11x04 - The Lost Art of Forehead Sweat – diffusion le 24/01

Infos, spoilers, rumeurs, discussions sur la saison 11 !

Modérateurs : Spooky., LeMartien, Guigui

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Votre avis sur l'épisode

Un des meilleurs
12
44%
Très efficace
5
19%
Bon
3
11%
Moyen
2
7%
Assez Bof
1
4%
Ouhla c'est pas bon
1
4%
Un des pires
3
11%
 
Nombre total de votes : 27

Number 6
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Re: 11x04 - The Lost Art of Forehead Sweat – diffusion le 24

Message par Number 6 »

Bon alors ça donne quoi ??
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Guigui
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Re: 11x04 - The Lost Art of Forehead Sweat – diffusion le 24

Message par Guigui »

Number 6 a écrit :Bon alors ça donne quoi ??
Ben... on est à 30% là :)
Jack

Re: 11x04 - The Lost Art of Forehead Sweat – diffusion le 24

Message par Jack »

A LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU, UNE CRITIQUE

LE NEANT
Les épisodes S1101, 2 et 3 m'ont dégoûté au point que je croyais en avoir fini avec la série. Mais, comme le disait partiellement Al Pacino dans The Godfather, Part III, "Every time I thought I was out, they pull me back in." Je n'ai donc évidemment pas pu m'empêcher de voir ce nouvel épisode, écrit et réalisé par Darin Morgan. En tant qu'inconditionnel de son travail depuis 1994, je ne pouvais passer à côté.

UNE SECONDE
Et il a suffit d'une seconde pour me convaincre. Une unique seconde. Moins que ça même. Une image. Une seule. Un noir et blanc. Et le tour était joué, j'étais conquis. Comme vous le diront tous les éditeurs, il n'est pas nécessaire de manger tout le boeuf pour savoir qu'il est mauvais (ou dans ce cas-là pour savoir s'il est bon). Tous les grands épisodes d'X-Files sont bons dès le début. Et tous les mauvais sont mauvais dès le début. Pas de chichi.
Il a donc suffit d'une seconde pour me renvoyer à l'originalité de la série. Je suis sur mon fauteuil, en 2018, et je me retrouve avec la même excitation qu'en 1995, lorsque je découvrais des épisodes fous des trois premières saisons. Je sens mon coeur battre et je ne sais pas ce qui va arriver. Je n'ai aucune idée où nous sommes, qui sont les personnages et ce qui va se passer. Je suis en train de voir The X-Files. Je suis emmené dans un univers incroyable auquel je crois.

UN SUJET ?
Après "My Struggle III" vide de tout, "This" et son sujet dépassé, "Plus One" et sa partie de pendu pour seul sujet, "The Lost Art of Forehead Sweat" nous propose un vrai sujet. L'effet Mandela. Mais l'épisode va bien plus loin, comme une thèse, il tourne autour du sujet, s'y lance, revient en arrière et au final, en seulement quarante-trois minutes, nous propose une oeuvre intelligente qui va bien au-delà de son propre sujet. Il balaie de sa force un quart de siècle d'une série magique qui nous aura surpris jusqu'au bout, qu'on le veuille ou non. La bougie se rallume pour sans doute une ultime fois. Et après avoir été dans la pénombre pendant si longtemps, retrouver la flamme illuminer notre univers de sa lumière sonne comme un fleuve aride qui se regorge d'eau. Et l'on reconnait le son de l'eau qui coule.

BUILD A WALL!
L'une des forces de la série originelle était de ne pas s'impliquer dans le présent. Réfléchissez-y. Les conspirations étaient élaborées en se basant sur la grandeur de la grande (sic!) époque des années 50, 60 et 70. On démarrait à Roswell et on s'arrêtait avec le Watergate. Et c'était très bien ainsi. A part le portrait bienveillant de William Clinton, la série vivait dans une époque en elle-même. Mais l'époque a changé. C'est bien tout le sujet de cet épisode, qui va, à nouveau, bien au-delà du simple gimmick de l'effet Mandela. Darin Morgan ose tout et nous prouve par A + B ce dont nous parlions ici-même la semaine passée avec notamment Zerosum. La série ne peut plus fonctionner, pour la simple et bonne raison que l'époque ne se prête plus aux affaires non-classées (j'espère avoir ici le droit de ne pas devoir appeler ces affaires des "X-Files"). L'époque est devenue X-Files. J'en veux pour preuve la discussion entre Fox Mulder et le personnage dans ce superbe décor de Vancouver - la première fois depuis la saison 10 que l'on nous propose un lieu intéressant et local. Nous vivons dans une l'ère de l'information, une ère ultra-connectée où cette-dite information se transmet, ou plutôt se propage, à la vitesse de la lumière. Comment pouvoir croire un seul instant que des monstres vivent parmi nous, quand chaque citoyen est devenu un témoin, muni de son appareil photo connecté ? Darin Morgan le démontrait parfaitement dans son épisode culte de la saison 10. J'en profite pour mentionner que bien sûr, "Scully and Mulder Meet the Were-Monster" est un épisode classique de la série, au même titre que tout classique des premières saisons.
Nous vivons en 2018 et nous avons déjà franchi la frontière du réel. Darin Morgan a voulu écrire un épisode sur Donald Trump, soyons très clair. L'effet Mandela a été trouvé dans un second temps. Ne tournons pas autour du pot, l'actuel Président américain, qu'on l'aime ou non, n'a cure de la vérité. Il est le symbole le plus total de la réalité de ce monde post-conspirationiste, où la vérité n'a plus d'importance. La campagne américaine de 2016 en était l'exemple le plus flagrant. Peu importe qui dit la vérité, cela n'a plus d'importance. Des fausses nouvelles sont envoyées sur Facebook ? Cela devient la vérité. Avant lui, George W. Bush s'était bien fait élire sur un mensonge. Mais tout va plus vite aujourd'hui. Tout est plus exacerbé. Et l'épisode traite parfaitement cette nouvelle époque dans laquelle nous vivons. Je suis sûr que vous aurez tous compris la référence au Mendela effect lorsque l'on voit les images de l'inauguration de Trump. Car le premier sujet du Président de la plus grande puissance du monde a été de s'offusquer de la couverture médiatique sur le nombre de spectateurs à l'inauguration. Sa vérité n'était pas celle des médias. Cela en devenait totalement fou. C'est à se demander si l'on peut aller encore plus loin. Mais l'Histoire et l'évolution ne font que nous prouver que c'est le cas. On ressortira ce topic en 2028 et on se dira "tu te souviens en 2018, qu'est-ce que c'était mieux ! pas comme aujourd'hui !".
Revenons-en à l'épisode, le sujet est pour moi diablement bien traité, que ce soit celui de la vérité, de Donald Trump, du Mandela effect, du temps qui passe, de la nostalgie. La différence entre Chris Carter et Darin Morgan parlant de leur époque est diamétralement opposée. Les deux y sont allés à fond, on ne peut pas leur reprocher ça. Mais Chris Carter propose un gloubi-boulga sans colonne vertébrale (My Struggle I-II-III), ramassis de bêtises sans aucune maîtrise ou vision. Parallèlement, Darin Morgan y va encore plus à fond, mais d'une manière toujours subtile, malgré les artifices et les références grotesques.
Il y a tant à dire sur cet épisode qu'il me faudrait beaucoup plus de temps à consacrer à une réelle review.

LE TEMPS QUI PASSE
Plutôt que de forcer les personnages dans des travers interdits (Mulder et Scully rejoignent le FBI à bientôt 60 ans), Darin Morgan n'essaie pas d'emboîter une sphère dans un cube. Il nous montre tous les aspects de la sphère et du cube et en fait un épisode que j'ai tout bonnement adoré.
Parallèlement, comme le mentionnait Number 6 (ou No6), le format de 43 minutes est très... difficile (je n'oserais retranscrire ses propos originels). Tout passe trop vite et l'on a pas le temps d'approfondir quoi que ce soit. Mais alors, pourquoi cela fonctionnait-il si bien dans les trois premières saisons ? La réponse est toute simple. Elle tient en un mot. Maitrise. La maitrise de son art. Prendre le temps. Quand l'extraterrestre descend de son vaisseau vers la fin de l'épisode, on prend le temps, et ça fait un bien fou. Cela exacerbe totalement le sentiment de la scène et donc atteint sa cible en plein dans le mile. Ce format fonctionnait très bien dans les années 90 et fonctionne très bien aujourd'hui. La différence avec "My Struggle III" est flagrante. Dans le premier, on voit les personnages courir pendant quarante-trois minutes. Dans celui-ci, on prend le temps. Ce qui est encore plus fou, c'est d'aller encore plus loins et de mentionner que les épisodes à toute vitesse sont au final assez ennuyeux. Tandis qu'un épisode plus lent et maîtrisé parait plus rapide. A nouveau, comme à la grande époque de la série, je me suis vu plusieurs fois afficher le compteur, décomptant les minutes. Plus que 20 minutes avant la fin. 10 minutes. 5. 2. C'est déjà terminé.
Et c'est ironiquement tout le sujet également. Le temps qui passe. Darin Morgan part à la recherche du temps perdu. Il ose tout et nous replonge dans des scènes des meilleurs épisodes de la série. Pilot, Squeeze, Clyde Bruckman's Final Repose, etc. Il ose même, dans une scène dantesque, nous offrir sa propre mort. C'est d'une originalité terrifiante !

UN RATIO TERRIFIANT
Darin Morgan réussit ce que personne avant lui n'avait réussi. Un ratio complètement fou et incroyable de 100% de bons épisodes.
- The Lost Art of Forehead Sweat (2018) ... (written by)
- Mulder & Scully Meet the Were-Monster (2016) ... (written by)
- Jose Chung's 'From Outer Space' (1996) ... (written by)
- War of the Coprophages (1996) ... (written by)
- Clyde Bruckman's Final Repose (1995) ... (written by)
- Humbug (1995) ... (written by)
- Blood (1994) ... (story by)
Au-delà de l'univers télévisuel, qui peut se targuer d'une filmographie parfaite ? Même pas Stanley Kubrick. Encore moins Steven Spielberg. Certes, la comparaison n'est qu'infime, car Darin Morgan est avant tout un scénariste, mais on ne peut nier ses qualités de réalisateur. Je le mets au même niveau qu'un Christopher Nolan, ne faisant qu'enfiler les perles. Je ne connais pas d'autres scénaristes ou metteur en scène avec un ratio de 100%. On est dans l'exception la plus totale. Pour paraphraser Chris Carter, "Darin Morgan est si doué que c'en est terrifiant."
Et comme une image vaut toutes les explications du monde, voici un graphique aussi terrifiant que les plus sombres monstres de la série :
Image

CONCLUSION
J'aimerais vous parler encore de cet épisode pendant des pages entières, mais je l'ai déjà sublimé. Je l'oublie déjà.
Je vous prie de me pardonner pour cette review infecte, sans réelle structure et passant à travers de nombreux thèmes.
Enfin, je ne donne pas de note à cet épisode épisode génial, car je ne sais pas. Seul le temps qui passe me donnera ma vérité.
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Re: 11x04 - The Lost Art of Forehead Sweat – diffusion le 24

Message par Spooky. »

Que dire... Excellent !
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Jack

Re: 11x04 - The Lost Art of Forehead Sweat – diffusion le 24

Message par Jack »

The Lost Art of Forehead Sweat peut se targuer de contenir non pas une, ni deux, mais bel et bien cinq scènes cultes ! Cela n'était plus arrivé depuis... "Mulder & Scully Meet The Were-Monster", dernier épisode écrit et réalisé par Darin Morgan.

SCENES CULTES
- Le prégénérique. Parfait de la première à la dernière seconde.
- Mulder enfant découvrant pour la première fois Twilight Zone. "It's not about the episode, Scully, it's about my memory of seeing my first Twilight Zone. It changed me, you don't forget that. I was 12 years old (...)". Coïncidence, j'avais justement 12 ans quand j'ai découvert X-Files pour la première fois.
A noter que le lieu me fait penser à la résidence d'été des Mulder, découverte dans le sublime Talitha Cumi.
- La séquence où l'on revisite la série, à commencer par son générique.
- Toute la séquence de Mulder discutant avec Dr. They dans le parc. Un bijou. Un jeu fantastique. Des dialogues parfait. The X-Files restera toujours reconnu comme une série où ses plus grands acteurs auront été de vieux hommes.
- Toute la séquence où le trio Mulder, Scully et Reggie roulent en voiture et découvrent un extraterrestre. Certes les références sont grotesques, jusque dans le dernier "bing bong", qui rappelle la fameuse vidéo de Trump parlant à des camionneurs, mais la scène est fantastique dans tous les sens du terme.
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Re: 11x04 - The Lost Art of Forehead Sweat – diffusion le 24

Message par Spooky. »

il y a aussi ça ;) :
[spoiler]
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[/spoiler]
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
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sparkybip
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Re: 11x04 - The Lost Art of Forehead Sweat – diffusion le 24

Message par sparkybip »

Amen! :ufo:

Sérieusement rien a dire ''AucunExpress'' a tout dit et même dans mes rêves je pourrais pas faire mieux.
quécéça ?
Number 6
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Re: 11x04 - The Lost Art of Forehead Sweat – diffusion le 24

Message par Number 6 »

Vous me faites rêver !!! Je salive d’impatience !!!!
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LeMartien
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Re: 11x04 - The Lost Art of Forehead Sweat – diffusion le 24

Message par LeMartien »

Encore une fois, comme pour Were-Monster, je n'ai pas accroché totalement. L'ensemble de ses parties est moins bon que ses parties. Certaines scènes sont très bonnes, drôles, mais c'est trop prolixe et j'avoue que j'ai trouvé l'épisode long, dans le sens qu'il m'a paru durer 50 minutes. Loin de la sensation de Damien donc.
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Re: 11x04 - The Lost Art of Forehead Sweat – diffusion le 24

Message par Manic »

"Bon écoute, Chris, on est d'accord pour faire 10 épisodes cette saison mais seulement si les 10 se déroulent dans un parking souterrain !"

Bon dieu, que c'était bon. Darin Morgan ne me déçoit jamais. J'ai trouvé cet épisode moins convaincant que ses précédents, il manque un "je ne sais quoi" pour que je l'adore mais c'est tellement le haut du panier par rapport au reste, et on sent toujours sa patte et son esprit derrière l'écriture.
AucunExpress a écrit :SCENES CULTES
- Le prégénérique. Parfait de la première à la dernière seconde.
C'était génial. On est parfaitement conditionné pour l'épisode, on sait qu'on est dans un épisode type "La Quatrième Dimension" sauf qu'on sait que cet épisode n'existe pas mais en même temps, ça nous rappelle certains épisodes, c'est parfait. Et on sait absolument pas sur quoi ça va déboucher, on ne sait même pas dans quel espace-temps on se situe !

"It would be a hell of a twist if it were Rod Serling" -> enfin l'humour de ce bon vieux Mulder que l'on retrouve ! Même si il en fera des caisses par la suite mais ça me gêne moins car on sait qu'on est devant un épisode de Darin Morgan, et qu'au moins celui-ci fait mouche quand il veut nous faire rire.
AucunExpress a écrit :Parallèlement, comme le mentionnait Number 6 (ou No6), le format de 43 minutes est très... difficile (je n'oserais retranscrire ses propos originels). Tout passe trop vite et l'on a pas le temps d'approfondir quoi que ce soit. Mais alors, pourquoi cela fonctionnait-il si bien dans les trois premières saisons ? La réponse est toute simple. Elle tient en un mot. Maitrise. La maitrise de son art. Prendre le temps. Quand l'extraterrestre descend de son vaisseau vers la fin de l'épisode, on prend le temps, et ça fait un bien fou. Cela exacerbe totalement le sentiment de la scène et donc atteint sa cible en plein dans le mile. Ce format fonctionnait très bien dans les années 90 et fonctionne très bien aujourd'hui.
J'avais voulu rebondir sur ce sujet la dernière fois, pour faire la défense de ce format qui pour moi est toujours d'actualité mais c'est comme tout, il suffit de savoir bien écrire et de bien le maîtriser. Maintenant, c'est récurrent d'avoir des épisodes de plus d'une heure, mais on est loin des débuts de HBO, on est dans une période de remplissage, de temps de présence à l'écran (Netflix préfère que tu restes sur leur plateforme plutôt qu'autre part) et du coup, il n'est pas rare qu'on se tape des séries qui maîtrise très mal leur format, et où on a l'impression qu'elle fait beaucoup de surface, que les scènes se répètent et n'apportent rien, jusqu'à provoquer l'ennui. Une liberté de temps que les scénaristes ne maîtrisent pas tous forcément. Et parfois les contraintes, comme le format imposé par les networks, peuvent aussi jouer sur la créativité !

Et c'est en voyant l'épisode de Darin Morgan que l'on se rend compte que le format n'est pas un problème en soi. Là, il n'y a rien à jeter, rien à espérer, l'épisode est satisfaisant, il est convaincant et il nous emporte. Et ça avait l'air dix fois plus dense que n'importe quel épisode de cette saison, peut-être aidé par son scénario alambiqué où on ne sait jamais où on va.

Mais bon sang, l'extraterrestre qui descend de son vaisseau, ce fou rire, ce génie comique. Je ne trouve pas que Darin Morgan soit un si bon réalisateur que ça, mais il connaît la comédie, ça se sent !
AucunExpress a écrit :Au-delà de l'univers télévisuel, qui peut se targuer d'une filmographie parfaite ? Même pas Stanley Kubrick. Encore moins Steven Spielberg. Certes, la comparaison n'est qu'infime, car Darin Morgan est avant tout un scénariste, mais on ne peut nier ses qualités de réalisateur. Je le mets au même niveau qu'un Christopher Nolan, ne faisant qu'enfiler les perles. Je ne connais pas d'autres scénaristes ou metteur en scène avec un ratio de 100%. On est dans l'exception la plus totale. Pour paraphraser Chris Carter, "Darin Morgan est si doué que c'en est terrifiant."
Oui bon après c'est dans X-Files, je n'ai jamais vu ses scénarios en-dehors de cette série, si ça se trouve, le résultat est moins glorieux :mrgreen:
Mais je serai curieux de voir si il ne brille que dans X-Files, ou s'il est assez polymorphe pour appliquer sa patte à chaque scénario auquel il contribue. Parce que c'est quand même une personnalité à part entière, je doute qu'il puisse enchaîner les salves d'épisodes à la chaîne ! Mais ça ne rend son travail précieux.

J'ai ri comme jamais lors du passage "retcon" de la série mais j'ai trouvé que ça allait un peu trop loin par moments dans ce passage. Mulder & Scully étaient généralement sérieux dans les épisodes montrés, et le fait de montrer Reggie comme très comique fait que j'ai du mal à croire à la possibilité d'un trio, j'aurais préféré qu'il soit drôle tout en gardant le ton sérieux auquel on est habitué, ça aurait renforcé le potentiel de la chose je trouve !

"Guys, if this turns out to be killer cats, I'm gonna be very disappointed." :lol:
Et la réplique finale de Skinner, priceless.
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Guigui
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Re: 11x04 - The Lost Art of Forehead Sweat – diffusion le 24

Message par Guigui »

Je ne pensais jamais voter pour Un des meilleurs, je ne l'ai jamais fais en saison 10 (idem pour la 11), même pour l'épisode de Darin Morgan, mais ici, j'ai pu cocher cette case sans aucun regret.

Damien, ta "review" est excellente : tu as bien résumé le tout. Darin est le seul gars qui comprend la série, les fans et le monde de 2018 : c'était drôle, intéressant, politique donc pertinent et pour les fans, un peu émouvant pour le message complètement à contrepied du revival. Cela démonte même complètement la raison d'être de ce revival, par rapport au thématique de nos souvenirs, l'âge des personnages ridiculisé et surtout les dernières lignes de dialogues de Scully qui m'ont fait tout de même avoir la gorge serrée...

Darin Morgan a prit acte : la série THE X-FILES est dépassée dans cette ère "post-tout", tout comme ses héros. Mais leur rend un vibrant hommage, sincère et réussi.

Darin Morgan semble aussi troller Carter avec le fait que l'ensemble de l'épisode se déroule dans un parking souterrain. Mais surtout cela met en lumière qu'un huit-clos avec simplement des échanges intellectuels est bien une des marques de fabrique disparue de la série et qui nous revient ici durant 42 minutes... et sans doute pour l'ultime fois.

Sinon pour l'anecdote, l'épisode de LA QUATRIÈME DIMENSION auquel fait référence Mulder et Regg' est ÉGALEMENT mon premier souvenir d'enfance de cette série, voir de la SF à la TV tout court : l'épisode 28 de la saison 2 : Y a-t-il un Martien dans la salle ?



C'est fou, je ME sens directement "concerné" par cet épisode, comme beaucoup de fans je suis touché en plein coeur ! Là dessus, l'épisode réussi complètement son pari.

:ufo2:

MON CLASSEMENT DES ÉPISODES DE DARIN MORGAN :
Le seigneur du Magma
Voyance par Procuration
Faux frères siamois
The Lost Art of Forehead Sweat
Les 2 épisodes de MillenniuM
La guerre des coprophages
M&S meet the were-man
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Re: 11x04 - The Lost Art of Forehead Sweat – diffusion le 24

Message par Lonely Writer »

Vostfr déjà disponible :)

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LeMartien
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Re: 11x04 - The Lost Art of Forehead Sweat – diffusion le 24

Message par LeMartien »

nous avons déjà franchi la frontière du réel


je rachète les droits de cette phrase
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skinner
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Re: 11x04 - The Lost Art of Forehead Sweat – diffusion le 24

Message par skinner »

Toujours se fier à ses appréhensions:

Bon:

Je crois que je n’accroche définitivement pas avec l'univers de Darin Morgan. Je n'ai tout simplement pas envie de voir ça dans x files. Ce genre d'épisode me passe complètement à coté...

J'ai trouvé l'histoire inintéressante, les références à la Quatrième dimension ne marchent que pour ceux qui ont regardé (je n'en fais pas partie désolé). Je ne suis pas parvenu une seconde à m'attacher à ce Reggie ni encore moins à son histoire, ni encore moins à sa revisitation et appropriation -fut elle humoristique- des x files... Ah ben non il est fou! Tout ça pour ça!!!
Pire: j'ai trouvé DD ET GA en surjeu, ça sonnait faux. Rien ne me paraissait naturel, surtout DD à la fin qui se met à genoux en pleurant... C'est ridicule. Même au 500e degré je n'y arrive pas. J'ai souri une fois. Pas rigolé du tout.
L'effet Mandela ou Mengele et toutes ces histoires sont du charabia pour soit-disant donner un semblant de consistance historique et socio-politique. J'y ai vu un blabla interminable et ennuyeux.
Les références à Trump bon ok, on est pas surpris...

Puis alors là scène du vaisseau (issu de la 4e dimension je présume? je ne sais pas, éclairez ma lanterne), d'un ridicule! Ça a été le clou!
Même les vieilles images des vieux épisodes avec ce gugus derrière, ce qui serait donc du fan service, ne m'ont pas du tout séduit. J'ai trouvé ça grossier, artificiel, pire: enfantin.
Je me suis dit: "alors c'est ça qu'on est devenus les fans, des petits moutons qui gobent tout dès qu'on leur rappelle les heures de gloire du show!!?"

Je veux bien que certaines références ont pu me manquer, mais quand-même. Je sais aussi ce qu'est x files! Et pour moi, je n'ai pas eu l'impression d'être devant X files.

C'est un humour à je ne sais quel degré surement trop subtil pour moi, mais j'ai même regardé où en était la progression pour voir combien il restait, quand je fais ça devant x files l'heure est grave. Et c'est finalement très peu arrivé...
Donc le chef d’œuvre tant plébiscité je ne l'ai pas vu. On me dira " c'est que tu comprends rien". Mais je crois pas. On veut absolument trouver de la subtilité et l’humour là où il n'y a que des gros traits bien appuyés.

J'en déduis que quand X files fait exprès de faire de la parodie, qu'on lui laisse le boulevard avec quelqu'un de surement très talentueux, ça donne une histoire pour les fans, certains fans... (de Morgan plus précisément, et du Morgan des années 2010 plus précisément encore).

J'en ai marre qu'il nous colle la vie d'un gars dont je me fous éperdument pendant 45 minutes.
Puis Scully qui gueule les mêmes mots en même temps que lui! J'ai eu honte, je vous jure. Et puis Skinner! La touche finale...

La seule chose que je sauve c'est la musique qui signe vraiment son grand retour cette saison-ci. Ça et la scène pré-générique qui avait encore la saveur d'une farce mais dans une certaine épaisseur et dans une ambiance proche de PMP... C'est tout!

3/10!
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Modell
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Re: 11x04 - The Lost Art of Forehead Sweat – diffusion le 24

Message par Modell »

Grâce à The Lost Art of Forehead Sweat, Darin Morgan nous offre le Saint Graal ultime des amateurs des séries relevant du Fantastique ou de la Science-fiction : un épisode liant les deux sommets du genre que constituent La Quatrième Dimension et Les X-Files. En saison 10, avec le déjà excellent Mulder and Scully Meet the Were-Monster, l’auteur avait déjà procédé de même, de manière certes moins explicite. Il y développait un conte moral et philosophique typique de nombreuses histoires de Rod Serling, tandis qu’ici il s’adonne avec bonheur aux jeux autour de la notion de réalité, davantage propres à Richard Matheson, second grand auteur de cette anthologie.

Ceci peut donner, à première vue, une impression de moindre résonnance ou profondeur, mais l’exercice demeure impressionnant de maîtrise. Il en va ainsi des multiples références à La Quatrième Dimension, insérés au fil du récit ou de cette formidable scène pré générique pastichant l’un des épisodes du programme de Serling les plus annonciateurs des X-Files, Y a-t-il un Martien dans la salle ?, entremêlant Aliens et paranoïa. Dans un effet visuel fort réussi, The Lost Art of Forehead Sweat s’achève également par une montée vers un ciel nocturne étoilé, tout comme chaque épisode de La Quatrième Dimension, lors de la rituelle conclusion de Rod Serling.

De plus le jeu autour des notions de réel et de vérité se montre fort distrayant, comme si souvent chez cet auteur suprêmement divertissant et brillant qu’est Darin Morgan. L’introduction de Reggie constitue une belle audace narrative et permet un effet joyeusement déstabilisateur de vertigineux reboot total des X-Files. L’effet semble ici plus abouti que ce tenta de manière davantage expéditive Steven Moffat autour de Clara Oswald dans Doctor Who, avec une insertion assez similaire du personnage dans le passé du Docteur, lors de Le Nom du Docteur.

Les dialogues entre Reggie, Mulder et Scully, au sein de ce huis-clos à la fois très à la X-Files et à La Quatrième Dimension que constitue les confrontations en parking pétillent d’intelligence et d’humour, notamment quand chacun cherche une explication à une situation apparemment incompréhensible, une situation évoquant Cinq personnages en quête d’une sortie, autre classique de la série des années 60. Mais toutes les scènes brillent de ce sens de absurde finement maîtrisé caractérisant les dialogues écrits par Morgan.

On retrouve également la griffe de cet auteur si original et particulier dans l’ultime pied de nez à la réalité représenté par l’intervention de Skinner, ou dans le portrait en définitive très sympathique de Reggie. Comme toujours si incisif envers Mulder, Morgan se montre également une nouvelle fois tendre envers son héros du jour : de nouveau il rit avec lui, mais jamais de lui. La profusion des vrais-faux flash-backs et des révélations rend également le récit très tonique.

Toutefois Darin Morgan ne se contente pas de cette ludique virtuosité et, en définitive, prolonge son scénario via un regard critique sur un le monde contemporain des années Trump. Ce n’est certes pas original dans les séries actuelles, à Hollywood comme à Vancouver, et d’ailleurs Carter y avait déjà sacrifié lors de My Struggle III cette saison.

Mais Morgan va au-delà des références au duel en cours entre Maison Blanche et FBI, ou de l’excellente vanne sur le fabuleux mur construit par les Aliens pour se prémunir des Terriens, pas encore fait, mais bien en construction, c’est officiel (la facture sera-t-elle présentée à l’ONU ?). Il installe toute une critique d’une époque encore plus à la dérive que durant les années 90, quand les X-Files opposaient Vérité et mensonge organisé. Désormais les deux notions se confondent en toute impunité à travers le phénomène des Fake News, un panorama pour le moins glaçant.

En tant que réalisateur, Darin Morgan manifeste la même audacieuse et inépuisable inventivité qu’à l’écriture. L’insertion de Reggie au sein d’emblématiques scènes passées de la série produit un effet joyeusement déstabilisant et parfaitement dosé. Plusieurs passges se caractérisent par une belle inventivité visuelle, comme un Mulder enfant éminemment spécial, la reconstitution parfaite de l’atmosphère Twilight Zone lors de la séquence introductive, les hallucinantes statues de Vancouver (l’une des rares fois où les X-Files assument d’être tournés dans cette ville), où la recréation d’un extra-terrestre à soucoupe caractéristique des années 50-60, que l’on peut également retrouver dans le Comment servir l’Homme de Serling.

La direction d’acteur se montre également à la hauteur les artistes invités, Brian Huskey en Reggie ou Stuart Margolin en Dr.They, méchant grand train, se régalent manifestement et une vraie complicité se crée directement avec le duo vedette. Comme de coutume David Duchovny et Gillian Anderson apparaissent s’amuser particulièrement lors de cette minisérie au sein de la série que représentent les épisodes de Darin Morgan, sans doute par ce qu’ils leur permettent de s’adonner à une comédie aussi facétieuse qu’intelligente et que la relation entre Mudler et Scully s’y voit régulièrement mise en valeur.

De fait, à travers The Lost Art of Forehead Sweat, l’auteur perpétue ce tango très particulier entamé avec les X-Files (et MilenniuM), voici bien longtemps. Il continue à s’y moquer joyeusement des héros, de Mulder encore bien davantage que de Scully, mais aussi à pointer les faiblesses du programme. Quand Reggie déclare Move along, Sugar boobs. This is the X-Files, no women allowed, sans avoir l’air d’y toucher Morgan relaie une récente polémique sur la teneur exclusivement masculine des scénaristes de la série. Si Scully exprime sa préférence pour la version « classique » des épisodes passés, Morgan laisse le spectateur être juge quant à savoir si la version Reggie ne serait pas meilleure. Une partie du public pourra ainsi se demander si, en tant qu’ultime X-Files, la rencontre avec l’Alien ne s’affirme pas en définitive plus amusante et pertinente que l’interminable procès linéaire de The Truth.

A travers Mulder terrassé par le Livre de la Vérité ultime, l’auteur pointe également un bug de base de la série, la découverte de la vérité signifierait sa fin. On l’y affirme comme valeur ultime, mais c’est en vérité le mystère qui la dissimule que l’on aime. Morgan interroge aussi le sens de la quête de Mulder à l’époque des Fake News, et donc la pertinence des X-Files dans les années 2010. Davantage encore, il interpelle aussi la Vérité comme étant relative et dépendant de l’Oeil de l’Observateur, comme déjà jadis dans Le Seigneur du Magma.

L’observateur taquin pourra également se demander si, à travers le tonitruant reboot de la série qu’il introduit ici, Darin Morgan ne pastiche pas celui entrepris par Chris Carter dans My Struggle III, à propos de la Mythologie. On pourra dire ce que l’on voudra de Chris Carter, mais combien de showrunners auront permis à l’un de leurs auteurs de se montrer aussi librement irrévérencieux envers le programme ?

En définitive, l’ultime intérêt de The Lost Art of Forehead Sweat reste de former le guide de lecture des X-Files selon Darin Morgan : une Mythologie ne présentant plus guère de sens, une primauté réaffirmée de la relation entre Mulder et Scully et une ode à cette liberté de l’imagination qu’autorisent le Fantastique et la Science-fiction. L’épisode aurait sans doute constitué une parfaite et originale conclusion à une série dont il constitue l’un des meilleurs opus. Il confirme également ce que l’on savait déjà : Darin Morgan aurait certainement formé un merveilleux auteur pour La Quatrième Dimension. A l’heure où une relance de cette fabuleuse anthologie est annoncée, l’on ne saurait d’ailleurs trop conseiller son embauche !


L'un des meilleurs, sans hésiter !
Jack

Re: 11x04 - The Lost Art of Forehead Sweat – diffusion le 24

Message par Jack »

Manic a écrit : Oui bon après c'est dans X-Files, je n'ai jamais vu ses scénarios en-dehors de cette série, si ça se trouve, le résultat est moins glorieux :mrgreen:
Mais je serai curieux de voir si il ne brille que dans X-Files, ou s'il est assez polymorphe pour appliquer sa patte à chaque scénario auquel il contribue. Parce que c'est quand même une personnalité à part entière, je doute qu'il puisse enchaîner les salves d'épisodes à la chaîne ! Mais ça ne rend son travail précieux.
Très intéressant. Effectivement, peu sont ceux qui ont brillé en-dehors d’X-Files. Quoi qu’on en dise, la série propose un cadre extrêment intéressant, qui permet justement d’en sortir et de jouer avec. La page blanche, c’est bien plus difficile.
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Guigui
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Re: 11x04 - The Lost Art of Forehead Sweat – diffusion le 24

Message par Guigui »

skinner a écrit :Je crois que je n’accroche définitivement pas avec l'univers de Darin Morgan. Je n'ai tout simplement pas envie de voir ça dans x files. Ce genre d'épisode me passe complètement à coté...
Au moins c'est clair, tu n'as aimé aucun de ces épisodes ? Pourtant il en a fait des cultes pas "trop" comico-parodiques...

J'ai trouvé l'histoire inintéressante, les références à la Quatrième dimension ne marchent que pour ceux qui ont regardé (je n'en fais pas partie désolé).
Il est certain que pour qui a vu la série et qui se retrouve dans le même état d'esprit par rapport à cette oeuvre, cette histoire est touchante. Surtout que la filiation entre The Twilight Zone et The X-Files est naturelle. Mais pour autant cela marche de la même façon pour qui n'a pas vu ce programme culte, car finalement les ressorts et les réflexions sur la série, le côté fan de Mulder parle tout autant de La 4ème dimension que de The X-Files (et par extension à toutes les séries de ce genre finalement). Cela a pour effet également de mettre Mulder dans la peau des fans que nous sommes nous-même. Une belle mise en abîme qui permet de questionner le rapport que nous avons vis-à-vis de n'importe quelle série finalement et d'embrayer sur la thématique du souvenir, des souvenirs qu'il faut préserver pour conserver notre intégrité à un niveau politique et culturel.
Je ne suis pas parvenu une seconde à m'attacher à ce Reggie ni encore moins à son histoire, ni encore moins à sa revisitation et appropriation -fut elle humoristique- des x files... Ah ben non il est fou! Tout ça pour ça!!!
L'important est la démonstration de la "thèse" de Darin Morgan qui se sert des personnages pour l'illustrer, pas le dénouement du récit sur Reggie.
Pire: j'ai trouvé DD ET GA en surjeu, ça sonnait faux. Rien ne me paraissait naturel, surtout DD à la fin qui se met à genoux en pleurant... C'est ridicule. Même au 500e degré je n'y arrive pas. J'ai souri une fois. Pas rigolé du tout.
Moi j'étais MDR et ma femme aussi... Après l'humour, c'est vrai que ça peut rester subjectif, mais sincèrement, j'espère que tu ne vas pas me dire que tu préfères voir Mulder faire des danses de cow-boys :p
L'effet Mandela ou Mengele et toutes ces histoires sont du charabia pour soit-disant donner un semblant de consistance historique et socio-politique. J'y ai vu un blabla interminable et ennuyeux. Les références à Trump bon ok, on est pas surpris...
Certes, rien de nouveau sous le soleil pour nous petits européens peut-être... Mais il est possible que ça puisse "ouvrir" les yeux de certains téléspectateurs américains... Hé puis, débattre de la question, avoir de vrais échanges intellectuels dans la série m'avait tellement manqué. Mais c'est vrai que cela aurait plus être encore plus fin et subtil.
Puis alors là scène du vaisseau (issu de la 4e dimension je présume? je ne sais pas, éclairez ma lanterne), d'un ridicule! Ça a été le clou! Même les vieilles images des vieux épisodes avec ce gugus derrière, ce qui serait donc du fan service, ne m'ont pas du tout séduit. J'ai trouvé ça grossier, artificiel, pire: enfantin.
Oui c'est enfantin, comme la plupart des souvenirs importants qui forge la personnalité d'un individu, pour être pertinent, IL FALLAIT jouer cette carte donc.
Je me suis dit: "alors c'est ça qu'on est devenus les fans, des petits moutons qui gobent tout dès qu'on leur rappelle les heures de gloire du show!!?"
C'est plutôt le message inverse que distille l'épisode, voir la scène finale...
Je veux bien que certaines références ont pu me manquer, mais quand-même. Je sais aussi ce qu'est x files! Et pour moi, je n'ai pas eu l'impression d'être devant X files.
Hé bien moi si... Souviens-toi de la saison 6 par exemple avant d'être aussi péremptoire :)

Donc le chef d’œuvre tant plébiscité je ne l'ai pas vu. On me dira " c'est que tu comprends rien". Mais je crois pas. On veut absolument trouver de la subtilité et l’humour là où il n'y a que des gros traits bien appuyés.
Ben... :twisted:
Jack

Re: 11x04 - The Lost Art of Forehead Sweat – diffusion le 24

Message par Jack »

THE LOST ART OF FOREHEAD SWEAT, UN SERIES FINALE PARFAIT

UNE IDEE UN PEU FOLLE
J'irai même encore plus loin. J'ai découvert un article qui m'a donné une excellente idée. "TLAoFS" aurait pu être un parfait series finale. Evidemment, cela peut surprendre au premier abord. Mais réfléchissez-y un instant. Comme dans bon nombre de series finale, ces épisodes revisitent l'intégralité de la série en tentant de lui donner une certaine moralité, même si je n'aime pas le terme - une certaine finalité dans son propos, un propos final.
Car nous le savons bien, Mulder et Scully n'ont jamais élucidé quoi que ce soit. L'une des marques de fabrique de la série était que les preuves rarement découvertes étaient toujours subtilisées quelques secondes avant le générique de fin - souvent par l'Homme à la cigarette et ses sbires.

I WANT TO REMEMBER HOW IT WAS
De fait, à quoi bon avoir passé tout ce temps ? Quel était le but de toutes ces aventures ? Ces cadavres. Ces épreuves.
Et Scully résume fantastiquement le tout en fin d'épisode. Elle n'échangerait ce parcours pour rien au monde. Car "I want to remember how it was. I want to remember how it all was." Et c'est bien ça la morale de notre récit. C'est totalement ça. Et c'en est même la morale de toute chose. Car rien n'a d'importance. Nous mourrons tous à la fin. Vos amis, vos enfants, vos parents mourront. Votre mémoire s'évaporera et nombre d'entre nous finiront dans une maison de retraite, dans une décrépitude totale et définitive. Alors, tout ce qui compte, c'était justement le parcours.
C'est bien d'ailleurs la raison pour laquelle tant d'entre nous sont encore ici, après tant d'années, à décortiquer une série devenue totalement médiocre et insignifiante.
C'est diablement plus intelligent et au fond plus simple que l'essai raté de Chris Carter dans "The Truth", qui voulait nous faire croire, une fois de plus à un sujet imposé, qui ne collait avec rien d'autre. Les morts nous parlent. Bon. Donc "Squeeze", "Ascension", "Anasazi", "Home", ils ne font pas partie de l'équation ? C'était risible. Certes, ça collait un peu, mais l'adhésion ne tenait pas, ou plutôt, la transplantation. Est-ce que l'un de vous s'est identifié à cette morale de "The Truth" ? Moi, des fantômes, je n'en ai jamais vu. Un des rares series finale qui m'avait marqué était celui de "Quantum Leap". Dans ce superbe épisode final, nous apprenions que le personnage n'avait aucunement besoin de continuer son aventure. "You'll only do this as long as you want to. (...) The catch is that you have to accept that you control your own destiny". C'était là également une morale à laquelle on pouvait s'identifier.

LA VERITE
"TLAoFS" nous propose également la finalité de la quête de la vérité de Fox Mulder. Quoi de plus simple et à la fois logique que la vérité offerte par les extraterrestres ? Ca a beau être grotesque, c'est déjà plus crédible que l'Homme à la cigarette en shaman, révélant une date au hasard (qui s'avérera fausse) au fond d'une grotte.
Dans ce superbe épisode de Darin Morgan, Mulder découvre enfin réellement la vérité et se rend compte qu'elle ne l'intéresse pas. La quête de la vérité était plus importante que la vérité elle-même. C'est bien là aussi une moralité à laquelle chaque spectateur peut s'identifier.

REECRITURE DE LA SERIE
Enfin, même si faite de manière humoristique, cet épisode nous offre également une réécriture de la série, à travers cette drolatique séquence de flash-backs. Cela dans la plus pure tradition des series finale.

MEIN KAMPF IV
Alors certes, cela aurait été un pari fou, mais relevé haut la main. Au lieu de cela, nous allons avoir une histoire des plus horribles dans "Mein Kampf IV" ("My Struggle IV" en vo). Préparez-vous à quarante-trois minutes punchy de fausses révélations sur la paternité de William et de dialogues aussi stupides et inutiles que les rares commentaires sibyllins et cyniques du personnage de Matt Damon dans l'Espace.
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skinner
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Re: 11x04 - The Lost Art of Forehead Sweat – diffusion le 24

Message par skinner »

@ Guigui:

Merci Guigui de me reprendre pour chaque détail. C'est déjà beaucoup plus agréable que la morale que je m'étais pris par Gruic...

Première chose:
Je comprends bien que cet épisode ait plu pour les raisons que vous avancez. Mais comprenez aussi que certains n'aient pas eu l'impression de regarder un épisode d'x files tels que nous les connaissions... Je note déjà une chose qui me donne raison: le simple fait que l'on me cite quand je critique, mais pas quand j'aime. J'ai fait ici une review dithyrambique de This, que d'autres fans n'ont pas aimé... Je ne crois pas être monté au créneau pour leur faire dire que si, qu'ils avaient tort, qu'il devaient aimer, ou bien qu'ils étaient péremptoires dans leur ressenti. Alors pourquoi quand je déclare n'avoir pas aimé 11x04, et après en avoir donné les raisons, je devrais encore m'expliquer?

Je vais néanmoins le faire:

Je réponds à ta question sur Mulder qui danse avec les cowboys: Babybel a été pour moi une énorme catastrophe. J'ai profondément détesté cet épisode pour plein d'autres raisons... Donc non je ne préfère pas du tout Babylon à 11x04.

Concernant Morgan:
Je fais une énorme, mais vraiment énorme distinction entre Jose Chung's, Clyde Bruckman's et surtout Humbug par rapport à Were-monster et The lost... Pourquoi? Parce que le support narratif n’entamait jamais la qualité de l'épisode. Les personnages avaient une réelle profondeur, il y avait une enquête. L'humour n’était pas une injonction mais un fabuleux accident, une proposition habile. Depuis la saison 10, les épisodes parodiques se sont parés d'une vulgarité qui me gène dans x files. Vulgarité pour certaines répliques dans were-monster, certaines situations... Disons que de base x files n'est pas une série comique, et que cette insertion survenue en fin de saison 2 était encore une facette de plus; comme une richesse pouvant montrer notre duo sous d'autres aspects. La lourdeur de la saison 2 pouvait absolument se payer le luxe de la drôlerie. Mais cette drôlerie ne s'étendait pas au détriment du drame (Humbug).

La thèse:
c'est quoi la thèse? Que nous ne maitrisons rien, ni encore moins notre mémoire? que nous sommes tous manipulés, et que dénoncer ces manipulations c'est déjà lui donner du crédit? Bien d'autre épisodes nous parlaient de ces sujets-là, et dans des termes plus sérieux. Redux avec Kritshgau.. Je n'appelle pas "thèse" ce qui m'apparait davantage comme un alibis philosophique pour donner une sorte de consistance de compensation... Je trouve beaucoup plus intelligents des épisodes comme Blood, comme EBE, ou encore Biogenèse pour réfléchir sur des sujets tels que nos origines, Dieu, la paranoïa d'être sous surveillance, nos expositions à des produits toxiques qui envahissent notre quotidien...

Là on a un mec qui tombe comme un cheveu sur la soupe, qui nous raconte sa vie pendant 45 minutes (mêmes défauts que Were-monster) et qui en plus fait sortir M et S de leur registre habituel (ce qui pouvait être un évènement heureux comme dans PMP par exemple). Il n'y a rien... Juste des délires parsemés de réflexions convenues. Si encore il se rendait attachant, s'il y avait à coté de ça une enquête de fond comme dans Clyde... Mais rien! Tu bouffes du garage sous-terrain pendant tout l'épisode et puis une fin des plus ridicules avec l'ovni aux rampes roses fluo...

A-t-on le droit de dire que les fondamentaux de x files ce n'est pas ça? Que je sache toute la première saison n'a eu aucun épisode comique et la 2e un seul (et l'un des meilleurs!)...

Si je veux voire une série comique je regarde autre chose, n'importe... Mais pour moi x files n'est pas -du moins d'essence- une série comique. Une légèreté bien employée, telle que ce fut le cas dans Rain King ou HTGSC oui. Mais les épisodes étaient sacrement différents. Les personnages secondaires avaient une vraie filiation à des archétypes psychologiques (la nana-gamine éternelle qui aime le mec paumé, le mec super coincé qui garde tout) Ça parle de la vie de tous les jours... Avec en plus une subtilité du propos, une forme même de poésie...

Là on a quoi en échange: des mecs monstres, un Mulder habillé en feuilles, aucune enquête, une révision des x files par un inconnu, un cross-over avec la 4e dimension caché. Une obligation à souscrire à toutes ces diatribes sans queues ni têtes.

La vulgarité va même jusqu'à imprégner le jeu des acteurs.. Bien obligés pour rentrer dans ce décorum forcé. Comment peut on sciemment voir un Mulder s’effondrer au pieds de ce Reggie sans être gêné.? Même sous couvert de 2e, 3e, 1000e degré ça n'est pas crédible, ça sonne faux. J'ai eu honte à dire vrai...

Je vais résumer ça comme ça: je n'aime pas les épisodes comiques obligés! L'injonction de rire tue en moi l'envie de rire.

Les souvenirs et le coté enfantin:
J'ai le regret de dire que tous les souvenirs ne sont pas forcement enfantins, et ce travestissement de la dure réalité de notre monde moderne en ironie permanente à de quoi inquiéter. J'assimile ça à un syndrome Peter Pan inconscient généralisé. Il faut idolâtrer l'enfance, la parodie, sinon on est un vieux scrogneugneu. Que je sache il y avait dès le pilote plein de remarques très drôles de Mulder. Et ça a toujours été une marque de fabrique. Pourquoi vouloir toujours grossir les traits, montrer crument en gros ce qui était délicieux en petit? Pourquoi vouloir traiter les crédules de moutons et penser casser la baraque alors même que le complotisme est lui aussi un repli commun et pratique pour fuir la réalité?
Mais si je veux réfléchir à ce point, ce ne sont pas les références littéraires et philosophiques qui manquent il me semble. Ce qui ne veut pas dire que je veux pas réfléchir avec x files, bien au contraire. Mais tout est une question de façon, de style!

Au fond, surement malgré lui, je trouve que Morgan est parfaitement représentatif de ce qu'il dénonce lui-même: un monde fou. Donc il y a une certaine cohérence vous avez raison...

Mais la question est: est-ce que j'ai envie de voir nos deux personnages ridiculisés pour me faire réfléchir? Moi pas.

C'est le sentiment que j'ai eu. Personne ne pourra le changer et c'est pas si grave non plus. Par exemple, j'ai beaucoup aimé This: je ne me permettrais jamais d'imposer à d'autres qu'ils partagent mon gout. C'est comme ça.
Dernière modification par skinner le 28 janv. 2018, 01:38, modifié 1 fois.
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LeMartien
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Re: 11x04 - The Lost Art of Forehead Sweat – diffusion le 24

Message par LeMartien »

Je rejoins Skinner, je trouve que le propos de réécrire XFiles en l'inscrivant dans une sorte de discours "c'était mieux avant" marche beaucoup moins que les autres épisodes qui ne faisaient que jouer avec les codes de la série
MULDER: Dear Diary: Today my heart leapt when Agent Scully suggested spontaneous human combustion
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