Wow, c'était bien. On peut dire que c'était bien ? J'ai trouvé que c'était bien. Pour moi, c'est le meilleur épisode de ce revival à ce jour, sauf l'épisode de Darin Morgan de la semaine dernière, forcément il est au-dessus du game. Et je risque de pas être forcément tendre par la suite dans mon message, mais je vous promets que cet épisode m'a réellement plu.
Tout d'abord, ce pré-générique. C'était pas parfait, mais bon dieu, ce décor, cette photographie, cette lumière, cette façon de nous intriguer. On sent qu'on est dans X-Files, comme à la bonne époque ! Et très vite, on se rend compte que l'épisode n'est ni loner, ni semi-mythologique mais complètement mythologique. Et le postulat de base est très inhabituel : William est déjà mort, on continue de regarder l'épisode en étant déstabilisé, même si on se doute qu'il y aura un twist. Comme cela a été dit précédemment, même si en soi le statu quo n'a pas encore été bousculé, on a vraiment eu l'impression d'avoir vu une certaine avancée dans la série, alors que même l'épisode fait du surplace et nous apporte pas forcément grand chose à première vue. Tout le statut de l'épisode portait sur un seul événement : nous faire rencontrer William.
Et je ne sais pas si on pouvait rendre le personnage plus détestable
On va me dire qu'il est adolescent, mais lui faire lire un livre sur comment être un bon
player pour draguer deux filles en même temps... Franchement, j'espère pour lui qu'il va mûrir un peu et que cela ne va pas conditionner ces relations avec les femmes. Et cette scène avec une des prétendantes au chevet de son lit d'hôpital, qui est mal jouée, mal écrite, où on nous explique tout sans aucune subtilité... Gros défaut de l'épisode pour moi, je comprends l'intérêt de montrer qu'il possède des remords, qu'il cherchait à expérimenter et contrôler son pouvoirs, mais j'aurais aimé que cela soit plus réussi.
Curieusement, j'aime cependant l'idée de ne pas nous le montrer sous son meilleur jour. En tant que fan, mais aussi pour Mulder & Scully, on a passé plusieurs moments à se demander à quoi William ressemblerait, à fonder tous nos espoirs sur lui (davantage Mulder que Scully d'ailleurs) et à se demander comment se déroulera la grande "réunion", et c'est pas plus mal de maltraiter ces idées pré-construites, ça donne un peu de corps pour que le personnage puisse se développer dans le futur. Et ce petit télescope dans la chambre, cela a dû plaire à Mulder.
Ghouli prouve une fois encore que le format de 42 minutes sied parfaitement à la série dès qu'il est bien exploité. Honnêtement, et c'est là tout l'inverse de Wong par rapport à Carter, on a l'impression de voir un épisode conséquent, qui nous développe une histoire et une intrigue, et pas seulement un fourre-tout pour nous dévoiler un élément révélateur au sein des cinq dernières minutes de l'épisode. Je dis même bravo à Wong de devoir composer avec l'idée saugrenue de Carter, à savoir la connexion entre Scully et William et les visions prophétiques, car même si je trouve que cette idée n'aurait jamais dû voir le jour, il arrive (un peu) à me faire passer la pilule et à m'y intéresser.
J'étais cependant persuadé que Mulder allait devenir que Skinner joue dans plusieurs camps suite à leur conversation sur le bateau (scène totalement gratuite d'ailleurs, quel est l'intérêt d'y revenir ? Le plan final est magnifique mais quand même), j'ai été un peu surpris par tout ce langage qu'il recrache pèle-mêle alors que je l'ai toujours imaginé moins au courant qu'on ne le pense. CSM lui a fourni pas mal d'informations, à voir ce qu'il compte en faire par la suite. Et là encore, c'est parfait. Des petites lignes de dialogues, balancées par-ci par-là, dévoilant un peu la mythologie de la saison, qui nous pousse à nous documenter et à rechercher par nous-mêmes en attendant que la série revienne en trombe sur le sujet. Magnifique scène entre Skinner et Mulder d'ailleurs, où les deux acteurs tirent leur épingle du lot, c'était beau.
J'espère cependant qu'on reverra William avant
My Struggle IV, car si l'épisode est parfait d'un point de vue sérielle (un nouveau personnage rentre dans la danse, on complexifie l'histoire tout en apportant une conclusion à l'épisode mais en instaurant l'envie de voir la suite), il aurait été davantage pertinent dans une saison à 22 épisodes. Là, si on se tape toute la résolution de la série en 42 minutes condensées par Carter, ça va être une belle bouillie et un véritable acte manqué.
Et ce plan final, ce plan final ! Scully qui passe à l'étonnement, puis à la joie, c'est un véritable cadeau pour le personnage mais aussi pour les fans. C'est ça aussi qui nous donne envie de continuer à suivre la série, cette envie d'y croire, d'espérer et pour un personnage comme Scully, d'être enfin récompensée ! Je n'ai qu'une hâte, voir le prochain épisode réalisé par James Wong, en espérant être aussi ébloui que je ne l'ai été devant cet épisode, qui a des défauts, plus que je ne veux l'admettre, mais qui me rappelle pourquoi je suis devant cette série, pourquoi je l'aime, pourquoi elle continue de me passionner, et surtout, qu'on peut continuer à faire vivre la série tout en respectant son identité et son esprit.