Review :
Cet épisode me laisse assez perplexe. Durant le post-visionnage, j'ai pris un instant pour essayer de cerner et d'analyser tous les messages véhiculés par Chris Carter, et tenter surtout de comprendre vers quelles conclusions il cherche à nous conduire.
J'ai été troublée par les premières séquences. Dû sans doute à une actualité trop récente et trop omniprésente, en ce moment, dans mon quotidien.
Nous avons l'horreur du 11 sept qui aura changé à tout jamais l'état d'esprit de toute la population américaine, la croissance de la haine, l'empathie pour les victimes, les amalgames, le racisme (incarné notamment par l'infirmière), l'amour inconditionnel d'une mère qui n'aura pas influencé un esprit jeune et facilement manipulable, la mauvaise interprétation des textes sacrés, la scission entre ceux qui veulent tempérer la violence et ceux qui la nourrissent, la toute puissance américaine qui finit par gagner une lutte parmi d'autres contre le terrorisme...
Bref que veut Chris exactement ? Cherche t-on à nous rééduquer ? A l'image de Mulder qui se donne un mal incroyable à l'égard de sa "nouvelle Scully", un poil arrogante et foncièrement agaçante. Cela aura eu le mérite de me faire ressentir de l'empathie à l'égard de Miller, gentil et assez décoratif, au final.
J'avais envie de l'imiter et couper le son de cette "chieuse" avec un bon morceau de musique (sauf que j'aurais opté plutôt pour le dernier Sia ou un bon Timbaland).
A l'instar de ça, si on observe les choses distraitement on nous charge en bons vieux clichés, avec le gouvernement et la population qui cherchent à étrangler le "martyr" pour l'exemple, la crainte des américains, de la Country bien lourde, les chapeaux de cowboy et les leçons de théologies sur les signes que Dieu nous envoie.
D'un point de vue analytique, on nous amène à Chris qui nous fait une leçon sur l'humanité (merci papa !), sur l'amour, sur quelles sont nos options face à la haine avec un grand "H" et sur le fait que l'espoir ça n'est pas nos nouvelles générations mais l'image hautement symbolique du rôle de la "mère"... ou un truc du genre, parce que franchement j'ai fini par m'y perdre.
Au delà de ça, plutôt qu'une prise de conscience, Chris cherche t-il à faire simplement du décalé?
On peut se le demander avec cette scène...OMG... nullissime de Mulder version "stone". Franchement, repasse-toi la scène de la série Aquarius la prochaine fois, c'était hautement plus drôle et mieux amener. Parce que là entre la scène de la danse (bon soit, David s'en sort pas trop mal), mais qu'on m'explique à quel fin ce pauvre CSM se retrouve dans cette parodie d'Amistad mêlée à la Pietà. Quand aux Lone Gunmen, je hurle haut et fort : qu'on me rembourse ! Quoi ???? Comment on peut tromper à ce point sur la marchandise. Un Caméo, pas un seul texte, ils se foutent de moi là ! Je trouve d'ailleurs assez ordinaire que lors de cet épisode hallucinatoire, Mulder voit tout le monde sauf sa petite amie !? mouais
Bref, après ce tour de force assez bancal, il faut le dire, on finit au moins sur une belle touche.
Mulder et sa copine (oui je le répète !! Parce qu'à moins que Mulder et Scully se touchent comme David et Gillian s'embrassent "parce qu'on est amis" bah désolé mais là pour moi y a pas rupture désolé) main dans la main, lors d'un nouvel échange verbal et recevant l'appel musical de Dieu, tel un signe. C'est mignon

S'en est presque romantique qu'ils le reçoivent au moment même de ce contact physique débattant sur le rôle de la mère dans la bonne marche de ce monde. Ce qui nous amène peut être à un autre message subliminal : la mère, le rôle de Scully vis-à-vis de William : futur martyr ou pas de la Résistance et blah blah...
Bon allez 6/10 !