Bon alors en deux mots j'ai personnellement beaucoup aimé ce 5e opus des aventures de Harry et toute la petite troupe. Ce qu'il y a de sympathique avec les Potters c'est que l'on sent une véritable évolution, un cheminement de livre en livre, chacun est la suite logique du précédent, lui fait écho tout en apportant sa propre pierre à l'édifice. L'univers Harry Potter est maintenant assez vaste, on retrouvre dans "The Order of the Phoenix" de très nombreux personnages rencontrés à un moment ou un autre dans les précédents opus, certains occupant des rôles plus ou moins importants, d'autres ne faisant que passer au détour d'un couloir (un certain Gilderoy par exemple... ), les thèmes traités sont les mêmes que précédemment sans pour autant être redondants, car JK Rowling apporte suffisamment de nouveauté et, surtout, donne à chaque fois une perspective légèrement différente d'événements qui autrement pourraient devenir lassants (Voldemort encore en train de comploter, Harry en danger à Hogwarts, un traître à l'oeuvre...).
Le plus intéressant, c'est le fait que ce roman est plus sombre que les précédents, même "Azkaban" et "The Goblet of Fire", sans pour autant sombrer dans le violent. Les événements de "The Goblet" (surtout la mort de Cédric Diggory) sont pris en compte et utilisés comme point de départ pour cette nouvelle escapade dans l'univers magique de Hogwarts & co. C'est ce que je trouve le plus intéressant dans ces livres, l'évolution, qui résulte dans le fait que, bien que nous soyons désormais familiers avec cet univers, et que nous ressentions toujours un plaisir très particulier en retrouvant les persos du roman et les passages obligés de chaque nouvelle histoire (le début chez les Dursleys, le Hogwarts express, la cérémonie d'arrivée, les retrouvailles avec ces très chers Snape et Malfoy,... Finalement on se trouve dans la même positions qu'un élève de Hogwarts, à revenir, après quelques vacances, à Hogwarts, retrouvant nos bons vieux camarades, les couloirs et visages si familiers de l'école, attendant toujours impatiemment les points cruciaux de chaque année (halloween, Noël, le championnat de Quidditch, les sorties au village voisin,...)). Nous ressentant donc un plaisir assez jubilatoire en retrouvant après tellement de temps cet univers qui nous est si familier, tout en découvrant les choses sous un nouvel angle, un angle qui s'affirme à chaque page plus sombre, moins bout-en-train : Harry voit pour la première des chevaux macabres tirés les carrosses des élèves du train vers l'école, Harry est poursuivi par des cauchemards où il revit le meurtre de Cédric, on finit par assister en direct avec Harry à une tentative de meurtre depuis le corps d'un serpent, et ce sur personne d'autre que M.Weasley himself,... bref, c'est pas la joie, Harry s'en prend plein la tête tout au long du roman, du début (assez littéralement d'ailleurs) jusqu'à la fin et la mort de son parrain, en passant par les allégations du Daily Prophet, les manigances de l'envoyée du ministère (me souviens plus de son nom), la découverte (très intéressante d'ailleurs) de la véritable personnalité de son père à l'époque de ses propres études à Hogwarts,... .
Ce qui ne signifie pas que le tout est triste et sombre : l'une des grandes qualités des Harry Potter est de pouvoir alterner si facilement les scènes sombres et les scènes d'humour, allant jusqu'à mixer les deux lors par exemple de la visite à l'hôpital de M.Weasley par toute la bande. Et cette qualité est particulièrement présente et plaisante dans ce 5e tome, qui nous fait passer d'un rien du rire franc (j'ai éclaté de rire de nombreuses fois) au bord des larmes...
De plus, JK Rowling est toujours aussi imaginative, les idées pulullent une fois de plus, l'hôpital, la maison de Sirius, le ministère de la magie (lol les mémos qui virevoltent dans tous les coins), la pièce magique à Hgwarts, et mille autres bonnes idées, très "potteriennes", ponctuent le récit. Ainsi, une fois de plus, on retrouve les bons vieux éléments des Potters tout en découvrant de nouveaux éléments, de nouvelles idées. C'est tout le charme des Potters comme je le disais : les retrouvailles avec ce que l'on aime tout en découvrant de nouveaux éléments que l'on attendera avec impatience de retrouver dans le tome 6... tout en découvrant encore de nouvelles idées ! Vive JK Rowling ! :D
Et bien sûr il y a la fin... Une fin logique, cohérente avec le récit, où nous assistons, presque aussi pétrifiés que Harry, à la mort de son seul parent restant, Sirius...Dur dur. Et bien sûr, la fameuse conversation entre Harry et Dumbledore, où celui-ci fait de grandes révélations à Harry... et à nous autre lecteurs, qui écoutons depuis les tableaux suspendus dans la pièce Une scène très intense, dure et touchante, où mine de rien on en apprend pas mal, ce qui nous permet de voir sous un autre angle (décidément) les précédents romans. Et qui, une fois de plus, donne envie de vite lire la suite !
J'ai apprécié beaucoup de petits éléments par-ci par-là : le rôle important donné à Ron, la mise à l'écart relative des matchs de Quidditch et de Hagrid (pendant un certain temps en tout cas, mais Hagrid occupe un rôle assez anecdotique finalement dans cette histoire), le personnage du nouveau professeur de "Dark Arts", miss je ne sais plus quoi, les Weasley twins (sacré eux ), un rôle assez important finalement accordé à des persos secondaires (Ginny, Neville,...),... Bref, un très bon livre, à la hauteur des précédents. Je ne m'amuserai pas à essayer d'établir une hiérarchie des livres parce que je trouve ça assez vain, pour moi "The Order of the Phoenix" est amplement à la hauteur, l'attente valait la peine. Vivement la suite !!
Si quelqu'un m'a compris c'est que je n'ai pas été clair.