C'est le genre d'épisodes qui sied parfaitement à l'époque Los Angeles et les paysages désertiques proches, on sent parfaitement la sensation d'isolement de Scully. Le malaise de Scully qui va crescendo en début d'épisode au fur et à mesure qu'elle se rend compte qu'elle est bloquée est parfaitement palpable, d'autant qu'au départ le pompiste semble parfaitement normal. Malgré la perspicacité de Scully sur certaines explications fumeuses qu'il lui donne, on peut encore avoir des doutes la première fois mais on est fixés très vite, avant même qu'elle tombe sur des groupes de prière. Lorsqu'elle rencontre Monsieur Milsap c'est déjà évident tant il y a écrit "faux-cul" sur son visage.
Doggett est plus en retrait dans cet épisode mais on a l'occasion d'apprendre à l'apprécier un peu plus quand on voit son professionnalisme et son abnégation à retrouver Scully. L'épisode devient de plus en plus sombre, les scènes avec la larve sont peu ragoutantes (machinalement j'ai fait une grimace devant certains plans) comme savent l'être certains épisodes et vu que c'est le but recherché par l'épisode on ne pourra pas lui reprocher et la fin a quelquepart un petit côté Misery avec Scully en mauvais état retenu dans un coin paumé par des dingues.
Concernant le dialogue entre Scully et Doggett à l’hôpital, j'ai trouvé peu attendue (dans le bon sens du terme) la réaction de Doggett aux excuses de Scully : Sans élever la voix ou même un ton désagréable, d'un ton monocorde il lui répond cash qu'elle a effectivement eu tort de le laisser en plan.
Il faut dire qu'elle a été habituée à l'inverse avec Mulder parti en vadrouille pendant qu'elle épluchait des dossiers ou décortiquait des cadavres. ^^ En substance"- Je ne le referai plus à l'avenir - Merci, ça serait bien." et boum plus de répliques par la suite. Mais un geste de courtoisie envers une convalescente, Doggett lui prend son sac, un petit geste mais qui démontre une nouvelle fois que c'est un type bien. Cette conclusion abrupte (sans être sortie de nulle part comme Gender Bender

Bref, à mon sens un bon, voire très bon loner.
Mon seul souci avec cet épisode (mais c'est peut-être moi qui ait loupé l'explication) sera l'espèce de lavage de cerveau de Hank, le voyageur du début d'épisode. Pourquoi en fin de 3e acte après quelques jours seulement à être séquestré, a t-il déjà épousé la cause de la secte ?