Juste pour dire que ça repasse sur la chaine Comédie :D
le vendredi à 23H y'a deux épisodes et y'a des rediffusions le lendemain vers 17H.
Enfin vérifier dans vos programmes et apparemment eux ne massacre pas la diffusion comme France 3
++
un petit copier coller d'un site sur la série
Evidemment y'a des SPOILERS !!
http://www.ifrance.com/princeadam/bluemoon/histoire.htm
Dossier sur Clair de Lune de Génération Série écrit par David Fakrikian et Christophe Petit et je vous recommende de commander ce magazine ...
[size=150]Le soleil a rendez-vous...[/size]
Quelle est la seule série sans aucune règle ? La seule ou tout peut arriver ? La seule qui soit tout à tour série, sérial, comédie, thriller, comédie romantique, drame, whodunit, comédie musicale, oeuvre animée (en pâte à modeler) ou pièce de théatre classique et historique bourrée d'anachronismes ? La seule qui soit en couleurs, en noir et blanc, muette (!), parodique et autoparodique, montant l'envers de ses décors et dans laquelle apparaissent, selon les épisodes, ses deux stars, une seule, aucune ? La seule enfin qui soit en même temps inconnue, à la mode, délaissée, annulée puis oubliée, mais toujours créative, novatrice, audacieuse et jusqu'au boutiste ? Il n'y a qu'une et c'est Clair de Lune, une série aans aucun équivalent, qui a accessoirement révélé Bruce Willis au monde entier. Il n'avait jamias rien existé de tel et il est probalbe qu'il n'en existera jamais plus.
Dans un monde où nombre de séries sont basées sur des structures rigides et sur un schéma reproduit de semaine en semaine, Clair de Lune fait figure de marginale. Clair de Lune est une série sans bible et sans règles. Une série où les personnages parlent aux téléspectateurs. Une série qui ne comporte qu'une quinzaine d'épisodes par saison au lieu des habituels vingt-deux. David Addison le dit lui-même dans un épisode, la définition du mot impossible, c'est vingt-deux épisodes de Clair de Lune produits à la suite ! Au bout de plusieurs années, la plupart des shows télé finissent par ennuyer le spectateur à force de répétitivité. Clair de Lune a fini par l'ennuyer à force d'imprévisibilité! Clair de Lune n'était pas une série mais une anti-série, un veritable exercice funambulesque dans le monde de la production télévisuelle, ponctué de dérapages surréalistes totalement insenses. Aujourd'hui, il serait impossible de produire pareille série. Les créateurs seraient accrochés par les directeurs de chaînes à l'arrière d'une voiture et traînés dans toute la ville. S'ils s'en sortaient vivants, ils seraient blacklistés ! (D'ailleurs, le créateur de la série, Glenn Gordon Caron, semble avoir disparu de la sufface de la terre). Pensez-donc : une série qui dynamite complètement les normes des feuilletons et de la télévision ! Une série qui, sous couvert de format classique (deux détectives, Maddie Hayes et David Addison, et des enquêtes), se permet d'être subversive, absurde et non-sensique, tout en restant humaine !
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[...] La série est même la plus anti-conformiste jamais conçue et ce n'est pas demain que des revendeurs de révolte en boîte de conserve comme Oliver Stone feront mieux sur un petit écran.
Clair de Lune, c'est un loup dans des habits d'agneau. Sa force n'est pas d'être simplement double, mais triple. Au premier niveau, Clair de Lune est une série policière classique " à enquêtes" avec ses mystères, ses meurtres, ses poursuites et ses énigmes.
[...] Dans Remington Steele, où la relation entre les deux personnages est implicite et passe au second plan, celle de Clair de Lune est explicite et se retrouve au premier plan. Construit autour d'un thème, à chaque fois relatif à l'enquête que propose le client du jour; chaque épisode produit des échanges de points de vue dans lesquels Maddie Hayes et David Addison parlent en même temps sans ecouter l'autre, et des enguenlades à faire passer le mariage de vos voisins du dessus pour harmonieux, sans oublier les claquements de porte à répétition, les hurlements hystériques, les cris et les débats enflammés prenant le pas sur l'enquête... La raison de cette exubérance, bien entendu, est que les deux héros sont amoureux l'un de l'autre mais se refusent à l'admettre, et parce qu'ils sont trop différents et fiers. Cette relation va nourrir les quatre premières saisons de la série (mais sera malheureusement exclue de la dernière, une fois Glenn Gordon Caron, son créateur-producteur; écarté par la chaîne), rendant les personnages vrais.
Le troisième niveau est sans aucun doute le plus fort c'est l'art de la digression. A tout instant, la vraisemblance peut être abandonnée en cours d'épisode et les règles inhérentes au genre pliées, pour ne pas dire sauvagement brisées et piétinées... Pour la plus grande délectation des téléspectateurs. Ainsi, dès le premier épisode, les héros se comportent en sachant très bien qu'ils ne sont que des personnages de série, sujets à l'imagination des scénaristes, et ils n'hésitent pas à commenter l'action en terme de scénario ou à s'adresser continuellement au téléspectateur et à le prendre à partie. Pour la première fois sans aucun doute dans le monde des séries, nous ne sommes plus des témoins extérieurs passifs et résignés mais des participants, au même titre que tous les personnages fictifs de la série. Rien à voir avec cette stupide idée de télévision interactive que l'on essaie de nous vendre comme la télévison de demain.
[...] La série va encore plus loin, n'hésitant pas à montrer l'envers du décor et à briser le fameux quatrième mur (1). On nous fait même visiter les studios de tournage, guidés par Rona Barrett, une vraie reporter; qui fait le point sur la part de vérité au sujet des dissensions qui déchirent le plateau et qui sont rapportées par la presse à scandale americaine. L'épisode s'en trouve ainsi transformé en reportage/tourenage du tournage. Quelle série a osé mettre en scène son making of à l'intérieur même de la fiction? Ne cherchez pas, il n'y en a pas d'autre. Pas plus qu'il n'y a de série qui propose sans prévenir un épisode en noir et blanc montrant deux fois les mêmes événement observés de deux points de vues différents, ou un remake rock 'n roll de La mégère apprivoisée ou toute la distribution se promène en costumes du XVIe siècle, ou encore une version maison de La vie est belle de Frank Capta. Sans oublier cet épisode sans fin, les techniciens démontant le décor et embarquant les accessoires avant la conclusion de l'histoire. Clair de Lune mettra en scène son propre sabordage dans l'ultime épisode au cours duquel un producteur fumant un gros cigare vient expliquer avec pertinence les raisons du désintérêt du public !
Clair de Lune a ete un succes populaire monumental aux USA. Cette serie a cree un nouveau genre (dont les rejetons sont aujourd'hui X-files ou Le Caméléon) celui des series de si grande qualites qu'elles creent un culte immediat lors de leur premiere diffusion, chaque nouvel épisode étant attendu comme un événement par des millions de téléspectateurs. Elle fut proposée sept fois aux Emmy Awards, y compris, fait unique jusqu'a l'arrivée d'Ally McBeal cette année, dans les catégories Comédie et Dramatique. Mais surtout, elle reste, dans le coeur de tous les délaissés de la télévision - les non-ménagères de moins de cinquante ans, ceux qui ne supportaient pas d'être lobotomisés par des sitcoms de pacotille ou des programmes éthérés et formatés, ceux qui commençaient à se lasser de se tourner vers le passé, bref, les téléspectateurs en quête d'un peu de folie et de tendresse dans un paysage audiovisuel déshumanisé - comme la seule série romantique timbrée et fière de l'être. Désormais, il m'est impossible d'entendre les accords de la chanson du générique interprétée par Al Jarrean sans visualiser le panorama orange de Los Angeles surplombé par un croissant de lune et sentir un pincement au coeur.
Moonlighting strangers, who just met on the way ... .
(1.) Un décor de télévision est généralement constitué de trois murs (face, gauche, droite) qui représentent les parois d'une pièce. Par le terme de quatrième mur, on désigne l'endroit que le téléspectateur ne voit jamais, sauf dans Clair de Lune, c'est a dire celuii où se trouvent les techniciens et les caméras.