[2x08] COMA/ONE BREATH

Tout sur la saison 2

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skinner
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[2x08] COMA/ONE BREATH

Message par skinner »

Hôpital Georgetown. Scully est étrangement "restituée" dans un coma profond dont personne n'arrive a fournir d'explication.
La famille, a savoir la mère Margaret Scully et la sœur Melissa Scully, se réunissent avec Mulder pour tenter de comprendre. Mais Mulder, bien que rempli d'un immense bonheur de voir réapparaitre Scully, se fait un devoir de justice de savoir ce qu'est vraiment arrive a sa partenaire; par tout les moyens: Les lonegunmen, Mr.X, Skinner,L'homme a la cigarette, et finalement... lui-même.

Pour un shipper comme moi, je dois dire que cet épisode est une aubaine. C'est la première fois dans la série que Mulder rejoint le registre de l'émotion. Par la-même nous voyons son véritable attachement pour Scully. Un amour qui ne peut se nommer ainsi, contredit par une passion aveuglante de la vérité qui pourrait-au de-la d'une soif de justice- se traduire par un authentique amour. L'introduction d'un personnage, Melissa Scully, jouant également sur ce même registre émotif, vient tempérer le feu de Mulder, apporter une touche qu'on appellerait new age (terme que je trouve tout a fait ridicule soit dit en passant) quant a la mort et le dialogue avec l'esprit. "Ressentez-la" nous dit Melissa en prenant la main de Mulder.
De fait, chacun se persuade plus ou moins que Scully va mourir, mais Mulder veut y croire. L'altercation avec X, très excitante, le montre bien.
Et les scènes dans le bureau de Skinner?!! Mémorables!! C'est un épisode vraiment passionnant.
C'est aussi l'épisode qui détient la scène culte du premier face a face entre Mulder et CSM. Les répliques de ce dernier, je les adore.
En terme de philosophie, car a mon avis il y en a, une scène m'a beaucoup interpellé a l'époque. La fameuse scène de la barque. La vision de la vie désignée ici par les rives de ce lac imaginaire sur lesquelles se tiennent Mulder, l'infirmière Owens et Melissa, puis de l'autre celle de la mort ou de l'infini peinte par le large, le lointain horizon. Et au milieu, dans cette barque, Scully, flottant a la dérive. Lointaine et impassible. C'est a ce moment que je suis tombe amoureux du regard de Gillian! La musique mystérieuse vient se mêler a ce grand crescendo et l'on voit le lien si fragile qui unit la vie a la mort représentée par la corde. Puis la corde casse, Dana s'éloigne vers l'inconnu. C'est bouleversant! Cette scène m'en avait rappelle une autre, tirée du film Lttle Bouddha. Siddhartha est en train de méditer depuis fort longtemps sous un arbre au tronc large et massif,face a un grand fleuve (probablement au bord du Gange), quand soudain un dialogue entre un père et son fils entrain de pécher, vient le perturber. Le père apprenait a son fils, "si tu ne tends pas assez la corde, ça ne marchera pas, mais si tu tends trop la corde, ça casse". Cette phrase m'avait marqué car je pensais et le pense toujours, qu'elle peut s'appliquer en terme de raison quant a l'abus, l'excès de méditation au point de mettre sa vie en péril comme le faisait Siddhartha, devenu rachitique... ou en terme d'image magnifique et crédible entre la vie et la mort. La mort c'est la cassure du lien, de la corde en l'occurrence.
C'est finalement sous l'insistance de Melissa, que Mulder daignera faire une ultime visite a sa coequipiere, et parler en des termes jusqu'alors inexistants dans sa psychologie. On saluera également la prestation de Don S. William dans la magnifique scene ou Scully est allongée sur une table en boit, dans un puissant rayon de lumière, entourée par des couloirs d'obscurité d'où surgit son père, pour lui dire tout ce qu'il n'avait pas pu, s'excuser aussi d'avoir refuse de voir grandir sa fille. Si vous me permettez, je dois avouer qu'il s'agit la d'une des plus belles partition de Mark Snow. L'atmosphère de ces quelques notes, ce motif, confère a l'épisode une dimension immensément triste. Mais d'une tristesse sage, si je puis dire, non maladive, qui se pose, s'empare des personnages comme du téléspectateur. Rien est exagéré non plus, on reste dans l'obscurité de la série; on se contente juste d'y ajouter une touche de regret et de philosophie non intellectuelle mais humaine, directement applicable par quiconque l'écoute.

Cet épisode qui vient clore l'arc mythologique de Duane Barry et Ascension, a rassemble plusieurs éléments essentiels d'X-Files: une forte paranoïa, une tension a couper le souffle (je pense a la scène dans le garage avec le mec qui avait vole le sang de Scully et X) une musique envoutante, et des personnages en perpétuelle évolution, tout en rajoutant une dimension philosophique. Certains me diront peut-être que j'abonde trop dans le sens sentimental, que j'en fait une interprétation trop émotive, pas assez impartiale, et ils auront raison. Mais a ma décharge, on compte très peu d'épisodes ou Mulder éclate en sanglot, ce qui prouve bien qu'on est monte d'un cran dans la relation entre nos deux agents.
Enfin j'aime aussi l'idée que l'infirmière Owens ait pu jouer le rôle d'ange gardien, qu'elle ai joue le rôle de lien matérialisé entre le monde dans lequel se trouve Scully et le monde réel dans lequel se déroule l'action.
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Re: [2x08] COMA/ONE BREATH

Message par skinner »

Ça c'était x files!

https://youtu.be/Sb-NV28k1tk
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