Eternal Sunshine of the Spotless Mind

Avatar pourri ? The Dark Knight chef d'oeuvre ? You decide !

Modérateur: Amrith Zêta

Messagepar Mad sur 15 Oct 2004 15:56

Ce que je regrette, c'est d'avoir vu la bande annonce du film.
Mais c'est tout ce que j'ai à redire. De toute façon, c'est pas l'histoire en elle-même qui est importante (enfin si un peu quand même), mais la narration, les délires cérébraux et la lutte intérieure de Joël, et surtout la charge émotionnelle délivrée tout au long du film !
Carrey était parfait pour ce rôle, il est vraiment excellent, laissant de côté ses grimaces habituelles mais sachant tout de même être attendrissant et drôle parfois.
[b]Mad : [url=http://www.eapoe.org/works/tales/mystfb.htm]R. von Jung[/b][/url]
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Messagepar LeMartien sur 15 Oct 2004 16:44

la scène où il joue le Joel enfant dans la cuisine j'ai adoré :)
C'était pas mal foutu :)

Ce film est un travail de mémoire et pour le télespectateur et pour les personnages. C'est pas un film dans le film mais des sensations dans des sensations. Les images sont pauvres mais tellement riches. Pauvre en esthéthique mais riche en composition, c'est dur à expliquer :)

Les effets spéciaux sont comme les aléas de la mémoiren on oublie un objet, un moment, une parole, mais elle revient après. On ne se souvient que d'un côté de la pièce, on se rappelle d'une sensation, de la pluie, d'une action. Même si ca parait être mal découpé, l'histoire est construite avec des morceaux d'histoires comme la mémoire. La scène où on voit les deux mecs de la société entraient chez Joel et ensuite on coupe rapidement pour une autre scène qui 'na rien à voir peut beaucoup dérouté d'ailleurs, je trouve que c'est assez maladroit car au final, la coupe est moins "cohérente" que le reste des effets du film.

La mémoire est la clé du film mais aussi les pensées, ce sont deux choses différentes, la scène où Joel sort de la bibliothèque pour arriver dans son couloir est hallucinante. Joel est dans ses pensées puis ne pense plus quand il est dans le couloir. Je pense que c'est ça plutôt que le fait que la mémoire de la scène de la bibliothèque s'efface pour faire place au souvenir de la scène du couloir. D'ailleurs c'est après que son père (je crois que c'est lui?) donne le papier à Joel. Ainsi Joel a repensé à la scène de la bibliothèque alors qu'il était chez lui. Même si on ne voit pas le visage du copain de Clem (effet de style par rapport aux autres effets où on ne voit pas non plus son visage)
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Messagepar Mad sur 15 Oct 2004 17:16

[quote="LeMartien"]D'ailleurs c'est après que son père (je crois que c'est lui?) donne le papier à Joel.[/quote]
Son père ?!! Je dirais plutôt un ami !
Son père, on ne le voit pas. On voit bien sa mère un peu, dans sa mémoire mais c'est tout.
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Messagepar LeMartien sur 15 Oct 2004 20:13

oui je ne sais pas vraiment, c'est pour ça que je doutais. Le couple apparait dans une autre scène.. ah bah la fête sur la palge non ?
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Messagepar Mad sur 15 Oct 2004 20:28

Oui, ce sont les mêmes, mais ce ne sont pas les parents de Joel... c'est un couple d'amis.
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Messagepar Sabaha_K sur 16 Oct 2004 10:16

J'ai vu ce superbe film, que j'attendais depuis des mois, le jour de sa sortie, mais je n'ai encore écrit aucun post parce que j'en suis tout simplement incapable. Depuis dix jours je me contente de répéter bêtement à toutes les personnes que je connais d'aller le voir, et pour y mettre un peu de conviction je rajoute que je renierai toute personne qui ne ramènerait pas ses fesses dans une salle de cinoche pour voir Eternal Sunshine of the spotless mind. Mais je n'arrive pas à l'analyser, ni à en parler vraiment parce que ce que je ressens pour ce film est irrationnel : j'en suis tombée amoureuse !

Et je n'arrive pas du tout à en sortir, ni à aller voir autre chose au cinéma. Je suis bloquée. Et je me suis tellement identifiée aux deux personnages principaux, notamment Joel, que c'en devient violent. Le scénario est incroyable, en apparence très complexe au départ, il finit par se décoder de lui-même tranquillement, sous les yeux du spectateur, avec une limpidité reposante. Les thèmes et questions soulevés par le film sont d'une extrême richesse. La réalisation est inventive et pleine de trouvailles généreuses. Les acteurs au diapason, Jim Carrey carrément bouleversant, tendre, sobre, plein d'humanité (quel grand acteur !) et Kate Winslet parfaite. Voilà, c'est le mieux que je puisse en dire, film magnifique.

Et comme le dirait Alexander Pope aka Pope Alexander aka Mary Svevo :
" How happy is the blameless vestal's lot ! The world forgetting by the world forgot. Eternal sunshine of the spotless mind ! "
At sunrise the monkeys will fly and leave me with pennies in my eyes
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Messagepar Mad sur 16 Oct 2004 12:16

Pas mieux que Sabaha_K ;)
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Messagepar steph42x sur 16 Oct 2004 18:58

Je vous envie franchement !!
Moi aussi j'ai vu le film, et je l'ai aimé, mais je n'ai pas été transcendé comme vous.
La faute à qui ? à moi !! Faut dire que je bouffe tellement de films, que pour m'éblouïr avec un film, il faut faire fort ! Attention cela ne veux pas dire que je n'aime pas les films que je vais voir, mais je me retrouve beaucoup moins bouche-bée qu'avant.

Voyez ce que je veux dire: nombre de films que j'ai été voir plusieurs fois tellement je les avais adoré:
en 1997: 6
en 1998: 4
en 1999: 3
en 2000: 3
en 2001: 4
en 2002: 2
en 2003: 2
en 2004: seulement 1

Voilà, c'est pour dire qu'il y a quelques années, j'aurai vu Eternal Sunshine, j'aurai été sur le cul. Mais ce n'est plus le cas aujourd'hui, je vois tellement de films que j'ai beaucoup de mal à être étonné par un film.
Bref, trop de cinéma tue le cinéma.

Mais pour ceux qui n'ont pas vu Eternal Sunshine of the spotless mind, allez le voir, il vaut vraiment le coup, surtout pour ses 2 acteurs principaux.
*** Nous avons tous nôtre religion, la mienne est "The X-Files" ***
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Messagepar LeMartien sur 16 Oct 2004 19:40

je suis dans le même cas que toi ! et pourtant Eternal Sunshine a été la claque de l'année avec Big Fish ! C'est différent, c'est bien fait !
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Messagepar N°6 sur 21 Oct 2004 0:58

Ayé, j'ai vu le film... Et quel film... Je crois que je suis dans le même cas que Sabaha_K, ce film m'a claqué tellement fort que je n'en trouve plus les mots, je ne sais par où commencer, par où continuer, ce film est tellement... étrange, surprenant, inventif, complet, dense. L'idée à la base du film est une excellente idée comme on aimerait en avoir tous les jours au réveil (idée signée du réalisateur, Michel Gondry, comme me l'a appris torrance), Kaufman brode par dessus un film tortueux à la narration échevelée, Jim Carrey, Kate Winslet et les autres se donnent à fond dans leurs rôles respectifs (*magie* du coupe anti-nomique Carrey/Winslet), et Gondry filme le tout de manière magistrale. Sans oublier la bande-son, ensorcelante... Gondry et Kaufman examinent le couple, la durabilité hypothétique d'une relation, la possibilité pour deux êtres que tout opposent de former un couple stable, l'usure du temps, la rupture et ses conséquences... A travers les souvenirs labyrinthiques de Joel, Kaufman examine ces différents aspects et les différents stades d'une relation dans un chaos chronologique apparent mais en fait selon une terrible logique sentimentale. Ce qui me ferait presque penser au récent "5x2" d'Ozon d'ailleurs, mais de manière tellement plus créatrice, inspirée et talentueuse... Et Carrey est si crédible dans le rôle de cet homme intraverti et timide, détruit par sa rupture et qui cherche ensuite par tous les moyens à sauver ce qui fait 'le rayon de soleil' de sa vie. Et qu'elle est cruellement intriguante cette idée de la petite amie qui décide du jour au lendemain d'effacer les souvenirs de son ex sans lui en expliquer la raison, de l'annihiler complètement de son existence, sans possibilité de retour... Peut-on imaginer pire crime, pire torture que le mépris exprimé par l'être aimé à travers l'oubli pur et simple ? Et Joel de se venger de pareille façon, avant de très vite s'apercevoir que sa relation avec Clémentine était aussi constituée de merveilleux moments, qu'il avait trop vite occultés au profit des moments négatifs, moments d'intense bonheur et de sérénité qu'il voit impuissant s'échapper de son esprit et se vider inéxorablement dans la cuvette de l'oubli... Terrible !! Et la revoilà la Clémentine, aussi enjouée et sauvage qu'autrefois, la revoilà la Clémentine des beaux jours, celle que Joel voudrait bien garder à jamais en sa mémoire, la voilà, elle-aussi, qui disparaît en même temps que toutes les scènes du monde intérieur de Joel... Terrible !!

Je trouve passionnant de suivre, de film en film, le développement de l'oeuvre de Charlie Kaufman. Car, si ses films se ressemblent (scénario de fou mêlant réalité et surréalité, rêve, fiction, fantasme), ils évoluent subtilement, et creusent toujours un peu plus profond en l'esprit humain. "Dans la Peau de John Malkovitch" se situait carrément à l'intérieur d'un cerveau, pourtant, "Adaptation", et plus encore "Confessions of a Dangerous Mind" et "Sunshine of a Spotless Mind" (héhé la filiation commune des deux titres...) montrent l'ambition d'examiner, sans embage et sans prétention aucune, avec humour et humanité, la psychologie de ses protagonistes, leurs états d'âme, leur rapport à la vie, le lien que la petite enfance entretient avec l'homme qu'ils sont devenus, l'importance qu'une femme, que la femme dont ils tombent amoureux peut revêtir dans le développement de leur personnalité, leur rapport conflictuel avec la réalité, l'enfermement qu'ils s'imposent dans une bulle, une réalité subjective dont eux-mêmes ne savent plus trop bien quelles en sont les limites 'objectives'... Je trouve passionnant cette filiation entre Chuck Barris ("Confessions"), Joel Barrish (ouh les deux patronymes qui se ressemblent) et... Charlie Kaufman, propre héros de "Adaptation". Je trouve passionnant d'assister à leurs débats et ébats face à leur propre créativité dysfonctionnelle (l'écriture dans "Adaptation", la télévision et le ciné dans "Confessions", et, plus subtile, la mise en scène intérieure que sont les souvenirs dans "Sunshine"). "Malkovitch" et "Sunshine" sont les deux films qui entrent le plus directement à l'intérieur de l'esprit, mais les quatre films entretiennent des rapports étroits qui mériteraient qu'on s'y attarde. Enfin bref.

Pour en revenir à "Sunshine". Je trouve notamment excellente l'idée scénaristique qui consiste à mettre en parallèle les souvenirs de Joel et les aventures tragico-comiques des deux techniciens de Lacuna Inc. (Elijah Wood et Mark Ruffalo, excellents malgré la modestie de leurs rôles), ainsi que la relation entre le boss de Lacuna (Tom Wilkinson, idem) et Kirsten Dunst, particulièrement touchante dans ce rôle qui se révèle en fin de film d'une petite sauvage qui voit son univers tout à coup ébranlé... et plus encore, excellente est l'idée de tisser des liens entre ces 6 personnages, qui sont tous reliés les uns aux autres de manière plus ou moins obscure mais qui ont en commun la relation amoureuse qu'ils vivent et le lien que celle-ci entretient avec Lacuna.

Il y a tellement à dire sur ce film dense, profond, et si authentique, sincère, écrit par un gars qui manifestement sait de quoi il cause et n'a pas son pareil pour métaphoriser les angoisses de l'existence ! Cela ne m'étonnerait que pas beaucoup se retrouvent en Joel, si proche de nous, au contraire peut être d'un Chuck Barris que Kaufman avait tellement enfermé dans son mythomonde qu'il semblait un personnage de songe, un fantasme trop allégorique et distant pour nous toucher (mais "Confessions" était avant tout une comédie après tout) ! Mais Joel au contraire est un être humain criant de vérité, et l'aventure qu'il traverse peut si facilement nous parler ! Certaines des scènes de ce film me resteront longtemps, comme de voir Joel et Clémentine courir ensemble, main dans la main, à travers le monde fantasmagorique en destruction tel un chateau de carte de Joel, pour échapper à l'oubli ! M'était déjà restée de "Confession" cette scène qui voyait Chuck sur un plateau de cinéma, face aux décors de carton-pâte mimiquant une vie qu'il croit être sienne, comme cette gigantesque toile où il reconnaît sa mère ! Où le héros voit son univers intérieur soudainement démonté, rangé avec les accessoires, ou tombant en morceau, disparaissent subitement, implosant ! Qu'il y aurait à dire sur de pareilles scènes !!

Il est rare que j'apprécie les romances, tant elles sont souvent mielleuses, convenues, plan-plan. Mais "Sunshine" ne pourraient en être plus éloignés ! Voilà comment les sentiments, les doutes, l'amour peuvent être retranscris au cinéma, voilà comment le thème éternel du couple peut être abordé, avec intelligence, sensibilité, de manière si réaliste et lucide et pourtant si outrageusement foutraque ! Voilà d'ailleurs le lien à établir avec un film comme "Big Fish", qui lui-aussi usait des pouvoirs de l'imagination, de l'esprit, du rêve, qui utilisait la métaphorisation pour traiter du rapport d'un individu à la vie, à notre monde, aux autres, à sa belle ou à son fils. Curieusement j'ai aussi pensé à "Lost in Translation", et pas seuleument à cause de la réalisation. Peut être parce que les deux films traitent, à leur manière, d'un homme et d'une femme que tout opposent, qui se trouvent, se perdent et se retrouvent au gré d'une rêverie à travers un monde quasi-irréel.

Je m'aperçois que finalement, j'ai pas mal parlé du film, et pourtant, j'ai le sentiment de n'avoir qu'effleuré la surface de cette oeuvre splendide ! A mon sens, chaque scène du film revêt son importance, chaque regard, chaque dialogue, chaque pose est pertinente, et tout ceci d'être emporté par le tourbillon d'un scénario constamment inventif qui nous traîne et nous entraîne au gré d'une folle course-poursuite à travers la psychée de Joel, qui ralentit parfois le rythme, le temps de laisser les personnages se souvenir, revivre leur passé, faire face à l'autre et peut être surtout à eux-mêmes. Et après tout, tout ce périple n'est-il pas le soliloque fou de Joel avec sa conscience, puisque Constantine elle-même est une recréation de son esprit ? Tout ce film n'est-il pas le prétexte pour qu'un homme se retrouve enfin face à lui-même, sa vie, ses choix, ses erreurs, ses faiblesses, sa médiocrité, seulement transcendée par le souvenir evanescent et diminuant de la femme salvatrice perdue à tout jamais ?

Gondry (quelle réa splendide), Kaufman, mais aussi Bismuth (a participé à l'écriture), Jon Brion (il signe un des meilleurs scores que j'ai entendus depuis... "Lost in Translation" ? ;)), Ellen Kuras (chef op', faut dire la photographie est splendide), Valdis Oskarsdottir (monteur, idem !), et bien sûr Jim Carrey (meilleur encore que dans "The Truman Show" et "Man on the Moon"), Kate Winslet (que je n'avais jamais vu aussi naturelle, radieuse mais aussi torturée), Ruffalo, Wood, Wilkinson, Kirsten Dunst (une grande actrice in the making), tous méritent une standing ovation ! Et une pluie d'oscars ! Soyons fous !

'tain il est 2h du mat' et j'avais juré de me coucher tôt aujourd'hui, je suis vanné. Mais vous m'avez fait m'épancher sur ce merveilleux film, et maintenant voilà ! C'est malin ! ;)
Si quelqu'un m'a compris c'est que je n'ai pas été clair.
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Messagepar Guigui sur 21 Oct 2004 2:00

[quote="N°6"]'tain il est 2h du mat' et j'avais juré de me coucher tôt aujourd'hui, je suis vanné. Mais vous m'avez fait m'épancher sur ce merveilleux film, et maintenant voilà ! C'est malin ! ;)[/quote]

Te bile pas : tu as fait un insomniaque heureux c'te nuit :yeah:
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Messagepar N°6 sur 21 Oct 2004 23:20

C'est con que j'ai pas lu ça hier avant de me coucher, j'aurais dormi plus paisiblement ! :o :D
Si quelqu'un m'a compris c'est que je n'ai pas été clair.
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Messagepar alisonbing sur 24 Oct 2004 9:15

bon j'ai pas eu le temps de lire à fond vos reviews ! mais franchement j'ai adoré le film tout comme vous !

D'ailleurs au tout début du film, quand on voit le plan de la fenêtre quand il se lève, je m'étais dit : çà c'est pas un plan par hazard, tu m'étonnes on le revoit après....

Non franchement, j'ai vraiment adoré, ya tellement de boulot, de sentiments de... j'ai envie de le revoir ! histoire de me remettre les idées à l'endroit :wink: et pis aussi parce que c'est un vértitable coup de coeur !

et comme à dit quelqu'un on en ressort mélancolique mais à la fois heureux, et la musique de fin nous accompagne même dans la rue je trouve

Bref voilà !
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Messagepar N°6 sur 27 Oct 2004 23:17

Ce film mérite d'être mis en post-it. Je pense que cela peut être une bonne idée de mettre de temps en temps en post-it un film qui vient de sortir, et de le laisser en post-it un petit moment. Le coup de coeur d'épidermiq. Et là je crois que tout le monde s'accorde à dire que ce film est un pur chef d'oeuvre.
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Messagepar Guigui sur 28 Oct 2004 9:31

[quote="N°6"]Ce film mérite d'être mis en post-it. Je pense que cela peut être une bonne idée de mettre de temps en temps en post-it un film qui vient de sortir, et de le laisser en post-it un petit moment. Le coup de coeur d'épidermiq. Et là je crois que tout le monde s'accorde à dire que ce film est un pur chef d'oeuvre.[/quote]
Les post-it c'est pour les topics qui restent et qui ont une utilité permanente, dans ce cas les poster sous "annonce" est plus judicieux :)
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Messagepar N°6 sur 28 Oct 2004 22:21

Bah, pour une fois que j'essaie d'être créatif ! :P 8)
Si quelqu'un m'a compris c'est que je n'ai pas été clair.
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Messagepar KiKiJ sur 29 Oct 2004 1:13

Enfin!

Enfin je l'ai vu ce film que tout le monde qualifie de chef-d'oeuvre... et je n'ai pas été déçu, c'est un bon point! :)

Je ne reviendrai pas en long et en large sur le film, tout a été dit, et de fort belle manière. Réalisation virtuose, compliquée mais pas tant que ça en fin de compte à comprendre, je m'attendais à pire.
Les acteurs excellents, de Jim Carrey (déjà excellent et révélant au monde sa puissance d'acteur dans [i]The Truman Show[/i] et [i]Man on the Moon[/i]) à Mark Ruffalo (vrai caméléon, méconnaissable entre ce film et [i]Collateral[/i]), en passant par Elijah Wood, et bien sûr les rôles féminins, les magnifiques Kirsten et Kate, yumi!

Bref, je vais juste revenir sur 2 scènes qui m'ont particulièrement touché:

-la 1ère, au restaurant dans la 1ère séquence, avant le générique, dans laquelle Joel écrit dans son journal qu'il ne peut s'empêcher de tomber amoureuse de toutes femmes qui montrent un tant soit peu (pas sûr de l'ortho :oops: ) d'intérêt à son égard.
C'est tellement vrai, du moins pour moi, c'est exactement ce que je ressens, dès qu'un regard féminin se pose sur moi, qu'une ébauche de sourire s'amorce, je ne peux m'empêcher de succomber... :oops: :wink:

-la 2e, une des dernières du film, lorsque Clem part de chez Joel, mais que celui-ci la rattrape dans le couloir et lui demande de leur donner une 2nde chance. Tout d'abord, j'ai trouvé cette scène pas assez triste. Puis les heures passant, je me suis dit "Plus de tristesse, c'est ce que MOI j'aurai aimé avoir. Mais ce n'est pas MON film. Cette fin est parfaite en tout point".
Bref, une scène en fait savamment dosée, parfaitement interprêtée, et excellement écrite (les superlatifs vont me manquer).
Tout sonne vrai: Clem qui s'en va ne croyant plus (encoreune fois) à leur histoire, qui essaie de convaincre Joel qu'il finira par détester certains côtés de sa personnalité (ce qui est le cas pour leur 1ère relation, bien qu'on puisse se demander si tout ce que dit Joel sur la cassette ou presque n'est pas dit sous le coup de la colère, dû à la "trahison" de Clem); et Joel, qui finit par la convaincre qu'ils ont droit à une 2e chance, qu'ils peuvent peut-être passer outre ce point (du moins pour l'instant).

C'est vrai, tout simplement, et beau.
En effet, toute relation est hypothétiquement vouée à l'échec, on le sait (enfin les gens réalistes :wink: ). Alors à quoi bon? A quoi bon commencer une relation dont on sait qu'elle finira par des engueulades pour des détails parce qu'on ne supporte plus son conjoint, ses défauts qui, plus que nous agacer, nous horripile parfois? Pourquoi s'embarquer sur la route la plus sinueuse qui soit, celle de l'Amour? (C'est pompeux...que c'est pompeux...mais tellement beau et vrai, comme le film en somme :wink: )

Là vous attendez peut-être la réponse :lol:

Eh bien parce que ça VAUT le coup. Ca vaut le coup pour tous ces moments magiques qu'on partage, comme regarder les étoiles par une nuit d'hiver, couchés sur un lac gelé; pour ces petits détails qui nous rappellent l'autre, et ses bons côtés (oui il y en a aussi :wink: ), comme l'entrejambe de Clem pour Joel.
Ca vaut le coup parce que c'est ça la vie. Aimer puis souffrir. Puis apprendre à aimer à nouveau (ici la même personne).

Je vais m'arrêter ici, un peu abruptement, mais je ne pense pas avoir plus à dire (pas pour l'instant en tout cas).
J'aimerai aller le revoir... On verra...
KiKiJ
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Messagepar Little.alien sur 11 Nov 2004 0:36

Et oui !!!!!
Après plusieurs mois de cure de désintoxication des salles sombres de ciné, j'ai aujourd'hui renoué avec mon amour, le ciné, avec un film que j'avais peur de rater, mais que j'ai finalement pu voir et en VO en plus, le fameux [b]Eternal Sunshine...[/b].

On va commencer par la partie simple : J'ai beaucoup aimé, voire même adoré. Ce film nous démontre encore le talent du génial Jim Carrey (Au cas où on le saurait pas encore !), et nous montre pour ceux qui le connaissaient pas encore (Dont moi :oops: ), le talent indéniable de réalisation de Michel Gondry. Un petit français aux commandes d'un film US, ça fait plaisir.

Allons-y pour la petite review (/me éteint la musique pour se concentrer sur la petite review) :

Voilà un film au sujet pas banal. Un homme, fou amoureux d'une femme qui ne l'est plus en retour, décide d'effacer cette femme de son esprit, par une technique digne d'une machine venue tout droit d'un film de SF. Et pourtant, non, on ne verra pas le combat homme/machine (En tout cas, pas comme on l'imagine), ce ne sera pas un film sur les effets néfastes d'une telle machine. Non, d'ailleurs, le cast de ce film est plutôt réduit, il se limite à l'équipe autour de cette machine (4 personnes), à Jim Carrey et sa copine. Ainsi, ce film très prenant, tourne autour de 6 personnes, sans figurants (ou presque), et plus clairement autour du personnage de Jim Carrey, Joel.
Ce personnage donc, fou d'amour pour une femme qui ne le reconnait plus, et si désespéré qu'il veut effacer de sa mémoire le seul amour de sa vie. Seulement voilà le hic. Durant le processus , le jeune homme, alors endormi pour l'expérience, mène une lutte sans faille dans ses souvenirs pour essayer de garder en vie le souvenir de sa bien-aimée. Question :
Comment réussir à mettre en scène ce genre d'histoire ?
Réponse : faire comme Gondry, à savoir, perturber le spectateur, l'embrouiller par ce monde fou qu'est le cerveau de Joel, pour ensuite le mener par la main vers le chemin de la compréhension.
Tout à fait l'état dans lequel est Joel. Car Joel est le spectateur. Comme nous, il se retrouve dans un endroit qu'il ne reconnait pas. (Son cerveau, ses souvenirs), il est malmené de partout, il retrouve sa copine dans un mauvais souvenir, puis la voit disparaître devant lui, sans comprendre ce qu'il se passe. C'est un peu ce qui se passe avec le spectateur, qui, au début, est assez intrigué par ces dédoublements, ces décors changeants, ces disparitions. Jusqu'à ce que Joel, et nous aussi en même temps, commence à comprendre le système. Oui, il est dans ses souvenirs, les souvenirs évoquant sa copine, ceux que sont en train de détruire méthodiquement l'équipe de médecins. Et il essaye de sauver sa copine de cette destruction des décors, des souvenirs. Evidemment, elle, comme le spectateur, est complice, alors on essaye de trouver un moyen de la sauver "vite, cache-moi dans un souvenir honteux", et malgré quelques tentatives, ça ne se passe pas comme il faut. Bref, on est avec nos deux "héros" qui ne sont que des gens comme nous.
Ajoutons que, comme l'a dit LeM plus haut, la chose importante à solliciter chez le spectateur, c'est, bien sûr, sa mémoire, tout comme notre Joel. Il doit se battre pour se souvenir au maximum de sa copine, pour ne pas la voir disparaître, il en est de même pour nous, on doit réfléchir, se souvenir absolument de ce qu'on a vu au fil du film afin de comprendre ce qui s'y passe. Là encore, l'analogie reste très présente et à mon avis, consciente chez Gondry.
Petit détour par la réalisation du géant Gondry :
Elle semble plutôt bancale au premier abord (Un premier plan sur le visage de Joel qui se réveille, avec une caméra très légèrement tremblotante), et puis, au fil de l'histoire, on se rend compte des apparences trompeuses, non la réalisation est extrêmement soignée, les plans avec mouvements de caméra rapides, ceux où Joel et nous, spectateurs, nous sentons perdus, on regarde partout autour de nous, très vite, pour comprendre ce qui vient de se passer sous nos yeux (Destruction/Disparition du décor/des personnes). La caméra est bougrement habile, puisqu'elle fait des tours de magie devant nous (Ces changements de décors dans le même plan, sans découpage, hallucinants !), et c'est aussi là qu'intervient la magie du montage, un montage aussi discret que possible (Je ne vois que ça, c'est pas possible autrement !). Un montage aussi pas mal de fois utilisé (La fin montrée au début), mais très efficace avec ce qui suit. Bref, un boulot gigantesque sur ce film (J'imagine le story-board !!), de même qu'un boulot sur la photographie (Je pense à la scène où en guise de lumière, il n'y a que la poursuite, qui suit les personnages chacuns leur tour, comme au théâtre ou dans un one-man show.)
Notons aussi la performance des acteurs, et notamment surtout celle de Jim Carrey qui sait aussi bien faire des "grimaces" que jouer très sérieusement (Comme il nous l'avait déjà prouvé dans [b]Truman Show[/b] par exemple), il sait aussi "changer d'âge" dans son jeu (Rappelons qu'il retourne en enfance et sûrement vers l'âge de l'adolescence dans ce film), bref, l'acteur parfait pour ce rôle.
Last edited by Little.alien on 11 Nov 2004 0:50, edited 1 time in total.
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Messagepar Little.alien sur 11 Nov 2004 0:40

[quote]
(je me disais que Elijah Wood quand il frappe au carreau, demandez simplement à Joel s'il avait besoin d'aide (sous entendu qu'il pouvait l'aidider à l'oublier) plutot que d'être le petit ami de Clem- mais en fait subtilement, il est son petit ami!
[/quote]

Ça étrangement, j'ai plutôt compris le truc assez vite. On sent que Elijah Wood demande de l'aide genre "Qu'est-ce que tu fous devant chez ma copine ? Tu veux que je t'aide aussi ?".
Sur ce coup là, je suis assez fière de moi, j'ai compris assez vite pas mal de choses, l'histoire des deux rencontres, j'ai aussi vite compris qu'il s'agissait de la première vraie rencontre et que donc le début du film était en fait la fin !
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Messagepar LeMartien sur 11 Nov 2004 13:43

Et tu es fière de tout comprendre d'un tout ? moi à ta place je le serais ^^ ca laisse plus de surprise :p

EN plus je ne savais même pas quel rôle jouait ELijah Wood donc aucun indice pour me le dire, je ne sais pas si c'est le même cas pour toi.

Justement je pensais que subtilement c'était pas le petit ami de Clem car je pensais à un procédé qui nous faisait penser que c'était lui mais que dans les souvenirs on le voit jamais, je me disais que Gondry jouait avec nous mais en fait il jouait pas ^^ je cherchais trop loin :p
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Messagepar LeMartien sur 03 Déc 2004 20:35

Le film a fait 560 000 entrées en 7 semaines... c'est peu pour un film de cette trempe mais très honorable pour un film de ce statut.
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Messagepar Mad sur 04 Déc 2004 9:27

[quote="LeMartien"]Et tu es fière de tout comprendre d'un tout ? moi à ta place je le serais ^^ ca laisse plus de surprise :p[/quote]
Le problème, je crois, ça a surtout été les B-A, qui en montraient beaucoup trop pour laisser l'effet de surprise... :(
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Messagepar Little.alien sur 05 Déc 2004 1:20

Même pas, la BA était plutôt sombre pour moi. Mais suffisamment attirante pour que j'aille le voir.
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Messagepar Mad sur 05 Déc 2004 1:30

Oui, forcément, en voyante la B-A, on ne comprend pas forcément... c'est en voyant le film après avoir vu cet B-A qu'on tilte plus facilement...
[b]Mad : [url=http://www.eapoe.org/works/tales/mystfb.htm]R. von Jung[/b][/url]
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Messagepar mauvaises-opinions sur 09 Sep 2008 14:25

Depuis le temps que je voulais le voir : c'est fait et j'y vais de ma petite séquence émotion : ce film est magnifique, je n'ai pas de souvenirs concernant une histoire d'amour qui ait été aussi bien traité dans un film (sans les habituels moments pleurnichards).
Comment explorer la fin d'une histoire d'amour sans pour autant entrer dans le pathétique. Je me rends compte qu'il est finalement compliqué de parler de ce film, car plus qu'une histoire c'est d'une foule de sensations que le film parle. Le couple Kate Winslet-Jim Carrey est vraiment phénoménale tellement opposés mais si prochse finalement, tant et si bien que malgré s'être oubliés ils se retrouvent, Kirsten Dunst est époustouflante, comme souvent, dans ce rôle d'amoureuse transie qui a perdu son passé.

Vraiment superbe :bravo:
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