[1x11] Review : L'INCENDIAIRE

[charisman]

[XFS1] L'INCENDIAIRE


L'INCENDIAIRE :
Episode écrit par Chris Carter,
Réalisé par larry Shaw

Le début : Un homme de l’aristocratie anglaise s’apprête à partir pour la journée et salue les membres de son personnel et ses jardiniers. Il fait un dernier signe à son épouse avant de monter en voiture quand son bras s’enflamme. Très vite c’est son corps tout entier qui brûle. Tout le monde accourt vers lui pour l’aider sauf l’un des jardiniers qui contemple la scène d’un air satisfait. Alors qu’une ancienne petite amie de Mulder réapparaît, lui et Scully affrontent un assassin capable de déclencher des incendies d’un simple contact de la main (pyrochynésie) et qui s’en prend à d’importants diplomates anglais.


Vraiment un bon épisode que voilà et que j'ai pris plaisir à reregarder, dès le départ la scène de la voiture est assez puissante avec l'apparition de Phoebe Green, ex de Mulder du temps d'Oxford.

LA MULDER-GREEN RELATION

P.Green est un bon personnage, la relation Mulder/Green ne s'avère pas ennuyeuse (pas passionante non-plus), mais elle s'incorpore bien dans l'épisode, c'est d'ailleurs Green qui lance Mulder sur l'affaire pour le tester, pour qu'il affronte ses démons dixit Mulder, chose que Mulder va accepter et le jeu pervers de Green va finalement être vite être oublié, l'affaire n'étant pas banale, une affaire même en or ou Mulder rencontre un cas de pyrokinésie, don complètement bluffant qui a de quoi surprendre le scientifique dont la voix VF n'est pas sans rappeller un cetain fumeur.

CECIL LIVELY

Le personage Cecil Lively est génial, voilà un vrai méchant depuis TOOMS, et en plus lui c'est plutôt un comique qui rigole tout seul en fouttant le feu au bar !
Toujours le sourire, normal après tout il n'est pas seulement doué de pyrokinésie mais il est également quasi-insensible au feu :
"On ne combat pas le feu par le feu"
"J'avoue que je m'en grillerais bien une petite." dit il avec un large sourire alors qu'il est brûlé au 6°degré mais qu'il sait que ses cellules vont se régénérer d'ici peu, nul doute comme le dit Scully que Lively posera certains problèmes en prison.
Mais bon ce qu'on voit est vraiment la fâche cachée de Cecil, personnage frustré, qui compense ses fantasmes obscessionnels de femmes innaccessibles par des crimes odieux et gratuits.
C'est ce que nous apprend Scully par le biais de voix-off pendant que l'image nous confirme ses dires, avec le scène ou Cecil observe attentivement les courbures du corps de la femme aristocrate qu'il a peinte, et pour qui il s'enflamme pas mal.

SCULLY AU TOP

D'aileurs Scully est bien sympathique dans cet épisode, elle réalise un gros travail de recherche, plus que Mulder perturbé par le retour de Phoebe plus allumeuse que jamais.
Heureusement qu'elle est là pour prendre l'affaire en main, elle n'est pas vraiment sensible à la vie amoureuse de Mulder, on peut faire un parallèle intéressent avec THE END ou elle prend beaucoup moins bien l'arrivée de Fowley.

Les dialogues sont également bien foutus, d'abord la K7 audio dans la voiture, puis Mulder qui dit :
Ca fait partie de ma vie privée Scully., phrase relativement inappropriée de Mulder, il savait bien que Scully alait le questionner sur l'expression dont il parlait, alors en tout cas il fait un petit clin d'oeil à JERSEY DEVIL ou Scully se vantait d'avoir une vie privée à côté du FBI.

CE DONT ON SE FOUTAIT TOTALEMENT MAIS BON...

Eh bien oui maintenant on sait que Mulder et Phoebe ont fait l'amour sur la tombe de Sir Arthur Conan Doyle's à Windlesham en 1983, voilà on s'en tape mais bon puisqu'on nous le dit autant le noter, ils auraient quand-même pu nous donner la date et l'heure qu'on puisse mettre l'information dans la bio des personnages

9/10



Et bien sûr après avoir bien discuté de cet épisode je vous invite vivement à venir poster vos analyses (réfléchies et constructives) dans la rubrique analyse par ici. Voilà à vous de jouer à présent !!!

[Mad]

L’Incendiaire / Fire

Une étincelle ?

L’Incendiaire/Fire est un épisode qui semble en dehors de la série, et ce pour plusieurs raisons. Néanmoins, il aurait pu donner la possibilité d’être intégré, à un autre niveau.

Le pré-générique, hors des frontières des Etats-Unis, nous déplace déjà par rapport à la série. Mais dans ces quelques minutes, on entraperçoit déjà plusieurs indices de ce que sera l’épisode, et on devine, aujourd’hui, l’étendue qu’il pouvait avoir plus tard ; je m’explique : MillenniuM (série créée aussi par Chris Carter, qui a écrit cet épisode-ci), saison 3, épisode Antipas, l’ambiance, ou plutôt le décor, est assez proche de cette grande maison bourgeoise britannique. L’employé maléfique, suppôt de Satan (?), a des pulsions sexuelles qui, dans un cas, lui servent à arriver à ses fins (Lucy Butler), dans l’autre, le poussent à agir (Cecil L’Ively). L’Ively, alias Bob the caretaker, porte, en Grande-Bretagne, un bouc qui lui donne un visage assez diabolique. En effet, il a alors l’apparence avec laquelle est souvent représenté le Diable : cette barbiche, ses petites dents pointues... et le feu !
L’après générique est synonyme de retour au pays, ce qui nous replace dans un cadre plus connu. Vraiment plus connu ? Pas tant que cela en fait. Mulder et Scully dans un parking clair, entrent dans leur voiture. . . piégée ? On n’y croit pas en fait ; il n’existe pas vraiment de lien logique ou plausible entre l’histoire présentée au début et celle racontée sur la cassette que Mulder enclenche dans le lecteur de la voiture. Est-on vraiment dans The X-Files ? Oui pourtant. Est-ce un épisode décalé ? On pourrait le croire, mais non, c’est un épisode border-line pourrait-on dire. L’arrivée de Phoebe Green, de Scotland Yard (un nouvel élément hors frontières) nous déplace de nouveau, géographiquement (l’accent, son pays d’origine), contextuellement : son caractère joueur et sadique, assez effrontée nous change de celui de Scully ; devant elle, Mulder replonge dix ans en arrière et revit plusieurs blessures et une erreur de jeunesse. On nous déplace aussi donc temporellement, dans ce passé de Mulder, qui nous en révèle un peu plus sur sa vie privée et sa personnalité. Cette peur du feu nous semble quelque peu fade par rapport au traumatisme qu’il a subi devant l’enlèvement de sa sœur et on est en droit de se demander la raison de ce choix par Carter. Mais peut-être donc cet épisode est-il une amorce, une étincelle pour plus tard, du moins, Carter s’est-il peut-être donné une telle possibilité.

Justement, on peut se demander quel est le, ou quels sont les buts de cet épisode : Comme nous l’avons vu et y reviendrons, il y a cette possibilité de réutiliser certains de ses éléments (peur du feu de Mulder, satanisme, etc.) ; peut-être y-a-t-il aussi une légère critique de la politique anti-cigarette : fumer c’est mal, la cigarette c’est le Diable,. . . ; mais aussi, il permet de voir Mulder sous un jour nouveau, plus sensible, plus enfant, qui se laisse avoir par la peur du feu et par la femme tentatrice. Aussi dans l’épisode, on peut se demander qui est vraiment diabolique : L’Ively ou Phoebe ? Lui est satanique, elle diabolique. Bon, OK, mal pourquoi un tel épisode. . . Non, vraiment, c’est la première solution qui semble la plus logique, et qui, à la toute fin s’impose entre toutes.

Maintenant, abordons un autre thème légèrement esquissé dans l’épisode : la fatalité (dans le sens large du terme). Scully était assez écartée de l’affaire ; on aurait pu croire que c’était seulement pour montrer sa pseudo jalousie et la gêne de Mulder d’avoir à affronter son ex et sa peur du feu. Et dans un sens, c’est le cas. . . Mais le fait qu’elle soit écartée ne fait qu’attiser sa curiosité et son envie de participer à l’affaire. De l’extérieur du noyau de l’affaire (Phoebe/ Mulder) elle fait ses propres recherches, et c’est elle qui résout l’affaire. Mais encore mieux, les semi-cachoteries de Mulder la font venir jusqu’au lieu où L’Ively incendie l’étage où se trouvent les enfants ; cette fois-ci déjà, sans elle, Mulder se serait retrouvé hors du coup. A ce sujet, Mulder, bien qu’incapable de bouger dans la fumée et paralysé par la peur, à au moins tenté quelque chose. C’est toujours le duo Scully/Mulder qui agit en concordance, comme s’ils formait l’équipe parfaite. En somme cet épisode donne une dimension plus profonde quant à la sensibilité des deux personnages. Bref, pour en revenir à la fatalité, tout le système d’écartement de l’affaire n’a fait au contraire que rapprocher Scully qui a démêlé à elle seule et de loin, l’affaire.

Mention spéciale pour les plans où Scully parle à Mulder dont on ne voit que les pieds, c’est assez tordant.
C’est là que Scully parle du rite sataniste, et ceci reprend bien ce que nous avons vu plus haut. Tout ce pan sur le satanisme, sera moins présent dans The X-Files (si, dans Small Potatoes. . . et à l’arrivée de Reyes), par contre il est perpétuellement présent dans MillenniuM.
La scène finale nous rappelle cette de Squeeze en ce qu’elle peut très bien amener une suite. Aussi, la dernière phrase relâche toute la tension et à un effet plutôt bénéfique par son humour : I’m dying for a cigarette.
Mais quand on parle du diable, on en voit la queue, et dans l’épisode suivant, il fera aussi une légère apparition...

[genny]

L’Incendiaire/Fire est un épisode qui semble en dehors de la série, et ce pour plusieurs raisons. Néanmoins, il aurait pu donner la possibilité d’être intégré, à un autre niveau.

J''avoue que je suis plutôt d''accord avec toi lorsque tu dis que l''épisode est un peu dépaysant (ambiance anglaise), mais j''ai du mal à comprendre ce que tu as voulu dire dans ta deuxième phrase.
Intégré à un autre niveau ?? je me demande bien ce que ça peut vouloir dire

on devine, aujourd’hui, l’étendue qu’il pouvait avoir plus tard

Tu compares un épisode de MM à FIRE, c''est plutôt intéressant mais là encore j''avoue que c''est confus: de quelle étendue parles-tu ??

[Jack]

Alors là je suis totalement contre vos avis. "Fire" est une grosse daube totalement risible. La famille bourgeoise, le personnage qui allume tout ce qui bouge, et surtout le personnage abject de Phoebe Green. Chris Carter nous prouve qu'il ne saura jamais écrire la romance.

2 sur 10.

[skinner]

Une daube! Non mais aux secours!! J'ai du mal à comprendre tes gouts parfois... Pour moi c'est un bon petit classique cet épisode.

[Jack]

Oui, je n'aime pas du tout cet épisode, dont l'écriture est totalement immature.
Ca démarre déjà très très mal avec une écriture au-delà des clichés :

Et on embraie ensuite sur la relation Mulder et Phoebe Green qui est digne d'une écriture de pré-adolescent. Je trouve tout ça extrêmement mauvais. Bien sûr, on a le look de la superbe première saison, qui fait que la pilule passe mieux, mais c'est pour moi un des pires épisodes de la première saison.

[skinner]

Je comprends ce que tu veux dire. Mais je me focalise pas sur cette relation avec Green pour apprécier l'épisode, mais bien plus sur l,incidence sur la relation Mulder Scully, et sur le déroulement sur l’enquête. Et puis Cecil est tellement le mec propre sur lui et dégueulasse de lâcheté. C'est bien exploité.
Bien entendu ça tombe dans quelques clichés ça et là. Genre l'employé pauvre qui va se venger en s'en prenant à la famille aristo. La lecture sociale un peu basique anti-riche, bon ok. Mais quoique encore ce ne soit pas si loin de la réalité... Et puis les effets spéciaux sont pas mal pour l'époque.
Et puis moi j,aime bien quand l'un des deux est jaloux...