Twin Peaks le retour
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Re: Twin Peaks le retour
Il est nécéssaire d'en avoir un pour participer ? Ah zut, tant pis...
- Guigui
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Re: Twin Peaks le retour
[spoiler]La scène d'Audrey effarée devant son reflet, petite théorie, elle était coincée depuis le début de la saison dans une White Lodge, son réveil coïncide/survient avec celui de Dale, du coup hypothèse : elle se réveil 25 ans après et découvre profondément choquée son visage vieillit. Les comateux plongés dans cet état n'ont pas conscience du temps qui passent et le premier choc c'est la tête qu'ils ont, tout ce qui a changé autour d'eux, découvrir l'historique, le passage du temps pour les personnes qu'ils ont connus, ce qu'ils sont devenus... Conclusion, la Audrey mariée, vénéneuse, insultante serait encore un autre Tulpa créé par le Mal.[/spoiler]
"Maybe there's hope"
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Re: Twin Peaks le retour
Intéressante théorie.
Je donnerai la mienne dans ma prochaine vidéo demain soir
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- syldana
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Re: Twin Peaks le retour
[spoiler]De plus il me semble qu'Audrey disait une phrase assez similaire à celle de Diane, un truc du genre "ce n'est pas moi" ou quelque chose comme ça, lors d'un épisode précédent. Le prochain va me sembler long à arriver maintenant on touche tellement au but. Sinon, tu parlais de ton envie de voir Dale retourner un jour à Twin Peaks avec femme et enfant mais j'ai plutôt le sentiment que sa requête de faire revenir Doogie (aidé par l'ADN récupéré dans la racine des cheveux) a pour but justement de le réinstaller dans la maison pour veiller sur eux, pour toujours. Son projet est maintenant de revenir là où tout a commencé, retrouver Harry (bon là il va un peu avoir un choc), retrouver les habitants et peut être s'y réinstaller.
Quant à Sherrilyn , elle n'a rien perdu de sa superbe, The Queen is back disait Mädchen A. et clairement oui elle est fabuleuse dans la scène de danse et quel coup de massue le spectateur se prend lors de ce que je pense être son "réveil". Perso, j'espérais j'avoue que le réveil de Dale serait différent, j'avais parié que le masque tomberait lors de ses retrouvailles avec une personne bien précise, ou après avoir mangé l'authentique cherry pie, mais David L. persiste avec son électricité. Comme tu le dis à un moment toutes nos certitudes s'effondrent. [/spoiler]
Quant à Sherrilyn , elle n'a rien perdu de sa superbe, The Queen is back disait Mädchen A. et clairement oui elle est fabuleuse dans la scène de danse et quel coup de massue le spectateur se prend lors de ce que je pense être son "réveil". Perso, j'espérais j'avoue que le réveil de Dale serait différent, j'avais parié que le masque tomberait lors de ses retrouvailles avec une personne bien précise, ou après avoir mangé l'authentique cherry pie, mais David L. persiste avec son électricité. Comme tu le dis à un moment toutes nos certitudes s'effondrent. [/spoiler]
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Re: Twin Peaks le retour
Je partage ton avis sur le futur Tulpa Dougie et son utilité (cf. ma vidéo ci-dessus)... Mais ça me fend le coeur. Moi si j'étais Dale : je resterais avec Janey-E
- Guigui
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Re: Twin Peaks le retour
Ma dernière vidéo avant le final (3 en 4 jours, ouf!) :
[youtube]https://youtu.be/YBtVviqnY-4[/youtube]
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Re: Twin Peaks le retour
Déjà la nostalgie... Petit clip-trailer à mater avant le final
[youtube]https://youtu.be/oXqDFVOBSOU[/youtube]
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Re: Twin Peaks le retour
LE CHOC DU FINAL
Un texte qui n'est pas de moi mais que je partage à 99% :
SPOILERS
Un texte qui n'est pas de moi mais que je partage à 99% :
SPOILERS
Pacôme Thiellement a écrit :Hypothèses sur les deux derniers épisodes de « Twin Peaks – The Return » et le sens global du récit.
1) La séquence d’ouverture de The Return, où The Fireman donne à Cooper des indices (« 340, Richard et Linda, two birds with one stone »), s’adresse au spectateur autant qu’à Dale Cooper. Elle a exactement la même fonction que celle de Gordon Cole au début de Fire walk with me où il présente sa cousine Lil, la danse et la rose bleue. Il nous prévient de la façon dont la nouvelle fiction va procéder, et ses raisons de procéder ainsi.
- Il est d’abord question de « sons » : ces sons qu’on va retrouver à l’identique au moment où Laura disparaît à la fin de l’épisode 17.
- Il est question de quelque chose qui est « désormais dans la maison » (cela signifie que le monde imaginal ou l’univers intermédiaire, surnaturel, du Fireman est contaminé, qu’il n’est plus indemne du mal que l’on voit représenté dans le récit, mais encore que, réciproquement, ce mal qui était « contenu » dans la fiction est désormais partout : à l’image du téléviseur brisé de l’ouverture de Fire Walk with me, il nous dit que ce dont il va parler nous concerne directement : c’est « dans notre maison » que ça se passe, c’est dans notre réalité).
- Il y est dit que, moins que jamais, on ne pourra en parler à « haute voix », à découvert. Au « code » de Gordon Cole répond le silence du Fireman.
2) The Return, comme le premier Twin Peaks, nous a laissé nous embarquer sur une fausse piste et avec un faux « méchant » : le doppelgänger. Le doppelgänger est à cette saison ce que Wimdom Earle était à la précédente : l’homme qui se croit « le grand méchant » de l’histoire, celui qui pense être maître du jeu parce qu’il a toujours un coup d’avance par rapport aux personnages principaux, mais dont on se débarrasse très facilement dans les derniers moments de la fiction.
- Earle est vidé de toute autorité par Bob une fois entré dans la Black Lodge (au point de disparaître complètement du récit : Bob l’a peut-être même annulé de la mémoire des hommes, ce qui expliquerait qu’on en fasse jamais mention dans The Return, même quand le projet Livre Bleu est évoqué).
- Le doppelgänger est « baladé » tout le long de The Return à la recherche de coordonnées qui ne mènent qu’à son emprisonnement d’abord, mis dans une cage par The Fireman ; à sa destruction ensuite : projeté dans la station du shérif où Lucy lui tire dessus. Bob ensuite est détruit par le gant magique de Freddie.
Conclusion n°1 : Le doppelgänger est un con.
3) Que voulait le doppelgänger ? Tout d’abord ne pas retourner dans The Black Lodge. Ensuite capter l’énergie de la puissance mauvaise qui lui a donné naissance, en finançant « The Glass Box » à New York (cf. la photo de Tammy montre qu’il est, sinon le « mystérieux milliardaire », au moins un de ses complices). Et peut-être même atteindre, par les coordonnées, la « maison » du Fireman pour profiter également de sa puissance.
A ce titre, il est le double de Wimdom Earle dans le premier Twin Peaks : Earle voulait atteindre la Black Lodge pour profiter de sa puissance. Il s’est fait déboiter par Bob. Mais, pas plus que Earle, Bob n’est qualifié. Bob n’est que « le mal que font les hommes ». Il est certes plus puissant que les hommes, il est plus puissant que Earle, mais, face aux hiérarchies cosmiques de Twin Peaks, il reste un rigolo. C’est le pantin des woodsmen, eux-mêmes des chevaliers mineurs de la puissance mauvaise.
4) Qui est le vrai « méchant » de The Return ? Le début du 17e épisode le dit : c’est « Judy ». Sur ce sujet, « rien ne peut être dit à haute voix » nous dit The Fireman dans le 1er épisode. Donc tout ce que nous pourrons en déduire ne sera que des spéculations et des hypothèses. Dans Twin Peaks « on ne parlera pas de Judy ».
Alors spéculons :
a) « Qui est Judy ? »
Judy est la puissance que l’on voit dans le premier épisode de The Return s’attaquer à Sam et Tracy. Cette puissance qu’on appelle d’abord « experiment » (dans les crédits du 1er épisode et du 8e) et qu’on désigne peut-être par « Mother » dans le 3e épisode. C’est en réalité l’apparition de cette puissance qui effraie The Fireman dans la séquence du 8e épisode, et non Bob qui n’en est qu’une émanation.
b) Du coup, conséquemment, Laura n’est pas investi par The Fireman de la puissance de détruire Bob (c’est Freddie qui détruira Bob) mais de celle de détruire « Experiment »/« Mother »/« Judy ». Si, lorsque Cooper parle de « tuer deux oiseaux avec une pierre » (dixit Cole), il parle de détruire « Judy » en même temps que « Bob », il fait l’erreur d’associer deux puissances qui ne sont pas comparables, exactement comme il l’avait fait dans le premier Twin Peaks en croyant pouvoir arrêter Earle et conjurer la puissance de la Black Lodge par la même occasion. Si Earle pouvait être arrêté, Bob était alors plus fort que Cooper. Et, désormais, si Bob peut être tué, il n’en est pas de même pour Judy. C’est ce dont parle la fin de The Return.
5) Que se passe-t-il a la fin de The Return ?
I – Après la mort du doppelgänger et de Bob, Cooper part dans une « chambre » du Great Northern. C’est la « chambre 315 » qui est une sorte de porte vers l’autre monde. Gordon Cole et Diane l’accompagnent sur le seuil. Là, il leur demande de ne pas aller plus loin, et dit à Diane qu’il la retrouvera au « lever de rideau ».
II – A l’intérieur, Cooper retrouve Philip Gerard qui redit le poème d’« invocation » (ce moment rejoue partiellement le pilot européen de Twin Peaks où il trouvait Bob et Gerard dans la chaufferie du Great Northern). La formule « Fire walk with me » les transporte « au-dessus du Convenience Store » à travers les couloirs du rêve de Laura et du motel de Teresa Banks jusqu’à Philip Jeffries.
On remarque qu’il n’y a plus de woodsmen : ceux-ci ont disparu depuis la mort de Bob. Il reste le jumping man mais il fuit comme un dératé. Tous les démons mineurs ont été effacés du récit.
III – Cooper demande à Jeffries de l’envoyer le jour de la mort de Laura Palmer. Jeffries lui dit qu’il y « trouvera Judy » et le projette, par l’électricité, le jour en question.
IV – Cooper y réussit à détourner Laura de son destin, ce faisant il annule la mort de Laura Palmer et tout le récit que nous avons connu comme celui de Twin Peaks.
Mais cela rend Judy folle de rage. Sarah Palmer qui, donc, sert de véhicule à la puissance de Judy, s’acharne sur le portrait de Laura dans un rituel de magie noire afin de détraquer la réalité en retour. Même si je n’en suis pas certain à 100%, je m’accorde avec l’idée de Bertrand Keufterian qui disait que la jeune fille du Nouveau Mexique était Sarah et qu’elle avait absorbé alors la puissance mauvaise sous la forme de la grenouille volante. Cela expliquerait qu’elle soit « habité » par la puissance négative majeure (attentatoire aux réalités supérieures) de Judy, comme Leland puis Cooper étaient habités par la puissance négative mineure de Bob.
V – Laura disparaît donc après que Cooper ait « entendu les sons » (on en revient à la première scène de The Return). Ces sons ont probablement été produits par Judy qui alors s’attaque à Laura.
VI – Episode 18, Cooper est de retour dans la Red Room (on en revient à « la case départ » de son récit : « Est-ce le futur ou est-ce le passé ? »). Mais Laura n’apparaît plus sur le siège voisin de Philip Gerard. Puis le Bras demande s’il s’agit de « l’histoire de la petite fille qui habitait en bas de la rue » comme Audrey dans une de ses séances avec Charlie. C’est comme si le bras lui-même commençait à ne plus se souvenir du récit, comme si lui-même perdait la tête, un peu comme Hal à la fin de 2001. La Red Room est désormais impuissante à aider Cooper. Plus d’affaire Laura Palmer, plus de Bob, plus de puissance de la Black Lodge : le récit initial de la série se disloque. Il ne reste plus que Cooper et sa quête de Laura et de Judy. Et il lui reste les indices donnés, dans un temps immémorial, par le Fireman.
Cooper ressort alors du cercle des 12 sycomores avec la mission de retrouver Laura et de combattre Judy.
Désormais les indices donnés par le Fireman servent à vérifier qu’il accomplit chaque étape, quand bien même nous ne voyons pas ces étapes comme des réussites mais comme des plongées dans la détresse ou la banalité. Ici le récit se met à ressembler au récit gnostique de l’Hymne de la Perle, avec un prince qui a oublié sa véritable identité et erre comme un clochard alors qu’il doit retrouver la perle protégée par un dragon (je lis Twin Peaks avec les références que j’ai, hein les amis). Et l’épisode 18 est particulièrement éprouvant parce que la quête initiatique se fait désormais, non plus ténébreuse (contre-initiatique comme dans le dernier épisode du premier Twin Peaks), mais représentation profane, plongée impitoyable dans la banalité et la misère.
Cooper lui-même n’a plus de fantaisie : il est l’ombre de lui-même. Il n’est pas ténébreux comme le doppelgänger ou amnésique comme Dougie Jones (notre précédent récit d’anamnèse gnostique) : il est terne. Le Texas qu’il visite n’est ni enchanté ni infernal, mais banal. Après leur nuit ensemble, qui ressemble surtout – dans sa forme – à une scène de sexe adultère entre deux collègues de bureau, Diane laisse à Cooper une lettre où elle s’adresse à « Richard » et qu’elle signe « Linda ». C’est la 2e étape, après le 340e kilomètre. En s’enfonçant dans une réalité « rugueuse », pénible, Cooper se rapproche secrètement de la source qu’il recherche.
Cooper, traqueur de signes, trouve le dinner « At Judy’s ». Il y cherche, intuitivement, la serveuse manquante. Après une nouvelle épreuve de chevalerie (sauver la « princesse » des trois « ennemis », ici une serveuse emmerdée par trois cowboys) mais celle-ci exécutée sans émotion, sans humour, sans douceur, froidement et tristement, Cooper réussit à retrouver Laura. Sauf que, nouveau récit d’amnésie, Laura a oublié qu’elle était Laura. Comme Cooper avait précédemment oublié qu’il était Cooper. Le dernier épisode rejoue l’ensemble de la saison : l’anamnèse de Cooper était le sujet des épisodes 3 à 16. Celle de Laura va être le sujet de l’épisode 18.
Et Cooper va réussir. Les dernières images, profanes (plus un seul détail surnaturel), désenchantées (la ville de Twin Peaks n’a jamais eu l’air aussi banale), vides (les personnages n’ont rien à se dire), ennuyeuses à mourir (on a roulé en silence pendant plus de 20 minutes pendant la dernière heure de The Return) sont, contre toute apparence, les images de la première victoire de Cooper contre Judy. Laura a retrouvé la mémoire. L’anamnèse a eu lieu. Elle n’est plus « Carrie Page ». Elle va pouvoir accompagner Cooper dans sa véritable mission.
Mais celle-ci aura lieu « en secret ». Elle ne peut pas être « dite à haute voix » comme a dit The Fireman en ouverture de la série. Celle-ci ne peut avoir lieu que dans un monde profane, une réalité désenchantée, un univers sordide : c’est le véritable enfer, et c’est notre monde (d’où finalement, une évocation du 4e monde comme le disait Bertrand Keufterian dans ses vidéos : c’est le monde réel des vrais locataires de la maison des Palmer, la femme qui joue Alice Trémond est la véritable habitante des lieux). Cette réalité désenchantée est le résultat de ce qu’a produit « Judy ». C’est un monde de pure détresse. Même Bob, affublé de tous ses gadgets tapageurs et de sa magie noire, apparaît comme naïf a côté d’elle.
6) Et après ?
La quête du spectateur, comme celle de Dale Cooper, ne fait que commencer. Retrouver le « monde » enchanté de Twin Peaks sera plus difficile que jamais.
Il faut tout revoir à nouveau. Il y a de fortes chances que la grande majorité des récits secondaires (enténèbrement de la ville, misère des habitants, menaces qui pèsent sur les enfants, même ce qui concerne le personnage de Red, etc.) soient, comme le récit de Sarah Palmer, des « signes » de la montée en puissance de Judy sur Twin Peaks et sur notre monde. La mise à mort des spectateurs passifs dans le 1er épisode de The Return est le symbole de ce que peut produire Judy si nous ne faisons pas preuve d’une extrême attention.
- Guigui
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Re: Twin Peaks le retour
On dirait que le final vous a tué sur place
[youtube]https://youtu.be/oxgmivRZPOo[/youtube]
QUI EST JUDY ?
Au delà de BOB, des Doppelgänger et autres esprits, le véritable antagoniste de TWIN PEAKS est Jowday, alias Judy, alias Mother ou encore Babalon et Lilith qui sont, comme nous l’avons vu dans Mes vidéos précédentes, les figures mythologiques les plus proches de ce personnage.
Dans l’épisode 17, Gordon Cole nous apprend que depuis des années, sans doute depuis le milieu de la saison 2, le major Briggs avait identifié et fait la découverte de Judy. Une entité malfaisante extrêmement puissante qu’il fallait déjouer. Pour cela, Gordon, Briggs et Cooper avaient prévu un plan pour la débusquer. Nous ne savons pas quel était ce plan concrètement mais nous pouvons imaginer que Cooper en suit les grandes lignes dans le final de la saison 3. À savoir, confronter la Mother Judy avec l’Orbe de bonté créé par le géant et qui s’était matérialisé en Laura Palmer, comme ce qui nous a été montré dans l’épisode 8. À ce moment, nous pensions que le Fireman agissait ainsi pour contre-carrer Bob mais en réalité il s’agissait plutôt de court-circuiter la Dark Mother, car celle-ci déversait bien trop de démons suite à l’explosion atomique.
Pour rappel, Babalon ou Lilith est la mère de tous les démons (Bob en étant un parmi d’autres, le père étant le mal dont son capable les hommes, la bombe atomique en tête). Elle constitue une figure récurrente dans les rituels magico-religieux (dont est fan l’écrivain Aleister Crowley) car elle représente un danger pour les femmes enceintes et pour les enfants, bref pour le futur de l’humanité. Elle est également généralement associée à la lune noire et aux créatures de la nuit, comme... le hibou ou la chouette...
Le Philip Jeffries vu dans le film, venait sans doute du futur et avait déjà ces connaissances et en a informé Gordon, alors incapable de comprendre à l’époque. C’est sans doute aussi pour cela que Jeffries pointait Cooper du doigt en sous-entendant que Cooper n’était pas lui-même. Sans doute faisait-il référence à Mr C. à ce moment. À moins qu’il ne parlait carrément de Richard, mais j’y reviendrai plus tard.
Son enquête sur Judy l’a probablement amené à se métamorphoser pour une raison ou pour une autre par la suite. En tout cas, si le géant sait que « c’est dans la maison » sous-entendu Judy est dans leur réalité, toujours est-il que Jeffries sait où est Mother précisément. Il sait que Judy est en réalité Sarah Palmer.
Pendant longtemps, je pensais que Sarah était possédée par une autre entité, mais le final met en lumière toute l’histoire de Judy et amène forcément à la conclusion que Sarah = Judy. Ce qui fait que la première scène que nous voyons dans le premier épisode de la saison 3 n’était pas une scène du futur mais bien un moment où Cooper devait être dans la red room. Mother était déjà dans la maison et Judy commençait déjà son œuvre d’apocalypse et de destruction du monde.
La question que nous pouvons alors nous poser est de savoir depuis combien de temps Sarah est possédée par Judy. En effet, si la fille du Nouveau-Mexique est Sarah, cela voudrait dire que l’Orbe Laura aura côtoyé Bob et à la fois Judy durant des années, ce qui n’aurait doublement pas de sens. En effet, le mauvais Cooper et Bob cherche à retrouver Mother pour s’allier à elle, ne refaire sans doute qu’un avec elle pour avoir plus de pouvoir. Si l’hôte de Bob était marié à l’hôte de Judy, qui serait déjà confronté à l’Orbe de Laura, cela n’aurait donc pas trop de sens au vu de la saison 3. L’explication la plus logique serait alors que finalement Sarah ne soit pas la jeune fille qui avale la bestiole de l’épisode 8. À moins que Judy possède Sarah que depuis récemment ou alors que celle-ci était comme endormie tout ce temps ce qui expliquerait les paroles du géant lorsqu’il dit que c’est dans la maison, « maintenant ».
Mr C et Bob auront tout fait pour retrouver Judy. Leur but ultime étant bien de la retrouver, comme Mr C le disait clairement dans l’épisode 2. Sans doute pour retourner auprès d’elle, ne faire qu’un avec elle, sans doute pour ne plus retourner dans la Red Room et avoir plus de pouvoir. Pour accomplir ce sombre dessein, ils ont permit la construction du cube en verre pour l’attirer. Si nous devions chercher une origine à cette sorte de technologie qui semble exister depuis Nixon (voir le livre de Mark Frost), nous pourrions dire qu’elle est sans doute liée à ce qu’on va appeler le Cube de Saturne. Lilith est souvent associé à la planète Saturne par les astrologues. D’ailleurs, le glyphe symbolisant Saturne est l’inverse de celui de la lune noire, la croix de l’incarnation sur le croissant de l’âme. Les civilisations sémitiques faisaient allusion au dieu Saturne en tant que « EL ». Cette déité suprême était représentée par un cube noir. Rappelons d’ailleurs que le cube noir réalisé par l’artiste kabbalistique Tony Rosenthal, nommé Alamo (officiellement par rapport au mythique fort, mais se trouvant associé en réalité à « Alamo-Gordo » comme le lieu où fut effectué du premier test nucléaire de l’Histoire) fut placé en 1967 à Manhattan. La symbolique mystique affirme souvent que le cercle est une forme naturelle céleste et positive alors que le cube est une forme terrestre, artificiel, de construction humaine et négatif comme peut l’être une bombe atomique. Pour financer tout ça, Mr C. n’a pas dû avoir trop de mal à trouver les fonds vu ses activités et se fit passer pour un milliardaire anonyme.
Bref, la plan du cube n’ayant que trop peu marché, Mr C s’est mit en quête d’un autre moyen. Alors que sa relation avec Jeffries comporte encore des zones d’ombres, le mauvais Cooper eut connaissance des informations et coordonnées du major Briggs, sans doute en visitant le site internet de William Hastings, qui y rapporta son expérience de traversée dans la zone, découverte réalisé par hasard par le proviseur de Buckhorn et sa maîtresse Ruth Davenport. En tout cas, c’est ce qu’il nous apprenait lors de l’interrogatoire menée par Tammy dans l’épisode 9.
Dans le final Judy, sans doute en pleine possession de ses moyens, sent ce qu’est en train de réaliser Cooper dans l’épisode 17. Elle sent que Cooper met son plan à exécution : il part sauver Laura en retournant dans le passé, pour enrayer la chaîne des évènements dramatiques qui ont découlé de sa mort mais aussi pour faire se confronter confronter Laura à sa mère possédée par la Mother Judy. Cette dernière a plus d’un tour dans son sac et ne s’en laissera pas compter, elle utilise son pouvoir pour faire disparaître Laura de la réalité de Cooper. Ainsi la Laura qui était morte, celle du futur disparaissait dans l’épisode 2 suite à ce qui arrive dans l’épisode 17, idem pour celle du passé. Tout simplement parce que les actes de Cooper ont changé la réalité et que Judy en profite pour extirper Laura de sa réalité d’origine pour la placer dans une autre. Dans… le troisième monde.
[youtube]https://youtu.be/oxgmivRZPOo[/youtube]
QUI EST JUDY ?
Au delà de BOB, des Doppelgänger et autres esprits, le véritable antagoniste de TWIN PEAKS est Jowday, alias Judy, alias Mother ou encore Babalon et Lilith qui sont, comme nous l’avons vu dans Mes vidéos précédentes, les figures mythologiques les plus proches de ce personnage.
Dans l’épisode 17, Gordon Cole nous apprend que depuis des années, sans doute depuis le milieu de la saison 2, le major Briggs avait identifié et fait la découverte de Judy. Une entité malfaisante extrêmement puissante qu’il fallait déjouer. Pour cela, Gordon, Briggs et Cooper avaient prévu un plan pour la débusquer. Nous ne savons pas quel était ce plan concrètement mais nous pouvons imaginer que Cooper en suit les grandes lignes dans le final de la saison 3. À savoir, confronter la Mother Judy avec l’Orbe de bonté créé par le géant et qui s’était matérialisé en Laura Palmer, comme ce qui nous a été montré dans l’épisode 8. À ce moment, nous pensions que le Fireman agissait ainsi pour contre-carrer Bob mais en réalité il s’agissait plutôt de court-circuiter la Dark Mother, car celle-ci déversait bien trop de démons suite à l’explosion atomique.
Pour rappel, Babalon ou Lilith est la mère de tous les démons (Bob en étant un parmi d’autres, le père étant le mal dont son capable les hommes, la bombe atomique en tête). Elle constitue une figure récurrente dans les rituels magico-religieux (dont est fan l’écrivain Aleister Crowley) car elle représente un danger pour les femmes enceintes et pour les enfants, bref pour le futur de l’humanité. Elle est également généralement associée à la lune noire et aux créatures de la nuit, comme... le hibou ou la chouette...
Le Philip Jeffries vu dans le film, venait sans doute du futur et avait déjà ces connaissances et en a informé Gordon, alors incapable de comprendre à l’époque. C’est sans doute aussi pour cela que Jeffries pointait Cooper du doigt en sous-entendant que Cooper n’était pas lui-même. Sans doute faisait-il référence à Mr C. à ce moment. À moins qu’il ne parlait carrément de Richard, mais j’y reviendrai plus tard.
Son enquête sur Judy l’a probablement amené à se métamorphoser pour une raison ou pour une autre par la suite. En tout cas, si le géant sait que « c’est dans la maison » sous-entendu Judy est dans leur réalité, toujours est-il que Jeffries sait où est Mother précisément. Il sait que Judy est en réalité Sarah Palmer.
Pendant longtemps, je pensais que Sarah était possédée par une autre entité, mais le final met en lumière toute l’histoire de Judy et amène forcément à la conclusion que Sarah = Judy. Ce qui fait que la première scène que nous voyons dans le premier épisode de la saison 3 n’était pas une scène du futur mais bien un moment où Cooper devait être dans la red room. Mother était déjà dans la maison et Judy commençait déjà son œuvre d’apocalypse et de destruction du monde.
La question que nous pouvons alors nous poser est de savoir depuis combien de temps Sarah est possédée par Judy. En effet, si la fille du Nouveau-Mexique est Sarah, cela voudrait dire que l’Orbe Laura aura côtoyé Bob et à la fois Judy durant des années, ce qui n’aurait doublement pas de sens. En effet, le mauvais Cooper et Bob cherche à retrouver Mother pour s’allier à elle, ne refaire sans doute qu’un avec elle pour avoir plus de pouvoir. Si l’hôte de Bob était marié à l’hôte de Judy, qui serait déjà confronté à l’Orbe de Laura, cela n’aurait donc pas trop de sens au vu de la saison 3. L’explication la plus logique serait alors que finalement Sarah ne soit pas la jeune fille qui avale la bestiole de l’épisode 8. À moins que Judy possède Sarah que depuis récemment ou alors que celle-ci était comme endormie tout ce temps ce qui expliquerait les paroles du géant lorsqu’il dit que c’est dans la maison, « maintenant ».
Mr C et Bob auront tout fait pour retrouver Judy. Leur but ultime étant bien de la retrouver, comme Mr C le disait clairement dans l’épisode 2. Sans doute pour retourner auprès d’elle, ne faire qu’un avec elle, sans doute pour ne plus retourner dans la Red Room et avoir plus de pouvoir. Pour accomplir ce sombre dessein, ils ont permit la construction du cube en verre pour l’attirer. Si nous devions chercher une origine à cette sorte de technologie qui semble exister depuis Nixon (voir le livre de Mark Frost), nous pourrions dire qu’elle est sans doute liée à ce qu’on va appeler le Cube de Saturne. Lilith est souvent associé à la planète Saturne par les astrologues. D’ailleurs, le glyphe symbolisant Saturne est l’inverse de celui de la lune noire, la croix de l’incarnation sur le croissant de l’âme. Les civilisations sémitiques faisaient allusion au dieu Saturne en tant que « EL ». Cette déité suprême était représentée par un cube noir. Rappelons d’ailleurs que le cube noir réalisé par l’artiste kabbalistique Tony Rosenthal, nommé Alamo (officiellement par rapport au mythique fort, mais se trouvant associé en réalité à « Alamo-Gordo » comme le lieu où fut effectué du premier test nucléaire de l’Histoire) fut placé en 1967 à Manhattan. La symbolique mystique affirme souvent que le cercle est une forme naturelle céleste et positive alors que le cube est une forme terrestre, artificiel, de construction humaine et négatif comme peut l’être une bombe atomique. Pour financer tout ça, Mr C. n’a pas dû avoir trop de mal à trouver les fonds vu ses activités et se fit passer pour un milliardaire anonyme.
Bref, la plan du cube n’ayant que trop peu marché, Mr C s’est mit en quête d’un autre moyen. Alors que sa relation avec Jeffries comporte encore des zones d’ombres, le mauvais Cooper eut connaissance des informations et coordonnées du major Briggs, sans doute en visitant le site internet de William Hastings, qui y rapporta son expérience de traversée dans la zone, découverte réalisé par hasard par le proviseur de Buckhorn et sa maîtresse Ruth Davenport. En tout cas, c’est ce qu’il nous apprenait lors de l’interrogatoire menée par Tammy dans l’épisode 9.
Dans le final Judy, sans doute en pleine possession de ses moyens, sent ce qu’est en train de réaliser Cooper dans l’épisode 17. Elle sent que Cooper met son plan à exécution : il part sauver Laura en retournant dans le passé, pour enrayer la chaîne des évènements dramatiques qui ont découlé de sa mort mais aussi pour faire se confronter confronter Laura à sa mère possédée par la Mother Judy. Cette dernière a plus d’un tour dans son sac et ne s’en laissera pas compter, elle utilise son pouvoir pour faire disparaître Laura de la réalité de Cooper. Ainsi la Laura qui était morte, celle du futur disparaissait dans l’épisode 2 suite à ce qui arrive dans l’épisode 17, idem pour celle du passé. Tout simplement parce que les actes de Cooper ont changé la réalité et que Judy en profite pour extirper Laura de sa réalité d’origine pour la placer dans une autre. Dans… le troisième monde.
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Re: Twin Peaks le retour
Désolé je suis en vacances, je rejoindrai la conversation à mon retour.
J'ai eu l'occasion de regarder ce final, qui m'a pour le moment plutôt déplu. Je lui redonnerai sa chance à mon retour. En attendant, si quelqu'un peut sauver les meubles Audrey en donnant tord à ma théorie selon laquelle le personnage a été ajouté à l'arrache sur le tard quand l'actrice a finalement pu se libérer, je suis preneur. En l'état, on a d'un côté le scénario de Frost et de l'autre la vision de Lynch, qui se moque pas mal de l'histoire du premier, et qui ne prend que ce qui l'intéresse artistiquement au détriment du reste.
Qu'avez-vous pensé du livre de Mark Frost ?
David Lynch : je ne l'ai pas lu. C'est sa vision de Twibn Peaks.
Ce final le confirme bien !
J'ai eu l'occasion de regarder ce final, qui m'a pour le moment plutôt déplu. Je lui redonnerai sa chance à mon retour. En attendant, si quelqu'un peut sauver les meubles Audrey en donnant tord à ma théorie selon laquelle le personnage a été ajouté à l'arrache sur le tard quand l'actrice a finalement pu se libérer, je suis preneur. En l'état, on a d'un côté le scénario de Frost et de l'autre la vision de Lynch, qui se moque pas mal de l'histoire du premier, et qui ne prend que ce qui l'intéresse artistiquement au détriment du reste.
Qu'avez-vous pensé du livre de Mark Frost ?
David Lynch : je ne l'ai pas lu. C'est sa vision de Twibn Peaks.
Ce final le confirme bien !
- Guigui
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Re: Twin Peaks le retour
En même temps t'avais prévenu que tu serais déçu si on taquinait le troisième monde, donc je te comprend
- syldana
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Re: Twin Peaks le retour
Oui j'ai moi même sombré dans le silence depuis ce Final parce que je suis un peu en colère. L'une des raisons : Audrey.
La vision de David L., Frost... bref celui qui aura pris la décision finale et qui après 16 épisodes nous l’a abandonnée dans un coin, dans les limbes, sans la moindre explication, figée à jamais à se regarder effarée dans le miroir, et nous laissant avec un millier de questions restées sans réponses, ça me on la traite au mieux comme une figurante qu'on sort de scène au lasso.
De plus cette pirouette artistique, qui consiste à déconstruire aussi sec ce qui peu à peu se mettait en place depuis plus de 15 épisodes, permettant aux scénaristes de tout faire disparaître, nous laissant dans un définitif flou total quant à l'avenir de tous ces personnages et nous laissant sans réponse sur des questions, des hypothèses, des espoirs...
Je comprends que les dés étaient jetés dès le départ (même si franchement on aurait dû laisser Laura parce que cette pseudo tentative de vouloir la sauver n'a rien apporté qu'un très vaste malheur), que dans leurs esprits ils prévoyaient de nous de conduire vers cette issue inévitable, mais je me sens un peu flouée là.
Le retour de Dale se résume finalement à un passage rapide chez le shériff, il ne réintègre ni la ville, ni sa vie, ni la vie de ses habitants dont la moitié n'assiste même pas à ce retour fait à l'arrache, je suis un peu triste.
ça se résume finalement plus à la mise en scène du duo mythique de Blue Velvet ce retour à Twin Peaks, qu'à un Revival de Twin Peaks. Après suite à la lecture de vos diverses analyses, Dale a sa "quête", il y avait toute une trame de fond mystique, mythologique... merveilleusement mise en place et dont on retire énormément et sur lequel il faut vraiment se concentrer pour oublier l'énorme frustration qu'aura été tout le reste...
La vision de David L., Frost... bref celui qui aura pris la décision finale et qui après 16 épisodes nous l’a abandonnée dans un coin, dans les limbes, sans la moindre explication, figée à jamais à se regarder effarée dans le miroir, et nous laissant avec un millier de questions restées sans réponses, ça me on la traite au mieux comme une figurante qu'on sort de scène au lasso.
De plus cette pirouette artistique, qui consiste à déconstruire aussi sec ce qui peu à peu se mettait en place depuis plus de 15 épisodes, permettant aux scénaristes de tout faire disparaître, nous laissant dans un définitif flou total quant à l'avenir de tous ces personnages et nous laissant sans réponse sur des questions, des hypothèses, des espoirs...
Je comprends que les dés étaient jetés dès le départ (même si franchement on aurait dû laisser Laura parce que cette pseudo tentative de vouloir la sauver n'a rien apporté qu'un très vaste malheur), que dans leurs esprits ils prévoyaient de nous de conduire vers cette issue inévitable, mais je me sens un peu flouée là.
Le retour de Dale se résume finalement à un passage rapide chez le shériff, il ne réintègre ni la ville, ni sa vie, ni la vie de ses habitants dont la moitié n'assiste même pas à ce retour fait à l'arrache, je suis un peu triste.
ça se résume finalement plus à la mise en scène du duo mythique de Blue Velvet ce retour à Twin Peaks, qu'à un Revival de Twin Peaks. Après suite à la lecture de vos diverses analyses, Dale a sa "quête", il y avait toute une trame de fond mystique, mythologique... merveilleusement mise en place et dont on retire énormément et sur lequel il faut vraiment se concentrer pour oublier l'énorme frustration qu'aura été tout le reste...
"Maybe there's hope"
- Guigui
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Re: Twin Peaks le retour
Je comprend ta frustration mais...
Moi je trouve ce final puissant. Cette saison est vraiment un "morceau d'Art", au-delà de la TV finalement. Et son message tout en subtilité.
Je l'ai encore revu ce matin... et je l'adore de plus en plus.
Hé oui, le vrai intérêt est là.syldana a écrit :Après suite à la lecture de vos diverses analyses, Dale a sa "quête", il y avait toute une trame de fond mystique, mythologique... merveilleusement mise en place et dont on retire énormément et sur lequel il faut vraiment se concentrer pour oublier l'énorme frustration qu'aura été tout le reste...
Moi je trouve ce final puissant. Cette saison est vraiment un "morceau d'Art", au-delà de la TV finalement. Et son message tout en subtilité.
Je l'ai encore revu ce matin... et je l'adore de plus en plus.
Re: Twin Peaks le retour
Hello à tous,
Pour fêter le retour de Twin Peaks, je me suis lancé dans une intégrale des deux premières saisons, juste avant le démarrage de la troisième saison.
Puis j'ai religieusement débuté le premier épisode de cette nouvelle saison et l'ai regardé deux fois, tellement j'ai été subjugué.
J'ai été tout bonnement bluffé et ne m'attendais certainement pas du tout à un démarrage comme celui-ci ! Mark Frost et David Lynch nous proposent ici non pas une suite classique ou même un reboot. Non, ils réussissent à faire encore mieux en proposant un concept totalement novateur, tout en continuant l'histoire originelle et en créant de nouveaux concepts, personnages et story-arcs passionnant. Je n'aurais pas imaginé un seul instant que Frost et Lynch innoveraient, comme ils l'avaient fait deux décennies auparavant.
Ils cochent toutes les cases artistiques que Chris Carter a décochées lui-même lors de la production de la saison 11 d'X-Files. La comparaison est tellement drastique qu'elle en devient gênante. Il est néanmoins fascinant d'analyser les méthodes des trois artistes.
Chris Carter se veut innovateur en proposant des zooms/unzooms dignent de "Captain America" ainsi que des photomontages de George W. Bush - vous savez, ce Président qui a "gagné" les élections le siècle passé... Mais, là où son vernis fluorescent se fissure avant même le début du générique de fin, Frost et Lynch réussissent un tour de force magistral en repoussant une fois de plus les barrières des fictions télévisées.
Parallèlement, cela peut paraitre anodin, mais l'utilisation des technologies dans cette nouvelle saison est totalement à l'encontre de celles utilisées dans la saison 11 de X-Files. Tout le monde s'accorderait pour dire qu'un bon film historique se doit d'être rigoureux sur l'utilisation des éléments d'époques. Costumes, voitures, accessoires, etc. Certains réalisateurs allant même jusqu'à des détails totalement insignifiant. Mais le diable ne se cache-t-il pas dans les détails ?
Dans X-Files, on parle de "the net", on utilise FinderSpyder (le même moteur de recherche utilisé dans Prison Break, une autre série de la FOX), on utilise des interfaces mobiles inconnues où l'on peut raccrocher en pressant n'importe où, etc.
Dans Twin Peaks, l'utilisation des technologies est cohérente et soignée.
Là où Carter envoie la sauce en 43 minutes top chrono, lançant des monologues anaux sous stéroïdes, Frost et Lynch prennent leur temps. Et c'est là l'une des innovations, dans une époque où tout va à mille à l'heure et où les formats numériques s'additionnent. David Lynch enclenche sa caméra et construit ses séquences tel un artisan. Certains diront qu'il pousse l'usage à l'extrême, mais là se trouve justement l'innovation. Tandis que les notifications de YouTube ainsi que de nos emails privés et professionnels s'affichent sur tous nos appareils, nous restons le nez collé à l'écran de télévision à regarder des scènes qui parfois durent quelques minutes sans dialogues. Et l'on y trouve Dieu. Et l'on se retrouve 20 ans auparavant, redécouvrant le plaisir de l'art télévisuel.
Quant à l'atmosphère générale, Frost et Lynch ont compris brillamment ce que tous les autres ont raté avant eux. La vaste majorité des producteurs auraient développé une nouvelle saison en essayant à tout prix de retrouver l'atmosphère de la première saison ainsi que la seconde moitié de la deuxième saison. Le soundtrack original d'Angelo Badalamenti aurait tourné en boucle durant chaque épisode.
Mais cela n'aurait pas fonctionné. Pour la simple et bonne raison qu'il n'est pas possible de voyager dans le temps. Et c'est bien cela qu'ont tenté de faire tant de réalisateurs sans succès. La magie opérée dans tant de séries et films est un alignement de planètes si rare qu'il est quasiment impossible de retenter un alignement tel quel.
C'est pour cela que vous ne reverrez plus jamais un superbe épisode d'X-Files avec la qualité d'un "Duane Barry"/"Ascension" ou "Anasazi". La magie ne peut plus opérer.
Mais dans le même temps, il faut un courage énorme pour proposer une suite totalement novatrice comme celle-ci. Le risque était très grand. Il suffit de voir le premier épisode de la troisième saison pour s'en rendre compte. Une baleine peut avoir une testicule de plus d'une tonne et produire près de quatre litres de sperme. Et bien c'est la taille des organes génitaux de Frost et Lynch. Personne n'aurait osé laisser le personnage principal de la série, l'agent Dale Cooper, dans un état quasi-létargique pendant autant d'épisodes !
Rien que pour cela, j'applaudis des deux mains.
Je n'ai pas fini de parler de cette troisième saison, je me permettrai d'écrire quelques messages additionnels.
Pour fêter le retour de Twin Peaks, je me suis lancé dans une intégrale des deux premières saisons, juste avant le démarrage de la troisième saison.
Puis j'ai religieusement débuté le premier épisode de cette nouvelle saison et l'ai regardé deux fois, tellement j'ai été subjugué.
J'ai été tout bonnement bluffé et ne m'attendais certainement pas du tout à un démarrage comme celui-ci ! Mark Frost et David Lynch nous proposent ici non pas une suite classique ou même un reboot. Non, ils réussissent à faire encore mieux en proposant un concept totalement novateur, tout en continuant l'histoire originelle et en créant de nouveaux concepts, personnages et story-arcs passionnant. Je n'aurais pas imaginé un seul instant que Frost et Lynch innoveraient, comme ils l'avaient fait deux décennies auparavant.
Ils cochent toutes les cases artistiques que Chris Carter a décochées lui-même lors de la production de la saison 11 d'X-Files. La comparaison est tellement drastique qu'elle en devient gênante. Il est néanmoins fascinant d'analyser les méthodes des trois artistes.
Chris Carter se veut innovateur en proposant des zooms/unzooms dignent de "Captain America" ainsi que des photomontages de George W. Bush - vous savez, ce Président qui a "gagné" les élections le siècle passé... Mais, là où son vernis fluorescent se fissure avant même le début du générique de fin, Frost et Lynch réussissent un tour de force magistral en repoussant une fois de plus les barrières des fictions télévisées.
Parallèlement, cela peut paraitre anodin, mais l'utilisation des technologies dans cette nouvelle saison est totalement à l'encontre de celles utilisées dans la saison 11 de X-Files. Tout le monde s'accorderait pour dire qu'un bon film historique se doit d'être rigoureux sur l'utilisation des éléments d'époques. Costumes, voitures, accessoires, etc. Certains réalisateurs allant même jusqu'à des détails totalement insignifiant. Mais le diable ne se cache-t-il pas dans les détails ?
Dans X-Files, on parle de "the net", on utilise FinderSpyder (le même moteur de recherche utilisé dans Prison Break, une autre série de la FOX), on utilise des interfaces mobiles inconnues où l'on peut raccrocher en pressant n'importe où, etc.
Dans Twin Peaks, l'utilisation des technologies est cohérente et soignée.
Là où Carter envoie la sauce en 43 minutes top chrono, lançant des monologues anaux sous stéroïdes, Frost et Lynch prennent leur temps. Et c'est là l'une des innovations, dans une époque où tout va à mille à l'heure et où les formats numériques s'additionnent. David Lynch enclenche sa caméra et construit ses séquences tel un artisan. Certains diront qu'il pousse l'usage à l'extrême, mais là se trouve justement l'innovation. Tandis que les notifications de YouTube ainsi que de nos emails privés et professionnels s'affichent sur tous nos appareils, nous restons le nez collé à l'écran de télévision à regarder des scènes qui parfois durent quelques minutes sans dialogues. Et l'on y trouve Dieu. Et l'on se retrouve 20 ans auparavant, redécouvrant le plaisir de l'art télévisuel.
Quant à l'atmosphère générale, Frost et Lynch ont compris brillamment ce que tous les autres ont raté avant eux. La vaste majorité des producteurs auraient développé une nouvelle saison en essayant à tout prix de retrouver l'atmosphère de la première saison ainsi que la seconde moitié de la deuxième saison. Le soundtrack original d'Angelo Badalamenti aurait tourné en boucle durant chaque épisode.
Mais cela n'aurait pas fonctionné. Pour la simple et bonne raison qu'il n'est pas possible de voyager dans le temps. Et c'est bien cela qu'ont tenté de faire tant de réalisateurs sans succès. La magie opérée dans tant de séries et films est un alignement de planètes si rare qu'il est quasiment impossible de retenter un alignement tel quel.
C'est pour cela que vous ne reverrez plus jamais un superbe épisode d'X-Files avec la qualité d'un "Duane Barry"/"Ascension" ou "Anasazi". La magie ne peut plus opérer.
Mais dans le même temps, il faut un courage énorme pour proposer une suite totalement novatrice comme celle-ci. Le risque était très grand. Il suffit de voir le premier épisode de la troisième saison pour s'en rendre compte. Une baleine peut avoir une testicule de plus d'une tonne et produire près de quatre litres de sperme. Et bien c'est la taille des organes génitaux de Frost et Lynch. Personne n'aurait osé laisser le personnage principal de la série, l'agent Dale Cooper, dans un état quasi-létargique pendant autant d'épisodes !
Rien que pour cela, j'applaudis des deux mains.
Je n'ai pas fini de parler de cette troisième saison, je me permettrai d'écrire quelques messages additionnels.
- Gruic
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Re: Twin Peaks le retour
Mon avis à l'heure d'aujourd'hui rejoint presque complètement celui de Syl.
Briser le quatrième mur, se balader dans des mondes alternatifs, chercher le rêveur etc., comme dit précédemment ça a tellement été fait, refait et archi-fait que même en se basant sur l'idée que ce scénario date de 1991 on ne parvient pas à la rendre plus originale pour autant (à cette époque déjà briser le quatrième mur était un mème porté par Mitsuru Adachi, Marvel et 1000 autres auteurs, et que dire du final du Prisonnier qui date de 1967 !). Et ça vaut aussi pour les traditionnels scenar de "on revient et on réécrit l'histoire", retirant toute légitimité à la quasi-totalité des scènes secondaires de la saison à part celles de Ed (ça c'était énorme par contre).
Vient ensuite le souci des effets numériques. On a effectivement une première partie de saison léchée. Plusieurs scènes m'ont faites flipper jusque l'épisode 8 tant c'était énorme (épisode 8 qui est un must see immédiat), à partir de là ça se gâte. Je n'ai depuis lors plus jamais sursauté sur mon siège tant le numérique était de plus en plus mal géré et mal incrusté, et pour une série qui se vante d'être très visuelle, c'est un échec. A aucun moment Bob et Evil Coop ne sont effrayants.
Vient enfin le fait que je me suis ennuyé sec sur le dernier épisode, mais ça cela va dépendre de la manière à laquelle on répond à la question suivante : jusqu'où suis-je prêt à sacrifier mon plaisir de spectateur au nom de l'Art ? Et ça, c'est à chacun d'apporter sa propre réponse.
De la même manière que je ne souhaite pas que le dernier film Evangelion traite pour la 36ème fois d'un nouvel impact, je ne souhaitais pas que la fin de Twin Peaks s'attarde sur son plot le moins original de tous.
Très peu convaincu.
Briser le quatrième mur, se balader dans des mondes alternatifs, chercher le rêveur etc., comme dit précédemment ça a tellement été fait, refait et archi-fait que même en se basant sur l'idée que ce scénario date de 1991 on ne parvient pas à la rendre plus originale pour autant (à cette époque déjà briser le quatrième mur était un mème porté par Mitsuru Adachi, Marvel et 1000 autres auteurs, et que dire du final du Prisonnier qui date de 1967 !). Et ça vaut aussi pour les traditionnels scenar de "on revient et on réécrit l'histoire", retirant toute légitimité à la quasi-totalité des scènes secondaires de la saison à part celles de Ed (ça c'était énorme par contre).
Vient ensuite le souci des effets numériques. On a effectivement une première partie de saison léchée. Plusieurs scènes m'ont faites flipper jusque l'épisode 8 tant c'était énorme (épisode 8 qui est un must see immédiat), à partir de là ça se gâte. Je n'ai depuis lors plus jamais sursauté sur mon siège tant le numérique était de plus en plus mal géré et mal incrusté, et pour une série qui se vante d'être très visuelle, c'est un échec. A aucun moment Bob et Evil Coop ne sont effrayants.
Vient enfin le fait que je me suis ennuyé sec sur le dernier épisode, mais ça cela va dépendre de la manière à laquelle on répond à la question suivante : jusqu'où suis-je prêt à sacrifier mon plaisir de spectateur au nom de l'Art ? Et ça, c'est à chacun d'apporter sa propre réponse.
De la même manière que je ne souhaite pas que le dernier film Evangelion traite pour la 36ème fois d'un nouvel impact, je ne souhaitais pas que la fin de Twin Peaks s'attarde sur son plot le moins original de tous.
Très peu convaincu.
- Guigui
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Re: Twin Peaks le retour
Certes, tout comme résoudre le meurtre d'une jeune fille dans une petite ville. Tout dépend de la manière dont c'est fait. Tu ne peux nier une certaine originalité dans la forme... Surtout que les choses ne sont jamais dites "à haute voix", tout est dans la suggestion.Gruic a écrit :Briser le quatrième mur, se balader dans des mondes alternatifs, chercher le rêveur etc., comme dit précédemment ça a tellement été fait, refait et archi-fait...
En tout cas, moi, du plaisir j'en ai eu avec ce final
Ça c'était ma réponse courte. Ma réponse détaillée arrive dans une vidéo de 25 min
- Gruic
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Re: Twin Peaks le retour
Mais où s'arrête le mutisme volontaire et où commence les biais de confirmation de fans pour assembler les pièces à la place des auteurs ? Tout n'est qu'une question de foi envers les scénaristes. Je prédis un prochain roman de Frost plus terre à terre, que Lynch ne lira pas non plus, et qui en cherchant à faire illusion de cohérence ne fera que souligner le schisme entre les 2 visions.tout est dans la suggestion.
J'insiste néanmoins : notons bien ici que nous parlons du ressenti du final, pas de la saison dans son entier qui reste ce que 2017 a fait de mieux.
- Guigui
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Re: Twin Peaks le retour
Tout à fait.Gruic a écrit :Tout n'est qu'une question de foi envers les scénaristes.tout est dans la suggestion.