[quote="Mad"][quote="tonnerre de brest"]Je connais quelqu'un, Mad, que cette question obsède depuis 20 ans. Je ne dévoilerai pas son nom, mais devine qui c'est.[/quote]
Je crois savoir... Mille sabords !
[quote]Où en es-tu ? :D[/quote]
J'en suis là :
[quote="j'"][color=white]Simon vient de dire à Eléa qu'il l'aime en français et elle le comprend. Il est ensuite à Paris où il relate ce passage en se l'expliquant par l'intelligence d'Eléa.
J'aime beaucoup ce prénom, Eléa. C'est très beau ![/color][/quote][/quote]
Ce marin barbu, tu en es sure ? :wink:
Oui, ce prénom est sublime, comme l'idéal féminin qu'il incarne. Je crois que M.S. est fou d'elle, et de l'absolu qu'elle représente.
En tout cas, tu a rudement avancé, dis-donc.
Et depuis tout ce temps que je retourne ce roman dans tous les sens, tu viens de me faire réaliser quelque chose, qui est tellement évident que je n'y ai pas prêté garde, ou plutôt, que j'avais mis dans une temporalité différente.
Bien sûr, les passages en italique traduisent la longue remémoration mélancolique de Simon à Paris. Mais pour moi ils s'imbriquent toujours dans le temps de l'action, comme un commentaire aux évènements, qu'on pourrait ne pas ancrer dans un lieu ou un temps précis: comprends-tu ce que je veux dire ? Comme un accompagnement intérieure d'évènements extérieurs. Un ressenti immédiat ou une réflexion langoureuse a posteriori.
Là est le génie de Barjavel: mélanger les temps de façon à ce que chaque composante se colore d'une substance propre tout en donnant l'impression d'une linéarité parfaite, alors que que l'on passe allègrement d'une époque à l'autre, d'une intériorité à une autre (Simon étant le narrateur ponctuant de son expérience subjective, et O combien) dans une écriture pourtant objective.
Cette façon d'inclure les flash-backs au sein de la narration au présent sans que cela ne pose de heurts au déroulement des évènements est un exercice de haute voltige que Barjavel a initié à son époque, et que l'on retrouve aujourd'hui de manière fréquente en littérature contemporaine et, chose plus singulière, dans le cinéma.
Ne trouves-tu pas ce roman sublime ?
Tu as le droit de répondre "non", hein :D !
J'irai juste faire ça:
Je me ferai un plaisir de prendre un alcool que je déteste, du genre Loch Lomond...
[quote][color=white]Eléa, Eléa, mon amour... reviens du mal... reviens de la douleur... reviens, la vie est là, je t'aime...[/color][/quote]
Quoi de plus pur et de plus beau ?
As-tu remarqué (oui, c'est évident) que la réflexion de Simon sur l'apprentissage de la langue par Eléa est aussi et surtout une réflexion sur l'ontogénèse et la phylogénèse ?
L'agent Squeulit pensait qu'il s'agissait en fait d'une pierre de forme triangulaire