[8x04] Patience
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[8x04] Patience
Cet épisode est écrit et réalisé par Chris Carter lui-même. C’est le premier loner post Mulder.
Il sert donc à introduire Doggett aux affaires non classées mais aussi à prouver que cet agent est utile à la série et à la saison pour les fans.
Ce loner est un retour aux sources bienvenu avec une ambiance très noire et un monstre effrayant. Mais quand on y pense, nous n’avons pas eu beaucoup de monstres de ce genre et d’ambiance aussi « gothique » et « horreur ».
C’est donc déjà un très bon point pour cet épisode. Mais cette review va s’attarder sur l’analyse des rapports entre Scully et Doggett, entre la position dominée/dominante, le sceptique/le croyant, le vrai/le faux, la confiance/la méfiance… bref les opposés.
On commence de suite avec la première scène post générique avec Scully qui veut ranger l’écriteau FOX MULDER du bureau. Doggett arrive, elle se refuse alors de laisser la place vacante.
Scully impose donc sa volonté et exprime sa position.
Ce changement de rôles entre Mulder qui propose et Scully qui dispose est inversé avec Scully qui démarre des diapositives comme à la belle époque.
Arrivés sur la scène de crime, Carter joue la carte de la plongée/contre plongée ou du champ/contre champ avec beaucoup de plans qui démontrent l’hésitation du couple d’agents à se mettre d’accord.
Quand Doggett parle au shérif, ce dernier se tourne vers lui et nous voyons qu’il tourne le dos à Scully. Carter insiste bien sur ce point et la scène « miroir » arrive bientôt, avec cette fois-ci Doggett qui voit le dos du shérif.
On peut aussi remarquer que le shérif se tourne naturellement vers l’homme…
Scully remarque des traces sur une poutre en l’air, la caméra prend la plongée, la scène miroir sera plus tard avec la scène de l’escalier (une poutre de toit, un escalier, beaucoup d’élément de « position bas/haut »).
En ne parlant que de l’aspect formelle, j’occulte volontairement les dialogues qui sont bien entendus très portés sur le rapport de position (et aussi le coup de la lampe que Doggett a et non Scully).
La scène dans la chambre, Doggett s’accroupit, Carter s’attarde sur le dessous du lit, nous ne voyons que les pieds de Scully. Elle reste dans une position haute contrairement à Doggett.
La scène du grenier, Carter filme en contre plongée assez longuement. Doggett apporte la chaise pour monter mais c’est Scully qui se décide.
La fameuse scène d’extérieur où Scully et Doggett vont symboliser tout le pivot de cette analyse.
Scully regarde d’un côté, Doggett de l’autre, ils se regardent puis Doggett regardent dans la même direction que Scully. Une scène très simple mais magistralement porteuse.
La scène finale renvoit à la scène du début. Scully reprend la plaque de Mulder... mais cette fois la range dans un plan en contre plongée, montrant la prise de position de Scully.
Tout est dit, Doggett est introduit (pas tout seul ).
Il sert donc à introduire Doggett aux affaires non classées mais aussi à prouver que cet agent est utile à la série et à la saison pour les fans.
Ce loner est un retour aux sources bienvenu avec une ambiance très noire et un monstre effrayant. Mais quand on y pense, nous n’avons pas eu beaucoup de monstres de ce genre et d’ambiance aussi « gothique » et « horreur ».
C’est donc déjà un très bon point pour cet épisode. Mais cette review va s’attarder sur l’analyse des rapports entre Scully et Doggett, entre la position dominée/dominante, le sceptique/le croyant, le vrai/le faux, la confiance/la méfiance… bref les opposés.
On commence de suite avec la première scène post générique avec Scully qui veut ranger l’écriteau FOX MULDER du bureau. Doggett arrive, elle se refuse alors de laisser la place vacante.
Scully impose donc sa volonté et exprime sa position.
Ce changement de rôles entre Mulder qui propose et Scully qui dispose est inversé avec Scully qui démarre des diapositives comme à la belle époque.
Arrivés sur la scène de crime, Carter joue la carte de la plongée/contre plongée ou du champ/contre champ avec beaucoup de plans qui démontrent l’hésitation du couple d’agents à se mettre d’accord.
Quand Doggett parle au shérif, ce dernier se tourne vers lui et nous voyons qu’il tourne le dos à Scully. Carter insiste bien sur ce point et la scène « miroir » arrive bientôt, avec cette fois-ci Doggett qui voit le dos du shérif.
On peut aussi remarquer que le shérif se tourne naturellement vers l’homme…
Scully remarque des traces sur une poutre en l’air, la caméra prend la plongée, la scène miroir sera plus tard avec la scène de l’escalier (une poutre de toit, un escalier, beaucoup d’élément de « position bas/haut »).
En ne parlant que de l’aspect formelle, j’occulte volontairement les dialogues qui sont bien entendus très portés sur le rapport de position (et aussi le coup de la lampe que Doggett a et non Scully).
La scène dans la chambre, Doggett s’accroupit, Carter s’attarde sur le dessous du lit, nous ne voyons que les pieds de Scully. Elle reste dans une position haute contrairement à Doggett.
La scène du grenier, Carter filme en contre plongée assez longuement. Doggett apporte la chaise pour monter mais c’est Scully qui se décide.
La fameuse scène d’extérieur où Scully et Doggett vont symboliser tout le pivot de cette analyse.
Scully regarde d’un côté, Doggett de l’autre, ils se regardent puis Doggett regardent dans la même direction que Scully. Une scène très simple mais magistralement porteuse.
La scène finale renvoit à la scène du début. Scully reprend la plaque de Mulder... mais cette fois la range dans un plan en contre plongée, montrant la prise de position de Scully.
Tout est dit, Doggett est introduit (pas tout seul ).
MULDER: Dear Diary: Today my heart leapt when Agent Scully suggested spontaneous human combustion
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Re: [8x04] Patience
Le Martien j'adore tes analyses toujours appuyées sur la description des prises de vues signifiantes...
bravo
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Re: [8x04] Patience
J'ai vu l'épisode hier.
Tout ça, c'est le genre de plans que je suis incapable de remarquer, bravo ! On voit bien que Scully marque son territoire en dédaignant son partenaire.
C'est vrai qu'il y aurait beaucoup de choses à dire sur cet épisode. Premier loner du duo Scully/Doggett. Carter a bien fait de choisir un sujet simple (l'homme chauve-souris), l'important étant de poser les bases de la relation entre le nouveau tandem.
A plusieurs occasions, Scully ne manque pas de se la jouer : par exemple lorsqu'elle dit qu'elle a l'habitude de ce genre de cas bizarre (mais c'est la première fois pour Doggett ajoute-t-elle mesquinement). De patience, il en fallait beaucoup à Doggett pour supporter son attitude ! C'est bien ce qui le rend sympathique d'ailleurs. C'est aussi étonnant de voir qu'il a facilement accepté la thèse de l'homme chauve-souris. On attendait de le voir en contre-poids sceptique face à une Scully qui tente de se "Mulderiser". Mais Doggett se contente d'observer les faits sans les nier, tel un bon flic. Et c'est avec courage qu'il se lance ensuite à la chasse de la créature, sans oublier de "protéger les arrières" de sa partenaire.
Tout ça, c'est le genre de plans que je suis incapable de remarquer, bravo ! On voit bien que Scully marque son territoire en dédaignant son partenaire.
C'est vrai qu'il y aurait beaucoup de choses à dire sur cet épisode. Premier loner du duo Scully/Doggett. Carter a bien fait de choisir un sujet simple (l'homme chauve-souris), l'important étant de poser les bases de la relation entre le nouveau tandem.
A plusieurs occasions, Scully ne manque pas de se la jouer : par exemple lorsqu'elle dit qu'elle a l'habitude de ce genre de cas bizarre (mais c'est la première fois pour Doggett ajoute-t-elle mesquinement). De patience, il en fallait beaucoup à Doggett pour supporter son attitude ! C'est bien ce qui le rend sympathique d'ailleurs. C'est aussi étonnant de voir qu'il a facilement accepté la thèse de l'homme chauve-souris. On attendait de le voir en contre-poids sceptique face à une Scully qui tente de se "Mulderiser". Mais Doggett se contente d'observer les faits sans les nier, tel un bon flic. Et c'est avec courage qu'il se lance ensuite à la chasse de la créature, sans oublier de "protéger les arrières" de sa partenaire.
- Matt_2
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Re: [8x04] Patience
Surtout ce que j'adore au début de la saison 8 c'est le fait que Dogget et Scully se sauve la vie mutuellement
Dernière modification par Matt_2 le 06 juil. 2008, 13:09, modifié 1 fois.
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Re: [8x04] Patience
Je profite pour poster mon analyse écrite à l'époque de la diffusion de l'épisode et cross-posté sur l'ancien site de la LTE. D'ailleurs bientôt la rubrique ANALYSES de LVEI reviendra avec des centaines de reviews sur tous les épisodes...
Une impatience comblée
Chris Carter nous offre enfin, après de longues saisons médiocres niveau loner, un loner justement, digne de ce nom. Analyse de l’histoire et surtout de la relation naissante entre Scully et Doggett.... Scully emmène l’agent Doggett sur sa première enquête dans le domaine du paranormal, enquête qui va les mettre sur les traces d’une bête mi-chauve souris mi-homme qui terrorise une petite ville. Une ancienne affaire oubliée de tous depuis plusieurs années va alors resurgir...
« Patience » est un loner qui après le diptyque « Wihtin/out » met vraiment les choses en place. C’est également un loner dans le plus pure tradition X-Fillienne, donc très ancré dans l’esprit XF qui m’est cher. On se serait presque cru dans la saison 2 par exemple. Chris Carter a bien compris que cet épisode était crucial et qu’il fallait qu’il soit réellement réussit, c’est sans doute pour cela qu’il s’est mis également à la réalisation de cet épisode en plus de son écriture. Cet segment est réussit à plusieurs niveaux, tout d’abord pour l’histoire en elle-même, très fantastique ; et ensuite pour l’interaction qui fonctionne à merveille entre Doggett et Scully sans jamais calquer le duo Mulder/Scully.
BAT.... MAN...
L’idée d’une espèce inconnue hybride entre l’humain et la chauve-souris (qui est déjà une sorte d’hybride en soit) peut faire sourire sur le papier mais cela est très bien rendu dans l’épisode. Le choix de cet animal n’a pas été fait par hasard, car il est déjà très présent dans notre inconscient collectif. La chauve souris symbolise l’être définitivement arrêté à une phase de son évolution ascendante : il est dans une sorte de phase intermédiaire., une espèce d’oiseau hybride, ou comme disait Buffon : « un être monstre ». La chauve-souris symbolise alors, un être dont l’évolution spirituelle a été entravée. D’ailleurs l’homme chauve-sourie de l’épisode raisonne comme un animal en pistant les odeurs mais a la rancœur et la rage d’un être humain.
Et puis cela faisait bien longtemps que l’on avait pas eut un mutant de la sorte (d’ailleurs j’ai trouve le maquillage de l’acteur très réussit). En fait il n’y en avait pas eut depuis... l’homme douve, ce qui rend ce genre d’épisode assez rare puisqu’il n’y en a que 2 (à l’époque de cet épisode), heureusement ces épisodes n’ont rien d’autre en commun, ce qui fait que « Patience » ne copie aucun épisode dans sa trame narrative, et c’est tant mieux. Même s’il y a tout de même des lieux communs dans cet épisode, mais rien de bien méchant qui empêche l’épisode de marcher. Par exemple, la scène de pré-générique n’est pas exceptionnelle : il n’y a pas vraiment de mystère, de phénomènes ou de situations que nous ne comprenons pas. Le couple Tall (qui a une drôle de dégaine d’ailleurs) se fait tuer chez eux par une sorte d’étrange créature. Rien de plus, ce qui en somme assez simple finalement et déjà vu 100 fois dans X-Files (et souvent avec quelque chose en plus), mais là malgré tout, ça fonctionne bien grâce à l’aspect des personnages : George le croque-mort qui a la touche de Lurch de la Famille Adams, et sa femme qui semble elle aussi peu commune. Il y a également un superbe visuel rendu par la maison, la girouette en forme de gargouille sur fond d’orage. Tout ça baigne donc dans un bleu électrique des plus flippants. Bref, lorsque Carter écrit une scène dite « clichée », il sait comment compenser le manque d’originalité ailleurs, il sait ce qu’il fait
Le contexte de l’histoire n’est pas mal non plus : un shérif abruti, sexiste et tête à claque parfait. Une population qui ne veut pas savoir, un patelin un peu paumé, et une affaire qui remonte à plus de 40 ans. Tout est donc réunit pour que cela fleure bon le dossier X. Et puis l’idée que la bête pourrait encore traquer ceux dont la tête ne lui reviennent pas est une bonne idée et laisse une bonne fin ouverte type de l’esprit XF : la bête va t’elle s’en prendre plus tard à nos 2 agents ?... Une superbe fin qui peut rappeler celle de « Les Calusaris » ou encore celle de « Compressions » et bien d’autres... Bref cet épisode est un condensé de tout ce que la série fait de mieux en matière de monstre dans la série, tout ça pour vraiment inclure l’agent John Doggett dans le monde étrange et atypique des X-Files. John Doggett qui brille également à plusieurs niveaux dans cet épisode.
Je t'aime... Moi non plus...
L’interaction entre Scully et Doggett fonctionne à merveille et comme je l’ai déjà dis, ne ressemble à rien au partenariat précédent de Scully. Cela vient évidemment du fait que Doggett est vraiment totalement l’opposé de Mulder. Doggett est sociable : il a l’air d’avoir pas mal d’amis, comme on peut l’entrevoir dans une scène au début. Il est vraiment très réfléchis et ne laisse pas son instinct prendre le dessus sur sa raison. Il est vraiment très galant avec Scully qui doit être du coup changée de la « muflerie » de Mulder. En effet je vois mal Doggett laisser Scully tomber en plant quelque part ou lui raccrocher au nez comme l’ami Fox avait si bien l’habitude de le faire. Et cela Chris Carter nous le fait bien comprendre en faisant dire à Doggett : « Je ne suis pas Fox Mulder... » on ne peut pas être plus explicite.
Mulder ever !
Chris Carter veut également nous faire comprendre que Doggett ne remplace pas et ne remplacera pas ‘vraiment’ Mulder. Que Doggett ne prendre jamais la place de Mulder mais qu’il va se créer la sienne, avec la phrase de Scully : « Ceci est le bureau de mon partenaire, agent Doggett. Vous et moi l’utiliseront qu’occasionnellement... », et à la fin elle lui dit qu’il aura son propre bureau et range la plaque de Mulder, par respect par Doggett : pour qu’il se sente « comme chez lui ». De plus Carter rend Doggett comme quelqu’un de vraiment sérieux qui même s’il se moque des affaire-classées (voir les petits sourires qu’il a parfois en les évoquant), il n’en est pas moins consciencieux, puisqu’il a lu tous les X-Files ce qui le rend un minimum compétent pour mener une enquête paranormal, surtout s’il écoute Scully. Doggett fait également à nouveau preuve de son côté meneur d’homme en tenant tête au shérif tout en lui édictant des « ordres », en faisant bien attention de ne pas froisser Scully (même si pour ça c’est raté). Et son côté d’homme d’action est également très présent alors qu’on le voit se battre de manière efficace (puisqu’il est toujours en vie) contre l’homme chauve-sourie. Trop fort le Doggy
En conclusion...
Si la relation Mulder/Scully était plus basée sur l’émotionnel et l’affectif, le duo Doggett/Scully est bien plus axé sur l’intellectuel (dans les 2 cas de la confiance mutuelle en naît). On le remarque énormément lorsque de la discutions ping-pong du début entre Scully et Doggett devant les officiers de police, on en est à compter les points et à se demander qui va l’emporter, visiblement ni Doggett ni Scully ne semblent vouloir se laisser faire et c’est tant mieux ! De plus, les discussions d’une Scully éprise du doute (nous rappelant qu’elle est avant tout une scientifique et qu’elle fut une grande sceptique) à un Doggett compréhensif, me rappellent énormément les scènes entre Mulder et Scully des débuts, comme celui de l’épisode « Tooms » par exemple. Avec le même genre d’humour : « Moi ce que je sais des Martiens c’est que ce sont des gens nés au mois de mars... » Et puis les scènes d’évocations de Mulder ne sont pas mal non plus, tout comme la séance de diapos clin d’œil direct à Mulder qui procédait de la même façon avec Scully. D’ailleurs on a plutôt l’impression, comme Doggett est quelqu’un d’extérieur, que lorsque Scully évoque ses doutes et qu’elle parle de Mulder elle est vraiment elle-même, chose qu’elle ne pouvait être avec Mulder, elle n’osait pas lui révéler ce qu’elle avait sur le cœur, alors que pour elle Doggett semble être un bon confident, cette relation va encore s’amplifier dans les épisodes à venir.
Une impatience comblée
Chris Carter nous offre enfin, après de longues saisons médiocres niveau loner, un loner justement, digne de ce nom. Analyse de l’histoire et surtout de la relation naissante entre Scully et Doggett.... Scully emmène l’agent Doggett sur sa première enquête dans le domaine du paranormal, enquête qui va les mettre sur les traces d’une bête mi-chauve souris mi-homme qui terrorise une petite ville. Une ancienne affaire oubliée de tous depuis plusieurs années va alors resurgir...
« Patience » est un loner qui après le diptyque « Wihtin/out » met vraiment les choses en place. C’est également un loner dans le plus pure tradition X-Fillienne, donc très ancré dans l’esprit XF qui m’est cher. On se serait presque cru dans la saison 2 par exemple. Chris Carter a bien compris que cet épisode était crucial et qu’il fallait qu’il soit réellement réussit, c’est sans doute pour cela qu’il s’est mis également à la réalisation de cet épisode en plus de son écriture. Cet segment est réussit à plusieurs niveaux, tout d’abord pour l’histoire en elle-même, très fantastique ; et ensuite pour l’interaction qui fonctionne à merveille entre Doggett et Scully sans jamais calquer le duo Mulder/Scully.
BAT.... MAN...
L’idée d’une espèce inconnue hybride entre l’humain et la chauve-souris (qui est déjà une sorte d’hybride en soit) peut faire sourire sur le papier mais cela est très bien rendu dans l’épisode. Le choix de cet animal n’a pas été fait par hasard, car il est déjà très présent dans notre inconscient collectif. La chauve souris symbolise l’être définitivement arrêté à une phase de son évolution ascendante : il est dans une sorte de phase intermédiaire., une espèce d’oiseau hybride, ou comme disait Buffon : « un être monstre ». La chauve-souris symbolise alors, un être dont l’évolution spirituelle a été entravée. D’ailleurs l’homme chauve-sourie de l’épisode raisonne comme un animal en pistant les odeurs mais a la rancœur et la rage d’un être humain.
Et puis cela faisait bien longtemps que l’on avait pas eut un mutant de la sorte (d’ailleurs j’ai trouve le maquillage de l’acteur très réussit). En fait il n’y en avait pas eut depuis... l’homme douve, ce qui rend ce genre d’épisode assez rare puisqu’il n’y en a que 2 (à l’époque de cet épisode), heureusement ces épisodes n’ont rien d’autre en commun, ce qui fait que « Patience » ne copie aucun épisode dans sa trame narrative, et c’est tant mieux. Même s’il y a tout de même des lieux communs dans cet épisode, mais rien de bien méchant qui empêche l’épisode de marcher. Par exemple, la scène de pré-générique n’est pas exceptionnelle : il n’y a pas vraiment de mystère, de phénomènes ou de situations que nous ne comprenons pas. Le couple Tall (qui a une drôle de dégaine d’ailleurs) se fait tuer chez eux par une sorte d’étrange créature. Rien de plus, ce qui en somme assez simple finalement et déjà vu 100 fois dans X-Files (et souvent avec quelque chose en plus), mais là malgré tout, ça fonctionne bien grâce à l’aspect des personnages : George le croque-mort qui a la touche de Lurch de la Famille Adams, et sa femme qui semble elle aussi peu commune. Il y a également un superbe visuel rendu par la maison, la girouette en forme de gargouille sur fond d’orage. Tout ça baigne donc dans un bleu électrique des plus flippants. Bref, lorsque Carter écrit une scène dite « clichée », il sait comment compenser le manque d’originalité ailleurs, il sait ce qu’il fait
Le contexte de l’histoire n’est pas mal non plus : un shérif abruti, sexiste et tête à claque parfait. Une population qui ne veut pas savoir, un patelin un peu paumé, et une affaire qui remonte à plus de 40 ans. Tout est donc réunit pour que cela fleure bon le dossier X. Et puis l’idée que la bête pourrait encore traquer ceux dont la tête ne lui reviennent pas est une bonne idée et laisse une bonne fin ouverte type de l’esprit XF : la bête va t’elle s’en prendre plus tard à nos 2 agents ?... Une superbe fin qui peut rappeler celle de « Les Calusaris » ou encore celle de « Compressions » et bien d’autres... Bref cet épisode est un condensé de tout ce que la série fait de mieux en matière de monstre dans la série, tout ça pour vraiment inclure l’agent John Doggett dans le monde étrange et atypique des X-Files. John Doggett qui brille également à plusieurs niveaux dans cet épisode.
Je t'aime... Moi non plus...
L’interaction entre Scully et Doggett fonctionne à merveille et comme je l’ai déjà dis, ne ressemble à rien au partenariat précédent de Scully. Cela vient évidemment du fait que Doggett est vraiment totalement l’opposé de Mulder. Doggett est sociable : il a l’air d’avoir pas mal d’amis, comme on peut l’entrevoir dans une scène au début. Il est vraiment très réfléchis et ne laisse pas son instinct prendre le dessus sur sa raison. Il est vraiment très galant avec Scully qui doit être du coup changée de la « muflerie » de Mulder. En effet je vois mal Doggett laisser Scully tomber en plant quelque part ou lui raccrocher au nez comme l’ami Fox avait si bien l’habitude de le faire. Et cela Chris Carter nous le fait bien comprendre en faisant dire à Doggett : « Je ne suis pas Fox Mulder... » on ne peut pas être plus explicite.
Mulder ever !
Chris Carter veut également nous faire comprendre que Doggett ne remplace pas et ne remplacera pas ‘vraiment’ Mulder. Que Doggett ne prendre jamais la place de Mulder mais qu’il va se créer la sienne, avec la phrase de Scully : « Ceci est le bureau de mon partenaire, agent Doggett. Vous et moi l’utiliseront qu’occasionnellement... », et à la fin elle lui dit qu’il aura son propre bureau et range la plaque de Mulder, par respect par Doggett : pour qu’il se sente « comme chez lui ». De plus Carter rend Doggett comme quelqu’un de vraiment sérieux qui même s’il se moque des affaire-classées (voir les petits sourires qu’il a parfois en les évoquant), il n’en est pas moins consciencieux, puisqu’il a lu tous les X-Files ce qui le rend un minimum compétent pour mener une enquête paranormal, surtout s’il écoute Scully. Doggett fait également à nouveau preuve de son côté meneur d’homme en tenant tête au shérif tout en lui édictant des « ordres », en faisant bien attention de ne pas froisser Scully (même si pour ça c’est raté). Et son côté d’homme d’action est également très présent alors qu’on le voit se battre de manière efficace (puisqu’il est toujours en vie) contre l’homme chauve-sourie. Trop fort le Doggy
En conclusion...
Si la relation Mulder/Scully était plus basée sur l’émotionnel et l’affectif, le duo Doggett/Scully est bien plus axé sur l’intellectuel (dans les 2 cas de la confiance mutuelle en naît). On le remarque énormément lorsque de la discutions ping-pong du début entre Scully et Doggett devant les officiers de police, on en est à compter les points et à se demander qui va l’emporter, visiblement ni Doggett ni Scully ne semblent vouloir se laisser faire et c’est tant mieux ! De plus, les discussions d’une Scully éprise du doute (nous rappelant qu’elle est avant tout une scientifique et qu’elle fut une grande sceptique) à un Doggett compréhensif, me rappellent énormément les scènes entre Mulder et Scully des débuts, comme celui de l’épisode « Tooms » par exemple. Avec le même genre d’humour : « Moi ce que je sais des Martiens c’est que ce sont des gens nés au mois de mars... » Et puis les scènes d’évocations de Mulder ne sont pas mal non plus, tout comme la séance de diapos clin d’œil direct à Mulder qui procédait de la même façon avec Scully. D’ailleurs on a plutôt l’impression, comme Doggett est quelqu’un d’extérieur, que lorsque Scully évoque ses doutes et qu’elle parle de Mulder elle est vraiment elle-même, chose qu’elle ne pouvait être avec Mulder, elle n’osait pas lui révéler ce qu’elle avait sur le cœur, alors que pour elle Doggett semble être un bon confident, cette relation va encore s’amplifier dans les épisodes à venir.
- Camerata
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Re: [8x04] Patience
Super vos reviews ! Je confonds cet épisode avec un autre de la saison 7 où Mulder et Scully sont en planque et où Muldy laisse Scully toute seule alors qu'il va enquêter sur un MOTW
- Matt_2
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Re: [8x04] Patience
Chimère ! Je suis à chaque fois mort de rire quand Mulder se fait draguer par la "méchante" !
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- Camerata
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Re: [8x04] Patience
Voila, merciMatt_2 a écrit :Chimère ! Je suis à chaque fois mort de rire quand Mulder se fait draguer par la "méchante" !
- Guigui
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Re: [8x04] Patience
Merci Camerata. Mais tu confonds un épisodes avec Mulder et un autre avec Dogget ?
- Camerata
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Re: [8x04] Patience
et oui lol mais les titres sont assez proches les uns des autres souventGuigui a écrit :Merci Camerata. Mais tu confonds un épisodes avec Mulder et un autre avec Dogget ?
- Aliocha
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Re: [8x04] Patience
Je n'ai pas bien compris... Cet épisode est le 3e ou le 4e de la saison ?
Mulder : Tell me I'm crazy.
Scully : Mulder, you're crazy.
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- Matt_2
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- LeMartien
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Re: [8x04] Patience
Le numéro que l'on a donné est le numéro de production et non de diffusion
MULDER: Dear Diary: Today my heart leapt when Agent Scully suggested spontaneous human combustion
- Aliocha
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Re: [8x04] Patience
Ok, merci.
J'ignorais que les épisodes n'étaient pas forcément diffusés dans l'ordre.
J'ignorais que les épisodes n'étaient pas forcément diffusés dans l'ordre.
Mulder : Tell me I'm crazy.
Scully : Mulder, you're crazy.
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- Alxfiles
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Re: [8x04] Patience
Intéressant !
D'habitude je suis très "symbolique" pour ma part, mais pas encore assez au niveau des plans.
Ca doit être l'effet littéraire (moi) vs ton côté cinéaste (LeM) :-)
Enfin, bref, malheureusement je n'ai pas trouvé ce bat-man très palpitant quand même... je reste sur ma faim et je trouve que la saison 8 bâcle ses scénarios en règle générale.
Du survol, beaucoup trop de survol, et des MOTW peu convaincants. De moins en moins se basent sur des légendes urbaines, de smythes religieux ou même païens, c'est dommage, ça donnait plus de crédibilité dans les premières saisons.
D'habitude je suis très "symbolique" pour ma part, mais pas encore assez au niveau des plans.
Ca doit être l'effet littéraire (moi) vs ton côté cinéaste (LeM) :-)
Enfin, bref, malheureusement je n'ai pas trouvé ce bat-man très palpitant quand même... je reste sur ma faim et je trouve que la saison 8 bâcle ses scénarios en règle générale.
Du survol, beaucoup trop de survol, et des MOTW peu convaincants. De moins en moins se basent sur des légendes urbaines, de smythes religieux ou même païens, c'est dommage, ça donnait plus de crédibilité dans les premières saisons.