Et je continue mon intégrale de la saison 1, la seule où il me manquait la moitié des reviews dans mon grand dossier de reviews d'il y a 10 ans ; et croyez-moi, j'ai connu des corvées plus désagréables !
Quand vient la nuit. Pour une fois, même le titre français est bon et rappelle de délicieux souvenirs, c'est dire si l'épisode représente quelque chose ; même ma petite sœur qui n'avait pas 10 ans à l'époque et ne regardait pas X-files l'a vu et s'en souvient, elle m'en reparle chaque fois qu'on va se promener les soirs d'été à la cambrousse, et on se met à chanter en chœur "woo woo woo woo woo woooo..." (oui, c'est le générique d'X-files

Bref, Darkness Falls, c'est l’épisode culte par définition ! Le vrai pur X-file, plus culte que ça tu peux pas, plus culte que ça tu meurs (maligne au cerveau).
Une course contre la montre à huis clos, une menace mortelle, une manifestation des mystères de la nature à travers des créatures meurtrières, on a peur et on en jubile ! Toute l’essence d’X-files est là-dedans.
La musique atmosphérique est excellente, le décor naturel de montagnes couvertes de forêts le jour est somptueux et l’espace clos de la cabane la nuit est anxiogène, la tension monte peu à peu à mesure que les incidents et problèmes matériels s’accumulent au désavantage des héros, les petites araignées tueuses, simples nuées de points lumineux verts, sont montrées de façon simple et efficace, on y croit et ça donne une identité visuelle unique et inoubliable à l’épisode. Sans dec, une lueur verte en pleine nuit, pour moi c'est resté l'image de X-files pendant des années!
Et parce que l’explication d’une espèce encore inconnue découverte fortuitement est scientifiquement plausible (on découvre effectivement de nouvelles espèces d'insecte presque tous les jours), il s’en dégage une impression de menace imprécise mais permanente sur notre monde comme seule X-files arrivait à nous en faire ressentir en ce temps-là, cette impression que la série me donnait à l'époque que ce que je pouvais voir du monde n'était que la partie émergée d'une réalité plus vaste où tout était possible et surtout beaucoup plus crédible que les histoires de pure science-fiction des saisons suivantes. Dommage que ça n’ait pas duré !
J'ose le dire, j'ai dégusté cette madeleine de Proust en criant et pleurant de joie.
Comme il y a 14 ans...