaire vers le monde spirite, une dimension qui depuis peu est sur le point d’exploser…
[b]Commentaires :[/b]
Cette série qui célèbre les 20 ans de Production IG devait être un évènement. A l’heure de ce post, elle emprunte la direction pour. Pour tout dire, elle est réalisée par l’inévitable Ryutaro Nakamura – [i]L’Odyssée De Kino.[/i] Mieux encore, Masamune Shirow – si vous ne le connaisez pas en gros c’est un demi-dieu et le seul apport significatif qu’ait connu la SF depuis "Neuromancien" en 1983 – a conçu l’histoire originale. Bien que la série se soit finalement très émancipée de son scenario – à son grand désarroi – une certaine patte se fait tout de même sentir. [i]Ghost Hound[/i] est manifestement l’œuvre d’un fan de [i]Twin Peaks[/i] et rend hommage à la série sur plusieurs points : un lieu perdu où s’est déroulé un drame que personne n’a élucidé, un individu venu d’une grande ville pour "enquêter", des manifestations étranges, des dictaphones, du soap, des rêves, des psychiatres… Impossible de ne pas faire le rapprochement tant cela semble être délibéré. Même les introductions de la Dame Bûche ont leur équivalent, avec les séquences "Dans Le Prochain Episode" au discours métaphysique. Difficile de prédire où nous mènera [i]Ghost Hound[/i] après seulement trois épisodes mais l’aperçu sent déjà très bon. Début 2008, Masamune Shirow retournera à ses amours SF avec une autre série, à nouveau réalisée par IG et qui risque de faire mal.
[b]La folie [i]Death Note[/i] a fait des émules.[/b]
[b]MAJIN TANTEI NOGAMI NEURO[/b]
[b]Studio : Madhouse
Durée : ???
Genre : Fantastique – Policier – Comédie[/b]
[img]http://img2.putfile.com/main/8/23312594573.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
Yoko Katsuragi est tourmentée depuis la mort de son père, tué dans une pièce close. Un démon cynique passionné par les mystères du monde, Neuro Nogami, profite de ses interrogations pour entrer en contact avec elle. Il souhaite utiliser Yoko comme vitrine officielle, afin de mener des enquêtes aux quatre coins de la ville sans trop attirer l’attention. En effet, Neuro a pour particularité de se nourrir des secrets qu’il finit par révéler au grand jour. Sous la contrainte de son partenaire maléfique, Yoko s’improvise donc détective…
[b]Commentaires :[/b]
Basée sur le manga éponyme de Yusei Matsui, la série mélange outrageusement enquêtes policières, éléments para[color=violet]n[/color]ormaux et gags typiquement nippons. Tandis que le démoniaque Neuro, au demeurant plutôt attachant, possède un physique proche des canons du [i]yaoi[/i] – anime/manga gay – Yoko passe pour une goinfre obsédée par la nourriture, et ces deux composantes jouent un rôle comique occasionnel qui procure une ambiance sympathique au titre. Les premières investigations, bien qu’assez rudimentaires, fonctionnent bien et confirment que [i]Majin Tantei Nogami Neuro[/i] est un anime à surveiller. Le manga pour sa part vient de paraître en France et on lui prédit sans hésitation un grand succès.
[b]Quand y en a plus y en a encore.[/b]
[b]MOBILE SUIT [color=violet]G[/color]UNDAM 00[/b]
[b]Studio : Sunrise
Durée : 25 Episode (Série 1)
Genre : Drama – Mecha – Science-Fiction[/b]
[img]http://img266.imageshack.us/img266/8346/2420032c19b8ece7dda4.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
En 2307, il existe trois ascenceurs orbitaux équipés de systèmes à énergie solaire, chacun contrôlé par l'un des blocs dominant : l'Union des Etats-Unis, l'Alliance eurasienne, et l’AEU, héritère de l'Union Européenne. L'histoire débute alors que l'ascenseur de l'Alliance subit une attaque terroriste. Attaque repoussée par l'intervention d'une organisation inconnue dotée de Gundam, et qui répond au nom de "Celestial Being". Cette organisation annonce qu'elle utilisera désormais la force pour mettre fin à tous les conflits armés existants…
[b]Commentaires :[/b]
[i]Mobile Suit Gundam 00[/i] sera quoiqu’il en soit un succès indépendamment de ses qualités alors inutile d’en discuter des lustres. Les habitués de la saga [i]Gundam[/i] y retrouveront les mêmes formules que d’accoutumée, avec une emphase sur le côté boy’s band de [i]Mobile Suit Gundam Wing,[/i] les détracteurs détesteront ce qui a tout l’air d’une redite. Les intrigues pseudo-politiques sont toujours de mise, leur originalité un peu réhaussée par l’apparition de l’organe neutre Celestial Being : l’anime traite cette fois du paradoxe qui consiste à vouloir annihiler la guerre par les armes. Malheureusement, en dehors de cet élément inédit, tout indique que la saga s’auto-cannibalise en répétant toujours les mêmes refrains – [i]Mobile Suit Gundam Seed[/i] était déjà un remake déguisé de la première série et la dernière véritable série innovante de la franchise remonte à [i]Mobile Suit Turn A Gundam[/i] en 1999. Par ailleurs, l’introduction du premier épisode qui laissait deviner une qualité technique de haute volée laisse vite place à la routine et l’on aurait préféré que Sunrise privilégie, pour une fois, un format de vingt-six épisodes. Les blasés attendront davantage le retour de la saga [i]Macross[/i] à travers la nouvelle série [i]Macross Frontier[/i] prévue pour 2008. [i]Mobile Suit Gundam 00[/i] tout en étant correcte sent le réchauffé à plein nez.
[color=red]Des Prix Spéciaux décernés à la hussarde, au bon vouloir du Jury.[/color]
[b][color=red]PRIX SPECIAL DE LA MEILLEURE ENDURANCE :[/color][/b]
[color=red]La série qui a réussi là où [i]Gundam[/i] n’y arrive plus.[/color]
[b]CODE GEASS[/b]
[b]Studio : Sunrise
Durée : 25 Episodes (Série 1)
Genre : Drama – Mecha – Fantastiqu[color=violet]e[/color][/b]
[img]http://img413.imageshack.us/img413/3001/ningenwallpaperscodegeaoc1.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
En 2010, l’Empire de Britannia terrasse l’armée japonaise d’un claquement de doigts grâce à ses robots d’élite, les Knightmare Frames. Le Japon, rebaptisé Zone 11, perd aussitôt sa souveraineté et ses habitants humiliés sont parqués dans des ghettos. Mais un jeune garçon britannien nommé Lelouch projette de renverser le régime dont il est issu. Un jour, une jeune fille mystérieuse lui confie le Geass, un pouvoir mental qui lui permet d’infléchir la volonté d’autrui. Une arme qui surclasse de loin tout l’arsenal dont peut disposer l’Empire…
[b]Commentaires :[/b]
Doté d’un chara-design confectionné par CLAMP – dont on reconnaît immédiatement les garçons téné[color=violet]b[/color]reux et longilignes – [i]Code Geass[/i] est le gros hit 2006-2007 qui mêle les digressions fantastiques inhérentes au quatuor féminin aux mechas estampillés Sunrise d’une manière plutôt convaincante. Si le déroulement de l’histoire et les personnages-archétypes semblent tout droit sortir des derniers volets de la saga [i]Gundam,[/i] il convient de saluer une série qui fait tout ce que fait ces prédécesseurs, mais en mieux. A chaque fois qu’une séquence stéréotypée vient installer la consternation chez le spectateur, l’anime surprend par une bifurcation inattendue. Ainsi, sans être d’une originalité extrême et tout en nécessitant de jouer le jeu sur certaines largeurs, [i]Code Geass[/i] plaît pour sa constance et dégage un parfum bienvenu de modernité – l’anime fait d’ailleurs parfois écho à la situation irakienne. Une suite est d’ores et déjà planifiée, nombre de questions restant sans réponses.
[b][color=red]PRIX SPECIAL DU MEILLEUR DEPART :[/color][/b]
[color=red]Un excellent gâteau à couper en trois, en espérant ne pas tomber sur le morceau pourri.[/color]
[b]DEATH NOTE[/b]
[b]Studio : Madhouse
Durée : 37 Episodes
Genre : Fantastique – Policier – Drama[/b]
[img]http://img266.imageshack.us/img266/6335/deathnote07c00100011779wq0.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
Il existe un carnet venu d’un autre monde et qui confère à son propriétaire un p[color=violet]o[/color]uvoir sans pareil : s’il inscrit dans ses pages le nom d’une personne, celle-ci est vouée à mourir dans les prochaines minutes. Alors lorsque le Death Note tombe entre les mains de Raito, un lycéen surdoué convaincu d’avoir été choisi pour purifier l’humanité, qui sait ce que cela peut donner : un carnage ? En tout cas, un carnage qu’un mystérieux enquêteur d’Interpol dont aucun homme n’a jamais vu le visage, L, va tout mettre en œuvre pour éviter…
[b]Commentaires :[/b]
Qu’est-ce qui n’a pas enco[color=violet]r[/color]e été dit sur [i]Death Note[/i] ? Best-seller au Japon et aujourd’hui en France, le manga jouit d’une réputation exemplaire – enfin ça c’était jusqu’à un sordide fait divers intervenu en Belgique le mois dernier. L’anime, dont la parution DVD hexagonale est imminente, transpose avec brio l’ambiance neo-gothique de l’œuvre originale et offre la possibilité de se recreuser les méninges sur ce thriller intense au suspense diabolique. Hélas, trois fois hélas, le dernier tiers est chiant. Inintéressant. Presque hors-sujet. Et là on maudit cette bonne dizaine d’épisodes de trop qui ont tué la série. L’animation n’étant pas des plus remarquables, il ne reste plus grand-chose au programme quand il se dépare du duel entre Raito et L pour s’engourdir de side-stories ronflantes. [i]Death Note[/i] avait survécu à chaque changement de story-arc jusque là, mais s’est faite avoir à l’usure. Etrange sentiment qui domine donc quand vient le moment de dresser un bilan de l’anime : mi-figue mi-raisin.
[b][color=red]PRIX SPECIAL DU STYLE LE PLUS INTRIGUANT :[/color][/b]
[color=red]Angoissante. Perturbante. Une série de robots qui n'en est pas vraiment une.[/color]
[b]BOKURANO[/b]
[b]Studio : Gonzo
Durée : 24 Episodes
Genre : Drama - Horreur - Mecha[/b]
[img]http://img184.imageshack.us/img184/4562/bokuranoif6.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
Quinze enfants en vacances découvrent durant l'été une grotte dans laquelle un homme étrange les convie à tester un jeu-vidéo expérimental. Le but du jeu est a priori limpide. Eliminer quinze créatures abjectes qui menacent la sécurité de la planète, à bord d'un robot surpuissant contrôlable par la pensée : Zearth. Mais rapidement, les enfants comprennent qu'il ne s'agit pas d'un jeu et que leur vie vient de prendre un tour inquiétant. Et si l'objectif du jeu n'était pas tant de vaincre les envahisseurs que de déterminer si oui ou non l'humanité vaut la peine d'être défendue ? La suite directe relève du cauchemar...
[b]Commentaires :[/b]
Attention, produit pour téléphages avertis. Elaboré d'après le manga éponyme de Mohiro Kitoh, oeuvre aux confins de l'abominable comme fréquemment avec l'auteur, l'anime de [i]Bokurano[/i] est nettement moins choquant que ne l'était la version papier, friande de gore, de viols, de psychoses et autres situations assez bouleversantes étant donné l'âge des protagonistes. Heureusement, dans cette adaptation la consigne est à la modération, conséquence d'un réalisateur qui a admis avoir trouvé le manga trop excessif et qui en a donc modifié certains aspects impitoyables, récoltant d'ailleurs au passage la haine de nombreux aficionados. Malgré tout, [i]Bokurano[/i] en anime reste une oeuvre très dure, triste, aux allures de [i]Gantz[/i] et d'une violence psychologique évidente. Camouflée derrière les oripeaux d'une série de robots - lesquels sont modélisés en 3D comme souvent avec Gonzo - la série est en réalité une description très brutale du ressenti d'enfants désemparés et placés à un doigt de la mort. A défaut d'être un chef-d'oeuvre, [i]Bokurano[/i] est indubitablement une série marquante, mystérieuse et qui glace le sang.
[b][color=red]PRIX SPECIAL DU SUPPORTER PARTIAL :[/color][/b]
[color=red]Hasbeen, nostalgique, dépassé, old-school, l’otaku qui s’aggrippe à ses ex-idoles.[/color]
[b]YOU’RE UNDER ARREST : FULL THROTTLE[/b]
[b]Studio : Deen
Durée : ???
Genre : Action – Comédie – Policier[/b]
[img]http://img266.imageshack.us/img266/2425/youreunderarrest009xz6.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
Restée un temps aux Etats-Unis, Miyuki est désormais rô[color=violet]d[/color]ée aux techniques de profilage. Natsumi pour sa part a terminé son entraînement militaire chez les rangers et est devenue une vraie brute. Les deux partenaires et amies se retrouvent au Japon, de retour dans le commissariat de leurs débuts, et vont mettre à profit leurs nouveaux savoirs pour aider Randy, un enfant pourchassé par la mafia. Miyuki et Natsumi, les policières les plus hot du continent, recoivent l’aide de leurs traditionnels compagnons dans leur dangereuse affaire…
[b]Commentaires :[/b]
[i]You’re Under Arrest[/i] est de retour ! Un générique euro-dance odieux, du [i]fan-service[/i] belliqueux pour ceux qui aiment les policières sexy, un scenario toujours aussi simpliste et des moteurs qui grondent, bref cette troisième série – et non pas "Saison 3" et autres intitulés américains – diffusée depuis peu s’annonce toujours aussi superficiellement plaisante pour les otaku vulnérables au [i]guilty-pleasure[/i] signé Kosuke Fujishima. Sous tous les angles, cette nouvelle série est une relique adressée aux plus irrécupérables spécimens, depuis ses thématiques galvaudées jusqu’à sa qualité d’animation globalement en deça des standards actuels, aussi seuls les fans de la première heure supporteront cette mouture génialement atroce. Les droits de la premières série jadis diffusée sur France 2 – en version ultra-censurée au point qu’un travesti récurrent est devenu une femme dans la VF – sont toujours détenus par les mollusques de AB, ce qui condamne la franchise à rester dans les tiroirs pour de bon.
[b][color=red]INTERDIT DE COMPETITION :[/color][/b]
[color=red]La pédophilie a trouvé une brêche pour investir la télévision : l’anime.[/color]
[b]KODOMO NO JIKAN[/b]
[b]Studio : Barcelona
Durée : 12 Episodes
Genre : Quotidien – Grivois – Comédie[/b]
[img]http://img214.imageshack.us/img214/9189/23acc4.jpg[/img]
[b]Synopsis :[/b]
Rin Kokonoe, une écolière de neuf ans au passé difficile, tente par tous les moyens de séduire son instituteur dont elle pense être éprise. Ce dernier essaie de déjouer les tours de la fillette qui veut l’attirer dans ses griffes et de ne pas trop attirer l’attention de l’administration…
[b]Commentaires :[/b]
[i]Kodomo No Jikan[/i] est un manga de Kaworu Watashiya, une femme, qui a déclaré vouloir repousser les limites du racontable dans une revue d’accès libre. Pari r[color=violet]e[/color]mporté, puisque la publication du manga fut annulée au dernier moment aux Etats-Unis, suite au scandale de passages jugés abjects par les libraires américains. Il faut dire que l’argumentation qui consiste à dire que Rin séduit son professeur et non l’inverse est ébranlée par plusieurs séquences ambiguës et qui rendent finalement le propos du manga et de l’anime assez détestable. Au Japon, où n’est pas considérée comme pédophilie mais comme [i]lolicon[/i] – déviance otaku – l’érotisme ou la pornographie infantile dès lors qu’elle est dessinée, [i]Kodomo No Jikan[/i] n’a suscité aucune levée de boucliers en particulier. Ca n’est pas un produit pornographique, mais un produit vendu comme ordinaire, et c’est peut-être là le problème. Si pas mal d’anime, y compris certains édités en France, nous ont déjà montré des choses une chouille légalement condamnables – en France la détention d’images, dessins inclus, de mineurs plus ou moins dénudés est un délit – il serait néanmoins extrêmement dommageable pour la réputation de l’anime qu’un titre pareil soit licencié ici. Et quand bien même [i]Kodomo No Jikan[/i] – qui a ses sinistres défenseurs y compris en France – ne serait caractérisable que par l’euphémisme [i]lolicon,[/i] n’en demeure pas moins un scenario de ragondins à chier.
[b][color=red]EXCLU JUSTE APRES L'ENTRAINEMENT :[/color][/b]
[color=red]Enfin une série sans scenario et à l’animation insignifiante pour économiser du temps.[/color]
[b]DEVIL MAY CRY[/b]
[b]Studio : Madhouse
Durée : 12 Episodes
Genre : Action – Fantastique – Horreur[/b]
[img]http://img214.imageshack.us/img214/8581/ep562ee5.jpg[/img]
[i]J'vais tout péter moa...[/i]
[b]Synopsis :[/b]
Dante est un mercenaire chasseur de démons qui fourre son nez dans toutes les affaires aux relents paranormaux, mais dont l’agence est au bord de la faillite. Durant une traque de première importance il sauve Patty Lowell, une fille orpheline qui dès lors s’attache à lui…
[b]Commentaires :[/b]
D’après le hit vidéoludique éponyme boom boom bam. Excepté le premier épisode et les deux derniers, qui forment une ébauche de continuité, la série ne propose aucun scenario valable et se contente d’enchaîner combats sur combats sans jamais tenter quoique ce soit de relevant. Les fans acharnés du jeu-vidéo y trouveront peut-être un intérêt imperméab[color=violet]l[/color]e aux autres, mais boom boom bam boom bam et boom bam ne font rien de plus au final que badaboom. Messieurs de Madhouse, arrêtez de gaspiller votre temps et le nôtre avec [color=violet]![/color]
Pourrez-vous retrouver le scoop dissimulé dans ce post ?
[color=violet]Mais surtout, saurez-vous reconstituer la phrase secrète grâce aux lettrage en violet déjà disposé dans le bon ordre ? Si oui, n'en faites pas le sujet d'un post ! [/color]