lecture freudienne du seigneur des anneaux

Qui a peur d'Edgar Poe ?

Modérateur: Amrith Zêta

lecture freudienne du seigneur des anneaux

Messagepar le savon à hélices sur 15 Jui 2004 11:24

En faisant quelques recherches sur « Le seigneur des anneaux » (le livre, pas le brouet hollywoodien du dénommé Peter Jackson…), je suis tombé sur un texte concernant l’œuvre du professeur Tolkien. Ce texte, anonyme et apparemment sérieux et bien documenté, se veut une analyse freudienne du « Seigneur des anneaux », mais se révèle tout simplement hilarant par sa vision… disons, un peu particulière de la Terre du Milieu et de ses habitants !

Me doutant que plus d’un bidonaute doit apprécier la trilogie de Tolkien, je ne résiste pas au plaisir de vous livrer in extenso ce texte sacrilège… pour les feignants qui lisent en diagonale, j’ai mis en gras les passages les plus importants. Enjoy ! ;o)

« PÉNÉTRER L’ANNEAU
La symbolique sexuelle dans « Le Seigneur des anneaux »,
Éléments pour une lecture freudienne de l’œuvre de J.R.R. Tolkien.
Comme cela est fréquemment le cas dans les œuvres d’une telle envergure, « Le Seigneur des anneaux » se prête à des lectures multiples. Les nombreux exégètes qui se sont penchés sur l’œuvre de J.R.R. Tolkien ont pourtant, jusqu’à aujourd’hui, négligé une piste essentielle et particulièrement féconde. L’objet de ce court essai sera donc de montrer que « Le Seigneur des anneaux », bien plus qu’une épopée gratuite (et donc fantastique), est un récit profondément marqué sexuellement , et que les aventures de Frodo sont en fait les étapes successives d’une recherche de la sexualité, sans doute le récit inconscient des premières expériences sexuelles de J.R.R. Tolkien.

La Comté est l’image de l’enfance : les Hobbits y sont aussi innocents que petits, et le départ de Frodo est la marque de son accession à l’état d’adulte, de son initiation à la sexualité. Pourtant, ce départ n’est pas aussi rapide, aussi direct qu’il en a l’air. Le passage chez Tom Bombadil est, sans nul doute, l’expression de la tentation incestueuse , et ce n’est qu’après ce passage, ce désir de retour aux origines, de plongeon dans la terre-mère, que l’aventure commence vraiment La crise œdipienne ne sera cependant résolue, ou du moins occultée, que plus tard, au conseil d’Elrond. Nous serons amenés à y revenir.

La Forêt est chez Tolkien l’image du sexe féminin. C’est notamment le cas des trois forêts qui jouent un rôle important dans cette aventure, la Vieille Forêt, la Lorien et Fangorn. Fangorn et la Vieille Forêt sont des creux, des trous. La Lorien ne connaît pas une situation identique, mais elle est placée sous le signe de l’humidité, elle est la grande prostituée au croisement des trois grands fleuves , Nimrodel, Silverlode et Anduin. Ces trois forêts ont en commun le mystère qui les enveloppe, les légendes inquiétantes qui courent à leur sujet, mais elles représentent cependant des images différentes de la femme : la Mère pour la Vieille Forêt, la Prostituée pour la Lorien, la Femme-animale pour Fangorn.

La Vieille Forêt est donc la représentation du sexe maternel : c’est pour cela qu’elle est vieille . Cette image est d’ailleurs très clairement exprimée par Tom Bombadil, lui même image maternelle qui ne quittera jamais l’esprit de Frodo, « Tom a vu la première goutte et le premier gland ». Le passage par la Vieille Forêt retrace donc la tentation incestueuse chez Tolkien. Les autres forêts sont toujours, et on le comprendra aisément, décrites comme humides; seule la Vieille Forêt nous est présentée comme desséchée, vieillie, rabougrie, traversée de fissures que le héros franchit pour retrouver enfin son origine dans la maison de Tom Bombadil. Mais l’Anneau, dont nous verrons plus loin la signification complexe, est ici sans effet, ce qui signifie qu’il n’y a pas place ici (dans l’Anneau) pour le sexe, et que Frodo/Tolkien devra aller perdre sa virginité ailleurs. L’image maternelle n’apparaîtra plus directement dans la suite du récit. Pourtant, il en est dans le « Seigneur des anneaux » de la mère comme de la mer : on ne les voit jamais, mais on sent toujours et partout leur présence obsédante en marge du récit.

L’épisode de la traversée de la Moria est sans doute l’un des plus riches d’ambiguïté sexuelle de tout l’ouvrage, et c’est là qu’apparaît pour la première fois clairement le thème de la sodomie, qui deviendra ensuite peu à peu omniprésent. Il n’est guère étonnant que le code permettant de pénétrer dans la Moria soit « ami », il n’est pas non plus surprenant que ce soit Gandalf, ici dans le rôle du pédagogue grec, qui le découvre à ses jeunes compagnons. Qu’est-ce en effet que la Moria sinon un gigantesque anus, que nos héros ne vont pas se contenter de pénétrer mais qu’ils vont explorer jusqu’au plus profond. Un clin d’œil du Tolkien linguiste nous montre bien qu’il était au moins partiellement conscient de la folie de ce qu’écrivait le Tolkien auteur. Ce n´est pas par hasard qu’il appelle « Moria » ce long souterrain, cet intestin labyrinthique. En effet, de quoi d’autre nous parle-t-il que d’une folie grecque ?

Mais la traversée de la Moria est aussi le moment où se déploie dans sa terrible ambiguïté la dialectique homosexualité/hétérosexualité qui sous-tend toute l’œuvre.

En effet, à peine sortis de cette terrible folie, nos héros, véritable retour aux sources, plongent dans le profond vagin humide de la Lorien , baignée par l’Anduin, la Nimrodel et le Cours d’Argent. On sent pourtant, lorsque les compagnons s’en approchent, cette terrible angoisse qui les étreint, due à toutes les légendes qui circulent sur ce mystère, cet autre monde, angoisse que l’on a déjà rencontrée lorsque les héros s’enfonçaient dans la Vieille Forêt, que l’on retrouvera à l’approche de Fangorn. Baignée d’une lueur étrange, vêtue de feuilles/vêtements brillantes, la Lorien est l’image de la prostituée par (sur) laquelle non seulement Frodo/Tolkien, mais aussi tous ses compagnons sont passés. Le toponyme « Lorien » vient d’ailleurs sans doute de Lorelei. On peut même voir dans la longue description de Galadriel et de son protecteur Celeborn des souvenirs d’enfance très précis, ceux des bas-fonds de Birmingham. Là encore, Frodo est un moment tenté de lui donner l’Anneau, de le passer au doigt de cette première femme, mais il ne le fera pas. Nous savons depuis le conseil d’Elrond que Frodo est homosexuel , ce qui explique qu’il renonce à ce projet.

Il est une troisième forêt, un autre vagin humide, Fangorn, par lequel Frodo ne passera pas, du moins pas avant d’avoir achevé sa quête. Nous devons cependant nous y arrêter, car c’est ici que la symbolique est la plus riche, et nous y assistons à l’une des deux seules représentations de l’acte sexuel dans l’œuvre de Tolkien, et à la seule qui figure une relation hétérosexuelle, particulièrement mouvementée il est vrai.

Fangorn est l’image archétypale du sexe féminin dans le « Seigneur des anneaux ». Profonde, obscure, il y coule des liqueurs enivrantes dont Merry et Pippin, qui représentent bien sûr ici des amis de Tolkien, vont se délecter. L’on peut tout d’abord voir dans la force nouvelle des deux hobbits après leur festin/cunnilingus dans l’antre de Treebeard une réminiscence de la conception taoïste de la sexualité comme moyen de s’approprier la force du sexe opposé. Mais ces préliminaires seront suivis d’ une copulation monstrueuse, tellurique, lorsque la forêt/vagin se déplace pour rejoindre la tour d’Orthanc/pénis. La tour d’Orthanc, droite et dure, est bien entendue une représentation phallique, et Tolkien insiste délibérément sur ce point en nous détaillant les grottes, machineries fumantes, testicules, qui la sous-tendent. Nous ne nous attarderons pas plus sur la symbolique, évidente, du doigt pointé par la main blanche, taché de sang, que Gandalf et Théoden voient avant de parvenir à l’Isengard. La terrible copulation avec la forêt laissera la tour épuisée, fumante, mais, notons le bien, toujours debout. On voit bien ici l’image d’un épisode vécu par ses amis, auquel Tolkien regrette sans doute de n’avoir pas participé. Mais il ne le pouvait pas, puisque Frodo/Tolkien est alors déjà en Mordor, de l’autre côté, dans tous les sens du terme.

Tout comme Orthanc, Minas Tirith est un gigantesque phallus, dressé comme un défi devant Mordor. Le symbolisme en est renforcé par l’ascension de Pippin jusqu’au sommet de la ville, image de la montée d’un désir ambigu pour le malodorant Mordor. L’image de cette montée de sève est d’ailleurs récurrente, déjà figurée par l’ascension de Gandalf des tréfonds de la Moria au sommet du Celebdil.

Le « Seigneur des anneaux » n’est pas, comme on l’a longtemps cru, le récit de la lutte du bien et du mal. C’est plutôt celui de la tension dialectique entre l’homosexualité et l’hétérosexualité chez Tolkien, vécue à travers le personnage de Frodo. Frodo ne devient pas homosexuel, ou sodomite : il l’est , dès son départ de la Comté, même s’il ne le sait pas. Gandalf, vieillard lubrique et impuissant , l’a bien deviné et c’est pourquoi il veut à tout prix guider Frodo dans la voie où il a déjà mené Bilbo. Lorsque le conseil d’Elrond décide d’envoyer l’Anneau en Mordor, représentation parfaite du Grand Anus Primordial cher à Deleuze et Gattari, et non chez Tom Bombadil (retour impossible à la mère) ou dans la Lorien, cela est directement lié à la sexualité de Frodo. Et peu nous importe ici de savoir si Frodo va en Mordor parce qu’il est sodomite, ou s’il est sodomite parce qu’il doit aller en Mordor. En tout état de cause, sa sexualité ne sera réalisée qu’à la fin de la quête, mais elle est déjà préfigurée tout au long du voyage de Frodo par les relations qu’il entretient d’abord avec l’Anneau, plus tard avec Gollum, Sam n’ayant ici qu’un rôle de faire-valoir. Le conseil d’Elrond représente la véritable naissance de la sexualité chez Tolkien/Frodo. Cette idée est renforcée par l’entrevue de Frodo avec Bilbo, image du père, qui lui confie sa dague, Sting, symbole de sa virilité. Par là, Bilbo renonce symboliquement à courir après les jeunes elfes des bois , mais semble espérer que Frodo le suivra dans cette voie. Mais nous savons que la sexualité de Frodo est déjà déterminée, et qu’elle ne sera réalisée que lorsque l’Anneau/anus de Frodo sera noyé dans le grand anus primordial d’Orodruin.

René Girard a très bien vu l’erreur de la lecture habituelle et superficielle du texte qui voit dans le couple Sam-Frodo une simple relation homosexuelle . C’est en effet oublier le troisième personnage essentiel, le médiateur, Gollum. Nous nous trouvons ici dans un triangle mimétique, le désir de Frodo pour Gollum engendrant celui, plus refoulé, de Sam, et vice-versa. Mais Girard n’a pas vu l’importance de l’Anneau, qui est véritablement ici un quatrième personnage, engendrant également un désir mimétique de Sam et Frodo, de même nature que celui qu’ils éprouvent pour Gollum. A.J. Greimas dirait que l’Anneau, bien que passif au sens sexuel, est un actant du récit.

L’Anneau de pouvoir n’est ni l’anneau royal perdu de Salomon, ni l’anneau d’invisibilité de Gygès, ni même l’anneau de puissance des Nibelungen, c’est simplement l’anus. Pas encore le grand anus primordial de Mordor, mais au moins celui de Frodo. Cet anneau est déjà enjeu de rivalité non-dite entre Frodo et Sam, voire Gollum, qui cherchent tous à y mettre leur doigt. Remarquons d’ailleurs que lorsque Frodo, à Amon Sûl, puis Sam, sur les contreforts de l’Ephel Duath, puis enfin Gollum sur la montagne du Destin, enfilent l’Anneau (à leur doigt), ils se trouvent à chaque fois sur une montagne, sur un sommet, symbole phallique. Et cette expérience leur fait découvrir par les Nazguls, pets monstrueux de l’anus de Sauron , un avant-goût de ce qu’ils ne trouveront qu’au bout de leur quête, en Mordor. Lorsque Frodo parvient enfin au centre de ce Mordor sec, crevassé et puant, fessier du monde que tout oppose aux forêts/vagins décrites dans les paragraphes précédents, sa quête est accomplie. Après la découverte dans le grand anus primordial de sa nature sodomite, il n’a plus besoin d’enfiler son doigt dans son anneau/anus. C’est en cela que la destruction de l’Anneau, et du doigt de Frodo, est purement métaphorique. C’est là le grave contresens des analyses qui voient dans le combat entre Frodo et Gollum, sur la montagne du Destin, une scène de castration.

Nous venons de dire que la véritable nature sexuelle de Frodo, et donc vraisemblablement de Tolkien, était sodomite au sens large , et non seulement homosexuelle comme nous l’avions laissé entendre jusque-là. C’est en effet ce que donnent à penser certains événements du cinquième livre que nous avions jusque-là laissé de côté, et notamment la guerre qui oppose le Gondor à Mordor. Le Mordor, par sa configuration, son odeur, sa substance, est bien sûr un cul. Mais si nous nous tournons de l’autre côté, sur les rives de l’Anduin, nous constatons que ce cul est féminin . En effet, pendant que Frodo rejoint par-derrière le grand anus primordial , Minas Tirith, gigantesque phallus blanc, se dresse face à la porte noire, sexe encore fermé de ce même Mordor. Et même si le lien n’est pas explicitement formulé par un Tolkien prudent, on peut penser que les activités de Frodo, Sam et Gollum ne sont pas étrangères à l’ouverture de cette porte.

Nous n’avons pu, dans ce court article, qu’esquisser ce que devrait être une étude systématique de l’œuvre de Tolkien. Il est des épisodes, et des personnages importants dont nous n’avons pas parlé. Nous aurions pu ainsi évoquer Aragorn, le grand frère à la recherche de sa virilité perdue, symbolisée par son épée brisée, et qui ne pourra retrouver sa force, reforger son épée, qu’en renonçant à courir les elfes des bois et les animaux sauvages. Nous aurions pu étudier les symboliques associées aux Elfes et aux Dunedain. De même, la carte même des Terres du Milieu, avec par exemple les Montagnes Blanches semblant vouloir s’enfoncer dans le Mordor , aurait mérité sans nul doute une étude plus attentive. Mais en ne vous dévoilant pas tous les secrets de cette œuvre d’une infinie richesse, d’une merveilleuse finesse, en vous laissant les découvrir par vous-même, nous sauvons un peu de la magie de cette lecture.

comme toujours avec les analyses freudiennes, je trouve la démonstration fort bien faite, tout en me disant que son auteur doit avoir un petit problème pour appliquer ce filtre à toute création humaine:

tout ce qui est vaguement long (épée, tour, bouteille, bitte d'amarrage) : sexe masculin

tout ce qui est vaguement en creux et/ou humide (forêt, rivière, grotte) : sexe féminin.

à partir de là, analysons les texte suivant:

"promenons nous dans les bois" = désir incestueux
"pendant que le loup n'y est pas" = menace représentée par le père, dont le rôle est d'interdire l'inceste
"si le loup y était, il nous mangerait" = angoisse de castration chez l'enfant.

"une poule sur un mur" = image de la femme éternelle, tentatrice
"qui picore du pain dur" = image de la femme vénale, cherchant à séduire l'homme pour mieux le picorer
"picoti picota" = acte sexuel
"lève la queue et puis s'en va" : si dans un premier temps monsieur se montre en d'excellent dispositions pour consommer l'acte de chair, une fois son désir assouvi, il n'a qu'une envie: aller se chercher une petite bière dans le frigo...
My name is mgbye. hre mgbye.
le savon à hélices
Maître à penser de JC Van damme
 
Messages: 196
Inscrit le: 03 Mar 2004 13:37
Localisation: dans R'lyeh la morte

Messagepar Guigui sur 15 Jui 2004 13:46

Le n'importe quoi Freudien dans toute sa splendeur. Les mecs qui cherchent et trouvent tout et (surtout) n'importe quoi...
[url=http://forum.ouaisweb.com:/viewforum.php?f=77][b]Qui a dit que la fin du monde c'était pas télégénique ?[/b][/url]
Avatar de l’utilisateur
Guigui
Tyran du forum
Tyran du forum
 
Messages: 6213
Inscrit le: 28 Fev 2004 11:11
Localisation: Twin Peaks

Messagepar MaRiNa sur 15 Jui 2004 13:58

Oulà!!!! :lol:

Il a été chercher loin quand même!
Before I'd lay down to rest I'd throw away everything to live.

(A.F.I)
MaRiNa
Reine gaffeuse des elfes
 
Messages: 950
Inscrit le: 29 Fev 2004 17:40
Localisation: Middle Earth

Messagepar le savon à hélices sur 15 Jui 2004 15:01

la question que je me pose c'est: soit tous les actes humains ont une connotation sexuelle, et aucune oeuvre quelle qu'elle soit n'échappe à cette lecture, soit ils voient des nains partout et ils auraient interrêt à ne plus fumer la moquette

ou alors tout ça est du second degré ?

en pensant à tous ça, je me demande si le fait de manger des sandwich tous les jours à midi est un signe d'homosexualité refoulée (à près tout, je prend plaisir à introduire dans ma bouche des objets oblongs (symbole phallique évidents) et à sentir la mayonnaise (...) douce et tiède couler sur mes lèvres en feu) ou si c'est seulement que j'ai la flemme de me faire cuire une poule au pot.

finalement, l'exemple deux doit être lu ainsi:

une poule sur un mur = "tu viens chéri..."
qui picore du pain dur = "cent balles la pipe..." (j'ai compris "pain dur" en allant acheter mon sandwich)
picoti picota = les messieurs me comprendrons, ainsi que les plus désalées d'entre les demoiselles.
lève la queue = là ça change pas
et puis s'en va = on ne fait pas sa vie avec ce genre de créature...

allez, c'est décidé, je laisse tomber ce boulot de con et je deviens psy !
My name is mgbye. hre mgbye.
le savon à hélices
Maître à penser de JC Van damme
 
Messages: 196
Inscrit le: 03 Mar 2004 13:37
Localisation: dans R'lyeh la morte

Freudo

Messagepar Mad sur 15 Jui 2004 16:57

Freud, c’est comme Nostradamus, ce n’est pas à eux la faute, mais bien à ceux qui interprètent leurs travaux. On met du Freud par-ci, du Freud par-là, Nostradamus a dit, Nostradamus a prédit, etc. « Freudien », qu’est-ce que ça veut dire ce terme ??? Est-ce ce bon vieux génie de Sigmund qui l’a voulu vraiment ? C’est comme Marie Bonaparte qui avait fait l’étude psychanalytique de Poe, selon la méthode soi-disant freudienne... Mais même Freud n’était pas tellement d’accord avec ces travaux...
Alors, mon avis, c’est qu’effectivement, il y a, dans la majeure partie des etc. œuvres, surtout celles de ce type, de connotations sexuelles, mais très suvent inconscientes, c’est ça qu’il faut bien souligner, tout comme il y a D’AUTRES connotations, venues de notre vécu, de nos expériences, etc.
Et puis, vous savez, combien de contes, aujourd’hui pour enfants, étaient au départ des contes pour adultes ?!!! Parfois écrire, c’est aussi s’amuser à cacher des niveaux de lecture différents. Et Tolkien devait aimer ce genre d’énigmes, de cache au trésor linguistiques...

[quote="mon savon, en citant le texte"]Comme cela est fréquemment le cas dans les œuvres d’une telle envergure, « Le Seigneur des anneaux » se prête à des lectures multiples.[/quote]
[quote]les aventures de Frodo sont en fait les étapes successives d’une recherche de la sexualité, sans doute le récit inconscient des premières expériences sexuelles de J.R.R. Tolkien.[/quote]
Déjà, par ces deux phrases, on explique bien que c’est UNE DES interprétations possibles, et que, même si c’était avéré exact, ç’aurait été inconscient de la part de Tolkien.
[quote]Ces trois forêts ont en commun le mystère qui les enveloppe, les légendes inquiétantes qui courent à leur sujet[/quote]
Au sujet des forêts, c’est vrai partout ; on les associe aussi aux sorcières, au diable, au monde sauvage... Ça me rappelle le prochain film de M Night Shymalan... [i]The Village[/i] ; qui ici a lu [i]The Scarlet Letter[/i] de Nathaniel Hawthorne ou [i]The Crucible[/i] d’Arthur Miller, par exemple ? Et la prostitution était mise dans le lot.
[quote]A.J. Greimas dirait que l’Anneau, bien que passif au sens sexuel, est un actant du récit.[/quote]
Je ne crois pas que l’Anneau soit si passif que cela !!! Et il me paraît évident qu’il soit un actant du récit... ‘faut pas s’appeler Greimas pour s’en rendre compte !!!
[quote]- Les nombreux exégètes qui se sont penchés sur l’œuvre de J.R.R. Tolkien ont pourtant, jusqu’à aujourd’hui, négligé une piste essentielle et particulièrement féconde. L’objet de ce court essai sera donc de montrer que « Le Seigneur des anneaux », bien plus qu’une épopée gratuite (et donc fantastique), est un récit profondément marqué sexuellement , et que les aventures de Frodo sont en fait les étapes successives d’une recherche de la sexualité
- René Girard a très bien vu l’erreur de la lecture habituelle et superficielle du texte qui voit dans le couple Sam-Frodo une simple relation homosexuelle .
- C’est là le grave contresens des analyses qui voient dans le combat entre Frodo et Gollum, sur la montagne du Destin, une scène de castration.[/quote]
Si on lit la 1ère phrase citée ci-dessus, puis les 2 autres... n’y a-t-il pas une légère incohérence dans les propos de l’auteur, qui dit d’abord qu’on a oublié l’aspect sexuel du récit et ensuite que les précédentes analyses se sont trompées... ?


Frodo, Frodo, ça me rappelle quelqu’un... Vous ne trouvez pas que ça ressemble à... Freud !

[quote="mon savon"]tout ce qui est vaguement long (épée, tour, bouteille, bitte d'amarrage) : sexe masculin[/quote]
... et les amanites [b]phalloïdes[/b] !

[quote] picoti picota = les messieurs me comprendrons, ainsi que les plus désalées d'entre les demoiselles.[/quote]
Tu nous traiterais pas de morues là, par hasard ?!!! :lol:

[quote]une poule sur un mur = "tu viens chéri..."
qui picore du pain dur = "cent balles la pipe..." (j'ai compris "pain dur" en allant acheter mon sandwich)
picoti picota = les messieurs me comprendrons, ainsi que les plus désalées d'entre les demoiselles.
lève la queue = là ça change pas
et puis s'en va = on ne fait pas sa vie avec ce genre de créature... [/quote]
Je crois que ton analyse est fausse... d’une part parce que la fin est plutôt celle-ci : « lève la queue et saute en bas » (du mur), et aussi puisqu’il ne s’agit ici que d’une poule seule ! Pour reprendre le terme, il n’y a qu’un seul actant ici... 2 si tu comptes le pain dur... Donc, je te reprends :
Une poule sur un mur = "tu viens chéri..."
qui picore du pain dur = "cent balles la pipe..."
picoti picota = les messieurs me comprendrons, ainsi que les plus désalées d'entre les demoiselles.
[color=red]Lève la queue = là, c’est la poule qui lève la queue !!! Non, elle dit, « Tiens, tu l’as vu mon c** ! »
et saute en bas = elle se barre, et retourne en bas, sur le trottoir ![/color]
[b]Mad : [url=http://www.eapoe.org/works/tales/mystfb.htm]R. von Jung[/b][/url]
[img]http://img125.imageshack.us/img125/3218/terrybanis5.jpg[/img]
Avatar de l’utilisateur
Mad
Jamais pris au radar
 
Messages: 3252
Inscrit le: 29 Fev 2004 15:35
Localisation: Bensalem

Messagepar Mad sur 16 Jui 2004 12:48

Je viens d'entendre parler d'un livre intitulé [i]Peut-on appliquer la littérature à la psychanalyse ?[/i] de Pierre Bayard aux éditions de Minuit : [img]http://images-eu.amazon.com/images/P/2707318663.08.MZZZZZZZ.jpg[/img]

[i][b]Présentation de l'éditeur[/b]
Alors que la psychanalyse appliquée recourt à des modèles constitués pour lire les œuvres littéraires - avec le risque de donner toujours des résultats identiques -, la méthode que nous présentons ici, appelée littérature appliquée à la psychanalyse, recherche dans les œuvres et dans leurs représentations singulières de la vie psychique des éléments permettant de construire de nouveaux modèles. En effet, d'Homère à Chrétien de Troyes et de Shakespeare à Proust, les écrivains ont proposé sur nous-mêmes des hypothèses qui ne se confondent pas avec celles de la psychanalyse. Plutôt que d'interpréter leurs œuvres au moyen d'une théorie extérieure, pourquoi ne pas prendre au sérieux leur capacité de penser ce qui nous échappe, en prolongeant leurs intuitions et en mettant en forme les théories originales qu'ils esquissent ? Il est vrai qu'une telle méthode n'a guère de chance de fonctionner. Mais si ce projet se révèle impossible pour une série de raisons que ce livre détaille, un travail de réflexion sur une méthode inopérante - alors que sont sans cesse privilégiées les méthodes efficaces - permet d'étudier avec précision les contraintes que la critique exerce sur le texte et les difficultés qu'elle rencontre, mais aussi ses motivations inconscientes et son noyau de délire, bref d'interroger l'acte de lecture.[/i]

[i][b]Présentation de l'éditeur[/b]
S’il est fréquent de parler des méthodes critiques efficaces, il est plus rare de présenter celles qui ne marchent pas. Proposant un bilan de la méthode qu’il a inventée – la littérature appliquée à la psychanalyse -, l’auteur expose son histoire, ses présupposés, ses applications, et montre pourquoi elle n’a aucune chance de fonctionner.
Un travail de réflexion sur une méthode qui ne marche pas n’est pas dépourvu d’intérêt, il permet en effet d’étudier avec précision non seulement les contraintes qu’elle exerce sur le texte et les difficultés qu’elle rencontre, mais aussi ses motivations inconscientes et son noyau de délire – bref d’interroger à nouveau l’acte de lecture.[/i]
[b]Mad : [url=http://www.eapoe.org/works/tales/mystfb.htm]R. von Jung[/b][/url]
[img]http://img125.imageshack.us/img125/3218/terrybanis5.jpg[/img]
Avatar de l’utilisateur
Mad
Jamais pris au radar
 
Messages: 3252
Inscrit le: 29 Fev 2004 15:35
Localisation: Bensalem


Retourner vers Le coin des BouQuins

Qui est làààà ?

Utilisateurs parcourant actuellement ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 10 invités

cron