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Les Vampires / 3

Les Vampires ou 3 dans sa version originale fut longtemps considéré comme un épisode à part et ce,à bien des égards...
En effet,il se dégage de cet épisode une atmosphére bizarre...

Tout d'abord,la principale particularité de cet épisode est l'absence de Scully suite à son enlèvement par Duane Barry,Mulder se retrouve ainsi seul à enquêter sur une affaire paranormale...
Comment Mulder,aprés plus d'un an de collaboration avec cette personne,pourra-t-il revenir à des enquêtes se basant uniquement sur ses seules qualités sans aucun contrepoids à ses jugements souvent fantasques??

L'épisode commence de manière assez efficcace, on y voit la férocité de cette bande de néo-vampires s'attaquant à un riche homme dans son Jacuzzi.Un des codes des films d'horreur est par ailleurs respecté,les personnes prêts à commettre des actes sexuels sont tués sans sommation et le mythe du vampire est irrémédiablement lié à la sexualité.

Après le générique, nous avons droit à une magnifique séquence, Mulder retourne dans son bureau suite à la réouverture de son service par Skinner (cf Ascension).Il est triste de voir ce bureau recouvert de sacs plastiques et tout en désordre,Mulder plus pathétique que jamais essaie de remettre de l'ordre dans cet espace,dans SON espace.Il pense irrémédiablement à Scully et on le voit consulter son X files.Mulder portera même la croix de Scully durant tout l'épisode, cette croix jouera même le rôle de palliatif de Scully,comme si son rationnalisme et sa protection s'étaient incarnés dans celle-ci...
On peut voir le désespoir de Mulder presque au point de tout lâcher(cf la fin d'Ascension et son attitude dans tout cet épisode).Aprés avoir perdu sa soeur, il perd à nouveau une femme importante de sa vie,ce qui le fait tenir étant encore son travail.L'attitude de Mulder dans cet épisode est trés caractéristique de ce début de deuxiéme saison,attitude qui se poursuivra jusqu'à la fin de Coma...
Mulder est désagréable,maîtrise l'ironie comme une arme,est sarcastique au possible et limite suicidaire et cela fait bizarre de le voir comme ça durant 8 épisodes.Je pense que c'est d'ailleurs pour cela que la saison 2 est trés appréciée car elle posséde une noirceur encore plus prononcée que les autres saisons ne sauront pas restituer...

D'ailleurs,lors de l'arrivée de Mulder sur les lieux du meurtre,il donne le ton direct:il travaille seul.En effet qui saurait gagner son respect et sa confiance aprés son éloignement de Scully et la trahison de Krycek??On le voit cependant d'une remarquable efficcacité dans son travail,trouvant du premier coup les traces du meurtre et les indices.

Le fait que cet épisode a été malcompris est du au fait que,et ce malgré le titre,l'épisode attache plus d'importance aux réactions de Mulder qu'aux "vampires",cet épisode est un segment de transition dans la psychologie de notre agent.
Les vampires sont au nombre de trois (d'où le titre en VO) et représentent l'anti sainte-trinité.Le groupe est composé du Pére,du Fils et de la Face cachée du Saint Esprit.Mais voilà,on ne voit le Pére et la Face Cachée que 30 secondes chacun tout au plus, le Fils lui est plus présent mais guére plus...
Donc,il est clair que les amateurs purs et durs de vampires seront déçus!!Le postulat de l'épisode est simple:Mulder a perdu Scully,travaille sur une enquête et sera amené à rencontrer une autre femme...l'épisode n'est pas centré sur les vampires...

Cette autre femme,parlons-en,Kristen Kilar est la seule femme avec qui Mulder a eu une relation sexuelle dans la série et ce,dans le seul épisode où Scully était absente...
Elle représente tout ce que Scully n'est pas,elle est déviante,a un certain penchant pour l'occulte (ce qui la conduira à sa perte...).
Une des premiéres paroles qu'elle dira à Mulder est:"Toi tu as perdu quelqu'un...",comme si la disparition de Scully était visible et la douleur que celle-ci entraine émanait de lui telle une aura...
Mulder se sent cependant attirée par cette femme et est convaincu qu'elle est innocente,et qu'elle n'a pas commis les récents meurtres malgré son penchant pour le vampirisme.
Là aussi,on peut voir un des aspects auto-destructeurs de Mulder puisqu'il n'hésitera pas à se faire raser par une personne ayant un goût prononcé pour le sang...
Pour la petite histoire,l'actrice qui incarne Kristen Kilar est interprétée par Perrey Reeves qui était la petite ami de DD à l'époque...

Cet épisode comprend également des scènes chocs telles que la mort assez gore du Fils dans sa cellule de prison alors que les rayons du soleil s'approchent de lui ou l'attaque de la Face cachée qui finira empalée.

L'épisode se termine d'une manière assez onirique avec un Mulder exténué,assis dans un champ tenant dans ses mains la croix de Scully,comme si celle-ci l'avait protégée durant toute l'enquête...
Encore une fois,le malheur a touché une personne qui a été assez proche de lui,et on ne peut que ressentir son désespoir.

A mon humble avis,cet épisode souffre d'une mauvaise réputation qu'il ne mérite pas et j'ai assez apprécié cet épisode.Il est un des épisodes clés pour comprendre la psychologie de Mulder et représente un des aspects les plus sombres de notre agent.De plus,à chaque vision,je trouve que cet épisode se bonifie.Si vous l'avez détesté,revisionnez-le,vous seriez peut-être agréablement surpris...



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C’est vrai que la première fois que j’ai vu cet épisode je ne l’avais pas trouvé super.

T@nis a écrit : la principale particularité de cet épisode est l'absence de Scully suite à son enlèvement par Duane Barry

c’est un grand handicap pour cet épisode

Même si l’histoire des vampires n’est pas ce qui importe dans cet épisode, T@nis l’a bien fait remarquer, elle n’en demeure pas moins ultra classique, peu originale, XF nous avait habitués à mieux !! (qui n’avait pas prévu le coup du rasoir ?!!?) mais peut être est-ce volontaire de la part des scénaristes pour justement nous faire comprendre que ce n’est pas ce qui importe dans cet épisode. Ce qui est plus important c’est le désarroi de Mulder, la preuve les 2 scènes le plus souvent citées pour la scène culte sont : la première lorsque Mulder retrouve son bureau des XF, puis la dernière lorsqu’il se retrouve seul dans le champ…
Cette fin exprime bien cette idée également : les 3 vampires sont morts POINT FINAL. Que reste t-il ?? Mulder, qui semble plongé dans ces pensées et qui repense certainement à Scully.
Heureusement il y a aussi la musique de Mark Snow pendant la scène du rasoir, toujours aussi splendide.

Tiens et puis je viens de voir qu’à leur actuelle Vampires est 182ème avec 4,68/10 classement plutôt mauvais donc




Edité par - genny le 12/04/2002 23:49:48

"Les Vampires" pose un dilemme : doit-on le considérer comme un épisode banal à l'histoire honteusement basique ou comme un épisode à l'atmosphère terriblement noire et oppressive, bref, X-filienne ?

Je vois déjà mes détracteurs m'offrir leur sourire le plus narquois et me jeter à la face qu'on invoque l'atmosphère quand on a rien d'autre à mettre en avant. Pas d'accord. L'atmosphère, dans toute oeuvre littéraire ou visuelle, est terriblement importante, capitale même oserais-je dire (demandez à Mad si vous ne me croyez pas). C'est vrai, parler de vampires n'est pas le sujet le plus original dont X-files ait traitée en neuf ans d'existence, et la tentation est grande de le ranger dédaigneusement dans la catégorie des épisodes recyclant sans imagination aucune les sujets populaires (poltergeists dans "Shadows", loup-garou dans "Shapes", et donc maintenant vampires dans "3"). Pourtant, on le sait, une des grandes qualités de X-files depuis ses débuts tient dans le traitement, dans l'utilisation du clair/obscur, dans la photographie, qui installent immanquablement une ambiance visuelle adéquate pour des histoires aussi noires, aussi sanglantes, aussi décadentes que celles dont traite la série. De plus, le thème des vampires lui-même a déjà été sur-exploité par le cinéma, et les meilleurs films du genre sont précisément ceux qui ont su le mieux adapter et traiter du mythe, qui ont su le mieux installer une ambiance visuelle ténébreuse. Qu'on repense au "Dracula" de Coppola ou à "Entretien avec un Vampire", de Neil Jordan.

Et "3" mérite d'être inclu dans la catégorie, à son modeste niveau bien entendu. Réalisation, photographie, décors, s'associent pour produire un épisode oppressant. Pour preuve, cette scène de l'interrogatoire du suspect par Mulder, sous les rayons de cette lumière à ultra-violets qui projettent ses rais bleus si 'atmosphériques' dans toute la pièce.

Mais ce n'est pas tout, et c'est là mon tour de rire sauvagement de mes détracteurs. Car l'histoire elle-même est intéressante. Les scénaristes ont su en effet se souvenir pour quelle série ils travaillaient, et nous offrent ainsi un scénario qui ne lève à aucun moment l'ambiguité sur la nature des meurtriers, qui entretient savamment le doute sur leur caractère prétendumment surnaturel. Ainsi l'épisode a t-il l'intelligence de respecter l'esprit de la série, et prend-il en compte l'importance immense du mythe : peut-être ces individus sont-ils de simples serial-killers, qui se rêvent vampires, ce grand fantasme de tout à chacun ? "3" n'a donc rien à voir avec un "Shapes" par exemple, qui n'offrait aucun point de vue original sur le mythe du loup-garou, et qui mérite donc lui d'être jeté à la corbeille.

N'oublions pas enfin la position stratégique de l'épisode, entre "Ascension" et "One Breath", c'est-à-dire à un moment où Scully est portée manquante et où Mulder doit jouer solo. Ce qui ajoute à l'atmosphère un peu triste de l'épisode, et qui est inclu dans l'histoire par des scénaristes décidément malins (dont Morgan & Wong, faut dire). Il est un peu étrange en effet de voir Mulder mener seul cette enquête, co-opérant avec les flics locaux, à la Frank Black. Et mener une histoire d'amour plutôt dangereuse avec une femme plutôt étrange. Rarement Mulder se sera t-il aussi investit émotionnellement dans une enquête, rarement aura t-il autant risqué sa vie, rarement aura t-il aussi sciemment fleurté (c'est bien le cas de le dire) avec la Mort. Et ce n'est bien sûr pas par hasard. "3", c'est un peu le "Never Again" de Mulder...

L'atmosphère, dans toute oeuvre littéraire ou visuelle, est terriblement importante, capitale même oserais-je dire (demandez à Mad si vous ne me croyez pas).

Je me lève et je confirme !

Pourtant, on le sait, une des grandes qualités de X-files depuis ses débuts tient dans le traitement, dans l'utilisation du clair/obscur, dans la photographie, qui installent immanquablement une ambiance visuelle adéquate pour des histoires aussi noires, aussi sanglantes, aussi décadentes que celles dont traite la série. De plus, le thème des vampires lui-même a déjà été sur-exploité par le cinéma, et les meilleurs films du genre sont précisément ceux qui ont su le mieux adapter et traiter du mythe, qui ont su le mieux installer une ambiance visuelle ténébreuse. Qu'on repense au "Dracula" de Coppola ou à "Entretien avec un Vampire", de Neil Jordan. Et "3" mérite d'être inclu dans la catégorie, à son modeste niveau bien entendu. Réalisation, photographie, décors, s'associent pour produire un épisode oppressant. Pour preuve, cette scène de l'interrogatoire du suspect par Mulder, sous les rayons de cette lumière à ultra-violets qui projettent ses rais bleus si ''atmosphériques'' dans toute la pièce.

Et là, je pense que Mille sabord pourrait aussi en parler.

N'oublions pas enfin la position stratégique de l'épisode, entre "Ascension" et "One Breath", c'est-à-dire à un moment où Scully est portée manquante et où Mulder doit jouer solo.

Effectivement, cette position est capitale et en fait presque un épisode mythologique, ou du moins, "non-loner", car on ressent cette absence de Scully dans les attitudes et la tristesse de Mulder. Une sorte de relâchement (il cède à la tentation) et de force en même temps car il enquête totalement seul pour la première fois depuis longtemps... (dans d''autres épisodes, comme "Jersey Devil", Scully est tout de même un peu présente !).

Mais bon, il faudra quand-même que je revois l'épisode pour mieux en parler...

fleurté

flirté

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