par Mad_Dog sur 03 Nov 2008 1:09
[quote="Amrith Zêta"][b]Evangelion : 1.0 You Are (Not) Alone[/b] sera projeté à Nantes le 02 Novembre, à l'occasion du [b]Festival Des Utopiales[/b]. Plus de détails là où vous savez.[/quote]
Evidemment, étant un grand fan du festival des Utopiales de Nantes, je l'ai vu.
Et j'ai énormément apprécié. D'abord, parce que se payer une diffusion d'Evangelion, dans la salle, qui est pour moi l'une des plus grande salle de cinéma de Nantes, en terme de place, de grandeur de l'écran et de sonorisation, c'est déjà gagné que j'allais apprécier!
[b]Visuellement :[/b] J'ai toujours dit que pour moi Evangelion était avant tout une expérience d'ambiance et de beauté graphique et que si je n'avais pas tout compris, c'était peut-être pas si grave que ça. Toujours est-il que le retravail du matériel original est superbe : si les premières minutes sont exactement, plan par plan les mêmes que ceux de la série, j'avais tout de suite l'impression d'être dans un film neuf : l'image est plus nette, les dessins plus détaillés, les effets nettement plus "beau" visuellement. L'association des techniques de 2D et de 3D sont très bien réussi et absolument pas choquantes, et je n'ai pas trouvé que le rythme était si "effrenés." Et surtout mention spéciale au 6eme Ange, qui est celui qui était un de mes préféré de la série et qui graphiquement est quelque chose de jamais vu!
[b]Compréhension :[/b] J'ai trouvé le film plus "clair" que son équivalent en épisode de dessin animé. Le fait qu'évidemment, j'avais déjà vu ceux-ci, doit jouer forcement pour quelque chose, mais le découpage structurel en film en un long segment d'une heure et demi permet aussi de rassembler les infos qui s'éparpillaient dans le cerveau du spectateur. Ainsi, le fait que le premier combat de Shinji soit rassemblé en un combat et non pas en une première partie + un flashback permet de gagner en fluidité et en cohérence. De même quelques remarques distillées par-ci et par-là par les personnages permet d'introduire déjà des éléments qui n'arriveront que plus tard dans la série et clarifie "légèrement" le propos (du moins, il l'aiguille un peu plus sur la finalité du manga.) De plus, dans mon souvenir, Lilith apparaissait bien plus tard dans la série, et evidemment, l'introduction de Kaoru comme élément de cliffhanger permet de donner à la mythologie d'Evangelion une meilleure unité.
De plus, j'adore les expériences de relecture d'une oeuvre, de réadaptation, où l'on recherche le petit détail qui change, ou l'on est fait plus attention à un détail qu'à un autre, où l'on redécouvre quelque chose que l'on avait totalement oublié, et Evangelion 1.0 se prête beaucoup à celà.
Seul détail chiant : traduire "to go berserk" par "vriller" me semble pas très très pertinant.
[b]Le public : [/b]Moi qui ai fait l'expérience d'Evangelion la plupart du temps seul, devant mon écran d'ordinateur, le fait de voir cela devant un public de plusieur centaines de personnes, la plupart fans de mangas et/ou SF est interessant. Entendre tout une salle en train de rire devant l'une des scènes les plus marrante de la série (la découverte de Pen Pen) est une expérience intéressante car l'on se sent (moins) seul. Ainsi, cette jeune bénévole du festival, qui se trouvait non loin de moi, ne devait sans doute jamais avoir vu Evangelion, et c'était assez amusant d'entendre ses réactions, notamment face au personnage de Rei, qui a son rire lors d'une scène ou à des petits souffles, l'intriguait énormement. La projection s'est terminé par des applaudissements, ce qui donne l'impression de ne pas être le seul à apprécier Evangelion. Ouf!
Bref, je suis pas mécontent d'avoir claqué une somme folle pour faire l'aller-retour vers nantes (mais pas QUE pour Evangelion, j'ai aussi profité du reste du festival, qui est une grosse tuerie annuelle pour un geek comme moi!)
Edit : Je viens de relire le message d'Amrith après son expérience au cinéma, et je confirme ce qu'il dit : la bande son est extremement travaillé. D'une part, les musiques sont excellentes (j'avais même oublié qu'il y avait de la musique dans cette série) d'autre part, les bruitages font aussi parti de l'expérience (le passage par une salle en Dolby est essentiel) certains vous font litteralement vriller au tympans, d'autres provoque des sensations de malaises : le son que l'on entend en dehors de l'appartement de Rei ajoute plus de chose à la scène que tout les effets visuels combinés.