Chouette ! Le nouveau Gibson arrive, ça c'est une bonne nouvelle 8)
A ma connaissance, il n'est pas sorti en français
. Je préfère attendre sa traduction, j'ai pas le niveau suffisant en anglais pour le lire [i]in the texte[/i]
Sinon, j'ai voté, et [u]Neuromancien[/u] est bien sûr le meilleur pour la simple et bonne raison qu'il a révolutionné la SF et qu'ensuite c'est forcément impossible de faire mieux ! A l'impossible nul n'est tenu !
Une révolution c'est déjà bien :wink:
Et puisqu'il est question de Gibson ici, je ne peux, mais alors vraiment pas, résister à la tentation de refiler la bio de l'auteur que j'ai faite pour le site LVEI :P
[img]http://www.lvei.net/episode/images/William_Gibson.jpg[/img]
[i]William Ford Gibson est né le 17 mars 1948 à Conway en Caroline du Sud ( USA ). Il est fils unique et passe son enfance dans le sud-ouest de la Virginie avant d’intégrer un pensionnat dans l’Arizona. A 19 ans, il quitte les Etats-Unis pour le Canada, afin d’éviter d’être mobilisé pour la guerre du Viet-Nam. Depuis 1972, il vit à Vancouver. Il est marié à Deborah et a deux enfants.
Gibson commence à écrire des oeuvres de fiction (des nouvelles) alors qu’il est étudiant à l’Université de Colombie Britannique où il obtiendra une licence en littérature anglaise. La première nouvelle de Gibson a être publiée est « Fragments of a hologram rose » ( Fragments de rose en hologramme ), l’été 1977 dans le numéro 3 du magazine UnEarth.
L’auteur avoue avoir commencé à écrire en réaction contre la SF de l’époque. Il ressentait pour la majeure partie des bouquins de SF américains une telle révulsion esthétique qu’il décida de s’orienter à l’exact opposé de tout cela, quitte à devenir un auteur marginal. A la base, William n’est pas un fan de science-fiction, loin de là, puisqu’il a même envisagé de présenter comme sujet de mémoire une étude sur le fascisme dans la SF, car, pour lui, il n’y avait pas plus facho que cette littérature. Il ne va pas au bout de ce projet, car du coup, il réfléchit pas mal sur la SF, et c’est ainsi qu’il se met à écrire.
Cependant, les éditeurs lui renvoient bon nombre de ses écrits. En effet, ils ne correspondent pas à la SF formatée pour les ados qui est alors en plein boum.
En 1981 parait la nouvelle « Johnny Mnemonic » dans la revue Omni. Elle marque les prémices d’un mouvement littéraire qui prendra plus tard le nom de ”Cyberpunk”. En quelques pages, le décor est planté: urbain, glacial, violent. Quant au style, il est incisif et précis. Gibson invente purement et simplement le mot Cyberspace pour désigner l’ensenble des informations détenues par tous les ordinateurs du monde. L’auteur fait donc des émules et va influencer d’autres écrivains de SF qui vont se ”connecter” à son univers, comme Bruce Sterling, Michael Swanwick, Walter Jon Williams...
En 1984, Gibson balance sa bombe: « Neuromancer » ( Neuromancien ). Ce premier roman le révèle au monde entier et rafle bon nombre de prix dont les prestigieux ” Hugo”,” Nebula” et” Philip K. Dick ” ! Il raconte l’histoire de Case, un pirate informatique au cerveau directement branché sur des banques de données. ” Le ciel était couleur télé calée sur un émetteur hors service. ” Voilà la première phrase, culte, de ce roman, essentiel dans le monde de la science-fiction. Gibson se retrouve labellisé écrivain technologique, et devient l’idole des fanas d’informatique de toute la planète, alors que lui-même n’est qu’un piètre utilisateur des nouvelles technologies. Il n’a d’ailleurs eu que très récemment un accès réel à internet. Lors de diverses manifestations, l’auteur a ainsi été assailli de questions purement techniques concernant les ordinateurs de ses romans. On lui demandait des choses dont il ignorait tout, lui reprochant même d’avoir inventé des ordinateurs ”irréalisables”. Gibson avoue se ficher de la technologie en elle-même. Ce qui l’intéresse n’est pas l’aspect technique des choses mais leur côté métaphorique. Les ordinateurs sont dans ses livres une simple métaphore de l’esprit humain. Le romancier est intéressé par la mémoire humaine, la façon dont elle définit chacun d’entre nous, et comment il est facile de l’influencer, ou de la perdre. Après le carton de Neuromancien, Gibson nous offre en 1986 son second roman, Count Zero ( Comte Zéro ), qui reprend l’univers et certains personnages de son prédécesseur, mais qui n’est cependant pas une véritable suite. La même année parait le recueil de nouvelles « Burning chrome » ( Gravé sur chrome ) . Parution également de l’anthologie cyberpunk « Mozart mirrorshades » ( Mozart en verres miroirs ) dirigée par Bruce Sterling, où l’on retrouve deux nouvelles de Gibson qui figurent déjà dans « Burning chrome ».
En 1988, c’est « Mona Lisa overdrive » ( Mona Lisa s’éclate ) qui est bien la suite, en revanche, du précédent roman. On y retrouve le même personnage, le fameux comte Zéro. Après la trilogie que forment ces trois romans, Gibson rédige, en collaboration avec Bruce Sterling, « The difference engine » ( La machine à différences ) qui sera publié en 1991. Il s’agit d’une uchronie, où les ordinateurs ont été inventés dès 1855.
En 1992, l’auteur sort un recueil de poèmes, illustré par Dennis Ashbaugh : « Agrippa : a book of the dead » , puis il s’oriente vers le cinéma en écrivant le scénario de ”Alien 3 ”, qui ne sera finalement pas retenu. Seul n’est conservé, dans la version définitive, que le code barre que les prisonniers ont tatoué sur la nuque. L’expérience est frustrante pour l’écrivain. L’année suivante, on le retrouve dans une série télé, ” Wild Palms”, où il fait une très courte apparition, en guest-star, jouant son propre rôle de romancier. Il diversifie ses activités en signant des chansons pour le groupe Yellow Magic Orchestra sur leur album ” Technodon ”. Et il co-écrit avec Chris Stein la chanson ” Dog star girl ” pour Deborah Harry ( chanteuse de Blondie ) sur l’album ” Debravation ”. 1993 est surtout l’année où il publie « Virtual light » ( Lumière virtuelle ), roman dans lequel il passe à une version plus ”soft”, plus humaine du cyberpunk, avec une plus grande place accordée aux personnages plutôt qu’à la technologie.
1995 voit la première adaptation d’un de ses textes au cinéma: ”Johnny Mnemonic ”, film réalisé par Robert Longo, avec Keanu Reeves dans le rôle principal. Gibson est satisfait de ce long métrage auquel il a étroitement participé avec le réalisateur. Il a fallu près de dix ans pour que ce projet se concrétise, les studios ne cessant de mettre des bâtons dans les roues aux deux hommes.
Retour à la littérature en 1996, avec la parution de Idoru , dans la droite lignée désormais plus soft de « Virtual light ». 1998, et une autre adaptation cinématographique d’une nouvelle de Gibson. Cette fois, il s’agit de ” New Rose Hotel ” réalisé par Abel Ferrara, avec Christopher Walken, Willem Dafoe et Asia Argento. Mais William déteste cette adaptation qu’il juge plate, sans âme, n’étant à ses yeux qu’ un délire nombriliste assez insupportable.
C’est avec le scénario de « Kill switch » ( Clic mortel ) co-écrit avec son ami Tom Maddox, que Gibson déboule dans l’univers de ” X-Files ”. Au sujet de notre série tv fétiche, il avoue aimer l’atmosphère de paranoia dans laquelle elle baigne. Sans être lui-même un adepte de la théorie du complot, il lui arrive néanmoins de s’interroger sur l’imbrication des choses. Un thème récurrent de ses romans est d’ailleurs cette manipulation des êtres par des systèmes, des réseaux de contrôle.
Le dernier roman en date de Gibson sort aux USA en 1999: « All tomorrow’s parties » ( Tomorrow’s parties ) , paru en France en 2001. On peut dire qu’il forme une nouvelle trilogie avec les deux précédents, puisqu’on y retrouve des décors et des personnages déjà vus dans ces livres. Pour la petite histoire, le titre du roman fait référence à une chanson du Velvet Underground. En 2000, Gibson, une nouvelle fois associé à Tom Maddox, signe un deuxième scénario pour ” X-Files ”: « First person shooter » ( Maitreya ). Le projet d’un film ” Neuromancer ” dirigé par Chris Cunningham semble, quant à lui, être tombé à l’eau. Dans ses dernières oeuvres, le style de William Gibson est devenu plus ”classique”, plus abordable pour des non initiés au cyberpunk. Les fans les plus ”hardcore” peuvent regretter cela. Avec Tomorrow’s parties, l’ auteur a terminé un nouveau cycle. Va-t-il débuter une nouvelle trilogie, s’orienter vers un autre style? L’avenir nous le dira, à moins que ce ne soit Gibson qui nous dise notre avenir...
[b]Sources précieuses m’ayant permis de réaliser cette bio[/b] :-)) : Une interview de l’auteur dans le magazine D Side. ” Les maîtres de la SF ” par Lorris Murail. Quelques sites sur le ouaibe, essentiellement anglophones, à droite, à gauche
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Jack