Voilà, après avoir vu Willard, j'ai donc enchaîné avec Equilibrium.
Alors, comme l'a très bien souligné Guigui, le néo il peut aller se rhabiller. En y réfléchissant, je trouve Christian Bale bien plus crédible que Keanu Reeves (mais après tout, j'ai peut-être un a priori négatif, après avoir vu Matrix 2, et même pas oser voir Matrix 3.)
Bref, No 6 et Guigui ont très bien expliqué les liens avec la littérature et le ciné SF. Rien de transcendant là-dessus tout le monde le sait.
Comme le dit Guigui encore un fois, la fin où le héros tue son adversaire en 3 secondes, c'est vraiment excelent, on a pas 25 ans de combat inutiles (genre Néo contre 12 000 agents pendant 35 minutes.).
D'ailleurs, la manière dont ils le coupent, c'est marrant comme c'est devenu un mode. Au départ, quand on coupait la tête on se limitait à tranche la gorge. Depuis "Destination Finale" (au moins), les têtes sont tranchées dans tout les sens : Au niveau des yeux, pour le No 2 du même nom, c'est en plein milieu de la tête si je ne m'abuse, pour Underworld, c'est une coupe à la diagonale, et pour Equilibrium, c'est une coupe transversale, qui permet l'ablation du visage (faut faire comme ça pour volte-face, au lieu de se faire chier :P). Bref, c'est marrant à constater, on ne se limite plus à trancher la gorge.
La réalisation est classique mais finalement parfaite pour ce film.
Tout le décor sont en gris, (c'est comme ça qu'on imagine le futur : Gris argenté si c'est un futur gentil, et gris sale, si c'est un futur sombrant dans la décadence.), les personnages sont tous en vêtements sombres, la couleur n'existe plus (sauf chez les Transgresseurs.). Les sentiments non plus n'existent plus, d'ailleurs, on s'étonne presque que le black souris parfois, on a l'impression qu'il s'amuse, mais finalement, c'est un sourire sans gaité. Les humains qui marchent dans la rue ne sont que des robots, on le voit donc avec leur costumes, mais aussi à leur manière de marcher (personne ne se bouscule, tout le monde marche au même rythme) et au fait, qu'on aura jamais de gros plan sur un visage quelconque, chacun se fond dans la masse. Lorsque John Preston est avec son premier co-équipier, et qu'ils discutent devant la voiture, le plan coupe volontairement le visage des passants. On ne voit que les jambes et les pieds. Ça renforce l'idée de robots.
D'ailleurs, on croit être dans une société parfaite, mais ce n'est rien d'autre qu'une dictature. La croix qui ressemble bougrement à la croix gammée, les vidéos qui diffusent toujours le même message afin de faire un lavage de cerveau complet (du type de ce que Saddam faisait, messages diffusés avant chaque coup de téléphone, affiches, propagande à la TV...), le grand chef que personne n'a jamais vu (bon ok, on grille assez vite qu'il n'existe pas, vu que c'est du déjà-vu).
Les scènes de combats sont vraiment excellentes, pas trop longues, pas trop courtes. J'ai retenu deux scènes vraiment énormes. Celle du début, où Preston tire dans le noir, et où on voit tout le monde succomber aux balles par flash, comme en présence d'un stroboscope. Peu de moyen, bougrement efficace.
Et l'autre scène, qui est la scène finale entre Preston et le Père : les coups de feu tirés et évités à quelques millimètre du visage à chaque fois, c'est vraiment énorme et d'ailleurs, je crois que c'est la première fois que je vois ça. (bon ok, il y a Matrix où Néo évite la balle, mais c'est du ralenti, non c'est pas pareil vraiment, c'est de la défense pour Néo alors que Preston c'est attaque + défense.)
Bref, réalisation classique mais vraiment efficace. Des retournements de situations bien sympa, quelques clichés installés par la SF et ancrés par Matrix, sont balayés (voir ce qui a été dit plus haut, le combat final qui dure 3 secondes...)
Encore un autre film qui mérite sa place dans toute DVD-thèque qui se respecte.