THE DETAIL
S01E02
La fiche de l'épisode ainsi que ma review détaillée.
CROCHE
Et je suis croché ! Je dois avouer que j'ai eu beaucoup de peine à suivre le premier épisode et la première partie du second. Car cette série ne se regarde pas en jouant à Candy Crush ou en lisant les news sur son smartphone. Les dialogues sont si denses qu'il est primordial de se concentrer et de ne faire rien d'autre.
COMPLEXE
Car la série est complexe. Très complexe. Il y a de multiples intervenants. Le maire, des institutions diverses, de nombreux personnages avec leur propre agenda, etc. Mais à mesure que les minutes défilent, comme si j'étais moi-même un bleu dans ce service, je commence à comprendre les tenants et aboutissants de chacun.
REALISME, II
Encore une fois, le "réalisme réel" de la série est une de ses meilleures qualités. Cette série prend la barre et la met si haut qu'il devient impossible de regarder toute autre série télévisée façonnée pour le grand public. Les fenêtres blanches dont on ne voit pas au travers, les stores baissés dans des décors en papier-carton, les arrières-plans de ville avec des perspectives jamais parallèles, etc.
Dans cet épisode, toute chose à une conséquence. Par exemple, quand l'un des enquêteurs frappe un jeune homme, il doit ensuite mentir, son chef doit intervenir, nous apprenons que le jeune homme va perdre un oeil, etc. Ca paraitrait anodin pour la grande partie des séries, mais pas ici.
Parallèlement, quelques autres exemples réalistes :
- Les employés critiquent leurs collègues, comme dans toute institution ou entreprise.
- Les choses deviennent politiques (d'autant plus lorsque le domaine est lié à la vraie politique).
- Il y a des discussions à propos des promotions, des salaires, des heures supplémentaires, des ordinateurs.
- Nous découvrons la manière dont le chef met en place son équipe et définit les rôles puis assigne les activités de chacun.
DES ETOILES A LA RUE
Une fois de plus, cela permet au spectateur une immersion totale dans ce monde, car c'est bien de cela qu'il s'agit. Et c'est justement tout l'attrait magique du cinéma et de la littérature, à savoir d'entrer dans un monde, qu'il soit réaliste ou totalement imaginaire. Après une dure journée de travail, on ôte sa cravate ou ses gants de travail, on ouvre une bière, un Coca ou un grand verre d'eau et soudain on allume le téléviseur ou ouvre un livre et on démarre une aventure dans les étoiles (Star Wars), on voyage à travers le temps (Guerre et Paix), on vit la vie de gens pauvres (Germinal), ou riches (Gatsby le magnifique). On rit (Rick and Morty - pas encore vu

) et on pleure (Les Lumières de la Ville). C'est là tout mon amour de ce genre, sans lequel je ne pourrais - ou voudrais - pas vivre.
SCENES CULTES
Je n'aime pas le terme de scène culte, car c'est exactement ce que n'essaie pas de faire la série. C'est effectivement l'anti-Breaking Bad. J'aime ce terme de "pulpe", car je n'en trouve pas d'autre. The Wire, c'est l'anti-Quentin Tarantino. Et je trouve qu'une fois de plus, c'est très courageux. Car c'est au fond, quand on y réfléchit, facile de surprendre le spectateur en lui lançant des images sanguinolentes à tour de bras et des effets spéciaux. Ici, vous ne trouverez pas de flash-backs, pas d'effets de manche. Juste une histoire brute.
Il n'y a donc pas à proprement parler de scènes cultes, mais des moments que je mentionne, comme celle où les trois enquêteurs ou inspecteurs ou détectives (aucune idée pour l'instant), décident de se la jouer dur au pied de deux tours dans les projects. Soudain, les bouteilles et les téléviseurs pleuvent du ciel et, sans aucun autre effet spécial, on est avec eux au pied de ses tours. Une scène qui m'a vraiment marqué.
RESUME
Au final, je donne à cet épisode 7/10. Peut-être mérite-t-il même un 8/10. Je le trouve bien meilleur que le pilote. Et c'est bien rare d'avoir une série où le pilote est l'épisode le moins bon de la saison.
C'est vraiment un bonheur de découvrir cette série de cette manière.